- Acrobate (incolore et très rare) ;
- Buergerita ou Fluor-buergerite (en hommage à l’Américain M. S. Buerger, d’une tonalité bronze, marronne ou noircie) ;
- Chromdravite (couleur verdâtre sombre) ;
- Chromifère (couleur verte, très rare) ;
- Dravite (de Drave en Carinthie, d’un coloris jaune à brun foncé) ;
- Elbaïte (de l’île d’Elbe en Italie), de teintes très variables et dont la variété “tête de Maure” présente une extrémité noircie ;
- Feruvite (couleur marron foncée) ;
- Foitite (couleur indigo foncée, violet) ;
- Hydroxyuvite (couleur orange) ;
- Indicolite (couleur indigo aux tons bleu canard, très populaire) ;
- Liddicoatite (en hommage au gemmologue Liddicoat, de coloris marron clair, rosâtre à rouge, verdâtre, bleu, rarement blanc) ;
- Olenite (rose claire) ;
- Paraiba (nom commercial utilisé pour les Elbaïtes bleu-vert, découvertes dans l’état du Paraiba au Brésil en 1987, ses tons bleu turquoise et bleu néon seraient dus au manganèse et au cuivre. Elles sont très recherchées) ;
- Povondraite (noire) ;
- Rossmanite (couleur rose pâle, rosâtre) ;
- Rubellite (couleur rose à rouge, la plus recherchée étant le rouge framboise) ; Santa Rosa (verte émeraude) ;
- Schörl (couleur noire) ;
- Schorl-f (couleur marron pâle, gris marron) ;
- Sibérite (des tons rose-lilas à bleu violet) ;
- Tsilaisite (d’une ville de Madagascar, teintée jaune) ;
- Uvite (de la province d’Uva au Sri Lanka, verdâtre ou noircie) ;
- Vanadiumdravite (couleur verte) ;
- Verdélite (couleur verte, la plus commune) ;
Elle est aussi connue sous les appellations suivantes :
Tel le diamant, cette gemme présente des signes qui font que l’on ne la trouve pas uniquement en bijouterie. Ses facultés pyroélectriques, par exemple, provoquent l’accumulation de charges électriques opposées à ses extrémités lorsqu’elle est chauffée. Elle peut être utilisée pour attirer la poussière ou de petits morceaux de papier, par exemple. Elle est donc employée dans certains équipements pour éliminer l’électricité statique. Ces pierres se distinguent par leur éclat vitreux et une grande variété de coloris, on la trouve régulièrement en bracelet multicolore. Les tons rosés de certaines d’entre elles présentes dans plusieurs gisements sont la conséquence d’une irradiation naturelle constante. Au cours de leur formation, ces minéraux incorporent du manganèse (Mn2+), alors qu’ils sont à l’origine de couleur très pâle. Leur milieu granitique leur fait subir une exposition aux rayons gamma naturels en raison de la désintégration du potassium (40K) radioactif. Cette réaction provoque la formation graduelle de manganèse (Mn3+), les ions porteurs des couleurs roses à rouges.
Insolubles dans les acides, elles développent des cristaux hexagonaux prismatiques à faces larges et étroites alternées, formant une section assez triangulaire. Suivant la classification de Strunz, les Tourmalines forment un groupe noté 9.CK.05 : ce sont des silicates (9), plus exactement des cyclosilicates (9.C) comportant des anneaux (Si6O18) à six membres avec des anions insulaires complexes (9.CK). Conformément à la classification de Dana (géologue et minéralogiste américain), elles sont classées en plusieurs groupes selon leur composition : elles appartiennent toutes aux cyclosilicates contenant des cycles (Si6O18) à six chaînons, dans lesquels le silicium peut être remplacé par l’aluminium et peut contenir des hydroxyles OH (désigné 61). Une distinction est faite entre celles qui sont carencées en métaux alcalins (catégorie 61.03a) et celles dont la teneur en calcium (catégorie 61.03b), lithium (catégorie 61.03d), sodium (catégorie 61.03e) et fer (catégorie 61.03c) est plus importante. En fait, la dénomination “Tourmaline” regroupe de nombreux minéraux de la famille des silicates. À l’état naturel, la pierre se présente souvent sous la forme de baguettes. Il est courant d’en rencontrer avec de petites fissures parfois ondulées, mais aussi perpendiculaires. Sa section revêt la forme d’un triangle aux faces incurvées. Étymologiquement, les pierres “Tourmaline” dérive du cingalais, la langue parlée au Sri Lanka, ”thuramali”, littéralement : les pierres aux mille couleurs. La famille de ce minéral offre différentes qualités entièrement naturelles, allant de E à AAA. Les avis peuvent diverger en fonction des pays mais globalement, tout le monde reste unanime quant à la qualité de la tourmaline, quelque soit sa forme de bijoux : bracelets, colliers, pendentifs, boucles d’oreilles, voir montée sur bague en cabochon.
La tourmaline connaît de très nombreux gisements que sont l’Afghanistan, l’Angola, l’Australie, la Birmanie, le Brésil, les Etats-Unis, l’Inde, Madagascar, le Mozambique, la Rhodésie, la Russie, le Sri Lanka, la Tanzanie et la Thaïlande. À noter que les plus belles tourmalines, notamment celles qui sont utilisées en joaillerie (cabochon de boucles d’oreilles, cabochon de bagues, perles de bracelets, etc…), proviennent essentiellement de Madagascar. Un stock très important de ces pierres est exporté de Madagascar à destination du monde entier. On y trouve beaucoup de tourmalines : rose et jaune essentiellement.