Sa présentation varie ; elle peut être massive en bloc ou schisteuse. La stéatite schisteuse est très feuilletée, elle se sépare en feuilles plus minces. Sa couleur varie du blanc au gris tirant sur le vert, jusqu’au vert foncé. Elle présente un toucher un peu gras, presque huileux d’où son étymologie la comparant à la graisse animale. Elle peut être facilement réduite en poudre ; on parle alors de talc. Elle présente des caractéristiques physiques particulières très intéressantes, expliquant la multiplicité des usages qui en ont été faits. Elle est à la fois résistante (d’où une utilisation comme matériau réfractaire, avec un point de fusion élevé) et molle. Elle présente en effet un degré de dureté de 1 à 2 sur l’échelle de Mohs. Elle est très facile à façonner avec des outils simples. Elle se prête ainsi très bien à la sculpture. Elle possède une capacité calorifique élevée ; elle est capable d’emmagasiner la chaleur et de la restituer ensuite pendant plusieurs heures. Cette propriété en fait un matériau idéal pour habiller les poêles et les cheminées. Elle présente une faible conductivité thermique et électrique, d’où un usage comme isolant.
Les premières mines de pierre stéatite s’ouvrent au Canada en 1871 au Québec. Actuellement, les plus gros producteurs sont le Japon et les États-Unis, mais aussi le Brésil, le Canada, la Chine, l’Inde, l’Allemagne, l’Autriche, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, le Madagascar, la Norvège, le Portugal, la Russie et l’Australie. Selon leur origine, les quantités et les types d’impuretés diffèrent, les pierres stéatites présentent alors des caractéristiques différentes.