La pierre porphyre a perdu la noblesse qui faisait de lui un matériau précieux. Actuellement, on l’utilise essentiellement pour faire des pavés, car très solide, ou pour la décoration, si toutefois il est adroitement polie. Mais il est aussi devenu célèbre parce qu’on y trouve de l’or. Deux exemples de régions où il est exploité restent intéressants :
1- La mine de pierre porphyre de Quenast en Belgique
À la fin de l’Ordovicien — second système géologique — et au tout début du Silurien, la géologie nous montre qu’un arc volcanique se forme du massif du Brabant jusqu’à la Flandre. Ces intrusions sont probablement postérieures à l’obstruction de l’océan Tornquist et au choc survenu entre Avalonia et Baltica. On doit éventuellement leur mise en place à la subduction d’une croûte océanique entre deux blocs d’Avalonia, car le volcanisme y est explosif. C’est à Lessines et Quenast, au sud de Bruxelles, que les deux centres d’émission principaux se trouvent. En effet, une diorite quartzifère à hornblende de 433 Ma, forme l’intrusion verticale subcirculaire d’un diamètre de 2 km à Quenast. On retrouve ce volcanisme calco-alcalin dans la bande calédonienne du Condroz, ainsi qu’au Llandovery, dans la région est du Brabant. En outre, diverses anomalies de Bouguer ont été découvertes grâce à la géophysique, et le lien entre elles et les andésites intrusives reste à ce jour une énigme non résolue. Certains scientifiques estiment qu’un bloc crustal précambrien de nature granitique serait à l’origine de l’anomalie de gravité. Ils justifient leurs hypothèses par l’existence d’une incompatibilité génétique entre un magma parent de nature granitique et les roches intrusives de Quenast. Finalement, la partie ouest du massif brabançon est fortement déformée à cause de cette structure.
2- La Arena près de Huamachuco, Pérou
Place à la chasse à l’or. C’est dans un secteur aurifère qui comporte les mines de Tres Cruces, Shahuindo, Alto Chicama, et Comarsa, que le projet est situé. Sur le plan géologique, le gisement la Arena est composé de grès, de quartzite et d’épaisses séquences de sédimentations qui remontent à l’ère du Jurassique et celle du Crétacé. Elles sont entrecroisées par une couche riche en silice : un porphyre dacitique subvolcanique. On a notamment pu identifier sur la propriété deux catégories différentes de minéralisation : une zone aurifère de brèches, ainsi qu’un porphyre cuivre-or. En outre, la Arena recèle des ressources atteignant les 23,8 millions de tonnes, à une teneur de 0,7 g Au/t. Ceci représente 536.300 onces d’or, d’une valeur de 400 $ l’once sur le marché à long terme.