Dans la région du golfe persique, les funérailles étaient accompagnées de pierres qui étaient délicatement posées sur le crâne du défunt, mais au cours du quatrième millénaire, l’utilisation des pierres n’a pas cessé, mais elles étaient plutôt utilisées dans le creux de la main. Selon la culture de la civilisation, les pierres ont toujours été utilisées à travers l’histoire. Vers 2300 ans av. J.-C., les Chinois l’appréciaient, car elle était considérée comme un cadeau de la nature. Il existe d’ailleurs de très nombreuses inscriptions chinoises depuis des lustres, allant dans ce sens, ainsi que de nombreux textes hindous se rapportant à l’utilisation des pierres, car elle conférerait un lien privilégié avec le dieu Krishna, qui serait à l’origine de la découverte de la pierre. Lorsque l’on s’intéresse à la civilisation égyptienne, 4000 ans av. J.-C., il est également fréquent de retrouver l’utilisation de la pierre mère, en décoration. L’utilisation des pierres fines par les Égyptiens remonte au cinquième siècle av. J.-C., toujours dans une optique de décoration, car la pierre était associée à un signe de pureté. La civilisation romaine avait régulièrement recours aux pierres, associée à des symboles de prestige et de richesse, elle était destinée aux personnes nobles, possédant un certain rang dans la Rome antique.
Pour porter une pierre, il fallait tout simplement le mériter. La civilisation grecque appréciait l’extraordinaire beauté des pierres et les associer à des événements heureux comme les mariages. C’était un signe d’amour très fort et la pierre était un élément incontournable. La civilisation arabe considérée que la pierre avait une valeur très forte, elles sont d’ailleurs décrites dans le Coran , comme un des trésors les plus précieux fournis par le paradis. Comme la civilisation était installée le long du golfe persique, ils avaient à disposition de très nombreux lits d’huîtres, leur permettant d’en avoir en abondance. En Amérique, les Indiens appréciaient les pierres d’eau douce, présentent en abondance dans les différents fleuves et lacs de la région. Il était d’ailleurs fréquent d’offrir des pierres auprès d’une personne qui avait une grande valeur. À l’époque des colonies françaises, espagnoles et portugaises, les différentes recherches et fouilles ont permis de mettre en évidence que les indigènes réalisaient un véritable commerce avec les pierres de leur région. Après un travail de recherche plus poussé, il était mis en évidence que les pierres d’eau des Caraïbes, notamment de Tahiti, possédaient une qualité supérieure à celle trouvée en Europe, avec l’avantage d’avoir de nombreux sites dans lesquels s’en procurer. Les colons ont également pu apprécier les différentes pierres des mers en provenance de la mer des Caraïbes, bien qu’en abondance il y a encore de cela quelques siècles, les récoltes ont été fortement amenuisées à cause d’une surconsommation et de la pollution qui est apparue à la fin du XIXe siècle. Très appréciée par les civilisations antiques, leur valeur a pris un tournant important lorsque des chercheurs japonais ont mis en exergue, à la fin des années 1800, différentes techniques afin de créer des pierres par des huîtres en culture. Kokichi Mikimoto est celui qui a réussi à associer son nom à l’histoire, en réussissant la création et à commercialiser les pierres de culture. Il a véritablement révolutionné l’histoire de la pierre en démocratisant son accès au plus grand nombre, alors que celle-ci était plutôt réservée à une élite dans les civilisations antiques, la création de la pierre a été facilitée. La plus grosse perle jamais découverte est celle d’Allah, pêchée en 1934 au large des Philippines, elle pèse alors 6,4 kg. Selon la dernière estimation effectuée en 2006, sa valeur dépasserait les 60 millions de dollars, une somme incroyable pour un objet naturel ! Bien qu’il soit possible de cultiver des huîtres afin d’obtenir des perles, sa valeur marchande reste importante.