Histoire de la pierre muscovite
La Muscovite fut décrite pour la première fois en 1850, par le spécialiste en minéralogie James Wight Dana. Il s’agit d’un minéral appartenant au groupe des silicates, au sous-groupe des phyllosilicates et à la famille des micas. Cette dernière est divisée en deux groupes : le mica blanc et le noir (biotites). La muscovite appartient au groupe des micas blanc, riches en aluminium et en potassium. Son nom est inspiré du latin « vitrum muscoviticum » (verre de Moscou). En effet, vers la fin du 18ème siècle, la Sibérie utilisait la pierre de muscovite pour la création de nombreux objets originairement faits de verre : fenêtres, lanternes, fourneaux, hublots des vaisseaux de la Marine, etc. Cet utilisation est aujourd’hui perdue. Mais son utilisation remonte à bien plus loin. Au 2ème siècle avant J.-C., les premiers indiens d’Amérique, les Hopewell, fabriquaient de nombreux bijoux et autres objets décoratifs et spirituels à partir de pierres de muscovite (dont la célèbre « main de Hopewell »). En Amérique du Sud, les shamans Mayas et Aztèques utilisaient la pierre de muscovite pour communiquer avec l’au-delà. Il est même dit qu’une couche de mica aurait été placée sous la pyramide de Teotihuacan.
De nos jours, la muscovite est reconnue pour ses propriétés thermiques, mécaniques et diélectriques. Du fait de sa haute résistance thermique, elle est utilisée pour les équipements de pointe comme les fusées, les missiles ou les satellites de transmission. On la retrouve également dans la fabrication de diaphragmes pour masques à oxygène, d’équipements à rayons X, de plaquettes de freins, mais aussi dans le caoutchouc, la céramique, le plâtre, les bijoux et bien d’autres. En lithothérapie, elle est associée au féminin et au chakra du coeur. Elle est appréciée pour la divination et redonne confiance en soi. Elle peut être utilisée en association avec d’autres pierres comme le jaspe, l’oeil de tigre, la pierre de soleil ou la pierre de lune.