Histoire de la pierre lingam
Son nom vient du vieux mot anglais “slinkan”. D’après le philosophe Jozef Schmidt ces mots font appel à la variation de taille. C’est-à-dire le rétrécissement et le gonflement que l’on trouve chez les limaces ou les escargots mais également chez les organes génitaux humains. Dans les langues slaves également, le mot lingam est souvent employé dans des expressions impliquant des limaces. En effet, en inde, il y a une adoration du lingam. Cet objet représente les caractéristiques miraculeuses des organes génitaux humains. Avec sa géométrie très phallique il évoque bien sur l’organe génital masculin. Mais avec l’yoni, qui, dans l’hindouisme, désigne l’organe génital féminin, cet objet est une représentation du clitoris. Ce qui s’avère très inhabituel dans les autres religions. En effet, il est rare de voir un même objet représenter à la fois une vulve (la féminité) et un phallus (la masculinité).
On retrouve dans ce symbole l’ambivalence du dieu. D’une part, son côté ascète et renonçant et, d’autre part une figure majeure du tantrisme, représenté par un phallus. On lui attribue trois significations distinctes : celle d’un signe, d’un phallus ou encore le symbole de Shiva. Il en existe deux catégories : les manuṣi liṅga (« lingam fait de main d’hommes ») donc crée artificiellement, et les svayambhu-liṅga (« lingam né de lui-même »), qui sont des éléments naturels vénérés en tant que linga, comme certains galets.