Depuis des siècles, ce sont les continents Asiatiques et Africains qui sont les grands exportateurs. Le record a été battu au XIVème siècle avant J.-C. Des chars entiers transportaient de l’Ivoire d’un point à l’autre. Pendant la colonisation, des esclaves étaient chargés d’acheminer la pierre dans des conditions plus que discutables. Les utilisations étaient multiples à cette époque : les touches de piano ou la boule de billard. En Occident, la matière représente le raffinement et l’exotisme. Il y a 1 000 ans, l’éléphant originaire d’Afrique du Nord a disparu à cause des braconniers. Au XXème siècle, il a également totalement disparu d’Afrique australe et d’Afrique de l’Ouest. Chaque année, pendant la colonisation, 1 000 tonnes étaient envoyées vers l’Europe. Il y a eu une trêve dans l’exportation grâce aux guerres et aux dépressions économiques. Depuis les années 1970, les braconniers ont repris du service. Le Japon a acheté de la matière brute en grande quantité après la Seconde Guerre mondiale afin de se constituer une réserve nationale. La pression a été encore plus fortes en Afrique et en Asie. Des milliers d’éléphants sont morts à cause des Japonais. Ils s’en servaient pour fabriquer des sceaux, des correspondances, des estampes et des hankos.
En 2015, l’association Save the Elephants a estimé qu’Hong-Kong était en grande partie responsable du massacre des éléphants parce que la pierre transitait par cette ville pour rejoindre le Japon et la Chine. D’ailleurs, la ville possède une grande sculpture réalisée à partir des Ivoires. 70 % des importations mondiales transitent de l’Afrique à la Chine. La Chine commence à réagir en fermant des marchés et des établissements qui participent activement au commerce illégal. Le 7 septembre 2017, le WWF a publié une enquête qui a fait scandale. Des noms de complices ont été prononcés sur la scène médiatique. Hong-Kong a du prendre des mesures urgentes pour étouffer l’affaire.
Au Kenya, le stock maximal de la pierre Ivoire a été épuisé en avril 2016. Au total, 105 tonnes ont été exploitées. On estime que sur tout le continent africain, il y aurait encore environ 600 tonnes. Toutefois, de nombreux pays cherchent à bannir l’Ivoire pour empêcher le massacre d’animaux. Depuis 2016, il est formellement interdit de vendre de l’Ivoire aux États-Unis. Depuis début 2021, Hong-Kong interdit la même chose. La Chine s’est également engagée à en faire de même dans les années qui viennent. Aucune date n’a été fixée pour l’instant. En France, l’arrêté du 16 août 2016 interdit formellement la vente et l’achat de l’Ivoire. Il existe toutefois une exception qui concerne les objets travaillés qui datent d’avant 1975 et la signature de la convention de Washington.