Histoire de la pierre glossulaire
En raison de sa couleur rouge particulière qui rappelle celle de la grenade, la pierre glossulaire a occupé depuis l’antiquité une place importante dans la joaillerie. L’histoire connue de cette pierre débute avec la civilisation romaine où elle a été appelée escarboucle.
En effet, il y a fort longtemps, ce minéral de petite dimension portait une signification symbolique comme le démontrent certains passages bibliques et coraniques. Avec des méthodes archaïques et peu précises, cette pierre a été confondue à l’époque avec des rubis et des spinelles.
Grâce à l’évolution des techniques existantes, des approches plus sûres ont été trouvées. Les spécialistes anciens ont élaboré des éléments de références qui aideraient à distinguer facilement les pierres précieuses avec une faible marge d’erreur. Il s’agit notamment de la différence de dureté et de clivage entre ces pierres.
Comme le glossulaire était fortement présent à Rome, en Grèce ou en Égypte ancienne, il a beaucoup servi dans la gravure des agates, jaspas, ivoires pour la représentation des visages. Les artistes sculpteurs de ce temps se sont également servis de ces minéraux dont le poids varie entre 5 et 10 gr pièce pour illustrer des animaux dans des roches et pour travailler d’autres matériaux.
D’importantes quantités de glossulaire ont été retrouvées à Rome et en Grèce, particulièrement sous sa forme de poudreuse. Avec leur propriété poreuse, les restes poussiéreux de ce minéral ont servi à dégrossir d’autres pierres comme le quartz.
Lors de la chute de l’Empire romain, plus précisément au Vème siècle apr. J.-C, l’utilité du grenat fut reconnue à l’unanimité. D’une part, l’adoption de ce minéral s’est faite le plus sentir à l’époque des barbares et leur technique du cloisonné qui s’en servaient en joaillerie avec le style byzantin. Ce peuple accordait une grande place au glossulaire, plus particulièrement dans les parures et la décoration.