Pourtant, les barramundis étaient juste coincés dans les eaux boueuses de la grotte. Les femmes Gija, se rendant compte de leur présence, pensaient qu’ils sont devenus des proies faciles. Pour réussir à s’échapper, ces poissons ont sauté au-dessus des femmes. À cause de cet exercice périlleux, les barramundis ont perdu leurs écailles dans l’eau et sur le sol. Selon la légende, ce sont leurs écailles scintillantes qui devinrent des diamants de couleur rose. La tradition orale des Gija rapporte que les poissons ont réussi à s’enfuir dans les eaux claires de la rivière de Cattle Creek. Après leur passage, les écailles se sont transformées en grands rochers blancs. Certaines femmes pêcheuses se sont aussi transformées en continuant de rechercher ces poissons. Selon les Gija, cet évènement explique la formation des roches blanches observées actuellement à Barramundi Gap.
Diamant rose : Le « Grand Condé »
La notoriété de cette pierre n’est pas en rapport à son nombre de carats. C’est le cas de ce diamant en forme de poire, de couleur rose clair, qui fait un peu plus de 9 carats. Sur la liste des diamants de couleur rose les plus célèbres, elle occupe le 20e rang. Toutefois, grâce aux intrigues et aux histoires qui l’entourent, la pierre est devenue une légende. Le Grand Condé provient des mines historiques de Kollnur, une région qui se trouve dans le sud de l’Inde. La pierre est apportée en France par l’explorateur français Jean Baptiste Tavernier. Ce dernier présenta le diamant à Louis XIV. D’après l’histoire, Louis XIV offrit la pierre à Louis II de Bourbon, appelé aussi prince de Condé. Ce dernier le reçoit en guise de récompense suite à ses victoires militaires entre 1660 et 1675. C’est ainsi qu’elle entra dans les collections de Chantilly. Selon les historiens, Louis II souffrait de goutte et portait la pierre sur le pommeau de sa canne jusqu’à sa mort. Le diamant n’est pourtant pas présent dans l’inventaire de l’héritage du prince. Ce n’est que quelques années plus tard qu’il apparait dans les archives de l’inventaire de Chantilly, en 1713. Selon ces archives, cette pierre précieuse a appartenu à Anne de Bavière qui le transmit ensuite à son petit fils Louis-Henry, le duc de Bourbon. Anne l’offrit en guise de cadeau lors du mariage du duc à Marie-Anne de Bourbon Conti.
Après le décès d’Anne de Bourbon Conti, le diamant apparait dans l’inventaire de ses biens en 1720 sous la dénomination « diamant pointu ». À la mort de Louis Henri de Bourbon, vingt ans plus tard, elle est apparue sur une toison d’or, où il fut ensuite enlevé quelques années plus tard, en 1753. Durant des décennies, la pierre disparut avant de réapparaitre en 1830 à la mort du cinquième descendant du prince de Condé. Après sa disparition, le duc d’Aumale, qui est son neveu hérite de tous ses biens. Faute d’héritier, le domaine de Chantilly ainsi que les bijoux, incluant cette pierre précieuse, reviennent au Duc d’Aumale. La mère du duc d’Aumale mit la pierre sur une épingle. Ce fait est décrit par Constance Bapst lors d’un inventaire des joyeux de la couronne en 1839. Comme son oncle, le duc d’Aumale est veuf et sans héritier. Il décida de léguer tous ses biens à l’Institut de France sous quelques conditions, dont la transformation du château de Chantilly en musée et le fait que les trésors du château ne doivent pas sortir de l’enceinte.
Malgré cette volonté du Duc, le château fut cambriolé en 1926 par des négociants alsaciens, que sont Léon Kaufer et Émile Souter. Ces derniers ont fait face à des difficultés financières et ont décidé de voler tous les trésors de Condé. À l’époque, le conservateur du musée de Chantilly est le Maréchal Pétain. Ce dernier tenta de retrouver les bijoux avec l’aide des forces de l’ordre. Deux mois plus tard, grâce à un hôtelier et sa femme de chambre, la pierre est retrouvée. Outre la pierre diamant rose, d’autres bijoux du Chantilly n’ont pas pu être vendus par les malfrats. Ils décidèrent de les jeter dans la Seine. Suite à ce vol, le diamant « Grand Condé » fait l’objet d’une réplique fidèle qui est exposé dans le musée de Chantilly. Le joyau original est, quant à lui, bien conservé dans le château. Malgré sa faible notoriété par rapport aux autres pierres précieuses, le Grand Condé s’inscrit pourtant dans la légende des pierres précieuses, grâce à son histoire pleine de rebondissements dans la couronne de France.
Diamant rose Le Princie – 33 millions d’euros
Il s’agit d’une pierre précieuse de 34,54 carats, dont l’origine remonte à trois siècles. Cette pierre est découverte en Inde, dans les mines de Golconda. Les joaillers Van Cleef et Arpels la rachètent à la famille royale d’Hyperabad en 1960. Ils nommèrent la pierre le « Princie » en honneur à la vie mondaine extravagante du prince, fils de Sita Devi.
Diamant rose Le Graff Vivid Pink – 38,7 millions d’euros
Le Graff est un diamant de forme rectangulaire de 24,78 carats. Le Gemological institute of America classe cette pierre de « rose vif raffiné ». Il s’agit d’une référence en termes de saturation des pierres. C’est Laurence Graff, bien connu sous le nom de « roi du Bling », qui achète le diamant pour 38,7 millions d’euros. Il l’incruste sur une bague pour en faire un accessoire de luxe.
Diamant rose Le Pink Star – 60,7 millions d’euros
Le Pink Star est une pierre de couleur rose vif, connue aussi comme le Steinmetz Pink. Cette pierre est considérée comme la plus grande pierre diamant rose connue. Selon le Gemological institute of America, l’intensité de sa couleur est le « vivid pink ». Faisant plus de 59 carats, la pierre est achetée par Isaac Wolf en 2014 pour la somme de 60,7 millions d’euros. Toutefois, le milliardaire n’a pas pu payer la pierre en totalité. La valeur du Pink Star est donc estimée à 60, 7 millions d’euros.