La pierre corail et ses légendes
Animal marin peu commun, nombreux sont les mystères qui planent autour de cette espèce. Dans “les métamorphoses” d’Ovide, le poète latin relate l’origine de la pierre corail, au détour de l’histoire de Persée et d’Andromède. Après avoir sauvé Andromède, Persée dépose la tête de la gorgone Méduse sur un lit d’algue, ses yeux vers le sol, afin de ne pas mettre la population en danger. Le regard de la gorgone pétrifia les algues et donna naissance à cette pierre. C’est pourquoi, en grec, on appelle la pierre “Gorgeia”, en relation avec les gorgones. Symboliquement, la pierre, selon les cultures et les époques, a plusieurs significations. Dans le monde entier, les coraux ont été source de croyances et les différentes espèces existantes participent à entretenir la magie. Les Romains faisaient porter des colliers aux enfants pour les protéger des blessures. La tradition perdura durant des années jusqu’à la période médiévale. L’usage perdure en Italie, en particulier pour traiter les problèmes d’infertilité. Symbole de fertilité, il est toujours recommandé, aux femmes qui désirent tomber enceintes, de porter une petite corne de corail autour du cou.
En Chine, la pierre corail était symbole de richesse et d’un statut social élevé. Les Amérindiens, eux, la considéraient comme une pierre sacrée, symbole de l’énergie de la force vitale et une protection contre le mauvais œil. Dans la mythologie grecque, il fut un don fait aux hommes par le demi-dieu Persée. La légende raconte qu’après avoir tué Méduse, il lança sa tête dans la mer, alors son sang se transforma en algues rouges qui formèrent ensuite les coraux. Chez les Romains, cette pierre tient une place importante dans la littérature. Pline l’Ancien recommandait aux gens de porter cette pierre pour repousser les gens capables d’offrir toute sorte de tentations. Les Gaulois étaient quant à eux réputés pour utiliser la pierre corail dans la fabrication de leurs boucliers, casques et armes afin d’acquérir du courage sur les champs de bataille.