Caractéristiques du potassium
- Symbole : K
- Masse atomique : 39,098 3 ± 0,000 1 u
- Numéro CAS : 7440-09-7
- Configuration électronique : [Ar] 4s1
- Numéro atomique : 19
- Groupe : 1
- Bloc : Bloc s
- Famille d’éléments : Métal alcalin
- Point de fusion : 63,5 °C
Le potassium est un métal blanc légèrement bleuté, au corps mole. Il prend une couleur argentée lorsqu’il est découpé. Ce corps chimique est très sollicité dans la conception d’engrais, des produits chimiques et particulièrement des verres. Le potassium est contenu dans beaucoup de minéraux. Il est aussi essentiel à la vie, car il est un constituant important des cellules vivantes.
D’après le tableau périodique, le potassium est inscrit dans la catégorie du premier groupe. Il porte le symbole K et possède 24 isotopes. Outre ces isotopes, le potassium possède également 4 isomères nucléaires. Ces atomes se distinguent par leurs états énergétiques différents, même s’ils ont le même noyau. Le nombre de masse de la totalité de ces atomes est compris entre 32 et 55.
Cet élément chimique de numéro atomique 19 s’altère facilement et ne peut subsister dans son état natif. Seuls trois des isotopes du potassium l’incarnent dans son état naturel :
Le 40K opère une transmutation partielle en 40Ca (89,28 %) par l’émetteur β−. Il peut aussi se changer en 40Ar (10,72 %) avec l’émetteur γ. Ces deux corps chimiques sont souvent comprimés dans les roches potassiques. Leur datation est possible via une spectrométrie de masse. La méthode de datation au potassium-argon s’applique plutôt aux couples 40K – 40Ar. Avec des propriétés chimiques proches du sodium, le potassium partage les mêmes caractéristiques des métaux alcalins. Le produit entre facilement en réaction lorsqu’il s’expose à l’oxygène. Au contact de l’eau, il a tendance à exploser.
Le composé « potasse » du potassium a été exploité depuis l’Antiquité. Ce n’est qu’à partir de 1807 que le célèbre chimiste britannique Humphry Davy découvre pour la première fois ce métal encore inconnu de tous. Il procède par électrolyse d’hydroxyde de potassium en voie sèche fondue pour arriver à la conquête de ce corps simple.
Ce physicien chimiste anglais a vécu entre 1778 à 1829. La découverte de plusieurs éléments chimiques lui revient de droit. Il met également en place la lampe de sûreté destinée aux mineurs. Cette invention lui a permis de gagner le grand prix de l’Institut de France en 1807.
Étymologiquement, le symbole K vient du latin Kalium, un dérivé du mot arabe al-qalyah qui signifie cendre de salicorne : une plante très riche en potassium.
Quant au mot potassium, il trouve ses sources après du néolatin « Potassa » et de l’allemand « Pot » et « aschen ». Ce dernier désigne l’association de deux termes qui invoquent le pot et les cendres, un clin d’œil à la méthode de préparation de la potasse.
L’élément dispose d’un poids atomique de 39,098 3 ± 0,000 1 u1, avec une structure électronique fondamentale 1s2 2s2 2p6 3s2 3p6 4s1 avec une masse volumique 0,89 g·cm-31. Dans son état ordinaire, il se déploie en solide. Sa dureté est de 0,4 et son énergie de fusion atteint les 2,334 kJ·mol-1 alors que son énergie de vaporisation est de 79,87 kJ·mol-1. Son volume molaire se présente à 45,94×10-6 m 3·mol-1. Son point de fusion commence à 63,5 °C, tandis que son point d’ébullition est de 759 °C à une pression standard ou 757,643 °C à une pression de 1 atm. Sa chaleur massique se propose en 757 J·kg-1·K-1. Sa conductivité électrique est définie par 13,9×106 S·m-1 et sa conductivité thermique en 102,4 W·m-1·K-1.
Le potassium est un élément électropositif. Il cède facilement son électron de valence 4s 1 par liaisons ioniques. Avec la technique de coordinence, il constitue des minerais ou d’autres composés avec des corps non métalliques. Voilà pourquoi il se retrouve généralement dans différents minéraux, dans des corps rocheux, lié à d’autres éléments… Les isotopes artificiels du potassium se présentent au nombre de masses 32, 38, 42 à 55. Avec une demi-vie de 1,248 × 109 ans, le 40K est radioactif. Cet élément occupe également un rôle important dans l’organisme humain.
Comme l’élément possède un corps mou facilement malléable, il se coupe avec un simple couteau. Il entre en oxydation au contact de l’air. Pour assurer son transfert, le produit se conserve dans l’huile. Très réactif sous l’eau, il génère du dihydrogène inflammable. Cette substance émane de la désagrégation de l’eau au contact du K et s’embrase aisément. Elle explose si elle s’expose à de l’oxygène ou à une source de chaleur.
L’alliage NaK qui unit du sodium à du potassium est très sollicité dans beaucoup de domaines. Dans l’univers de l’électronique, cet ensemble séduit en raison de sa propriété caloporteuse. L’élément obtenu facilite les échanges thermiques. Il faut 78 % de potassium et 22 % de sodium. Cet alliage entre en fusion à -12,6 °C et entre en ébullition à 785 °C.
Le potassium se présente comme un système cristallin au format cubique carré, avec un coefficient de dilatation à 25 °C = 83 × 10−6 K−1. Les multiples équations suivantes permettent de définir quelques-unes de ses caractéristiques :
la viscosité dynamique du liquide : μ = – 0,000 000 013 350 779 ⋅ t3 + 0,000 014 391 07 ⋅ t2 – 0,005 149 607 1 ⋅ t + 0,8329122 ; avec μ en mkg/(m⋅s) et t en °C.
L’ion K+ est un ion chargé positivement (~140 pm). Connu sous la formule K+, il s’agit d’ions monoatomiques positifs : la forme la plus usuelle du potassium, présent dans la nature.
La précipitation en état fluide de ce cation radical semble complexe. Il en est de même pour le perchlorate de potassium KClO4 ; l’élément se dissout peu dans l’eau (7 g/L à 0 °C, 20 g/L à 25 °C). La substance a tendance à se combiner avec de l’oxyde ou avec d’autres molécules. Cette phase rend possible la solubilisation d’une partie de ses sels en solutions organiques.
La teneur du potassium est à 2,6 p. 100, très proche de celle du sodium. À cet effet, la substance est toute aussi présente et abondante au niveau de la croûte terrestre. Il incarne 2,58 % de son poids total. Le clarke de cet élément chimique est alors très élevé. Il intègre les sept corps présents à profusion sur la terre. Ce produit s’altère simplement et ne peut exister à l’état natif. Il se propose plutôt en combiné dans des minéraux et dans des roches peu solubles. Pour citer quelques exemples :
Ces minerais riches en potassium se concentrent dans les anciens lacs. D’autres proviennent de l’évaporation des mers, notamment la sylvine ou sylvite KCI et la sylvinite qui représente la combinaison de potassium et de sodium à des proportions variables. Il y a aussi le sel double : incarné par la carnallite MgCl2, KCl, 6H2O. En général, les industries privilégient plutôt l’extraction du potassium par gisements marins, en raison de l’abondance de cette substance dans l’océan. Beaucoup de pays se spécialisent dans l’exploitation économique de cette matière, notamment : l’Alsace, l’Allemagne, la Californie, le Nouveau-Mexique, la Biélorussie, l’Utah. Par ailleurs, il existe aussi le gisement fossile. Celle-ci se focalise sur l’extraction de « la potasse » : un des composés du potassium, depuis les galeries sous-terrain et les mines. Les minerais obtenus à partir de ce procédé sont encore impurs. Pour obtenir des sels, les spécialistes utilisent la technique de cristallisation fractionnée ou encore celle de la flottation. Ces procédés s’avèrent efficaces pour réduire toutes les impuretés et séparer la potasse de ses combinaisons de schistes ou d’argile ou de sulfates de calcium.
Étant un des métaux les plus réducteurs, le potassium s’obtient à partir de la réduction de chlorure de potassium KCI en état aqueuse. Ce procédé se base sur un système de distillation faisant usage de la vaporisation du sodium à 870 °C.
Cet élément chimique est présent dans de nombreuses combinaisons. Son alliage avec le sodium est aussi apprécié pour sa valeur caloporteur. Le NaK est un excellent conducteur thermique. Ainsi, il s’utilise dans divers domaines : automobile, électronique…
Le potassium métallique agit comme un puissant réactif. L’élément tient une place importante dans l’industrie de la pharmacologie, en raison de sa haute propriété de réducteur.
Le potassium joue un rôle important dans la fertilisation du sol. Voilà pourquoi le produit s’utilise en tant qu’engrais dans l’agriculture. Lorsqu’il se propose sous forme composé, il assure la croissance des végétaux. Aussi, le potassium tient également une place dans le fonctionnement des cellules animales.
Les compositions à base de potassium sont nombreuses, pour ne citer que :
Cet élément chimique se présente aussi sous forme des sels suivants : bromure de potassium, iodure de potassium, phosphate de potassium, sulfate de potassium, bisulfite de potassium.
Les légumes, les fruits, le pain, le lait, la viande, les pommes de terre et les noisettes contiennent du potassium. Ce nutriment tient une place importante dans le système hydrique de l’organisme. Essentiel à l’alimentation de l’homme, son format cation K+ constitue l’ion intracellulaire opérant au cœur de l’anatomie humaine. Ce vecteur de concentration assure l’échange ionique qui a lieu au niveau des cellules. Des pompes localisées dans les membranes cellulaires maintiennent les fonctionnalités de ce gradient. La pompe sodium-potassium garantit le potentiel de repos négatif dont ont besoin les cellules vivantes. Le taux de potassium dans l’organisme impacte directement les fonctions nerveuses de l’homme.
En outre, la présence à forte dose de K+ plasmatique dans le sang met en péril la santé de l’individu. Lorsque les reins ne parviennent pas à filtrer correctement le potassium présent dans l’organisme, l’accumulation de cette substance crée une irrégularité des battements du cœur. Il faut alors que le taux de kaliémie de l’organisme soit maintenu dans les fourchettes précises suivantes : de 3,5 à 5,5 mmol·l-1.
L’hypokaliémie ou l’hyperkaliémie sont susceptibles de conduire à la mort. Pour éviter ces risques, il convient d’adopter une alimentation équilibrée et variée. L’objectif est de garder un taux moyen de potassium dans le corps humain.
Des recherches mettent en exergue l’importance d’un régime riche en potassium afin de restreindre les éventuels soucis d’hypertension. Effectivement, selon l’EFSA, il faut privilégier une consommation quotidienne de 3 500 g de potassium. Selon la NAM, ce chiffre revient à 4 500 g de K.
Voici le dosage de potassium dans chaque aliment : le cacao en poudre non sucré contient 1524 mg/100 g. Pour les pois secs, 100 g en renferme 930 mg. 100 g de lentilles comportent 837 mg de K+. Dans le pruneau, la substance se propose en 732 mg/100 g, dans les amandes 732 mg/100 g, dans les dattes 656 mg/100 g, dans les châtaignes 600 mg/100 g, dans le radis noir 554 mg/100 g, dans l’avocat 485 mg/100 g, dans l’épinard 466 mg/100 g. Le potassium est présent à plus de 300 mg dans 100 g des produits comme la banane, les tubercules, la pomme de terre, la carotte, le melon et le piment. Il ne descend pas à moins de 200 g dans 100 g de : kiwi, tomate, potiron, jus d’orange.
Le potassium brut peut être très dangereux pour l’Homme. Si le produit entre en contact direct avec la peau ou les yeux, les risques de dommages permanents sont possibles. Le potassium produit des brûlures intenses sur les parties touchées.
En cas d’inhalation, la substance cause une inflammation au niveau des yeux, du nez et de la bouche. Elle parvient au poumon et provoque un éternuement. Elle engendre également des douleurs au niveau de la gorge et se manifeste aussi par la toux. En cas d’exposition élevée, elle conduit à un état critique qui se révèle par l’accumulation de liquide dans le poumon. Ce dysfonctionnement de l’organisme est fatal.
En effet, présent à plus de 25 mg/kg dans la masse corporelle de l’Homme, le potassium empoisonne l’organisme. C’est le rein qui filtre en permanence cette substance et élimine le surplus. Dans la mesure où le rein fonctionne mal, l’accumulation de potassium dans l’organisme peut devenir dangereuse. Cela explique pourquoi les personnes atteintes d’insuffisance rénale grave souffrent souvent d’hyperkaliémie. L’organe n’assure plus correctement ses fonctions d’excrétion. Pour renverser cette situation, l’hyperkaliémie se traite avec l’alcalinisation du sang. Cette approche consiste à injecter de la perfusion de bicarbonate dans le corps. En dernier recours, il reste l’hémodialyse. L’essentiel est de rester attentif aux signes avant-coureurs comme :
Cet élément chimique est très réactif. Il manifeste une réaction violente au contact de l’eau, plus dangereuse que celle du sodium exposé à de l’eau. Le potassium oxydé est tout aussi redoutable. Ce produit ne supporte pas le choc et risque d’exploser.
Par conséquent, le potassium métallique est isolé de toute source de liquide et d’humidité. L’atmosphère oxydante constitue également un puissant catalyseur pour le K. Ainsi, la substance doit être conservée dans de l’huile. Son immersion dans de la graisse permet de prévenir de tout incident. Étant un produit sensible, son utilisation en milieu scolaire et universitaire s’opère avec grande vigilance. Le potassium y est présenté en forme d’olive et enfermé dans une ampoule. Ainsi, il devient simple de le dissocier du sodium.