L’énergie d’ionisation
Les alcalins possèdent une charge nucléaire effective moins importante. Par conséquent, leur première énergie d’ionisation semble plus faible. Ils adoptent facilement une configuration électronique des gaz nobles. La seconde énergie d’ionisation de ces métaux reste très élevée. En effet, ils perdent uniquement un seul électron lorsqu’ils forment des cations. Toutefois, les alcalides font exception. Ces composés disposent d’une sous-couche saturée.
Par ailleurs, l’anion M− est présent sur tous les métaux alcalins, sauf le lithium. Les anions alcalins sont caractérisés par leur faible potentiel d’ionisation, surtout par leur stœchiométrie inhabituelle. À titre d’exemple, pour l’hydrorure de sodium inversé avec une formule H+Na−, les deux ions sont complexés comparés à l’hydrorure de sodium classique Na+H-5. Dotés d’une énergie plus élevée, ces composés sont instables. Cela entraîne le déplacement des électrons de l’hydrogène vers ceux du sodium.
Le potentiel d’oxydoréduction
Le potentiel redox M+ → M0 figure sur la liste des propriétés les plus rares des alcalins. Par exemple, celui du lithium semble anormal. Sensiblement négatif par rapport à celui des autres métaux, son potentiel d’oxydoréduction décroît de haut en bas. Le cation Li+ se dote d’une enthalpie d’hydratation élevée en phase gazeuse. Cela signifie que Li+ provoque une perturbation de la structure de l’eau, résultant une variation d’enthalpie plus élevée. Cet élément se présente ainsi comme étant plus électropositif.
La solubilité
Lorsqu’ils sont en solution aqueuse, les alcalins ont tendance à former des ions [M(H2O)n]+. Leur coordination et leur géométrie s’accordent parfaitement avec leur rayon ionique. Les molécules d’eau appartiennent à la première couche de solvatation quand ils sont liés aux atomes métalliques en solution aqueuse. Ce phénomène est appelé liaison covalente de coordination. L’oxygène cède les deux électrons. Ainsi, la molécule d’eau coordonnée peut se lier à d’autres molécules de H2O. Dans le cas des cations des alcalins, cette liaison hydrogène n’est pas bien définie. En effet, le chargement électrique de ces actions est moins suffisant. Celles-ci ne peuvent pas polariser les molécules d’eau de la couche de solvatation. Cela entraîne une liaison hydrogène avec une deuxième couche de molécules.
En ce qui concerne le nombre de solvatation du lithium, celui-ci est défini expérimentalement avec la valeur 4 et avec un ion tétraédrique. Cela donne la formule [Li(H2O)4]+. Dans le cas du sodium, ce nombre est probablement 6. Il s’accompagne d’un ion octaédrique, fournissant ainsi la formule [Na(H2O)6]+. Celui du rubidium et du potassium est 8 avec des ions [Rb(H2O)8]+ anti prismatiques et [K(H2O)8]+. Enfin, le nombre de solvatation est de 12.
L’émission atomique
Excités par l’électricité ou la chaleur, les métaux alcalins émettent des vapeurs de couleur caractéristique :
- pour le sodium : jaune-orangé intense ;
- pour le lithium : rose fuchsia ;
- pour le potassium : mauve pâle.
Ces couleurs sont le résultat du spectre d’émission atomique qui est une raie spectrale. Grâce aux expériences d’un chimiste appelé Bunsen et d’un physicien nommé Kirchhoff, la spectroscopie ou la spectrométrie fut réalisée.