Rôle du magnésium dans l’organisme
Le magnésium joue de nombreux rôles importants dans l’organisme. Il contribue à :
- la formation des os et des dents tout en participant à la fixation du calcium ;
- la régulation de l’activité musculaire, y compris la contraction et la relaxation musculaires ;
- la transmission des impulsions nerveuses, ce qui est essentiel pour le fonctionnement normal du système nerveux ;
- la stabilisation du rythme cardiaque afin de garder le cœur en bonne santé ;
- la maintenance d’une pression artérielle saine en aidant à la relaxation des vaisseaux sanguins (fort effet vasodilatateur) ;
- la régulation de la glycémie en contribuant à la sécrétion d’insuline et en améliorant la sensibilité à l’insuline ;
- la production d’énergie en assistant à la conversion des aliments énergétiques ;
- la synthèse des protéines, des acides nucléiques et des neurotransmetteurs ;
- la consolidation de l’équilibre électrolytique en régulant les niveaux de sodium, de potassium et de calcium dans le corps ;
D’autre part, le magnésium joue le rôle de régulateur thermique, d’antiallergique, d’anti-inflammatoire, d’antiagrégant plaquettaire et lutte contre la lithiase oxalo-caclique ainsi que l’insomnie. Il participe à la détoxification des substances nocives dans le corps et est essentiel à la prolifération des lymphocytes.
Signes de carence en magnésium
La carence en magnésium ou l’hypomagnésémie est une condition dans laquelle il y a une quantité insuffisante de magnésium dans le corps. Les symptômes de cette condition peuvent inclure :
- la fatigue et la faiblesse musculaire ;
- les tremblements et les crampes ;
- la contraction musculaire brève et involontaire (myoclonies) ;
- l’insomnie ;
- le signe du facial ou signe de Chvostek ;
- le signe de Trousseau ;
- la perte d’appétit (anorexie) et nausées ;
- la constipation et les troubles gastro-intestinaux ;
- des problèmes au cours de la gestation ;
- la nervosité ;
- la sensibilité accrue au stress (psychologique, allergique, respiratoire, etc.) et à l’anxiété ;
- l’irritabilité et changement d’humeur ;
- les troubles immunologiques ;
- les troubles de régulation thermique ;
- le syndrome d’hyperventilation (spasmophilie) ;
- les crises d’épilepsie ou crises comitiales ;
- la confusion mentale (état confusionnel).
En général, l’hypomagnésémie se produit en raison d’un régime alimentaire pauvre en magnésium ou d’un problème d’absorption.
Signes d’hypermagnésémie
L’hypermagnésémie correspond à une concentration anormalement élevée de magnésium dans le sang. Cela est susceptible de se produire lorsque le corps est incapable d’éliminer suffisamment de magnésium. Voici quelques signes courants :
- fatigue et faiblesse musculaire ;
- nausées, vomissements et douleurs abdominales ;
- difficulté à respirer ou respiration lente ;
- hypotension artérielle (pression artérielle basse) ;
- bradycardie (rythme cardiaque lent) ;
- somnolence et confusion mentale ;
- évanouissement ou coma.
Dans la majorité des cas, l’hypermagnésémie est engendrée par la prise de médicaments. Un fait communément appelé « iatrogène ».
Le magnésium, élément essentiel pour les plantes
Le magnésium est une composante clé pour la survie des plantes. C’est un élément constitutif de la chlorophylle (pigment vert présent dans les feuilles) qui est essentiel à la photosynthèse : 6CO2 + 6H2O + lumière → C6H12O6 (glucose) + 6O2.
Gisements et production du métal
Historiquement, les principaux pays producteurs de magnésium sont la Russie, la Norvège, les États-Unis et le Canada. Toutefois, la Chine est devenue le pays occupant la première place du podium ces dernières années. Elle fournit actuellement 80 % du magnésium dans le monde. Un succès largement attribué à ses vastes réserves de magnésite.
En outre, le magnésium est un élément très répandu dans la nature. Il représente 2 % de la masse totale de la lithosphère et se situe entre 2 % et 3 % de la masse de la croûte terrestre. Il est présent dans un grand nombre de minéraux, dont 80 qui en contiennent 20 % ou plus. Les minéraux les plus abondants comprennent la magnésite, l’olivine, la carnallite, la brucite, la dolomite et l’apatite. La répartition du magnésium dans la lithosphère est assez uniforme. En revanche, sa teneur dans l’eau de mer est relativement faible (environ 0,13 %).
Dans l’ensemble, il existe deux grandes familles de procédés employées pour produire du magnésium métallique :
Le procédé électrolytique
Le procédé électrolytique se déroule en quelques étapes minutieuses. Dans un premier temps, il faut obtenir et purifier du chlorure de magnésium. Un composé chimique qui est difficile à avoir en témoigne les diverses technologies en concurrence comme le procédé Magnola, Utah ou Dow Chemical. Ensuite, on le réduit à une température très élevée de 500 °C. Toutefois, à ce degré de chaleur, le magnésium a tendance à s’oxyder rapidement. Ce qui implique l’utilisation de gaz de protection extrêmement polluant tel que l’hexafluorure de soufre ou le R134a. À la fin, il ne reste plus qu’à éliminer le BPC, les dioxines et les furanes. Des composés toxiques produits à cause de l’anode (élément le plus sollicité du processus) qui est en carbone. À la cathode, la réaction principale est de « Mg2+ + 2e⁻ → Mg ». Elle est de « 2Cl⁻ → Cl2 + 2e⁻ » à l’anode. À la fin, ce procédé électrolytique permet d’obtenir du magnésium pur à 99,8 % et est considéré comme étant plus écologique que la méthode de réduction thermique.
Le procédé thermique
Le procédé thermique, aussi appelé procédé Pidgeon, est une pratique industrielle largement utilisée afin de produire du magnésium à partir de la dolomite et du ferrosilicium. Depuis le temps, de nombreux pays ont mis leur effort à contribution afin de le perfectionner. Mentions spéciales au procédé Bolzano et Magnétherm de Pechiney, deux versions qui sont plus qu’efficaces du point de vue énergétique.
Concrètement, la réduction thermique se fait à 1 200 °C et un vide à 0,1 torr. La réaction se produit lorsque le ferrosilicium réagit avec la dolomite en générant du magnésium métallique et du silicate. Ce dernier est d’ailleurs réutilisable dans d’autres éléments autour de la construction de bâtiment (ciments, enduits, etc.). La réaction chimique est alors la suivante : 2(MgO.CaO) + Si → SiO2, 2CaO + 2Mg.