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Antimoine (élément)

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Caractéristiques de l’antimoine

  • Symbole : Sb
  • Masse atomique : 121,760 ± 0,001u
  • Numéro CAS : 7440-36-0
  • Configuration électronique : [Kr]4d10 5s2 5p3
  • Numéro atomique : 51
  • Groupe : 15
  • Bloc : Bloc p
  • Famille d’éléments : Métalloïde
  • Électronégativité : 2,05
  • Point de fusion : 630,63 °C

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Le antimoine, élément atomique n°51 de symbole Sb : son histoire, ses isotopes, ses occurrences, ses propriétés, ses utilisations, sa production et sa commercialisation.

Cousin de l’arsenic, l’antimoine est l’élément chimique de symbole Sb et de numéro atomique 51. Il s’agit d’un métalloïde de couleur métallique qui ne ternit pas à température ambiante et à l’air libre. Il fait partie du groupe des pnictogènes et se caractérise par ses propriétés se situant entre celles des non-métaux et métaux. L’antimoine fait également partie du cinquième groupe principal dans le tableau périodique des éléments, avec l’arsenic. Son électropositivité est faible, tandis que son électronégativité est de 1,9 selon le chimiste américain Linus Carl Pauling. À titre de comparaison, celle de l’arsenic avoisine les 2.

Le corps simple de ce métalloïde est polymorphe, cancérigène et toxique, au même titre que l’arsenic. D’ailleurs, on combine souvent ces deux matières, notamment dans la conception de munitions à plomb, par exemple. Les propriétés de l’antimoine en font aussi un polluant routier et urbain nanoparticulaire émergent. On l’utilise en tant que contaminant durant la fin de vie de produits en contenant. Dans l’industrie automobile, on s’en sert pour remplacer l’amiante dans les patins de frein. Son adjectif antimonié représente une matière ou un corps qui a de l’antimoine dans sa composition.

Étymologie et histoire de l’antimoine

Le symbole Sb de l’antimoine a été choisi par le chimiste suédois Jöns Jacob Berzelius. Il fait référence au mot latin « stibium », provenant du terme grec « στίμμι » ou « stímmi » qui désigne la stibine particulièrement et les corps minéraux antimoniés. Pour ce qui est du nom antimoine, celui-ci viendrait d’une altération du mot arabe « al-itmid » qui, lui-même, serait un emprunt du mot ancien égyptien « stim » ou « smdt ».

En outre, le trisulfure d’antimoine nommé stibine doté d’une poudre noir intense était déjà utilisé dans l’Antiquité. On l’employait comme fard à cils afin de souligner le contour des yeux. Il était également utilisé en tant que médicament dans le but de prévenir ou de soigner les infections oculaires. Même si la première description d’une préparation n’est apparue que dans un manuscrit de 1604, l’usage du terme est resté le même.

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Pour ce qui est du stibium, celui-ci a été probablement connu depuis le IVème millénaire avant Jésus-Christ par les Babyloniens, notamment. Ce matériau désignait déjà l’antimoine natif des minéralogistes ou le corps simple gris métallique et stable des chimistes. On a d’ailleurs retrouvé un vase chaldéen en antimoine pur qui devait dater d’environ quatre mille ans avant notre ère. Des récipients en cuivre, recouverts d’antimoine, utilisés pour transporter de l’eau étaient aussi employés par les Égyptiens des Vème et VIème dynasties.

Au 1er siècle après Jésus-Christ, Pline l’Ancien et Celse utilisaient le latin « stibium » qui signifie « signe ou marquage ». C’est au XVIIIème siècle que le chercheur Jöns Jakob Berzelius a créé l’abréviation Sb. Ce dernier étant devenu le symbole chimique de l’antimoine. Le minerai aurait donc été baptisé ainsi par Pline, mais il distinguait des formes mâle et femelle. La stibine (alors sulfure d’antimoine) serait probablement le mâle. La femelle, quant à elle, a été décrite comme plus brillante, plus lourde et moins friable. Elle était donc supérieure. On fait probablement allusion à l’antimoine métallique que l’on retrouve à l’état naturel.

Beaucoup plus tard, les alchimistes du Moyen Âge ont donné le nom d’antimonium qui est une forme latine médiévale. Attesté vers 1050, celui-ci a toutefois une origine incertaine. En effet, si l’on croit l’étymologie populaire, l’origine de cette appellation s’expliquerait par une succession de décès de moines au Moyen Âge. Ceux-ci auraient effectué des travaux de recherche sur l’antimoine. La légende dit aussi qu’ils auraient été les victimes de l’apprenti de Paracelse, l’alchimiste Basile Valentin. À noter que ce dernier aurait eu l’habitude d’engraisser ses cochons avec les résidus de ces expériences qu’il mettait dans leurs mangeoires. Les animaux domestiques seraient donc devenus toxiques.

Une autre hypothèse disait également que l’étymologie pseudo-savante aurait proposé un mot grec hypothétique : antimonos. Anti signifiant « à l’opposé de » et monos « seul » du fait que le minerai a été considéré comme ne se présentant jamais seul. L’antimoine ne se retrouve que combiné avec d’autres métaux, tels que le plomb par exemple, à l’état naturel.

Gabriel Lippmann, physicien franco-luxembourgeois, aurait supposé que l’origine étymologique de l’antimoine était le mot grec anthemonion qui signifiait « mascara » ou littéralement « fleurette ». Il cite également plusieurs termes qui se rapportent au grec ancien qui décrivent des éléments biologiques et chimiques.

En ce qui concerne les premières utilisations du nom antimonium, celles-ci remontent aux années 1050 à 1100 par Constantin l’Africain dans les traités de médecine arabe. De ce fait, l’élément antimoine, mais non pas son sulfure ou le cosmétique, pouvait être appelé ithmid, othmod, uthmod, athimar ou encore athmoud. Plus tard, le dictionnaire Littré laisse entendre que la première forme est une dérivation de « stimmida », de « stimmi ».

Dès l’Antiquité, l’antimoine était exploité dans une petite métallurgie extractive qui se poursuivait durant l’époque médiévale. La connaissance de la matière s’améliore de plus en plus à l’ère moderne. Au XVIIIème siècle, des chimistes nommaient l’antimoine « Poudre d’Algaroth » ou « Mercure de vie ». À l’heure actuelle, dans la médecine, on ne l’utilise plus que pour contrer la leishmaniose cutanée ou viscérale.

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Les isotopes de l’antimoine

Parmi les isotopes de l’antimoine, seul le 121 constitue les 57 % de la masse de ce métalloïde. Avec l’antimoine 123, il est le seul isotope stable.

Pour les isotopes radioactifs, il en existe une vingtaine. Les masses atomiques de ces derniers sont échelonnées à partir de 113 jusqu’à 134. On parle d’isotopes assez mal connus, dont l’antimoine 125, qui est un radionucléide artificiel. Celui-ci est utilisé en tant qu’indicateur de radioactivité. Dans la littérature, on mentionne ses formes bio ou méthylées qui seraient donc mieux bioassimilables.

La cinétique environnementale du 125 reste mal connue. Cependant, on constate que celui-ci  est moins mobile dans les sols. Il est aussi peu bioassimilable pour les plantes. Dans les réseaux trophiques, il paraît ne pas subir de bioamplification ni de bioaccumulation. En ce qui concerne sa toxicité dans les organismes, celle-ci semble être liée de manière irréversible à des enzymes importants. Son écotoxicité, en revanche, est peu connue.

Enfin, l’antimoine 124 génère des rayons gamma. Lorsqu’il était associé à du béryllium, on l’utilisait dans la divergence de réacteurs nucléaires.

Les occurrences de l’antimoine en minéralogie et géologie

Comparé au Clarke, l’antimoine est rare, étant dix fois moins abondant que l’arsenic. On le retrouve cependant dans au moins une centaine de minéraux. Il est encore plus difficile à trouver dans la nature sous sa forme d’élément natif. Néanmoins le Sb métallique dénommé « antimoine natif » est souvent retrouvé avec des traces de fer, d’argent et d’arsenic. Il s’agit d’un minéral qui est parfois allié avec de l’arsenic natif, l’arite ou le stibaren. Il faut aussi noter que le breithauptite correspond à un antimoniure naturel de nickel.

Par ailleurs, l’antimoine correspond à l’unité que l’on utilise depuis l’année 2024 dans le but de déterminer la consommation d’une matière première donnée. Cela concerne notamment les analyses de cycle de vie et l’appréhension de l’épuisement des ressources qualifiées d’abiotiques. Pour estimer la rareté d’une matière spécifique, on réalise des estimations en milligrammes d’antimoine par litre et par kg.

Les formes, la spéciation et les minéraux les plus communs de l’antimoine

D’une manière générale, on retrouve plus facilement l’antimoine sous sa forme de sulfure. Lorsqu’il est associé, combiné ou non avec des métaux tels que le cuivre, l’argent ou le plomb, sa spéciation possède une grande influence sur sa toxicité.

Les sulfures d’antimoine

Parmi les sulfures d’antimoine, on compte la stibine ou l’antimonite, de formule Sb2S3. De couleur gris acier et d’une densité de 4,6, il s’agit de la forme la plus fréquente. Le mot Grec « stibi » signifiant noir d’antimoine est l’origine de son nom.

On compte également la berthiérite de formule FeSb2S4 qui doit son nom au géologue et minéralogiste français Pierre Berthier l’ayant découvert en 1827. Sa densité est aussi de 4,6. Elle est souvent confondue avec la stibine. Une attaque à l’hydroxyde de potassium est généralement nécessaire pour les différencier.

La gudmundite de formule FeSbS, quant à elle, est un sulfure de fer et d’antimoine qui fait partie du groupe des arsénopyrites. On n’oublie pas non plus la wakabayashilite qui est un sulfure complexe d’As et de Sb, de formule [(As,Sb)6S9][As4S5].

En outre, de nombreuses familles de sulfosels d’antimoine qui comportent des éléments métalliques tels que le plomb, le zinc, le cuivre et l’argent existent. Il est donc possible de citer les sulfosels :

  • contenant des cations plomb comme :
    • la guettardite Pb(Sb,As)2S4
    • la plagionite Pb5Sb8S11
    • la bénavidésite Pb4(Mn,Fe)Sb6S14
    • la jamesonite Pb4FeSb6S14
    • l’ardaïte Pb19Sb13S35Cl7
    • la semseyite Pb9Sb8S14
    • la boulangérite Pb5Sb4S11
    • la zinkénite Pb6Sb14S27
    • la madocite Pb17Sb16S41
    • la ménéghinite Pb13CuSb7S24
    • la franckeite (Pb,Sn)6Fe2+Sn2Sb2S14
    • la twinnite Pb(Sb,As)2S4
  • comportant des cations cuivre :
    • la galkhaïte (Cs, Ti)(Hg, Cu, Zn)6(As, Sb)4S12
    • la tétraédrite (Cu, Fe, Ag, Zn)12Sb4S13
    • la freibergite (Ag,Cu,Fe)12(Sb,As)4S13
    • la bournonite CuPbSbS3
    • la chalcostibite CuSbS2
  • disposant d’autres cations :
    • l’ullmannite NiSbS
    • la vrbaïte Tl4Hg3Sb2As8S20
    • la dyscrasite Ag3Sb
    • la routhiérite Tl(Cu,Ag)(Hg,Zn)2(As,Sb)2S6
    • la stéphanite Ag5SbS4
    • la miargyrite AgSbS2
    • la pyrargyrite Ag3SbS3
    • la nagyagite AuPb(Sb,Bi)Te2-3S6

On n’oublie pas non plus l’allemontite ou stibarsen AsSb.

Les oxydes d’antimoine

D’une manière générale, les oxydes d’antimoine sont de couleur grise ou blanche comme la valentinite Sb2O3 orthorhombique et la sénarmontite Sb2O3 cubique. On trouve aussi la stibiconite (Sb3O6(OH)) qui est jaune. La kermésite Sb2S2O ainsi que la livingstonite HgSb4O8, quant à eux, ont une teinte rouge.

Dans la famille des hydroxydes et des oxyhydroxydes, l’antimoine ne compte que le shakhovit, de formule Hg4SbO3(OH)3.

Les corps simples et corps composés chimiques de l’antimoine

En ce qui concerne le rayon atomique de l’antimoine, celui-ci est de 1,41 Å, soit entre 1,21 Å (arsenic) et 1,62 Å (bismuth). Son énergie d’ionisation est de 199 kcal/mol. Les critères physico-chimiques des ponts thermodynamiques à l’enthalpie de formation de l’antimoine le rapprochent du sens chimique du bismuth. En revanche, puisque sa polarisabilité est plutôt moindre, ce métalloïde ressemble plus à l’arsenic.

Propriétés chimiques et physiques des corps simples antimoine

On compte trois formes solides de corps simple d’antimoine avec deux instables par rapport à la chaleur. L’une se caractérise par sa propriété explosive. Pour avoir une forme jaune avec une structure tétraédrique non métallique (Sb4), une condensation rapide des vapeurs d’antimoine est nécessaire.

Le corps simple Sbgris métal qui dispose d’un aspect cassant et blanc argenté est un semi-métal brillant de densité 6,7. A l’air libre de température ambiante, il ne ternit pas. D’une manière générale, il n’est pas un conducteur de chaleur ni d’électricité. Par rapport au corps simple du cuivre, sa conductivité électrique n’atteint que 4 %. En outre, le corps simple Sb peut facilement être réduit en poudre fine du fait de son caractère très cassant. Cela s’explique par l’énergie de cohésion avec des joints de grain.

Par rapport à la forme stable qui se constitue de macromolécules dotées d’atomes formant un réseau cristallin trigonal, l’antimoine fond à plus de 630 °C. Il bout lorsque la température atteint les 1 380 °C. Sa vaporisation s’effectue de manière lente au vaporisateur de code couleur rouge blanc. En 1928, on a annoncé que l’antimoine liquide perd de son volume lorsqu’il se solidifie. Cependant, cette affirmation a été contredite par la suite.

En outre, les propriétés de ce métalloïde lui permettent d’être soluble dans les acides nitrique, sulfurique et phosphorique quand ces derniers sont concentrés à chaud. On croyait alors qu’il engendrait de l’acide antimonique, mais sous une forme d’ions antimoniates Sb(OH)6. Enfin, par fusion avec du carbonate de soude et éventuellement avec du charbon actif, l’antimoine impur peut être purifié.

Les alliages possibles de l’antimoine

L’antimoine est un métalloïde qui peut constituer facilement des alliages avec le cuivre, le plomb et les métaux précieux. La plupart du temps, on le considère comme un élément qui favorise le durcissement dans le cadre d’un alliage à base d’étain (Sn) et de plomb (Pb), entre autres. Quand il est associé avec le bismuth, des alliages nommés antimoniures de bismuth se forment. À noter que les proportions sont variées et les propriétés électriques sont nombreuses. L’antimoine peut également former un alliage avec l’arsenic.

La chimie des corps simples d’antimoine

Le nombre maximal de liaisons covalentes ou ioniques (valence) de l’antimoine dans ses composés peut être de II, III, V et de manière accessoire, –III.

En milieu acide, l’antimoine produit des ions Sb3+ hydrolysés en SbO+ ou précipités en Sb(O{H}2+. L’antimoine Sb de valence V de formule Sb(V) dispose d’un niveau d’énergie supérieur. La valeur est de 0,58 e.V de Sb(III). L’oxyde Sb2O5, un oxydant modérément fort, est virtuellement insoluble dans un milieu acide.

L’antimoine corps simple ou Sb0 (niveau d’oxydation élémentaire ou zéro), n’est que de niveau d’énergie inférieure évalué à 0,21 e.V de Sb(III). Notons que le Sb(-III) qui est représenté par l’hydrogène antimonié SbH3 est de -0,51 e.V de Sb0.

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L’antimoine corps simple entre en réaction au rouge avec le gaz oxygène. De l’oxyde amphotère Sb2O3 se forme ainsi, mais celui-ci est volatile. On parle ici d’une poudre insoluble dans l’eau, cristalline et blanche. Lorsqu’elle est chauffée, elle vire au jaune et quand elle refroidit, elle reprend sa couleur d’origine. La sénarmontite octaédrique de maille cubique se transforme en une fleur d’antimoine. Elle prend la forme de rhomboèdres proches de la valentinite.

Dans le gaz chlore, l’antimoine s’enflamme de manière spontanée. Le chlorure ainsi formé est un pentachlorure SbCl5. Afin d’obtenir du trichlorure SbCl3, le corps doit être réchauffé lentement à 200 °C. Contrôlés à cette température, les corps simples peuvent produire du trichlorure d’antimoine. Avec un excès d’acide chlorhydrique et de l’eau régale ou eau royale, celui-ci s’obtient assez facilement. On l’appelle également « beurre d’antimoine » du fait de sa masse molle, incolore et hygroscopique. Lorsque le trichlorure d’antimoine entre en contact avec de l’eau, on remarque une dangereuse réaction exothermique. Du chlorure d’hydrogène (HCl) ou acide chlorhydrique gazeux apparaît.

D’autres composés tels que le trifluorure et le pentafluorure d’antimoine s’obtiennent aussi facilement. Combiné avec d’autres corps simples halogènes comme le brome ou l’iode, l’antimoine réagit à chaud. Associé au fluor, il produit du trifluorure d’antimoine SbF3, un corps volatile et incolore.

En chimie analytique, l’hydrure d’antimoine SbH3 est le gaz d’hydrogène stibié ou hydrogène antimonié aussi nommé stibine. Particulièrement instable, ce gaz d’une toxicité majeure, correspond à un produit de réduction dans un milieu acide. À titre d’exemple, on peut l’obtenir en versant de l’antimoine dans une solution caractérisée par son acidité et qui comporte des morceaux de zinc. Le résultat est une ébullition d’hydrogène réactif.

Comparativement, la quantité de ce gaz qu’on obtient est moins importante que celle de l’arsine. En revanche, la proportion est plus notable que celle de la bismuthine qui est plus instable. En solution alcaline, le gaz n’existe pas. On remarque plutôt une décomposition en hydrogène et en Sb. Attention ! À la moindre excitation à l’état gazeux, une décomposition exothermique est probable.

Les corps composés antimoniés

Dans plusieurs composés minéraux, on retrouve de l’antimoine qui est généralement combiné avec du plomb. Ce dernier peut prendre la forme de sulfures, d’oxydes, de sulfoxydes et d’oxychlorures, entre autres.

Pour ce qui est de l’acide antimonique HSb(OH)6, celui-ci reste inconnu dans la pratique. On ne compte que l’ion antimoniate que l’on trouve dans du pyroantimonate de sodium, de formule NaSb(OH)6 ou par convention Na2Sb2O5(OH)2. À noter que la formule 5 H2O correspond au pyroantimonate de potassium.

Le trisulfure d’antimoine Sb2S3, quant à lui, se présente sous forme de cristaux allongés avec un éclat métallique net et une teinte gris noire. On parle ici de la stibine de maille orthorhombique connue par les minéralogistes. Par ailleurs, sa forme allotropique amorphe rouge orangée dispose d’un niveau mineur en apport en énergie. Celle-ci est aussi instable.

On retrouve aussi l’antimoine dans divers composés organométalliques comme les gluconates et les tartrates.

L’analyse qualitative et le dosage quantitatif de l’antimoine

À la différence du miroir d’arsenic, le miroir d’antimoine que l’on obtient par la décomposition de l’hydrogène stibié sur du verre ne se dissout pas par une solution d’hypochlorite. Pour produire un sulfure orangé insoluble, il faut faire réagir l’antimoine avec un hydrogénosulfure dans un milieu acide. Cela est également possible avec une association avec de l’ion hydrogénosulfure. Le précipité coloré ainsi obtenu permettait auparavant de confirmer s’il y a de l’antimoine ou non.

En outre, le fait de séparer As et Sb sous forme de sulfures est possible. Cela se fait en procédant à la dissolution sélective du Sb2S3 basique dans de l’acide chlorhydrique et As2S3 plus acide dans du carbonate d’ammonium.

Diverses méthodes analytiques permettent d’estimer la quantité d’antimoine dans des milieux différents. Une digestion à l’acide est souvent nécessaire pour séparer l’antimoine de la matrice de son milieu. En raison de l’importante toxicité de l’antimoine, deux systèmes de détection, soit la SAA-four de graphite et/ou l’ICP-MS, sont proposés par l’INRS. On les utilise pour les composés dans l’urine et dans le sang. Enfin, dans l’ultraviolet proche, les raies d’absorption sont intenses.

Toxicologie de l’antimoine

L’antimoine ainsi que la majorité de ses composants se caractérisent par une toxicité intense ou moyenne. Ils sont souvent irritants pour les muqueuses de la peau et/ou vomitifs après ingestion.

Pour ce qui est de l’hydrure d’antimoine ou du gaz antimoniure d’hydrogène, la toxicité est comparable à celle de l’arsine. La tolérance dans l’atmosphère de travail, est de 0,5 mg/m3 d’air. On retrouve souvent l’hydrure d’antimoine dans de l’eau en bouteille, dû, notamment au PET et dans l’eau potable. Les concentrations sont néanmoins inférieures aux valeurs réglementaires. Au Canada, la norme de concentration maximale acceptée dans l’eau potable est de 6 µg/L.

Si l’on se base sur le site de l’INRS, en France, il existe deux fiches toxicologiques sur :

  • le trioxyde d’antimoine : diantimoine trioxyde, antimoine trioxyde, oxyde antimonieux, oxyde d’antimoine(III), anhydride antimonieux, sesquioxyde d’antimoine ; numéro CAS : 1309-64-4 ;
  • l’hydrure d’antimoine : hydrogène antimonié, antimoine trihydrure, hydrure d’antimoine, stibine ; numéro CAS : 7803-52-3.

Sous certaines formes, l’antimoine semble aussi toxique pour le spermatozoïde, soit reprotoxique génotoxique (clastogène). En termes de risques, le fœtus, l’embryon ainsi que la femme enceinte paraissent plus vulnérables. D’ailleurs, lors d’un suivi d’une cohorte de 4 145 femmes enceintes ayant accouché en France métropolitaine en 2011, un résultat a été révélé. Le dosage dans l’urine de 990 sujets a notamment mis en exergue une présence d’antimoine supérieure au seuil de détection de 70 % des échantillons. On parle d’une moyenne géométrique de 0,04 μg/L. La proportion de créatinine est de 0,06 μg/L, ce qui correspond à un niveau quasiment identique de ce qui a été découvert chez la femme enceinte ou non, en France, comme à l’étranger lors de précédentes études.

Cette étude démontrait ainsi que les femmes enceintes imprégnées par ce métalloïde augmentent en nombre. La raison n’est autre que la consommation de tabac et d’eau en bouteille. Dans les zones urbaines et industrielles, l’air ambiant représente également une source de contamination de l’environnement. Les doses sont, de manière éventuelle, un problème pour la femme enceinte et l’embryon.

Les seuils toxicologiques sont établis de façon à éviter de mettre des bâtons dans les roues de l’industrie. Il ne faut effectivement pas empêcher la production de bouteilles PET, entre autres. Cependant, selon les toxicologues Jean-François Narbonne et André Picot, dans leur déclaration de 2011, ces seuils devraient être baissés en Europe. La VTR devrait donc être mieux précisée. En effet, certaines valeurs telles que celle de l’eau devraient passer de 5 à 2 μg/L. Comme l’a déjà fait le Japon, le taux limite d’antimoine dans de l’eau de consommation devrait aussi baisser. Par rapport aux risques suite à l’exposition à ce métalloïde ainsi qu’à ses composés dans un milieu de travail, la norme devrait être réévaluée. Cette dernière est actuellement de 0,5 mg/m3.

Pour la littérature scientifique, le constat est qu’aucune réglementation pertinente n’est en place. C’est le cas, même si les concentrations de Sb atteignant 30 μg/g sont bioaccessibles dans les peintures extérieures. La même chose pour les concentrations qui atteignent 20 mg/L qui sont migrantes dans certains éléments en céramique. De plus, un manque de compréhension des effets de l’antimoine sur la santé est flagrant. On a besoin de réaliser plus d’études par rapport à sa toxicité et à sa mobilité dans les produits que l’on rencontre au quotidien.

L’antimoine : un polluant émergent

À l’origine, l’antimoine que l’on retrouve dans la croûte terrestre n’était que peu présent naturellement dans l’eau et dans l’air selon Reimann et al. en 2010. Ayrault et al., quant à eux, notent la soudaine augmentation dans l’air et dans l’eau dans les années 2000. L’antimoine est devenu un des éléments métalliques en traces ou ETM les plus riches dans les zones urbaines par rapport au fond géochimique.

Ainsi, vu l’augmentation exponentielle de ce métalloïde dans l’environnement, des techniques de dépollution efficaces doivent être développées. En 2021, on a pu travailler sur un absorbant à base d’alginate de sodium (GAD) et d’oxyde de graphène. Celui-ci se caractérise par une capacité à absorber efficacement l’antimoine dans l’eau.

Cinétique environnementale et écotoxicologie de l’antimoine

Étant un métalloïde toxique, non essentiel et non bénéfique, l’antimoine est donc un élément indésirable. Il l’est surtout dans les eaux potables, les sols cultivés ainsi que dans la chaîne alimentaire. Dans le système Sol-Rhizosphère-plante, il dispose d’un comportement inconnu. Au même titre que d’autres métaux, il est caractérisé par le niveau d’acidité de l’eau et la nature du sol, entre autres. De plus, il est bioaccumulable par les plantes, surtout par les parties comestibles de celles-ci. On parle notamment des céréales, des légumes et des légumineuses.

Des études ont par ailleurs été faites sur la spéciation solide de ce métalloïde dans des échantillons de bords de route et de bassins routiers. Il a été possible de démontrer que des formes chimiques se forment au moment du cycle biogéochimique. Ce phénomène est également constaté au moment de son trajet à partir de la chaussée jusqu’aux bassins récepteurs. Les conditions redox du milieu influencent particulièrement ceux-ci. Cela signifie qu’en fonction des conditions microbiologiques du milieu, la formation de composés encore plus toxiques et bioassimilables est possible. Cela est déjà le cas pour l’arsenic et le mercure suite à la biométhylation de certains microorganismes du sol comme les bactéries et les champignons.

En outre, les champignons peuvent éventuellement être utilisés dans le cadre d’un biomonitoring de l’environnement. Lors d’une analyse de métalloïdes et métaux sur neuf espèces de champignons comestibles différents, les taux de Sb étaient de 0 à 0,11 µg/g de champignon sec.

Par rapport aux animaux, l’antimoine se présente généralement comme toxique. Il s’agit d’un produit génotoxique, mais aussi cancérogène. Il interagit d’ailleurs avec plusieurs antioxydants enzymatiques :

  • peroxydase ;
  • catalase ;
  • ascorbate peroxydase ;
  • superoxyde dismutase ;
  • glutathion peroxydase.

Il entre aussi en interaction avec des antioxydants non enzymatiques :

  • glutathion ;
  • phytochélatines ;
  • proline ;
  • acide ascorbique.

La réaction se résume à une production de radicelles réactives puis en créant un stress oxydatif. Un certain nombre des composés représentent de forts perturbateurs endocriniens. Pour ce qui est des plantes, celles-ci ont réussi à tolérer l’antimoine. Cela leur permet d’avoir un rôle crucial dans la bioaccumulation, l’écotoxicité, la contamination de la chaîne alimentaire et du réseau trophique.

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Les usages de l’antimoine

L’antimoine s’utilise dans différents domaines sous deux formes : les corps simples et alliages, ainsi que les corps composés.

Les utilisations des corps simples et alliages d’antimoine

Comme corps simple, l’antimoine dispose de propriétés mécaniques fragiles. Se cassant facilement, il est le plus souvent utilisé en tant que catalyseur ou additif dans des domaines médicaux ou industriels. On le retrouvait dans le « métal de la Reine » ou « métal d’Alger ».

Certains pigments ont de l’antimoine dans leurs compositions, mais à première vue, on ne l’utilise pas dans le cadre de peintures artistiques. En revanche, dans d’anciennes peintures, du Sb était fréquemment présent en tant qu’agent anti-farinage. Les plus récentes se caractérisant par des couleurs vives peuvent employer du Sb en tant que fixateur de couleur. C’est également le cas pour les teintes des mobiliers urbains et des équipements de jeux pour enfants. Les concentrations peuvent néanmoins être très importantes, car peuvent atteindre plusieurs centaines jusqu’à 25 000 μg/g.

En ce qui concerne la céramique et le verre, l’antimoine est utilisé comme agent de collage, fixateur, opacifiant ou pigment. Dans les peintures-émaux, une forte présence de Sb est remarquée et peut atteindre 6 %.

Le corps simple de l’antimoine figure parmi les principaux composants d’alliages tels que le plomb. Il sert, dans cette optique, d’élément d’optimisation de dureté. Ces métaux plus ou moins composés vont ainsi servir dans la fabrication de :

  • plaques d’accumulateurs plomb-acide avec de l’antimoine à hauteur de 5 % ;
  • batteries au plomb, dont il augmente la dureté ;
  • pièces monétaires en alliage CuSb de la fin du VIIème siècle ;
  • alliages complexes pour poinçons ou caractères d’imprimerie ;
  • plomb de grenailles de cartouches et balles de chasse, de guerre et de tir sportif. Ces éléments expliquent la quantité importante d’antimoine, d’arsenic et de plomb que l’on retrouve dans le sol d’anciens stands ou champs de tir. Polluant du sol, il prend souvent une forme lixiviable contaminante de nappes phréatiques et d’eaux superficielles ;
  • alliages pour la soudure de plomb-antimoine-étain, à hauteur de 80 %, 15 % et 5 % respectivement ;
  • alliages à propriété antifriction ou de revêtement de métaux ;
  • cuivre antimonié qui était employé dans la fabrication de monnaie en Chine et au Japon autrefois pour l’augmentation de la résistance. C’est un des alliages de cuivre les plus utilisés au début de l’âge de bronze.
  • semi-conducteurs comme les InSb et GaSb dans le cadre de la détection par infrarouge et dans les sondes à effet Hall ou détection de champ magnétique ;
  • poudre d’antimoine que l’on emploie dans les feux d’artifice afin d’avoir un effet de scintillement.

Il faut aussi noter que le corps simple d’antimoine se retrouve fréquemment dans les matières plastiques.

L’usage des corps composés d’antimoine

La forme de corps composé d’antimoine oxyde Sb2O3 est employée pour minimiser la propagation de flammes dans les matières plastiques. Elle fait aussi partie de la composition du PET et travaille en tant que catalyseur de réaction de polymérisation. Cependant, elle devient un contaminant de l’eau en raison de la désorption du plastique des bouteilles. À noter que l’oxyde Sb2O3 pourrait être remplacé par du dioxyde de titane de formule TiO2.

Dans la composition de plusieurs types de glaçures, les composés d’antimoine sont très utilisés. En tant qu’agent décapant ou fluorant, le trifluorure d’antimoine SbF3 s’emploie en poterie et en céramique. Le beurre d’antimoine de formule SbCI3, quant à lui, sert de base pour l’élaboration de catalyseurs et de réactifs dans le cadre de la synthèse de la vitamine A. Il s’agit d’un produit intermédiaire chimique de l’antimoine. Le trisulfure Sb2S3 peut également servir dans le cadre de la formation de pâtes à allumer des allumettes.

En pyrotechnie et dans la fabrication de verres rouges, l’antimoine est nécessaire. En outre, les oxydes d’antimoine sont utilisés afin de fabriquer du verre blanc opaque.

L’utilisation médicale de l’antimoine

Pour l’élaboration de khôl, la stibine broyée était utilisée dans le cosmétique. Par ailleurs, au XVIIème siècle, des coupes d’antimoine à très forte concentration ont été fabriquées. Leurs usages étaient strictement médicaux, car on y conservait du vin durant 12 à 24 heures. On buvait ensuite le contenu dans le but de faire transpirer et de vomir. On retrouvait aussi des petites cuillères et des versions à soupe qui avaient le même objectif. Ces accessoires étaient utilisés par les riches fêtards romains, qui après avoir vomi, pouvaient encore consommer les mets raffinés que leurs esclaves leur servent. Il s’agit d’un usage plutôt abusif dans la médecine gréco-romaine.

Pour ce qui est de la coupe d’antimoine spécifiquement, son utilisation a été interdite par le Parlement de Paris en 1566. Cependant, la faculté de Montpellier refusait de respecter cette mesure. Le 30 juin 1658, suite à la consommation de Bergues dans le Nord, Louis XIV fut victime d’une intoxication alimentaire grave. S’il reçoit les derniers sacrements et si sa succession a commencé à être préparée, on lui a donné un émétique à base d’antimoine et de vin. Il guérit alors miraculeusement. C’est alors que le Parlement de Paris finit par annuler l’interdiction de l’antimoine dans la médecine en 1666.

Il existe des composés d’antimoine que l’on emploie dans le traitement de maladies parasitaires. On parle notamment de l’antimoine de méglumine pour traiter la leishmaniose de l’homme et du chien. Enfin, des pommades stibiées conçues pour l’atténuation de la douleur existent en pharmacie.

La production et le commerce d’antimoine

Dans cette partie, il reste intéressant de s’intéresser aux minerais et traitements directs, mais aussi à la production industrielle actuelle.

Les minerais d’antimoine et les traitements directs

Par ordre de présence en milieu naturel, les principaux minerais d’antimoine sont :

  • la stibine Sb2S3 qui se caractérise par une présence massive de filons à plus ou moins 71 % de la production directe ;
  • la valentinite Sb2O3 ;
  • l’(oxy)hydroxyde d’antimoine Sb2O4. H2O.

Pour ce qui est des autres oxydes ou d’hydroxydes d’antimoine, on ne compte que quelques rares exploitations.

Durant les années 1990, la Chine, la Russie, le Mexique, l’Australie, le Canada, l’Afrique du Sud et la Bolivie sont les principaux extracteurs de minerais d’antimoine.

Principalement à base de stibine, les minerais de pierre antimoine sont également composés de quartz. Les autres reliquats rocheux, en revanche, sont concassés et enrichis par flottation. Ils sont, par la suite, fondus à une température allant de 550 à 600 °C. Durant ce processus, on remarque l’écoulement d’une masse grise vers le fond du creuset. La raison est que le trisulfure d’antimoine est facilement fusible. Une cristallisation en aiguilles se produit ensuite, créant ainsi de l’antimoine cru. Pour ce qui est de l’obtention du métal, celui-ci s’effectue grâce au grillage des sulfures. Cela fonctionne aussi par réduction en utilisant du monoxyde de carbone. À noter que ces opérations ont été perfectionnées durant la Belle Époque par les fondeurs français.

La réaction exothermique de grillage au four tournant se présente sous la formule suivante :

2 Sb2S3 solide cristal en aiguilles + 9 O2 gaz (de l’air) → 2 Sb2O3 poudre solide + 6 SO2 gaz anhydride sulfureux avec Δ H = −2 876 kJ/mol.

La réaction globale de la réduction par charbon actif dans un four de fusion ou un four à montée de chauffe rapide est :

2Sb2O3 solide cristal pulvérulent + 3 C charbon de bois → 4 Sb dépôt en rhomboèdres + 3 CO2 gaz anhydride carbonique.

Dans un four à fosse, en revanche, la réaction de grillage se présente comme suit :

2 Sb2O3 solide cristal pulvérulent + Sb2S3 solide cristal en aiguilles → 6 Sb dépôt en rhomboèdres + 3 SO2 gaz anhydride sulfureux.

En ce qui concerne le raffinage de l’antimoine, l’opération reste représentative à celui des semi-métaux. Celle-ci peut être réalisée par fusion de zone ou par sublimation.

La production annuelle actuelle d’antimoine

Dans l’industrie, on parle plus souvent d’un sous-produit de raffinage ou issue de la métallurgie du cuivre, de l’argent et du plomb. Cependant, il est aussi possible de récupérer une grande partie de l’antimoine durant le processus de traitement des ordures.

Pour ce qui est de sa production, il s’agit d’une ressource non renouvelable produite dans plusieurs pays.

  • La République populaire de Chine avec 60 800 tonnes.
  • La Russie qui produit 10 500 tonnes.
  • La Bolivie avec 7 050 tonnes.
  • L’Afrique du Sud avec 4 534 tonnes.

D’autres exploitations se trouvent au Mexique, en Europe dans l’ancienne Yougoslavie et en Tchéquie. Il faut savoir qu’en Chine, la production de 2006 représentait 87 % de l’approvisionnement dans le monde. En 1990, la production globale était de 90 000 tonnes.

Histoire de la production d’antimoine

C’était durant la Belle Époque que la France faisait partie des premiers producteurs mondiaux d’antimoine. La production était localisée dans de nombreux sites, à savoir celui de Laval, des corses d’Ersa, de Meria ou de Luri. On comptait aussi les auvergnats de Massiac, les sites d’Ouche ou encore de la vallée de la Sianne. C’était en ce temps que le fondeur Emmanuel Chatillon améliorait le processus de grillage. C’est lui qui a rationalisé l’extraction et la production. On n’oublie pas non plus les mines en Algérie des compagnies des mines de la Lucette. Entre 1890 et 1910, c’était donc la France qui détenait le titre de premier producteur mondial d’antimoine. De nos jours, d’après les services de douanes, l’Hexagone est un pays importateur d’antimoine. Le prix moyen à l’import est estimé à 5 500 € la tonne.

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