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L’herbe de la Saint-Jean

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Caractéristiques de l’Herbe de la Saint-Jean

  • Nom : Herbe de la Saint-Jean
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Dilleniidae
  • Ordre : Theales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Clusiaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Hypericum
  • Espèce : Hypericum perforatum

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L’herbe de la Saint-Jean : son étymologie, son origine, sa description, ses variétés, sa culture, sa composition, ses propriétés, ses utilisations et ses contre-indications

L’herbe de la Saint-Jean est une plante herbacée vivace appartenant à la famille des Clusiaceae et au genre Hypericum. Elle se démarque par ses tiges carrées et ses feuilles perforées. Plusieurs variétés de cette espèce existent en fonction des régions où elle pousse naturellement. Quoi qu’il en soit, ce végétal comporte de nombreuses substances bioactives lui conférant diverses vertus thérapeutiques.

Étymologie, nomenclature et appellations de l’herbe de la Saint-Jean

L’herbe de la Saint-Jean est un terme souvent utilisé pour désigner le millepertuis perforé dont le nom scientifique est Hypericum perforatum. Comme pour toute espèce vivante, celui-ci suit la nomenclature binaire établie par Linné au XVIIIe siècle. L’étymologie de cette plante médicinale fait référence à son histoire et à ses usages traditionnels. Elle évoque également sa floraison abondante autour de la fête religieuse célébrant Saint Jean Baptiste, le 24 juin. D’ailleurs, elle est célébrée ce jour précis dans de nombreux pays catholiques.

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La racine gréco-latine de son nom scientifique vient du préfixe hyper signifiant au-dessus et du terme eikon désignant une image. En effet, ses feuilles sont traversées de glandes punctiformes translucides. Cette caractéristique descriptive est évoquée dans son épithète spécifique perforatum. Ce dernier est dérivé du latin perforare qui signifie percé.

L’herbe de la Saint-Jean est aussi un nom vernaculaire servant à désigner plusieurs plantes de familles variées cultivées pendant cette fête. Ce groupe de végétaux inclut notamment l’achillée millefeuille, le lierre terrestre, la coronille bigarrée et l’orpin acre. Il comprend également le sédum remarquable, le séneçon de Jacob, l’aneth fenouil, la verveine officinale, la menthe poivrée et la grande marguerite. De même, le bouillon blanc et l’armoise commune font partie de cette même catégorie.

Ici, la signification retenue de l’herbe de la Saint-Jean est celle qui se réfère au millepertuis perforé. Ce dernier est issu du patois provençal, il évoque ses nombreuses fleurs orangées. Ces éléments étymologiques perpétuent la mémoire de croyances et usages populaires ancestraux liés à ce végétal.

Origine et l’histoire de l’herbe de la Saint-Jean

Cette espèce botanique est une plante médicinale originaire d’Europe, d’Afrique du Nord et d’Asie occidentale. Elle poussait déjà dans les régions méditerranéennes il y a plus de 2 000 ans. Dans la Grèce antique, elle était utilisée pour ses vertus cicatrisantes. L’herbe de la Saint-Jean était également reconnue pour agir comme antidépresseur. Au Moyen Âge, les moines s’en servaient pour ses propriétés antiseptiques.

Au XVIIIe siècle, des chercheurs ont commencé à isoler les alcaloïdes contenus dans l’Hypericum perforatum, dont l’hypéricine. Ils ont démontré l’efficacité de ces éléments sur la dépression et l’anxiété. Des études ont également mis en évidence la présence de molécules ayant des propriétés antimicrobiennes et thérapeutiques.

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Description morphologique de l’herbe de la Saint-Jean

Cette plante herbacée vivace peut atteindre 1 m de haut. Ses tiges carrées et velues portent des feuilles opposées de forme ovale, ayant des bords entiers et ponctuées de petites perforations translucides. Ses fleurs jaunes à pétales soudés apparaissent de juin à septembre. Chacune d’elles mesure entre 2 et 4 cm de diamètre. Elle est constituée de nombreuses étamines dorées et d’un pistil dépassant au centre.

À maturité, elle laisse place à des capsules brunes en forme d’étoile à trois loges contenant de nombreuses graines noires. Ses parties aériennes sont couvertes de glandes peltées sécrétant une huile essentielle jaunâtre à l’odeur résineuse typique. Cette plante extrêmement reconnaissable grâce à sa coloration vive a su s’adapter à de nombreux biotopes.

Différentes variétés existantes

Bien que l’espèce la plus courante reste l’Hypericum perforatum, il existe plusieurs variétés botaniques d’herbe de la Saint-Jean selon les régions où elles poussent naturellement.

  • L’Hypericum maculatum est originaire d’Amérique du Nord. Il se distingue par ses feuilles maculées de points noirs résineux.
  • L’Hypericum calycinum, appelée millepertuis des marais, pousse dans des zones humides d’Eurasie. Il développe des bractées cerclées dépassant largement la fleur.
  • L’espèce asiatique Hypericum patulum forme de grandes tiges florales de 10 cm à 15 cm.

Certaines variétés sont cultivées pour leurs fleurs à coloris peu communs, comme le H. Sunburst à corolles orange.

Culture de l’herbe de la Saint-Jean

L’herbe de la Saint-Jean a l’avantage d’être facile à exploiter, car elle s’adapte à divers types de sols. Elle pousse même sur une terre pauvre en nutriments, à condition de bénéficier d’un bon drainage. L’Hypericum patulum apprécie les expositions ensoleillées ou mi-ombragées. Sa multiplication se fait par semis au printemps ou par prélèvement de boutures herbacées en juillet. Le semis direct en pleine terre est possible de mars à mai, en éclaircissant les plantules.

Un paillage est recommandé afin de limiter la pousse des mauvaises herbes. La maturation de cette plante prend deux à trois ans. Quant à la récolte, elle s’effectue en juin-juillet lors de la floraison. À cette période, les parties aériennes sont coupées à l’aide de faucilles ou de faux. Les tiges sont séchées à l’air libre ou via une technique de séchage artificiel. Elles sont ensuite conditionnées en vue d’être commercialisées. Le rendement moyen est de 2 à 3 t de matière sèche par hectare.

Méthodes d’extraction des composés actifs de l’herbe de la Saint-Jean

Plusieurs méthodes permettent d’isoler les composés actifs de l’herbe de la Saint-Jean. L’extraction par solvant organique reste la technique la plus utilisée dans le domaine de l’industrie. Les professionnels dans ce secteur se servent principalement de l’alcool et de l’éthanol. La plante séchée est macérée pendant plusieurs semaines dans le liquide. Le mélange est agité régulièrement afin de favoriser la dissolution des molécules. Il est ensuite filtré avant d’éliminer le solvant par évaporation. Ce procédé permet d’obtenir une huile concentrée riche en hypericines, en hyperforines et en oligomères procyanidiques.

L’extraction par CO2 supercritique tend à se développer. Ce solvant vert inoffensif répond mieux aux enjeux environnementaux. Les industriels produisent ainsi des extraits secs ou huileux plus purs. L’infusion et le macérât restent adaptés aux préparations magistrales et domestiques, mais peu de principes actifs en sont extraits. Le choix du procédé dépend des molécules ciblées par rapport à leurs vertus thérapeutiques.

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Composition de l’herbe de la Saint-Jean

L’herbe de la Saint-Jean renferme de nombreuses substances bioactives :

  • les hypericines sont des composés phénoliques aux propriétés photodynamiques et antibactériennes ;
  • les hyperforines sont des phloroglucinols présentant une forte activité antidépressive ;
  • des oligomères de procyanidines aux effets anti-inflammatoires sont également présents en grande quantité ;
  • les flavonoïdes tels que la quercétine sont reconnus pour leurs vertus antioxydantes.

Des acides organiques, dont l’acide chlorogénique, ainsi que des tanins hydrolysables, complètent l’arsenal thérapeutique de cette plante. Elle renferme, entre autres, des oligo-éléments (du magnésium, du fer, du cuivre, etc.) et des vitamines du groupe B (B1, B2 et B6.

Propriétés de l’herbe de la Saint-Jean

Grâce à sa composition unique, l’herbe de la Saint-Jean présente de nombreuses propriétés thérapeutiques et est notamment reconnue pour ses effets antidépresseurs. Elle agit au niveau cérébral en augmentant les niveaux de sérotonine. Ses molécules ont aussi un effet anxiolytique en cas de stress ou d’insomnie.

L’Hypericum patulum possède des propriétés antimicrobiennes et antivirales marquées. Il est utilisé dans différents cas d’infection. Ses composés phénoliques lui confèrent aussi une puissante action anti-inflammatoire et antioxydante. Ils agissent sur le système cardiovasculaire. Leur administration aiderait à calmer les problèmes neurologiques, dont les crises d’épilepsie et la maladie d’Alzheimer.

Des études mettent en évidence les vertus cicatrisantes de l’herbe de la Saint-Jean sur les plaies et les muqueuses. Cette plante médicinale aurait également des propriétés antidouleur en cas de neuropathies ou d’arthroses légères. Par ailleurs, elle est réputée pour son activité hépatoprotectrice. Elle joue un rôle dans le soutien du foie dans les cas d’anémie et d’insuffisance hépatique bénigne.

Utilisations de l’herbe de la Saint-Jean

De par ses nombreuses propriétés, l’herbe de la Saint-Jean trouve de multiples applications thérapeutiques et est principalement utilisée sous forme d’extraits normalisés. Vous trouverez aussi des crèmes ou des gels à base d’Hypericum patulum. Ces produits soulagent les douleurs articulaires et les neuropathies. En cosmétique, les extraits de cette plante servent dans les soins anti-âges et les produits apaisants pour la peau.

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Contre-indications et les précautions de l’herbe de la Saint-Jean

L’usage de l’herbe de la Saint-Jean peut présenter certaines contre-indications, en particulier lorsqu’elle est utilisée sur le long terme ou à forte dose. Des effets secondaires digestifs tels que des nausées ou des diarrhées sont notamment possibles chez certaines personnes. La consommation de ce végétal est, entre autres, déconseillée pendant la grossesse et l’allaitement en l’absence de données suffisantes sur d’éventuelles réactions indésirables.

De plus, évitez une exposition au soleil directe après l’ingestion de l’herbe de la Saint-Jean, vu ses propriétés photosensibilisantes. Vous risquez de vous retrouver avec des manifestations cutanées.

L’Hypericum patulum ne doit pas non plus être associé à certains produits pharmaceutiques tels que les anticoagulants, la morphine et les traitements hormonaux. Leur combinaison est susceptible de provoquer des interactions médicamenteuses. En cas d’ulcère gastrique, d’hépatite ou d’insuffisance rénale, son utilisation nécessite l’avis d’un praticien. Un suivi est également requis pour les patients sous antidépresseur afin d’éviter tout risque de syndrome sérotoninergique.

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