Ses fruits sont de petits akènes en grand nombre. Ils sont munis d’une légère aigrette qui leur permet de s’envoler au gré du vent, voyageant ainsi sur de très grandes distances grâce à l’anémochorie. Conyza canadensis peut être difficile à distinguer d’autres plantes similaires. Cependant, ses feuilles recouvertes de longs poils épars, formant une couronne, la distinguent des autres vergerettes, telles que la vergerette de Sumatra.
Histoire de la vergerette du Canada et son expansion dans le monde
Historique
Au fil des siècles, Conyza canadensis a su tisser un récit botanique captivant. Son histoire commence à se dévoiler dès le XVIIe siècle, alors qu’elle a été classée pour la première fois dans le genre Erigeron. Elle y figure alors avec sa consoeur Erigeron bonariensis ou la vergerette de Buenos Aires. Sur le continent américain, d’autres espèces ont émergé et ont été introduites dans le genre Conyza, plus ou moins proche d’Erigeron. Désormais, elles font partie de ce classement tout en conservant le nom de genre Erigeron. Ce maintien fait suite au principe de priorité de la nomenclature botanique.
D’une part, l’origine du mot « vergerette » viendrait du fait que les enfants d’autrefois, en guise de punition, étaient fouettés avec des verges. D’autre part, sa véritable appellation dérive du terme « verge » issu du latin virga, signifiant « pousse ». Ce nom s’explique en partie par les longs rameaux flexibles et élastiques de la vergerette, évoquant la croissance vigoureuse de cette plante.
Répartition géographique
Conyza canadensis a su étendre son emprise à travers les continents. Originaire du Nouveau Monde, elle trouve ses racines dans les larges étendues du continent américain. Au fil du temps, elle a conquis de nouveaux territoires. Parcourant des milliers de kilomètres, elle s’est établie au Moyen-Orient, en Europe, en Russie européenne et en Inde. Son voyage l’a également conduite en Asie centrale, en Australie, en Afrique du Nord et en Afrique du Sud.
Là où le Conyza canadensis s’implante, il est souvent confronté à l’expansion de la vergerette de Sumatra. Cette dernière a tendance à envahir les milieux urbains et à se déployer rapidement. Les vergerettes du Canada et de Sumatra sont de véritables sœurs jumelles botaniques. Elles se distinguent uniquement par leur feuillage. La première arbore des feuilles ornées de longs poils éparpillés. La seconde se caractérise par une pilosité épaisse à la base du feuillage. Elle forme un agencement de poils courts et de poils longs.