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Valériane

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Caractéristiques du Valériane

  • Nom : Valériane officinale
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Viridaeplantae
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Magnoliidae
  • Ordre : Dipsacales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Valerianaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Valeriana
  • Espèce : Valeriana officinalis L.

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La valériane : son histoire, son habitat et culture, sa composition, ses utilisations en phytothérapie, ses synergies et ses précautions.

La valériane est célèbre pour ses utilisations dans les troubles neurologiques. Cette plante est considérée comme une option naturelle aux somnifères et aux médicaments anxiolytiques synthétiques.

Le nom scientifique de la valériane est Valeriana officinalis L. Elle est aussi connue sous plusieurs noms :

  • valériane officinale ;
  • valériane à petites feuilles ;
  • valériane des collines ;
  • herbe de Saint-Georges ;
  • herbe aux chats ;
  • herbe à la meurtrie ;
  • guérit-tout.

Les résultats des études sur l’efficacité de la valériane sont contradictoires, mais l’herbe reste largement utilisée en France. Cependant, sa vente à des fins médicales est réservée aux pharmaciens.

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Histoire de la valériane

Le rhizome et les racines de valériane sont employés en phytothérapie depuis des milliers d’années. Le nom « valériane » trouve son origine dans le latin médiéval valeriana. Elle fait référence à l’ancienne province romaine de Pannonie dans laquelle la plante était abondante.

En outre, la dénomination de la plante découle de valere qui veut dire « bien se porter ». Les médecins de l’Antiquité, tels qu’Hippocrate, Dioscoride et Galien, la recommandaient pour traiter l’hystérie, les troubles du sommeil et l’épilepsie. Les médecins romains l’indiquaient dans les palpitations et l’arythmie. Cette plante a eu une réputation de plante magique utilisée comme philtre d’amour.

Au XIe siècle, Hildegarde de Bingen, moniale bénédictine, employait la valériane pour remédier au point de côté, à la goutte et à la pleurésie. La plante était considérée comme un remède universel à cette époque moyenâgeuse lui procurant le surnom de « guérit-tout ». Elle était utilisée dans le traitement des lésions, des contusions, des toux, des problèmes de vision et des douleurs menstruelles.

Au XVIe siècle, elle soignait l’épilepsie ainsi que les blessures. Les soldats la consommaient pour apaiser leur stress et leurs traumatismes pendant les guerres mondiales.

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Description de la valériane

La Valeriana officinalis est une plante vivace herbacée pourvue de rhizome vertical gris jaune. De là prospèrent de grosses racines. Ces dernières ont un goût amer, ce qui conduit à leur utilisation en association avec d’autres plantes ou du miel.

La tige de la valériane, qui peut mesurer entre 40 centimètres et 2 mètres, présente une forme tubulaire creuse à cannelure. Elle possède des nœuds duveteux ainsi que des ramifications supérieures.

Ses feuilles sont reliées à la tige par des pétioles étendus et poussent de façon éloignée. Estimées de 15 à 35 cm de long, elles sont séparées en nombre impair de folioles et sont pennées.

Les fleurs de la valériane sont de petite taille, avec une teinte blanc rosé. Elles fleurissent de mai à août et se regroupent en ombelles.

La plante entomogame et mellifère dégage un parfum qui attire les insectes pour favoriser le développement des autres plantes à fleurs. Cette odeur particulière séduit également les félidés, d’où son appellation d’« herbe aux chats ». Cependant, contrairement à son effet apaisant sur les humains, elle provoque chez les félins un état d’euphorie semblable aux actions de l’alcool ou du cannabis.

Le fruit de la plante se présente comme un akène ovoïde terminé par un pappus.

En langage des fleurs, la valériane incarne le mystère.

Si l’espèce indigène de Valeriana officinalis est épanouie dans les jardins, son cultivar « Anthos » est exploité en agriculture.

Habitat, culture et méthodes de préparation

La valériane se présente à l’état sauvage dans les régions subpolaires et les zones tempérées eurasiennes. La plante est aussi présente aux États-Unis. En France, les principales cultures de valériane sont situées en Anjou. 

Habitat

Elle pousse dans des zones fraîches et humides, à une altitude inférieure à 1 000 mètres. On peut la trouver dans les fossés, dans les prairies, sur les bords des eaux courantes et dans les bois humides. La plante peut se développer tant à l’ombre qu’au soleil et atteindre une hauteur maximale de 1,50 mètre.

Cette plante apprécie les terrains riches en nutriments. Elle fleurit pendant l’été et se fond parfaitement dans les plantations agrestes, dans lesquelles elle fournit spontanément une nouvelle semence.

Culture et entretien

La multiplication idéale de la valériane se réalise par division des souches, mais elle peut se faire par semis de graines. Dans cette dernière technique, il est recommandé de placer les graines sur un sol nivelé et de les recouvrir d’un petit peu de terre. L’humidité estivale et automnale du terrain favorise la germination.

Les plantes débutent leur croissance au printemps suivant et peuvent être transplantées à leur emplacement final à l’automne de l’année d’après. Les plantes en godets peuvent être enracinées vers le mois de septembre. Elles doivent être espacées d’environ 0,60 m dans toutes les directions.

La valériane est exigeante en nutriments, il est recommandé de lui fournir des engrais organiques au printemps et à l’automne. Son entretien printanier consiste à éliminer les herbes folles. Son entretien estival consiste en un arrosage rythmé, notamment si elle est fortement  exposée au soleil.

Récolte

La récolte des racines peut se dérouler en automne, sur des houppes d’au moins trois ans. Elles doivent être méticuleusement nettoyées et morcelées. Elles sont ensuite séchées à une température inférieure à 40 °C pour faire perdurer les acides valérianiques. Leur conservation doit être assurée par des emballages hermétiques, dans un endroit frais et sombre. Le temps de préservation ne doit pas excéder une année.

La production européenne de racines sèches de valériane avoisine les 1 200 T sur une étendue de 400 ha. Les rhizomes secs ainsi que les racines sont broyés pour obtenir de la poudre. La suite des transformations vise à élaborer les différentes formes galéniques de la plante.

Formes galéniques

Un extrait est obtenu après lixiviation alcoolique de la plante congelée. Ce procédé consiste à extirper le plus de composés de la valériane par différents degrés alcooliques de solvants. Après le recueil des essences, l’alcool se volatilise sous vide. Un extrait sec est récolté par la suite. Pour avoir un extrait fluide, le concentré doit être mélangé à de la glycérine végétale.

La teinture mère résulte de la macération hydroalcoolique de valérianes fraîches jamais réfrigérées. La technique ressemble à celle utilisée pour l’obtention des extraits, mais la solution recueillie est compressée, tamisée et épurée.

La distillation à la vapeur de la racine de valériane permet l’extraction d’une huile essentielle.

Composition et principes actifs

À l’automne, tous les deux ans, la concentration des principes actifs dans la racine et dans le rhizome atteint le summum. Ce moment est propice pour la récolte. Le pyrryl -α-méthylcétone serait le principe actif fondamental de la valériane. La racine est la partie utilisée de la plante, elle est constituée de divers éléments.

  • Les acides sesquiterpéniques sont représentés par l’acide acétoxy-valérénique et l’acide valérénique. Conformément aux normes de la pharmacopée européenne, la racine de valériane doit contenir une certaine quantité d’acides sesquiterpéniques, pour être utilisée dans la fabrication de médicaments.
  • Les valépotriates sont  constitués d’isovaltrate et de valtrate. Habituellement instables, ces éléments ne sont pas utilisés dans les préparations pharmaceutiques. L’infecte émanation des tiges souterraines de la valériane est due à l’acide isovalérique dégagé au cours de l’hydrolyse des valépotriates.
  • L’huile essentielle représente une portion instable racinaire de la valériane. Elle contient des monoterpènes tels que le camphène et l’acétate de bornyle, ainsi que de nombreux sesquiterpènes comme la valéranone, le valérénal et d’autres esters. Pour des raisons environnementales et génétiques, sa constitution est inconstante.
  • D’autres composés tels que les flavonoïdes, l’acide γ aminobutyrique, les lignanes, etc. constituent le reste des principes.
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La structure des extraits de valériane varie selon la méthode de préparation utilisée. Elle dépend principalement de la concentration d’alcool dans le mélange hydroalcoolique employé lors du procédé. Si les teintures renferment des valépotriates, les extraits aqueux ou hydroalcooliques à faible teneur en alcool contiennent de l’acide valérénique. Cette variation de configuration complique la comparaison des données pharmacologiques concernant cette plante.

Les principes actifs de la valériane et leur mode d’action ne sont pas encore entièrement compris. Administrées séparément, les substances composantes de la plante semblent ne pas produire d’effet. Les chercheurs pensent que l’efficacité globale de la valériane est due à la synergie de ses composantes. Elle tiendrait aussi de certains éléments fabriqués par l’organisme humain après interaction avec ces substances telles que les baldrinals dérivés des valépotriates.

Utilisations de la valériane en phytothérapie

De nos jours, la valériane est principalement exploitée pour ses propriétés sédatives, apaisantes et relaxantes.

La valériane dans les troubles du sommeil

La plante est employée pour soulager l’anxiété et soigner les troubles du sommeil. Cela lui a valu le surnom de « valium végétal ».

La valériane est connue pour aider à l’endormissement et améliorer la qualité du sommeil. En France, la plante est recommandée dans le traitement symptomatique des adultes et des enfants en cas de troubles mineurs du sommeil. Une méta-analyse de 2006 a dévoilé son efficacité dans ces situations. Ces résultats sont réfutés par une autre étude de 2007.

Les effets de la plante ne sont pas immédiats et peuvent se faire sentir après plusieurs semaines. Son action simule les benzodiazépines sans les effets secondaires.

Une observation chez des enfants intellectuellement déficients a bien révélé une augmentation de leur capacité à s’endormir.

Les autres bienfaits de la valériane

La valériane résout les maux de ventre causés par des spasmes du gros intestin ou liés au cycle menstruel. En outre, elle apaise l’irritabilité et l’anxiété associées à la menstruation.

Elle sert également de décontractant en cas de douleurs musculaires ou articulaires. Son utilisation a traversé les siècles et reste populaire. Elle atténue certains problèmes de peau tels que l’acné et les plaies.

La plante est utilisée en cas de palpitations chez les adultes. Elle peut être bénéfique dans le traitement du syndrome des « jambes sans repos ». Cette affection est caractérisée par un désir irrésistible de mouvoir les jambes lorsque l’on est en position allongée. Une étude a montré que la prise de 800 mg de valériane pendant huit semaines atténue les symptômes du syndrome des jambes sans repos.

Autres utilisations

Vous pouvez manger les feuilles de valériane en salade.

En jardinage, ses feuilles entrent dans la fabrication du purin. Ses fruits constituent un ingrédient du mélange 507 en agriculture biodynamique.

Les études pharmacologiques ont révélé une attraction naturelle de la valériane pour les récepteurs du neurotransmetteur acide γ aminobutyrique. Cette affinité est due aux acides sesquiterpéniques.

Les recherches sur la valériane chez l’animal ont révélé un effet anxiolytique et sédatif.

Valeriane officinale

Posologie

Les dosages de la valériane dépendent des préparations. Pour le traitement des anomalies du sommeil, il est recommandé de prendre 30 minutes ou 1 heure avant le coucher :

  • soit 4 à 6 ml de teinture mère ;
  • soit 2 à 3 g de poudre en infusion dans 150 ml d’eau bouillante ;
  • soit 400 à 600 mg d’extraits normalisés.

À l’opposé des somnifères, la valériane ne produit pas la sensation de « lendemain de veille » au réveil.

Pour remédier aux troubles anxieux, il est conseillé d’ingérer :

  • soit 250 à 400 mg d’extraits normalisés, 3 fois par jour ;
  • soit 1 à 3 ml de teinture mère, 5 fois par jour ;
  • soit 2 à 3 g de poudre en infusion dans 150 ml d’eau bouillante, 5 fois par jour.

En complément alimentaire, la poudre de valériane se consomme selon les besoins. Son dosage s’étend de 500 mg à 2 g par jour sur une durée maximale de six semaines.

Si vous voulez profiter des effets apaisants de la valériane pendant votre bain, infusez 100 g de racines séchées dans 2 l d’eau bouillante. Ajoutez cette préparation à l’eau de votre baignoire. Ce procédé traite aussi les problèmes dermatologiques. L’huile essentielle de valériane se dilue avec d’autres huiles comme celle de la camomille romaine ou du laurier noble. Diffuser ce mélange avant de dormir favorise le sommeil.

Associations synergiques de la valériane

Pour calmer la nervosité, la valériane peut être associée à la passiflore et l’aubépine. La valériane agit efficacement sur le stress, l’anxiété et le trouble du sommeil en synergie avec la mélisse et l’escholtzia.

Le millepertuis et la valériane agissent contre les anomalies du sommeil, une légère dépression et des troubles de l’humeur. Pour aider à arrêter de fumer, le bon duo est composé du kudzu et de la valériane.

Contre-indications, effets indésirables et précautions d’emploi

Avant toute utilisation thérapeutique de la valériane ou avant de commencer une cure, il est conseillé de demander un avis médical. Pour l’emploi de l’huile essentielle, il est recommandé de faire un test préalable sur le pli du coude 48 heures.

La prise de valériane est contre-indiquée chez les personnes en insuffisance hépatique. La femme enceinte ou allaitante ainsi que les enfants de moins de douze ans doivent s’abstenir de cure à base de valériane.

Les effets secondaires de la valériane sont rares : douleurs abdominales, nausées, maux de tête et vertiges. Les traitements de plus de six semaines ont rapporté des insomnies. Le manque peut s’installer après une interruption soudaine de la cure. Les symptômes se manifestent par de l’agitation et des palpitations.

La valériane entraîne une baisse de vigilance par ses effets sédatifs. Il est donc déconseillé de conduire des véhicules et des engins, ou de manipuler des matériels dangereux après sa consommation.

La valériane provoque une somnolence lorsqu’elle est prise en même temps que les médicaments suivants :

  • des somnifères,
  • des antidépresseurs,
  • des tranquillisants,
  • des antitussifs,
  • des antalgiques,
  • des antihistaminiques H1,
  • des antiépileptiques.

Cette réaction se produit également lors de sa prise avec de l’alcool.

La combinaison de la valériane avec des médicaments anticoagulants majore le risque d’hémorragie. D’autres interactions de la valériane peuvent être observées avec les médicaments sollicitant le foie et les compléments en fer. En effet, la valériane diminue l’absorption intestinale de fer.

La valériane augmente l’action sédative de plusieurs plantes : la menthe pouliot ;

  • la mélisse ;
  • la camomille ;
  • le houblon ;
  • la passiflore ;
  • la consoude officinale ;
  • le kava ;
  • le petit chêne ;
  • la germandrée ;
  • la scutellaire ;
  • le millepertuis.

Les avis des autorités de santé

L’European Medicines Agency recommande la valériane pour réduire les troubles du sommeil et la tension nerveuse légère. Elle reconnaît l’utilisation de la plante comme scientifiquement établie.

L’Organisation Mondiale de la Santé valide l’aptitude de la valériane à améliorer le sommeil et la considère comme un faible tranquillisant.

La Commission E allemande conseille la valériane en cas de troubles de l’endormissement et d’agitation associés à la nervosité.

L’European Scientific Cooperative On Phytotherapy accepte la valériane dans le traitement des tensions nerveuses et des troubles de l’endormissement.

Les National Institutes of Health approuvent l’utilisation de la valériane dans les troubles du sommeil. Ils sont plus réticents vis-à-vis de son emploi en cas d’anxiété. Par contre, ils refusent son utilisation comme calmant, surtout dans l’épilepsie.

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