Histoire du thym commun
Il y a 5 000 ans, les Égyptiens utilisaient le thym commun mélangé à d’autres onguents pour embaumer leurs morts. Ils s’en servaient également pour chasser les mauvais esprits. Cette dernière pratique a traversé les frontières pour atteindre l’Europe au Moyen Âge.
Dans la Grèce antique, le thym était le symbole du courage. Il était brûlé devant les autels et utilisé comme ingrédient pour renforcer la vaillance et la bravoure des soldats. Il est cité dans l’« Iliade » du poète Homère. Selon ses écrits, lorsque la belle Hélène a été enlevée par Pâris, elle a pleuré de tristesse. Et là où chacune de ses larmes est tombée, un plant de thym aurait poussé.
Les Romains se sont initiés à la culture du thym, puis l’ont importé en Europe, notamment dans la région méridienne de la France. Le climat y est le plus favorable pour ce genre de plantation. La plante servait surtout à purifier l’air dans les intérieurs et à chasser le « mauvais œil ». L’usage culinaire restait encore confidentiel à l’époque.
L’utilisation du thym commun en cuisine ne s’est développée qu’au Moyen Âge. Il a tenu une place prépondérante parmi les aromates les plus courants. Par ailleurs, les bourgeois et les nobles avaient coutume de porter du thym sur eux, soi-disant pour repousser les maladies venant du petit peuple.
Description du thym commun
Le thym commun est un petit sous-arbrisseau ligneux au port dressé et touffu qui peut atteindre 30 à 40 cm de hauteur. Il se reconnaît facilement à travers la description botanique suivante.
Ses tiges
Ses tiges quadrangulaires et presque cylindriques sont tortueuses à la base et herbacées vers le haut. Elles sont fortement rameuses et forment une touffe ou un buisson particulièrement dense. Elles acquièrent une grande épaisseur dès la base sans produire de racines adventives. Les jeunes rameaux présentent un aspect velu et blanc.
Ses feuilles
Ses petites feuilles courtement pétiolées sont opposées sur la tige et possèdent des nervures latérales bien distinctes. Elles sont de forme lancéolée, d’aspect velu et de couleur blanchâtre sur la face inférieure. Le limbe présente la particularité d’être enroulé vers le dessous sur les bords.
Ses fleurs
Ses petites fleurs de 4 à 6 mm de long sont de couleur blanchâtre ou rose violacé. Elles sont pédicellées et groupées par deux ou trois à l’aisselle des feuilles placées au sommet de la tige, formant un épi foliacé. Le calice est bilabié, avec la lèvre supérieure à trois divisions, contre deux pour la partie inférieure. La longueur de la corolle dépasse celle du calice, sauf au niveau de la partie tubulaire. Les fleurs du thym se distinguent par un style saillant, les étamines incluses et le nectaire partiellement proéminent qui entoure le pistil.
Ses fruits
Ses fruits sont des tétrakènes qui renferment quatre minuscules nucules ou graines de couleur brune.