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Thym commun

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Caractéristiques du Thym commun

  • Nom : Thym commun
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Magnoliidae
  • Ordre : Lamiales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Lamiaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Thymus
  • Espèce : Thymus vulgaris

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Le thym commun : son étymologie, son histoire, sa description, son habitat, sa culture, sa composition, ses propriétés, ses utilisations et ses contre-indications

De son nom scientifique Thymus vulgaris L., le thym commun est un sous-arbrisseau du genre Thymus qui appartient à la famille des Lamiaceae. La plante est spécifique des pharmacopées méditerranéennes, mais elle est aujourd’hui cultivée partout dans le monde. Elle présente ainsi une grande diversité de chimiotypes ou chémotypes qui lui confèrent des composants chimiques particulièrement variés.

Etymologie et les dénominations du thym commun

Le mot « thym », apparu au XIIIe siècle, s’écrivait alors « tym ». Il est issu du latin thymus venant du grec « thumon » ou « thumos », dérivé de « thuô », qui signifie « sentir bon ».

L’appellation « farigoule » vient de l’occitan « farigola » ou « frigoulo ». Ce nom désigne la région entourant le golfe de Lion et vient du latin fericula, déclinaison de ferus, littéralement « sauvage ».

La dénomination latine internationale du thym commun est Thymus vulgaris, mais il porte de nombreux noms vernaculaires. Il est connu sous les surnoms de thym vrai, thym vulgaire, thym des jardins ou encore herbe de thym. Il est également appelé mignotise de Genevois, pote ou farigoule. Ce dernier est surtout utilisé en Provence et en Languedoc, en plus des appellations farigoulette et frigoule.

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Histoire du thym commun

Il y a 5 000 ans, les Égyptiens utilisaient le thym commun mélangé à d’autres onguents pour embaumer leurs morts. Ils s’en servaient également pour chasser les mauvais esprits. Cette dernière pratique a traversé les frontières pour atteindre l’Europe au Moyen Âge.

Dans la Grèce antique, le thym était le symbole du courage. Il était brûlé devant les autels et utilisé comme ingrédient pour renforcer la vaillance et la bravoure des soldats. Il est cité dans l’« Iliade » du poète Homère. Selon ses écrits, lorsque la belle Hélène a été enlevée par Pâris, elle a pleuré de tristesse. Et là où chacune de ses larmes est tombée, un plant de thym aurait poussé.

Les Romains se sont initiés à la culture du thym, puis l’ont importé en Europe, notamment dans la région méridienne de la France. Le climat y est le plus favorable pour ce genre de plantation. La plante servait surtout à purifier l’air dans les intérieurs et à chasser le «  mauvais œil ». L’usage culinaire restait encore confidentiel à l’époque.

L’utilisation du thym commun en cuisine ne s’est développée qu’au Moyen Âge. Il a tenu une place prépondérante parmi les aromates les plus courants. Par ailleurs, les bourgeois et les nobles avaient coutume de porter du thym sur eux, soi-disant pour repousser les maladies venant du petit peuple.

Description du thym commun

Le thym commun est un petit sous-arbrisseau ligneux au port dressé et touffu qui peut atteindre 30 à 40 cm de hauteur. Il se reconnaît facilement à travers la description botanique suivante.

Ses tiges

Ses tiges quadrangulaires et presque cylindriques sont tortueuses à la base et herbacées vers le haut. Elles sont fortement rameuses et forment une touffe ou un buisson particulièrement dense. Elles acquièrent une grande épaisseur dès la base sans produire de racines adventives. Les jeunes rameaux présentent un aspect velu et blanc.

Ses feuilles

Ses petites feuilles courtement pétiolées sont opposées sur la tige et possèdent des nervures latérales bien distinctes. Elles sont de forme lancéolée, d’aspect velu et de couleur blanchâtre sur la face inférieure. Le limbe présente la particularité d’être enroulé vers le dessous sur les bords.

Ses fleurs

Ses petites fleurs de 4 à 6 mm de long sont de couleur blanchâtre ou rose violacé. Elles sont pédicellées et groupées par deux ou trois à l’aisselle des feuilles placées au sommet de la tige, formant un épi foliacé. Le calice est bilabié, avec la lèvre supérieure à trois divisions, contre deux pour la partie inférieure. La longueur de la corolle dépasse celle du calice, sauf au niveau de la partie tubulaire. Les fleurs du thym se distinguent par un style saillant, les étamines incluses et le nectaire partiellement proéminent qui entoure le pistil.

Ses fruits

Ses fruits sont des tétrakènes qui renferment quatre minuscules nucules ou graines de couleur brune.

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Habitat et répartition du thym commun

Le thym commun aime les sols légèrement acides, calcaires et bien drainés situés au sec et en plein soleil. Toutefois, il peut s’adapter aux terrains alcalins et filtrants tels que les sols limoneux et argileux. Il pousse aussi sur les terres poreuses et sableuses, du moment qu’elles sont un peu humides, donc fraîches.

Originaire du bassin méditerranéen et de l’Afrique du Nord, le thym commun s’est dispersé en Amérique du Nord et en Europe. En France, il prospère aujourd’hui dans les Pyrénées orientales, dans les Corbières et aussi dans le sud de l’Ardèche et de la Drôme. Il se rencontre en montagne dans le sud du Massif central, dans les Pyrénées et dans les Alpes.

Culture et plantation du thym commun

Le thym commun pousse spontanément dans les collines rocailleuses, ensoleillées et arides du bassin méditerranéen. Au vu de ses préférences, si vous souhaitez le cultiver, choisissez une rocaille pentue ou un sol calcaire exposé en plein soleil.

Sa culture peut se faire en pot ou en pleine terre. Si vous le faites en pot, vous pourrez en cueillir à volonté, selon vos besoins. Quelle que soit l’option choisie, le semis s’effectue au printemps ou en automne.

Il suffit de mettre les graines en surface sur une terre un peu humide et de recouvrir légèrement. Les graines vont germer au bout de 15 à 21 jours. Il convient d’attendre 2 mois avant de repiquer les plants qui se sont développés.

Pour le repiquage, creusez des trous espacés de 25 cm et déposez délicatement le plant au centre. Comblez les trous avec de la terre qu’il faut tasser et terminez par un arrosage en pluie fine.

Si vous repiquez en pot, pensez à installer au fond une couche de gravier pour le drainage. La terre doit être poreuse sans être trop argileuse. Une fois la plantule repiquée et la terre tassée, arrosez légèrement. Le thym commun en pot a besoin d’une exposition au soleil pendant quelques heures chaque jour.

Aucun entretien spécifique n’est requis. Le désherbage et le binage du sol de temps en temps permettent de maintenir la légèreté de la terre. Le paillage et l’arrosage des jeunes plants sont conseillés en temps sec et chaud, évitant toutefois l’excès d’humidité.

Composition et les différents chémotypes du thym commun

Le thym commun renferme :

  • des acides-phénols : acide chlorogénique, acide caféique et acide rosmarinique ;
  • des triterpènes : acide ursolique et acide oléanolique ;
  • des tanins ;
  • des flavonoïdes : lutéolol, apigénol, cirsilinéol et thymonine ;
  • de l’huile essentielle.

La composition de l’huile essentielle du thym commun varie en fonction de l’origine de la plante et du climat qui lui permet de vivre et de se développer. Ces « races chimiques » sont connues sous le nom de chémotypes, les plus courants étant :

  • le chémotype thymol qui peut se retrouver dans tout type de sol où le thym peut pousser ;
  • le chémotype carvacrol dans un environnement extrêmement chaud et sec ;
  • le chémotype linalol dans des régions de moyenne montagne à forte humidité ;
  • le chémotype thuyanol qui est moins abondant que le linalol, mais plus que le géraniol ;
  • le chémotype géraniol accommodé aux conditions extrêmes de haute altitude (plus de 1 000 m) ;
  • le chémotype paracymène annonciateur d’une biosynthèse du thymol et du carvacrol.

Les chémotypes ont un impact sur la composition moléculaire de la plante, lui conférant ainsi des propriétés différentes.

Propriétés du thym commun en phytothérapie

Le thym commun est préconisé d’une manière générale pour son effet anti-infectieux. Il est aussi reconnu pour être un stimulant circulatoire et immunitaire, un excellent digestif et un expectorant efficace.

En raison de la présence de tanins, d’acides-phénols et de flavonoïdes, il possède des vertus toniques, antiseptiques et décontractantes. Ces mêmes composants lui attribuent une activité antirhumatismale, antitussive et vermifuge.

Les chémotypes permettent des usages spécifiques en raison de propriétés particulières. À titre indicatif :

Le thym à thymol est un anti-infectieux utilisé dans le traitement de la fatigue générale, de l’asthme, de la couperose et des dermites irritatives.

Le thym à géraniol est cardiotonique, antibactérien, antiviral et antifongique. Il est utilisé dans les cas d’entérite virale et de bronchite, mais également pour faciliter l’accouchement.

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Le thym à thuyanol est virucide et bactéricide, et se révèle efficace pour soulager la chlamydia.

Le thym à linalol est un antifongique permettant de venir à bout des infections par Candida albicans. Il possède également des propriétés vermifuges. Il est reconnu avoir une agressivité moindre, raison pour laquelle il est recommandé dans les traitements destinés à des enfants.

Le thym à paracymène, avec son effet antalgique, est conseillé pour traiter l’arthrose et les rhumatismes.  

Utilisations du thym commun

Le thym commun connaît de nombreuses utilisations : usages en cuisine, usages apicoles, usages médicinaux et autres.

Usages en cuisine

Cette plante est appréciée pour son parfum de verveine et son arrière-goût citronné. Elle sert à aromatiser tous les plats : plats mijotés, pâtes, terrine, fromage de chèvre ou encore grillade. Elle est utilisée pour parfumer la volaille, le poisson, les légumes, la charcuterie et le gibier. Elle est aussi préconisée pour aromatiser le vinaigre et l’huile, et fait partie du fameux bouquet garni.

Complément alimentaire

L’utilisation régulière de fines herbes, dont le thym, dans l’alimentation contribue de manière significative à l’apport en antioxydants dans l’organisme.

Mélange d’épices

Le thym entre dans la composition de différents mélanges d’épices.

  • Bouquet garni : il comporte un brin de thym, une branche de laurier et trois brins de persil. Tous ces ingrédients sont attachés ensemble avec une ficelle de boucher.  Le bouquet garni sert à aromatiser les ragoûts, les soupes et d’autres préparations.
  • Herbes de Provence : elles sont constituées de fenouil, de lavande, de thym, de romarin, de marjolaine, de sarriette, d’estragon et de cerfeuil. Elles sont utilisées pour assaisonner la ratatouille, les viandes et le poisson.
  • Dukka en Égypte : ce mélange est composé de thym, de poivre noir, de cumin, de graines de coriandre, de noisettes rôties et de graines de sésame. Il est utilisé pour aromatiser les viandes grillées ou assaisonner le pain plat qui sera ensuite trempé dans de l’huile d’olive pour être consommé tel quel.
  • Zaatar en Jordanie : il est composé de thym, de marjolaine, de sel, de sumac et de graines de sésame. Ce mélange est apprécié pour assaisonner la viande grillée au barbecue.
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Usages apicoles

Le thym commun offre une miellée fugace mais intense lors de la floraison au printemps. La production de pollen permettra toutefois à la colonie d’abeilles de se développer. La miellée est inégale, car les fleurs sont sensibles aux aléas climatiques, tandis que les abeilles le sont aux vents. La production peut être inexistante ou, au contraire, excellente. En France, la récolte du miel de thym se fait dans les garrigues de la région méditerranéenne.

Usages médicinaux

Les pathologies traitées avec un remède à base de cette plante sont en fonction des propriétés conférées par ses composants.

En relation avec ses propriétés antiseptiques, antitussives et expectorantes

En raison de ces vertus médicinales, le thym commun est utilisé pour traiter la toux spasmodique et la toux à composante allergique. Il est aussi recommandé dans les cas de bronchite asthmatiforme et de bronchite avec toux sèche, mixte ou grasse.

En relation avec ses propriétés anti-inflammatoires et anti-infectieuses

Le thym commun agit efficacement contre les infections et les inflammations des voies respiratoires, la toux irritative et la toux récurrente. Il permet de soulager et d’améliorer la pharyngite, la rhinite, la gingivite, l’halitose et la parodontopathie.

En relation avec ses propriétés antiseptiques et digestives

Ces propriétés médicinales du thym lui donnent la capacité de venir à bout des troubles fonctionnels gastro-intestinaux qui sont spécifiquement à composante infectieuse. Il est aussi conseillé pour traiter la dyspepsie, en particulier chez les personnes diabétiques.

Autres usages

Le thym commun est utilisé comme plante ornementale. Il sert de fourrage aux herbivores tels que les chèvres, les lièvres et les lapins. Il est utilisé en parfumerie pour entrer dans la composition de parfums.

Modes d’emploi du thym commun en phytothérapie et posologie usuelle

En phytothérapie, la forme galénique et la posologie recommandées dépendent de la pathologie à traiter.

Le thym commun peut être consommé sous forme d’infusion. Pour la préparer, il convient de verser 250 ml d’eau frémissante ou bouillante sur une demi-cuillerée à café de sommités fleuries ou de feuilles. Laissez reposer 5 à 10 minutes, filtrez et sucrez avec du miel, de préférence du miel de thym. La dose usuelle est de 2 à 3 tasses avant les repas pour traiter une affection respiratoire, mais après les repas en cas de fatigue.

La teinture mère de thym se prend à raison de 20 à 25 gouttes à diluer dans une boisson. La prise est répétée 3 fois dans la journée, ce qui équivaut à une dose quotidienne de 3 à 3,8 ml pendant trois semaines.

L’huile essentielle de thym à linalol ou à thuyanol est administrée à raison de 2 gouttes pour un adulte et 1 goutte pour un enfant. Mettre l’HE dans 1 c.à.c d’huile d’olive et en prendre 3 fois par jour durant 5 jours.

En application locale, le thym commun est préparé sous forme de décoction à utiliser en compresse pour désinfecter les plaies. Mettez 100 grammes de sommités fleuries ou de feuilles à bouillir dans 1 L d’eau jusqu’à réduction de moitié. Cette décoction peut aussi servir de lotion après-shampooing. Toujours en usage externe, un bain au thym s’avère efficace en cas de fatigue ou de surmenage. Il suffit de mettre 200 g de thym commun dans l’eau chaude du bain.

Précautions d’emploi et les contre-indications

La consultation auprès d’un professionnel de santé est préférable avant d’entamer un traitement à base de plantes médicinales. Il en est de même pour une cure de thym commun.

La tisane de thym ne se consomme pas quotidiennement sur une période de plus de trois mois sous risque d’atteinte hépatique.

La prudence s’impose chez les personnes allergiques au pollen de bouleau, car il y a de fortes chances qu’elles soient aussi allergiques au thym. D’une manière générale, le thym commun est déconseillé dans les cas d’allergie aux Lamiacées.

L’usage externe sous forme de bain de thym est contre-indiqué en cas de fièvre ou de plaies.

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