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Thym

thym

Caractéristiques du Thym

  • Nom : Thym
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Magnoliidae
  • Ordre : Lamiales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Lamiaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Thymus
  • Espèce :

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Le thym : étymologie, histoire, description botanique, espèces, culture, composition, utilisations, préparation et contre-indications

Connu sous le nom scientifique Thymus, le thym est un genre de plantes de la famille des Lamiacées. Il regroupe plus de 300 espèces, dont le point commun est la richesse en huile essentielle. Ces herbes aromatiques se trouvent généralement dans le Midi, dans l’ouest du bassin méditerranéen, en Espagne et en Italie. Leur utilisation remonte à l’Antiquité et perdure jusqu’à ce jour, et ce, dans plusieurs domaines (culinaire, cosmétique et thérapeutique). Leurs nombreux composants leur confèrent des propriétés antifongique, antiseptique, antibactérienne, vermicide, stomachique et carminative. Toutefois, une posologie précise doit être respectée afin d’éviter les effets secondaires.

Étymologie du mot « thym »

Le mot « thym » provient du latin thymum, lui-même issu du grec ancien thumos. Outre le fait de désigner le genre botanique Thymus, il désigne également la plante qui compose celui-ci.

thym-caracteristiques

Histoire du thym

L’utilisation du thym remonte à l’Antiquité. Cette plante entrait dans la composition des produits d’embaumement utilisés par les Étrusques et les Égyptiens lors des processus de momification. En effet, elle donnait une odeur plus agréable aux morts. Chez les Grecs, elle était employée pour parfumer les endroits publics et les places religieuses. Lors des rites, le thym aurait le pouvoir de chasser les mauvais esprits en rendant hommage aux dieux et en purifiant l’air. Les riches en mettaient dans leurs plats afin de leur donner du courage, tandis que certains l’utilisaient en cosmétique et en parfumerie. Avant les combats, les gladiateurs en consommaient également afin d’augmenter leur confiance en soi, leur force et leur courage.

Au Moyen Âge, cette plante était brodée sur les écharpes des chevaliers pour rappeler leur bravoure. Elle était aussi portée comme accessoire sur les vêtements en vue de repousser les maladies en période d’épidémie. Le thym demeurait ainsi symbole de courage, de force et de protection. Il était également employé dans les cales de bateau comme répulsif pour protéger les marchandises des nuisibles (rats, vers, champignons…).

De nos jours, cette plante est fréquemment utilisée en cuisine comme condiment. Elle occupe également une place importante en phytothérapie grâce à ses nombreuses propriétés médicinales.

Description botanique

D’une manière générale, le thym est un sous-arbrisseau vivace mesurant jusqu’à 40 cm de haut. Sa tige herbacée est ligneuse, tortueuse, velue et garnie à partir de sa deuxième année. Ses fleurs sont de couleur rose à lilas clair. Ses rameaux sont couverts de courts poils, attribuant à la plante une teinte blanchâtre. Ils portent des feuilles vert-gris qui sont duveteuses, pointues et opposées.

Le thym dégage généralement une odeur puissante, chaude et aromatique (citronnée, musquée, camphrée…).

thym-utilisations

Plus de 300 espèces de thym

Le genre Thymus est réparti en huit sections et en douze sous-sections.

SECTIONSSOUS-SECTIONS
Micantes 
Mastichina 
Piperella 
Teucrioides 
PseudothymbraPseudothymbra, Anomalae
ThymusThymastra, Thymus
HyphodromiSubbracteati, Serpyllastrum, Thymbropsis
SerpyllumInsulares, Kotschyani, Pseudopiperellae, Isolepides, Alternantes

Il rassemble plus de 300 espèces, dont les plus connues sont :

  • le Thymus vulgaris (thym commun) ;
  • le Thymus serpyllum (serpolet) ;
  • le Thymus pulegioides (thym à larges feuilles) ;
  • le Thymus officinalis (thym officinal) ;
  • le Thymus herba-barona (thym de Corse).

Des variétés hybrides existent également, pour ne citer que le thym citron (Thymus citriodorus).

Culture

Qui dit culture du thym dit plantation, entretien, récolte et conservation de la plante.

Comment planter le thym ?

Comme le thym est une plante méditerranéenne, il a besoin de chaleur. Il apprécie donc les terrains arides (calcaire, pauvre ou caillouteux) qui sont bien exposés au soleil. Cette herbe s’épanouit sur les sols efficacement drainés, mais ne supporte pas pour autant l’excès d’eau. Quant à sa plantation, il est possible d’utiliser la technique de semis. Toutefois, ce procédé s’avère difficile, car la germination de cette plante requiert une période de deux ans. Afin d’optimiser les chances de réussir, il convient de réaliser des semis de graines de thym en terrines ou en godets. Il est conseillé d’intervenir en avril ou en mai dans un terreau adapté. Il est aussi recommandé de poser cinq graines par poquet, de les recouvrir avec peu de terre et de les arroser au pulvérisateur. Au printemps suivant, les plants sont à repiquer en pleine terre.

Le thym a plus de chances de se développer correctement en pleine terre. Les plants sont à espacer de 30 cm et le sol doit être légèrement travaillé au préalable. Il est judicieux d’ajouter un peu de compost afin d’améliorer la fertilité de la terre.

Cette plante peut aussi être mise en pot si le sol est trop humide. Il convient de mettre des billes d’argile au fond du récipient et de remplir celui-ci de substrat constitué de terreau et de terre de jardin.

Par ailleurs, la division des touffes de thym est recommandée au bout de trois à quatre ans afin d’obtenir de nouveaux plants. Pour ce faire, il suffit de bouturer des tiges de 20 cm et de les enterrer aux deux tiers dans le sol. Ces tiges donneront de nouvelles jeunes touffes après deux mois d’arrosage régulier.

Quel entretien convient au thym ?

Le thym ne demande de l’arrosage qu’en cas de forte sécheresse, sauf s’il est cultivé en pot. Le cas échéant, il est à éviter que l’eau ne stagne dans la soucoupe. En revanche, cette plante requiert une taille annuelle au printemps. Pour cela, il convient de la réduire de moitié à la cisaille afin de favoriser l’apparition de nouvelles pousses.

En ce qui concerne les ravageurs, le thym a peu d’ennemis. Seul un champignon peut provoquer son pourrissement ou un excès d’humidité. Au contraire, cette plante aromatique éloigne la mouche du chou, les aleurodes, la noctuelle de la tomate, etc.

Quand récolter le thym ?

La récolte du thym s’effectue au fur et à mesure des besoins au cours de l’année. Quoi qu’il en soit, il est plus goûteux et plus riche en principes actifs en début de floraison, notamment en mai.

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Comment conserver le thym ?

Comme le thym se sèche facilement, il est conseillé de cueillir plusieurs tiges et de les transformer en bouquet. Il ne reste plus qu’à les entreposer, tête en bas, dans une pièce obscure, aérée et sèche pendant trois semaines au plus.

Composition et propriétés du thym en phytothérapie

Le thym contient une essence aromatique (le linalol, le géraniol ou le thymol), dont la composition change selon son patrimoine génétique. Celle-ci est importante, car elle lui confère des caractéristiques antifongiques et antiseptiques. Cette plante est également riche en huile essentielle, dont la teneur est optimale aux heures les plus chaudes de la journée, notamment en début d’après-midi. Cette huile est composée d’une grande quantité de phénols, les composés responsables de la propriété antibactérienne du thym. Sa concentration est de 1 à 40 %, avec 5 à 85 % de carvacrol et environ 30 % de thymol, selon le cas. Ces phénols confèrent à la plante ses vertus stomachique, carminative et vermicide. Elle présente aussi des traces de tanins, de triterpènes et de flavonoïdes.

Par ailleurs, le thym contient des minéraux tels que le sélénium, le magnésium, le manganèse, le calcium, le fer et le potassium. Il est aussi une bonne source de vitamines A, B, C, E et K.

Utilisations

Le thym est utilisé dans trois domaines : la cuisine, la médecine et l’industrie cosmétique.

En cuisine

Cette plante condimentaire est fortement utilisée en cuisine provençale et rurale. Avec l’origan, le romarin, le persil et le laurier, elle relève le goût de diverses recettes de viande. Elle figure sur la liste des ingrédients composant le zaatar, un mélange d’épices populaire en cuisine du Moyen-Orient et de la Méditerranée.

Le thym est également reconnu pour être une plante mellifère. 1 ha de ce végétal permet d’obtenir 125 à 185 kg de miel par an.

Cette plante peut aussi être employée dans la fabrication de liqueurs parfumées à base de fleurs.

En cosmétique

Les plantes du genre Thymus ont des effets toniques sur le cuir chevelu, d’où leur intérêt pour stopper et empêcher la chute de cheveux. Elles composent aussi les « bains de plantes » qui donnent du volume et qui maximisent la repousse.

En médecine

Le thym aide à traiter les troubles respiratoires, les problèmes dentaires, les inflammations cutanées et les douleurs musculaires.

thym-proprietes
Utilisation interne

L’effet spasmolytique du thym lui permet de soulager de nombreuses pathologies respiratoires telles que la bronchite, la pleurésie et les quintes de toux.

Grâce à ses propriétés antifongique et antiseptique, cette plante atténue les inflammations de la sphère bucco-pharyngienne. Elle diminue également les sécrétions nasales. Le thymol présent dans cette herbe aromatique empêche aussi la prolifération de certaines bactéries dans la bouche. C’est la raison pour laquelle le thym entre dans la composition des bains de bouche.

Ses vertus spasmolytique et anti-infectieuse lui permettent de venir à bout des problèmes gastriques et intestinaux. On peut citer les diarrhées infectieuses, l’intoxication alimentaire, etc.

Par ailleurs, le carvacrol contenu dans cette plante permet de soulager les douleurs musculaires et de réduire l’anxiété.

Utilisation externe

Le thym est connu pour ses propriétés antiseptique, antimicrobienne et antivirale. Ainsi, il est souvent recommandé en cas :

  • d’affections respiratoires et de maladies touchant la sphère ORL (rhume, angine, asthme…) ;
  • d’affections cutanées (piqûres d’insectes, plaies, mycoses…) ;
  • d’affections bucco-dentaires (caries, aphtes, mauvaise haleine…) ;
  • de dérèglements digestifs et intestinaux (ulcère, diarrhée, flatulence, ballonnement…).

Certaines variétés, dont le thym vulgaire à paracymène (Thymus vulgaris L. paracymeniferum), soulagent les affections ostéo-articulaires comme l’arthrose et les rhumatismes.

Préparation du thym : dosage et forme

En pharmacopée, les parties aériennes (feuilles et fleurs) du thym sont les plus utilisées. En phytothérapie, les feuilles de cette plante sont généralement séchées. La plupart du temps, cette herbe aromatique se consomme en tisane, jusqu’à 3 fois par jour en cas d’état fébrile, de fatigue généralisée… 1 à 2 g de thym séché est à infuser dans 1 tasse d’eau bouillante. Si les feuilles sont fraîches, 10 g conviennent pour 1 l d’eau. Il est possible de rajouter du citron ou du miel afin d’améliorer les effets et le goût de la tisane.

Il est aussi possible de diluer 3 gouttes d’huile essentielle de thym dans 1 tasse d’eau chaude. Cette préparation est à inhaler pour dégager les voies respiratoires. 5 g de cette herbe sèche versés dans 100 ml d’eau permettent d’obtenir des infusions plus concentrées. Celles-ci sont souvent utilisées en bain de bouche ou en gargarisme en cas d’angine ou d’irritation de la gorge. La posologie est calculée selon la concentration en principes actifs si la plante se présente sous forme liquide (sirop). Le thym figure également sur la liste des ingrédients de l’aïgo boulido, une soupe provençale connue comme remède contre les problèmes de digestion.

Par ailleurs, le thym est à associer avec :

  • du pin en cas de problèmes respiratoires ;
  • des feuilles de cassis pour drainer l’organisme et assurer une alimentation saine ;
  • du romarin afin de réguler les hormones féminines et de favoriser une bonne digestion ;
  • de l’écorce de cannelle en vue de purifier le sang ainsi que le système reproducteur et urinaire ;
  • de la sarriette pour renforcer ses défenses immunitaires ;
  • de l’origan en vue d’assurer une bonne santé cardiovasculaire ;
  • du basilic pour améliorer la circulation sanguine ;
  • du clou de girofle afin de stimuler sa libido.

Mélangées à du thym, les 3 dernières épices aident également à dégager les voies respiratoires.

Contre-indications, effets indésirables et précautions d’emploi

Quelle que soit sa forme, le thym n’est pas conseillé aux personnes sous anticoagulant. Comme cette plante contient de la vitamine K, elle participe au processus de coagulation du sang. Dans ce cas, l’apport de cette vitamine est à limiter autant que possible. Il est également déconseillé aux personnes allergiques aux plantes appartenant à la famille des lamiacées comme le romarin, la menthe et la lavande.

Le thym provoque peu d’effets indésirables. Il peut s’agir d’une allergie cutanée à cause d’une réaction croisée chez les personnes allergiques au pollen de bouleau ou au céleri. Parfois, ils se présentent aussi sous forme de nausées, de douleurs abdominales ou de réaction d’hypersensibilité. Par ailleurs, la prise d’huile essentielle de cette plante est à limiter à cinq gouttes par jour. Sauf avis médical, elle est à éviter pendant la grossesse et l’allaitement.

La consommation de thym à usage culinaire ne présente aucun danger pour les femmes enceintes. Toutefois, cette plante est à utiliser avec prudence en raison de sa causticité. À fortes doses, elle risque de causer des troubles nerveux. En inhalation ou en infusion, elle peut être utilisée dès l’âge de six ans. En revanche, les compléments alimentaires qui en contiennent sont réservés aux adultes. Si elle n’est pas bien diluée, son huile essentielle peut être légèrement hypertensive ou irriter les muqueuses fragiles. Quoi qu’il en soit, toute consommation de thym per os devrait être validée par un professionnel de santé.

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