Le théier : son histoire, sa culture, sa description, ses types, sa récolte, sa méthode de fabrication, ses composés actifs, ses bienfaits, sa consommation et ses contre-indications

Le théier est une plante originaire de la Chine. Il a été découvert par l’empereur Shen Nong. Un jour, ce dernier a fait bouillir de l’eau sous un arbuste. Pendant son sommeil, des feuilles de la plante sont tombées dans l’eau. Une fois réveillé, l’empereur a dégusté la boisson et a beaucoup apprécié son goût. Il a donc décidé de créer des jardins de théiers.

Cette plante s’est développée en Asie, principalement en Birmanie et en Inde. En 1606, les Néerlandais l’ont introduite en Europe. Jusqu’à maintenant, les scientifiques s’intéressent à cette plante médicinale. Ils se concertent notamment sur ses capacités oxydantes et ses autres propriétés thérapeutiques.

Culture du théier

La plantation de cet arbuste peut se réaliser tout au long de l’année. Dans son environnement naturel, cette plante pousse en altitude. Elle préfère une atmosphère stable et fraîche. Elle s’épanouit dans un sol riche, bien drainé et plutôt acide. Afin d’obtenir une croissance optimale, le Camellia sinensis nécessite une exposition au soleil. Ses feuilles ne supportent pas les grands froids, les vents et la neige. En cas de canicule, il est essentiel d’augmenter l’apport en eau.

Le théier est sensible aux otiorhynques, aux cochenilles et aux pucerons. La fumagine fait aussi partie de ses ravageurs. Par ailleurs, cette plante craint le calcaire. Il est donc préférable de l’arroser avec une eau filtrée.

La cueillette du thé s’effectue à la main. Les récoltes sont réalisées par tranches de 14 jours afin de permettre à la plante de se renouveler. En général, les feuilles les plus jeunes sont les plus prisées étant donné qu’elles fournissent une délicieuse boisson. Il est aussi possible de cueillir le pekoe, le bourgeon d’un duvet blanchâtre. Cette partie de l’arbuste est exploitée pour produire un thé plus raffiné. 

Description du théier

Le Camellia sinensis est reconnaissable à ses feuilles persistantes et alternes dotées d’une forme elliptique et allongée. Présentant une texture épaisse, celles-ci sont longues et relativement coriaces. Une ou deux fois par an, l’arbuste produit des fleurs blanches ou jaune clair. Elles se rassemblent en petits groupes de trois ou quatre. Elles comptent cinq pétales et cinq sépales. Les fruits du théier correspondent à des capsules mesurant entre 1,5 et 3 cm de diamètre. Les graines sont pressées pour produire une huile alimentaire de bonne qualité. Néanmoins, le rendement est assez faible.

Le thé noir

Également appelé anglo-indien, le thé noir est produit et consommé dans les pays occidentaux. Sa particularité réside dans sa teneur importante en théine. Cette boisson est donc utilisée comme un stimulant. La méthode de fabrication de ce type de thé consiste à flétrir les feuilles du théier pendant 18 à 32 heures. Ensuite, elles sont roulées et mises au repos durant environ 3 heures pour qu’elles s’oxydent. Après l’oxydation, vous pouvez procéder au tamisage. Une fois complètement oxydé, le thé noir se conserve plusieurs années sans perdre sa fraîcheur et son goût plutôt prononcé.

Le thé jaune

Le thé jaune bénéficie d’une qualité supérieure. Après la cueillette, les feuilles sont fermentées à une température de 50 °C. Elles font l’objet d’une légère torréfaction. Avant d’être séchées, elles sont couvertes de tissus pendant approximativement 20 heures. Cette variété de thé est rare. Elle se compose uniquement de bourgeons.

Le thé oolong

Ce type de thé est semi-oxydé. Sa phase d’oxydation est réalisée aux alentours de 70 %. Pour le fabriquer, les feuilles du théier sont flétries au soleil. Après l’oxydation, elles sont brassées au sein d’une pièce humide et chaude. Peu populaire en occident, le thé oolong est surtout servi dans des restaurants asiatiques. Il se distingue par sa faible teneur en théine, son arôme plus développé ainsi que son goût dépourvu d’amertume.

Le thé pu-erh

Aussi connu sous le nom de thé vieilli, cette variété de thé est post-fermentée. Après la cueillette, les feuilles subissent une oxydation intense. La phase de fermentation est relativement longue afin de leur permettre de vieillir. Le goût et la qualité de ce thé s’améliorent avec le temps. Le thé pu-erh est caractérisé par son goût particulier et sa liqueur rougeâtre.

La théine

La théine présente la même structure que le café. Elle est donc réputée pour sa propriété psychotrope. Selon les scientifiques, le thé noir en possède davantage que les autres types de thé.

Les flavonols

Le thé contient des flavonols tels que la quercétine et le kaempférol. Ces principes actifs attribuent à la plante ses bienfaits sur le système cardiovasculaire. Ils sont aussi responsables de la prévention du développement des cellules cancéreuses.

Les épigallocatéchines gallate ou EGCG

Il a été démontré que l’EGCG prévient une série de problèmes de santé, notamment les maladies cardiovasculaires, les troubles cognitifs, le surpoids et le diabète. Ce composé est particulièrement présent dans les thés blancs et verts, qui subissent une faible oxydation.

Propriétés thérapeutiques du théier

Dans la médecine traditionnelle chinoise, le théier est utilisé pour favoriser la diurèse, soulager les troubles digestifs et lutter contre la fatigue. Les recherches scientifiques menées ont permis d’identifier les différentes propriétés thérapeutiques de cette plante.

Protéger contre les maladies cardiovasculaires

Le thé contient des antioxydants réputés pour leurs effets positifs sur les maladies cardiovasculaires. Les polyphénols présents dans cette plante protègent l’organisme des cancers et des pathologies liées au vieillissement des cellules.

Lutter contre le diabète

L’épigallocatéchine gallate contenu dans le théier joue un rôle majeur dans la diminution du niveau de glycémie. Il présente donc un effet bénéfique sur le diabète. Par ailleurs, le thé noir dispose des polysaccharides. Ces composants absorbent le surplus de glucose et contribuent à réduire le taux d’hémoglobine glyquée chez les patients diabétiques.

Stimuler le système immunitaire

Grâce à ses antioxydants, le théier contribue à stimuler les défenses de l’organisme. Il présente des molécules qui peuvent s’opposer aux radicaux libres. La consommation régulière de thé aide à protéger les globules blancs. Ce breuvage est préconisé en cas d’infection virale ou de rhume.

Hydrater le corps

Le thé présente une propriété diurétique. Il permet d’hydrater le corps tout en facilitant le transit. Dégustée froide ou chaude, cette boisson est idéale pour se désaltérer.

Soulager le système digestif

Le thé, en particulier le thé vert, est un bon remède en cas d’inconfort digestif. Consommé après le repas, il facilite la digestion. Il soulage également les ballonnements et les coliques.

Les catéchines peuvent empêcher le développement des bactéries responsables des inflammations de l’estomac.

Préparation du thé

Afin d’apprécier la qualité d’un thé, il est essentiel de respecter la température de l’eau, le dosage ainsi que le temps d’infusion.

Le dosage

Pour une expérience réussie, prenez 2 g de feuilles séchées et réduites en poudre pour un volume d’eau de 15 cl. Les thés en sachets mousseline contiennent généralement 2 g de feuilles entières. Si vous augmentez la dose, votre boisson libérera plus de textures et de notes. Elle aura donc un goût plus prononcé.

La température de l’eau

La température de l’eau influe sur la saveur et l’arôme du thé. Évitez de préparer votre breuvage avec de l’eau trop chaude. En effet, cette dernière peut générer de l’astringence et de l’amertume qui masquent le goût de la boisson. Afin de bien équilibrer les composants du thé, respectez la température indiquée sur les emballages de l’infusion. L’utilisation d’une bouilloire à thermostat est conseillée pour obtenir facilement la température voulue.

Le Camellia sinensis est aussi disponible sous forme de gélules. Le dosage varie en fonction des effets recherchés et de votre état de santé. Un adulte peut prendre en moyenne deux gélules de 300 mg par jour. Pour connaître la dose qui vous correspond le mieux, demandez des conseils à votre médecin.

Contre-indications du théier

La consommation du thé doit être limitée chez les personnes souffrant de :

• troubles cardiaques ;
• troubles anxieux ;
• insomnie ;
• problèmes de rein ;
• hypertension artérielle.

Pendant la grossesse, cette boisson n’est pas interdite. Toutefois, elle doit être prise avec modération. Chez les patients diabétiques, la consommation du thé doit se réaliser sous surveillance médicale. Veuillez vérifier régulièrement le taux de sucre dans votre sang pour écarter le risque d’hypoglycémie.

Effets indésirables et interactions du théier

L’excès de théine provoque plusieurs effets indésirables tels que l’agitation, la nervosité, l’anxiété, les palpitations, la diarrhée et l’irritation de l’estomac. Si vous présentez l’un de ces désagréments, diminuez la dose de votre thé.

Le thé peut interagir avec certains antibiotiques de la famille des quinolones. Il est aussi susceptible de réduire l’efficacité des médicaments antiacides.