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Thé blanc

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Caractéristiques du Thé blanc

  • Nom : Thé blanc
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne :
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Hamamelidae
  • Ordre : Theales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Theaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Camellia
  • Espèce :

Voir les produits associés au Thé blanc.

Le thé blanc : histoire, types, récolte, méthode de fabrication, composés actifs, bienfaits, consommation et contre-indications

Le thé est un breuvage obtenu par l’infusion des feuilles du théier, une espèce d’arbustes de la famille des Théacées. Comme le dit le chercheur François-Xavier Delmas, la couleur de cette boisson dépend du cépage, du cultivateur et surtout du processus d’oxydation utilisé. Le thé blanc est, par exemple, un thé oxydé à environ 12 %, car il est préparé selon la méthode traditionnelle. Il a un effet stimulant, drainant, antioxydant et brûle-graisse, ce qui en fait un breuvage bénéfique pour la santé. Il doit ces propriétés à ses composés actifs, bien que l’effet de certains d’entre eux soit source de débat. Néanmoins, quelques recommandations de posologie et des astuces de préparation suffisent pour y remédier.

Histoire du thé blanc

La Chine est le berceau du thé. Cette section se concentre toutefois sur la naissance du thé blanc et son développement vers d’autres pays du monde.

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Selon la légende

La découverte du thé blanc remonterait à l’époque de la dynastie des Song (de 960 à 1279). Elle reviendrait notamment à l’empereur Shen Nong qui serait ainsi devenu le patron de la médecine et de la pharmacopée chinoises. Des feuilles de thé seraient tombées dans la marmite de celui-ci pendant qu’il aurait attendu le refroidissement de son eau bouillie. Il aurait bu l’infusion et l’aurait trouvée rafraîchissante et goûteuse.

Le consensus sur la naissance du thé blanc

De récentes découvertes ont pourtant mené à un consensus sur l’apparition du thé blanc. De nombreux historiens se mettent d’accord pour fixer la naissance de ce thé sous la dynastie des Tang (de 618 à 907). Pendant cette période, la préparation de ce breuvage était légèrement différente de celle connue à ce jour. Les feuilles de thé étaient compressées sous forme de galettes compactes, puis cassées en morceaux avant d’être jetées directement dans une théière bouillante. Elles étaient ainsi dégustées sous forme d’infusion. Ensuite, cette forme de consommation du thé blanc s’est fortement développée sous la dynastie des Song, bien qu’elle ne soit réellement connue que récemment. Le dernier empereur des Song du Nord, Huizong, a tellement adoré cette boisson qu’il lui a consacré un livre entier. Jusqu’à ce jour, ce document possède encore une grande valeur historique. Publié en 1107, le « Traité sur le thé » de l’empereur Huizong révèle les méthodes de préparation des plus grands maîtres de l’art de la cérémonie du thé en Chine.

Sous la dynastie des Ming (de 1368 à 1644), seuls les empereurs étaient autorisés à consommer ce type de thé. Des textes datant de cette époque affirment la pratique de la méthode de fabrication du thé blanc. Des livres du XVIe siècle font référence à une boisson obtenue à partir de feuilles séchées au soleil qui sont non roulées.

Vers une production de qualité

L’un des plus célèbres crus de thé, le Yin Zhen, voit le jour sous la dynastie des Qing (de 1644 à 1912). Appelé « Aiguille d’argent » en français, ce thé blanc trouve son origine dans le mont Taimu de la province de Fujian. Les bourgeons avec lesquels il se préparent se démarquent par leur apparence de fines aiguilles blanches et duveteuses. Ce breuvage devient populaire en 1857 lorsqu’un nouveau cultivar aux feuilles plus larges et aux essences plus puissantes (le Dabai) apparaît.

Avec l’apparition de ce cultivar, la qualité s’améliore et la technique moderne de fabrication du thé blanc est fixée en 1885. Ce type de breuvage engage ainsi une production de qualité. Il est fortement recherché par les connaisseurs, au détriment de la production de masse. Les thés blancs sont exportés dans les communautés chinoises d’Asie du Sud-Est et en Europe, et connaissent un franc succès.

Dans les années 1920, la culture et la fabrication du Bai Mu Dan se développent à Jianyang, puis à Zhenghe. Ces deux villes appartiennent à la province de Fujian. Appelé « Pivoine blanche » en français, ce breuvage est la réponse à la demande croissante du thé blanc en Chine. Il est ensuite exporté jusqu’en Angleterre, en Inde, en Indonésie, au Kenya, en Tanzanie, au Népal, etc.

Dans les années 1960, le thé blanc devient aussi une production des circonscriptions de Songxi et de Zhenghe. De nouvelles techniques de fabrication consistant à incorporer des feuilles parfois récoltées tardivement dans l’année voient alors le jour.

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Description, cultivars et types de thé blanc

Les feuilles de thé blanc sont épaisses et longues, avec de nombreux et gros bourgeons duveteux. Celles permettant de produire du thé de meilleure qualité ont des bourgeons épais et velus. Elles proviennent des cultivars Dabai qui sont également appelés « Grand blanc ». Ils proviennent d’une plante de l’espèce Camellia sinensis qui est la variété classique pour produire ce breuvage. On retrouve aussi les cultivars Dahao (« Grand duvet ») qui sont aussi répartis entre variétés de Zhenghe et de Fuding. On cite également d’autres cultivars comme le Xiao Bai et le Shaobaihao (« Petite blanche ») qui servent à produire des thés blancs en feuilles.

Ainsi, les cultivars utilisés pour la production du thé blanc proviennent principalement des circonscriptions de Songxi, de Jianyang, de Zhenghe et de Fuding. Ils sont dominés par deux grands crus :

  • Composé seulement de bourgeons, le thé blanc d’origine est uniquement produit dans la région du Fujian. Il s’agit du fameux Yin Zhen ou « Aiguille d’argent ». Le plus célèbre est sûrement le Bai Hao Yin Zhen ou « Aiguille d’argent aux poils blancs ».
  • Les « nouveaux » thés blancs issus de diverses origines viennent ensuite. Cette catégorie regroupe le Bai Mu Dan (appelé « Pivoine blanche »), le Shou Mei et le Gong Mei. Ces variétés sont également originaires du Fujian, mais sont plutôt composées de bourgeons ainsi que d’une à quatre feuilles de thé.

Des thés blancs classiques issus de nouvelles plantations situées au Sri Lanka, en Inde (notamment au Darjeeling et en Assam) et au Nilgiri existent également. Ils se rapprochent étroitement du thé originaire du Fujian, car celui-ci est limité et onéreux.

Récolte des feuilles et des bourgeons du thé blanc

D’une manière générale, le thé blanc est produit à partir de feuilles et de bourgeons récoltés manuellement au printemps. Toutefois, les méthodes de récolte varient en fonction des cultivars et des thés produits. Le Bai Hao Yin Zhen est un thé blanc fabriqué exclusivement à partir de tendres bourgeons récoltés sur des cultivars Dabai et Dahao. Leurs deux premières feuilles et les bourgeons laissés par cette première récolte permettent de produire un Bai Mu Dan de qualité supérieure. Les cultivars Xiao Bai sont utilisés pour produire des Bai Mu Dan de qualité moyenne et du Gong Mei. Par ailleurs, le Shou Mei est fabriqué à partir de grosses feuilles de Fuding Dahao et parfois de quelques bourgeons.

Les bourgeons destinés au Bai Hao Yin Zhen sont récoltés pendant quelques jours avant le 15 mars, au tout début du printemps. La cueillette de ceux utilisés pour le Bai Mu Dan commence ensuite et se termine autour du 10 avril. Celle des bourgeons employés pour la fabrication d’autres thés blancs (Shou Mei et Gong Mei) s’achève ensuite vers la moitié du mois de mai.

Méthode de fabrication du thé blanc

La fabrication traditionnelle du thé blanc englobe un procédé assez subtil qui requiert peu de manipulations. Il demande néanmoins un certain savoir-faire tournant autour de deux opérations : le flétrissage et la dessiccation.

Le flétrissage

Cette étape a pour but d’éliminer 50 % de l’eau contenue dans les feuilles et les bourgeons. Ces derniers sont placés sur des nattes en bambou à l’air libre, souvent au soleil. Dépendant des conditions climatiques, cette opération peut durer jusqu’à trois jours, contre seulement quelques heures pour le thé vert. Certains producteurs sèchent les feuilles sur un feu de charbon doux ou les posent dans des fours chauffés à 40 ou 50 °C. D’autres les sèchent dans une pièce chauffée et aérée. Toutefois, il faut s’assurer qu’un courant d’air chaud (à 25 °C) circule. Quel que soit le support utilisé, les bourgeons et les feuilles ne sont pas roulés. Leur forme et leur duvet sont préservés, d’où leur aspect naturel maintenu. Leur oxydation s’effectue de manière lente, naturelle et légère, contrairement à la méthode de fabrication d’autres thés. À la fin du flétrissage, les feuilles de thé sont souples, ce qui leur permet de ne pas se briser lors de l’étape suivante.

La dessiccation

La dessiccation a pour objectif d’arrêter l’oxydation. Elle correspond à une étape de séchage des feuilles et des bourgeons. Ces derniers sont séchés dans un four chauffé à environ 90 °C pour que le taux d’humidité final tombe à 5 ou 6 %. Peu manipulées, les feuilles ne sont ni roulées ni malaxées, contrairement à la plupart des thés verts. À la fin de cette opération de séchage, le thé a un goût ultra léger, car il est faiblement oxydé (à 12 %). Il est ensuite trié à la main avant le conditionnement.

Les composés actifs du thé blanc

La faible manipulation du thé blanc lui permet d’être riche en principes actifs qui sont au nombre total de 29 selon une analyse qualitative par chromatographie. On retrouve essentiellement les polyphénols, de puissants antioxydants naturels permettant à l’organisme de se défendre face à diverses agressions. Ce type de thé contient principalement de l’acide gallique, un acide pouvant piéger les radicaux libres, ce qui réduit le vieillissement prématuré. Il est aussi composé de catéchines, des flavonoïdes diminuant le stress oxydatif cellulaire causé par certains métaux tels que le plomb. D’autres polyphénols à effet antioxydant comme les théaflavines et les théarubigines sont également présents.

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Le thé blanc contient également de la théine, un alcaloïde dont la structure chimique est similaire à celle de la caféine. Leur différence se trouve au niveau de leur absorption, c’est-à-dire leur temps de passage dans la circulation systémique. La théine prend environ six à huit heures pour atteindre le plasma sanguin, ce qui est plus lent que la caféine. Avec un pic d’intensité atteignant deux à trois heures après l’ingestion, la théine est alors un stimulant, et non un excitant. Elle stimule le système nerveux central et le système cardio-vasculaire. Ainsi, il augmente le métabolisme de base de l’organisme, ce qui permet à celui-ci de brûler davantage de calories. Ce breuvage contient aussi des acides aminés, l’unité de base des protéines qui sont utiles pour la reconstruction cellulaire.

La teneur des principes actifs contenus dans le thé blanc change en fonction du temps de séchage et du temps de stockage des matières premières. Par exemple, le Gong Mei contient 53,606 mg/g d’acides aminés, contre seulement 14,848 mg/g pour le Shou Mei. Cette analyse qualitative par chromatographie a concrètement démontré que la teneur en acides aminés et en catéchines baisse selon le temps de séchage. En revanche, celle de l’acide gallique a tendance à augmenter.

Propriétés médicinales et bienfaits du thé blanc en phytothérapie

Le thé blanc comporte de nombreux bienfaits sur la santé.

Le thé blanc est riche en antioxydants

Comme il a été vu, les polyphénols contenus dans ce breuvage agissent comme des antioxydants dans l’organisme. Ils protègent les cellules des dégâts engendrés par les radicaux libres.

Il tend à réduire le risque de maladie cardiaque

Selon des études du NCBI (National Center for Biotechnology Information), ces mêmes molécules contribuent à réduire le risque de maladie cardiaque de différentes manières. En effet, les polyphénols empêchent le « mauvais cholestérol » (LDL) de s’oxyder. Une méta-analyse de ce centre a démontré que ce risque est réduit de 21 % chez une personne buvant au moins trois tasses de thé par jour.

Les composés phénoliques contenus dans le thé blanc permettent aussi de réduire les taux de sucre sanguin (glucose) et de lipides (cholestérol). Cela peut aider dans la prévention du risque de diabète de type 2, d’accident vasculaire cérébral et de maladies cardiaques diverses.

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Il peut aider à perdre du poids

L’épigallocatéchine gallate (EGCG), un polyphénol de type catéchine, composant le thé blanc est étroitement lié à la combustion des graisses. Une étude in vitro du NCBI révèle que ce breuvage peut stimuler la dégradation des graisses. Il empêche aussi la formation de nouvelles cellules graisseuses.

Une autre étude avance que ce type de thé aide à stimuler le métabolisme d’environ 5 % supplémentaires. Cela équivaut à brûler 70 à 100 calories par jour en plus.

Il aide à protéger la peau du vieillissement

Le thé blanc contribue à la protection de la peau contre les effets du vieillissement externe et interne. Son application directe sur une partie du corps aide également à limiter les effets nocifs des rayons UV du soleil. Par ailleurs, les polyphénols contenus dans ce breuvage annihilent des composants cellulaires qui peuvent endommager le réseau de fibres responsables de la fermeté de la peau.

Il peut limiter le risque de résistance à l’insuline

La résistance à l’insuline est un état prédiabétique lié à des problèmes de santé chroniques, dont le diabète de type 2. Les polyphénols composant le thé blanc peuvent en réduire les risques.

Il contribue à protéger les dents

Les tanins, les catéchines et le fluorure composant le thé blanc combattent les bactéries buccales et contribuent ainsi au renforcement des dents. Cette troisième molécule aide également à prévenir les caries en rendant la surface des dents plus résistante aux attaques acides.

D’autres études du NCBI montrent que l’EGCG et d’autres polyphénols présents dans ce breuvage peuvent prévenir l’hyperglycémie et renforcer les effets de l’insuline.

Il agit sur la santé reproductive masculine

Lors de plusieurs études, des cellules responsables de la production et de la protection des spermatozoïdes ont été soumises à des extraits de thé. Les résultats ont démontré leur stimulation par production d’alanine et de lactate. Cela s’avère bénéfique pour la santé reproductive masculine, car ce dernier est un substrat énergétique qui bloque la mort de ces cellules.

Ses composés peuvent protéger contre l’ostéoporose

L’ostéoporose est une maladie du squelette qui se caractérise par la diminution de la densité des os. Elle peut être causée par le traitement tardif de certaines inflammations chroniques et accélérée par la présence de radicaux libres. Les catéchines composées dans le thé blanc combattent ces deux facteurs de risque.

Consommation du thé blanc

Le thé blanc peut se boire à toute heure. Quelques conditions doivent toutefois être respectées au niveau de la préparation, surtout de la posologie.

Préparation

D’une manière générale, ce thé est infusé dans une eau chaude d’une température comprise entre 30 et 90 °C. De cette façon, sa qualité et ses arômes sont préservés. Au-delà de cette température, son effet antioxydant risque de disparaître. Certaines personnes préfèrent infuser ce type de thé à froid, surtout lorsqu’il est aromatisé.

Son temps d’infusion peut durer plus longtemps que le thé vert, sans qu’il y ait développement d’amertume. Au contraire, cela permet d’en extraire l’essence pour avoir un goût plus prononcé. La durée d’infusion du thé blanc va de 5 à 8 min, voire 15 min selon le type. Par ailleurs, certains thés blancs peuvent faire l’objet de plusieurs infusions successives.

Posologie

Il est conseillé d’infuser 2 g de thé blanc dans 200 ml d’eau. Il est recommandé d’en boire dès le matin pour nettoyer l’organisme et dynamiser le système nerveux central. Sa consommation en journée s’avère aussi bénéfique grâce à son effet énergisant. Cependant, 3 à 4 tasses par jour suffisent amplement pour profiter de ses bienfaits.

Certaines personnes parfument leur thé elles-mêmes, qu’il soit blanc ou autre. Pour ce faire, il suffit d’infuser un thé nature de type Bai Mu Dan et d’y ajouter les ingrédients de son choix. Ceux-ci peuvent être des morceaux de fruits confits (raisins, fraises, melons…). Le choix peut aussi se porter sur des huiles essentielles d’amande douce, de vanille, de citron, de lavande, etc. Le cas échéant, il convient d’en verser 2 gouttes dans le fond d’un récipient, d’y ajouter le breuvage et de remuer fermement pendant 1 à 2 min.

Contre-indications du thé blanc

Cette boisson n’est pas conseillée aux personnes souffrant d’une carence en fer, surtout au moment du repas. En effet, elle contient une importante quantité de tanins, des composés responsables de la sensation de bouche sèche et de la contraction des muqueuses buccales. Ceux-ci peuvent former des complexes avec le fer, ce qui empêche l’absorption de cet oligoélément. Cette assimilation est réduite de 60 % si le repas (composé d’œufs, de produits laitiers et de végétaux) est accompagné d’une tasse de thé.

Ce breuvage est aussi à éviter si l’individu est en situation de dénutrition étant donné son effet brûle-graisse.

Boire ce type de thé le soir n’est pas contre-indiqué, bien qu’il contienne de la théine. Il convient simplement d’éliminer cette molécule considérée comme tonique énergisante. Il est alors conseillé de jeter la première eau, car 60 % de la théine se libère dès les 20 premières secondes de l’infusion. Une deuxième méthode consiste à infuser le thé blanc à froid.

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