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Souci officinal

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Caractéristiques du Souci officinal

  • Nom : Souci officinal
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Viridiplantae
  • Division :
  • Classe : Equisetopsida
  • Sous-Classe : Magnoliidae
  • Ordre : Asterales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Asteraceae
  • Sous-Famille : Asteroideae
  • Genre : Calendula
  • Espèce : Calendula officinalis

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Le souci officinal : son histoire, sa description, sa composition, son huile, ses propriétés, ses utilisations et ses précautions d’usages

Le souci officinal est une herbacée pérenne annuelle.

Il est utilisé en cosmétologie, en cuisine et agronomie.

En phytothérapie, son huile essentielle est aussi utilisée que ses parties végétales.

La plante possède des propriétés tinctoriales, mais cette utilisation n’est plus très courante.

Elle a reçu des surnoms comme « emménagogue domestique » ou « antiseptique homéopathique ».

Histoire du souci officinal

Le souci officinal vient du bassin méditerranéen. Dans l’Antiquité, il était utilisé en médecine, en cuisine et en cosmétique par les Grecs, les Arabes et les Indiens. La plante était employée dans le monde textile pour la teinture jaune extraite de ses fleurs. En cuisine, elle a toujours donné de la saveur et de la couleur aux plats. Le souci officinal s’est alors vu attribuer l’appellation de « safran des pauvres ».

Charlemagne l’incluait dans le capitulaire De Villis, au même titre que les légumes à cultiver dans les domaines royaux.

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Au XIIe siècle, la plante s’est répandue en Europe. La naturaliste et religieuse allemande Hildegarde de Bingen l’employait pour soigner la teigne du cuir chevelu. Son compatriote, également naturaliste, Albert Magnus l’exploitait également beaucoup. Il s’en servait pour soulager les troubles intestinaux, les blessures, les piqûres de serpents et d’insectes. Le souci officinal était cultivé dans les jardins européens pour faire suer lors des fièvres, pour déclencher les règles et pour remédier à la jaunisse.

Au XVIe siècle, cette plante entrait dans la composition de collyres. Au XIXe siècle, la médecine éclectique en use dans le traitement de la conjonctivite, des ulcères gastroduodénaux, de l’ictère et des lésions cutanées superficielles.

Le terme Calendula date du Moyen Âge. Il vient du latin calendae qui veut dire « premier jour du mois », « calendrier » ou « almanach ». Le botaniste français Paul-Victor Fournier exposait la nyctinastie dans la description du souci officinal. Elle consiste en un phénomène d’ouverture et de fermeture des capitules de la plante en fonction du soleil. Le nom commun « souci » découle du bas latin solsequia : sol signifie « soleil », et sequi « suivre ». L’épithète officinalis dérive d’ « officinal », qui fait référence à son commerce dans les officines pharmaceutiques.

Description botanique du souci officinal

Le spécimen adulte de Calendula officinalis mesure entre 40 et 70 cm de hauteur, selon les variétés. Il possède des feuilles vert clair, oblongues, sessiles, alternes et lancéolées. Leur dimension varie de 10 à 15 cm de long. Sa tige velue s’allonge et se termine par une fleur jaune orangé de dix centimètres de diamètre.

Les fleurs se ferment la nuit et s’ouvrent lorsque le soleil est suffisamment haut. La floraison printanière s’étale jusqu’aux premières gelées. Les pétales sont de la même couleur que le safran, et ont été utilisés pour le falsifier.

Les capitules radiés du souci officinal produisent trois types d’akènes. Les akènes rugueux, striés et courbés, proviennent des fleurons centraux. Ceux plus gros et lignifiés proviennent de la périphérie. Les akènes des fleurons périphériques peuvent être allongés avec une excroissance en crochet dur, ou large à court crochet. Ces akènes ont des mécanismes de dispersion variés, tels que l’adhérence aux vêtements et aux poils d’animaux, la traînée au sol et la dispersion par le vent.

La plante dégage une forte odeur aromatique et peu agréable. Sa saveur est amère. Elle est également nommée « souci des jardins », « fiancée du soleil », « fleur de calendule » ou « fleur de tous les mois ».

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Habitat et culture du souci officinal

Le souci officinal est surtout présent en Europe du Sud, mais il peut se rencontrer à l’état sauvage en Finlande. Il est notamment cultivé en Allemagne, en Europe Centrale, aux États-Unis et dans les Balkans.

La plante n’est pas exigeante et peut pousser dans les régions du monde au climat tempéré. Elle ne survit pas à l’hiver.

Le souci officinal se ressème spontanément et prospère dans les jardins, les champs et les pots. Les semis ‘effectuent d’avril à mai, avec une distance de 25 cm entre les plants.

Son entretien consiste en un arrosage régulier sans mouiller le feuillage, et une suppression des fleurs fanées. Pincer les extrémités favorise la formation de tiges latérales.

Nématicide, la plante est idéale à proximité de tomates, de fraisiers, d’oignons, d’ails et de poireaux.

Composition, propriétés et utilisations du souci officinal

Cette partie traite de toutes les parties de la plante sauf de l’huile. Cette dernière est abordée plus loin.

L’espèce Calendula officinalis est caractérisée par sa richesse en éléments. Ceux-ci consistent en :

  • huile essentielle,
  • flavonoïdes,
  • polysaccharide,
  • terpènes ou caroténoïdes (19 types) : flavoxanthine, lutéoxanthine, carotène, lycopènes, lutéines, auroxanthine, rubixanthine, etc.,
  • acide salicylique,       
  • acide caféique,          
  • acide oléanolique,     
  • acide vanillique,        
  • saponine triterpendioles (esters) : faradiol, faradiol-3-palmitique, faradiol-3-myristique, psi-taraxasterol 3, maniladiol 3-O-laurate et myristate, 
  • mucilage.

Pour exploiter au maximum ses capacités, les fleurs sont récoltées juste après leur éclosion.

Propriétés du souci officinal

Ses divers composants confèrent à la plante ses diverses propriétés en phytothérapie.

PropriétésComposants responsables
EmménagogueEncore non identifiée
SudorifiqueEncore non identifiée
Anti-inflammatoireFaradiol
AntioxydanteFlavonoïdes, caroténoïdes
ImmunomodulatriceFlavonoïdes, caroténoïdes
AntitumoraleEncore non identifiée
AntiseptiqueFaradiol
CicatrisanteFaradiol, flavonoïdes, caroténoïdes
Anti-UVCaroténoïdes
Anti-œdémateuxFaradiol
AnalgésiqueAcide salicylique
AntispasmodiqueEncore non identifiée
CholérétiqueEncore non identifiée
CholagogueEncore non identifiée
HypotensiveEncore non identifiée
DépurativeFlavonoïdes
HydratanteMucilage
AntiviraleEncore non identifiée
Antibactérienne (staphylocoque doré)Huile essentielle
Antifongique (candida)Encore non identifiée
VulnéraireFaradiol, flavonoïdes, caroténoïdes

Des études sont menées pour identifier les composants responsables des autres propriétés de la plante.

Utilisations phytothérapeutiques

En usage externe, le souci officinal est indiqué pour diverses applications sur différentes parties du corps :

  • visage et cuir chevelu : feu du rasoir, eczéma, acné, psoriasis et croûtes de lait ;
  • mains et pieds : gerçure, cors, durillons, verrues, pied d’athlète et furoncle ;
  • corps en général : écorchure, coupure, crevasse, érythème fessier du bébé, coup de soleil, brûlure superficielle, urticaire, engelure et piqûre d’insectes.

Il est également indiqué pour certains problèmes spécifiques tels que les mycoses et les contusions.

La plante soulage les ulcères gastroduodénaux, les gastrites, les dyspepsies et réduit l’ictère. Plusieurs de ses propriétés lui confèrent le pouvoir de réduire les aphtes.

Elle contribue au traitement des otites et des conjonctivites. Elle remédie aussi aux troubles digestifs et aide au bon fonctionnement du foie et de la vésicule biliaire.

L’efficacité du souci officinal dans la thérapie des candidoses vaginales a été prouvée scientifiquement. En gynécologie, elle régule le cycle menstruel tout en apaisant les règles douloureuses. La plante facilite la gestion du cancer. Son effet immunostimulant aurait une conséquence bénéfique dans la prise en charge du VIH.

Posologie

L’infusion consiste à mettre 2 g de fleurs séchées dans 150 ml d’eau bouillante pendant 6 à 10 min. Elle se prend à raison de trois tasses par jour. Elle est surtout indiquée dans les troubles menstruels et digestifs.

Pour préparer une décoction, faire bouillir durant 2 minutes, 50 g de fleurs séchées dans 500 ml d’eau. La préparation doit encore infuser dix minutes. Refroidie, elle est employée comme collyre, bain de bouche, liquide de gargarisme, lotion et en application cutanée.

La teinture-mère résulte de la macération hydro alcoolique de fleurs fraîchement cueillies. Elle se consomme à raison de 20 à 25 gouttes journalières pendant 3 semaines. L’extrait améliore la santé hépatique et permet d’avoir une belle peau.

Les crèmes, les baumes et les pommades à base de souci officinal sont essentiellement utilisés pour résoudre des problèmes dermatologiques. Leurs applications sont préconisées au moment du coucher.

Les cataplasmes émollients se préparent avec des fleurs hachées. Elles sont étendues toute une nuit sur les verrues et les cors. Le procédé est à renouveler jusqu’au ramollissement des lésions.

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Études sur le souci officinal

Une recherche sur le rat montre qu’à une dose de 2,5 mg/kg, l’espèce Calendula officinalis est antigénotoxique. Toutefois, à partir de 10 mg / kg, elle produit l’effet opposé, voire une altération hépatique.

En 2004, une étude a démontré son efficacité dans la prévention de la dermite post-radiothérapique via la Biafine®. En 2010, la plante a été prouvée capable de réduire les impacts des ultraviolets sur la peau. Des scientifiques japonais ont établi qu’elle produisait un effet gastro-protecteur et hypoglycémiant.

D’autres expériences impliquent des préparations contenant du souci officinal soulageant des troubles digestifs. Associé au pissenlit, à la mélisse, au fenouil et au millepertuis, il prodiguerait des effets antalgiques dans les colites chroniques. Sa combinaison avec la consoude est antiulcéreuse et anti-inflammatoire gastroduodénale. Pour soulager la douleur, il existe une préparation composée d’huile d’olive, de molènes, d’ail, de millepertuis et de souci officinal. En 2001, cette préparation a été prouvée aussi efficace qu’un mélange d’amétocaïne et de phénazone contre la douleur.

Les organismes sanitaires internationaux valident l’usage phytothérapeutique de cette plante. Pourtant, ses effets curatifs sur la peau ne sont pas encore tous étayés scientifiquement.

L’European Medicines Agency recommande son exploitation dans le traitement des inflammations cutanées mineures. Cette agence approuve son utilisation comme cicatrisant et comme bain de bouche anti-inflammatoire. Elle fixe son usage externe à partir de six ans et l’usage interne à partir de douze ans.

L’Organisation mondiale de la Santé adhère à l’utilisation du souci officinal dans le traitement des inflammations cutanées, des ulcères veineux et des blessures.

La Commission E reconnaît son emploi en gargarisme en cas d’inflammation de la gorge, et en application cutanée pour les plaies et pour les ulcères veineux.

L’European Society for Cognitive Psychology n’approuve son usage dans la phytothérapie que dans le traitement des problèmes cutanés mineurs.

La National Institute of Health le recommande comme traitement des irritations cutanées suite à une radiothérapie.

L’huile de Calendula officinalis : composition, propriétés et utilisations

Fluide et de couleur vert clair, cette huile dégage une odeur prononcée. Son principe de fabrication consiste à extraire toutes les substances lipophiles de la fleur macérée dans une base d’huile d’olive. Sa composition chimique dépend alors des conditions de production.

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Composition de l’huile

L’huile de Calendula officinalis contient des acides gras dus à la présence de l’huile d’olive. Les acides gras monoinsaturés sont majoritairement constitués d’acide oléique (source d’oméga 9). Les acides gras polyinsaturés sont représentés par l’acide α-linolénique (oméga 3), l’acide linoléique et le γ-linolénique (source d’oméga 6). L’acide arachidique, l’acide stéarique et l’acide palmitique constituent les acides gras saturés de l’huile.

Cette huile renferme, de même, des vitamines (E, D, K) et de la provitamine A. Elle contient aussi des polyphénols, des phytostérols, du squalène, du sélénium et de la chlorophylle. L’huile contient des composés présents dans la plante : caroténoïdes (calenduline, quercetol, lycopène, lutéine, flavoxanthine, lutéoxanthine…), faradiol et flavonoïdes.

Propriétés

L’huile possède des propriétés similaires à celles des parties végétales. Elle est anti-inflammatoire, antioxydante, antiallergique, antiseptique, antibactérienne et antiœdémateuse. Elle est nourrissante, cicatrisante, régénérante, adoucissante, assouplissante et protectrice pour la peau.

Utilisations

Les indications de l’huile de Calendula officinalis se limitent à la dermatologie et à la cosmétologie.

Organes concernésIndications
Peau et muqueuseAcné, allergie cutanée, brûlure légère, cicatrice, coup de soleil, couperose, crevasse, dartre, démangeaison, démaquillage, eczéma, engelure, érythème fessier des bébés, érythème solaire, escarre, gerçure, inflammation localisée, rougeur, œdème après une brûlure, piqûre d’insecte, plaie légère, psoriasis, feu du rasoir, urticaire et vergeture Prévention des rides, de la sècheresse et de la dermite post-radiothérapique
Cheveu et cuir cheveluSécheresse, irritation et croûtes de lait des bébés
OngleSécheresse et psoriasis

Les autres domaines ne sont pas concernés par le macérat huileux.

Mode de préparation et utilisation

Pour obtenir un macérat huileux de Calendula officinalis, remplir un récipient avec 500 g de fleurs sèches. Le contenant doit être hermétique et translucide. Ajouter 75 g d’huile d’olive. La macération dure trois semaines, en plein soleil. Elle se conserve à l’abri de la chaleur et de la lumière pendant un an. L’huile est à étaler matin et soir sur les zones concernées.

Il est également possible de fabriquer une huile de massage anti-eczéma pour enfants. Le principe consiste à mélanger 50 ml de macérat de Calendula officinalis et 50 ml d’avocat.

Autres utilisations du souci officinal

Il sert de colorant alimentaire pour jaunir les fromages et les beurres.

En agriculture, il est planté dans les champs avec les tomates ou les aubergines pour les protéger des Macrophulus pygmaeus.

En cuisine, les feuilles peuvent être confites au vinaigre ou donner de la saveur aux salades. Elles peuvent également être sautées pour accompagner les grillades. Les pétales peuvent mijoter avec le riz et les pâtes.

Précautions d’usage du souci officinal

Le souci officinal interagit négativement avec les sédatifs, les anticholestérols, les antihypertenseurs et les hypoglycémiants. Il occasionne une addiction. Pris à haute dose per os, il accentue les effets des somnifères et des anxiolytiques. Il amplifie aussi l’effet de plantes  calmantes et sédatives telles que le houblon et la valériane.

Les effets indésirables recensés sont de légères réactions cutanées.

La prudence est conseillée aux personnes sensibles aux espèces de la famille des Astéracées : échinacée, pissenlit, marguerite, etc. L’usage interne ne doit pas dépasser deux semaines.

La plante convient aux femmes enceintes et allaitantes, contrairement à l’huile essentielle. Elle est absolument contre-indiquée aux enfants de moins de six ans, quelle que soit la forme galénique. Les bains de bouche et les gargarismes ne sont indiqués qu’à partir de douze ans.

L’huile de Calendula officinalis est contre-indiquée par voie interne.

Le souci officinal est souvent confondu avec d’autres plantes telles que l’œillet, le souci d’eau, la rose d’Inde et la renoncule des marais. S’assurer de ne pas s’être trompé auprès d’un herboriste avant d’entamer toute préparation de remède fait maison. En cas de doute, s’abstenir.

Il est fortement recommandé de consulter un professionnel de santé avant d’entamer toute cure à base de souci officinal.

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