Les fruits du sorbier domestique sont alors consommés dans toute l’Europe. Ils ont également servi pour la préparation de confitures et de boissons diverses. Dans le même ordre d’idée, l’écorce et les feuilles de cet arbre ont été utilisées pour la fabrication de remèdes divers.
À la Renaissance, le cormier a été utilisé en Europe pour traiter le choléra ainsi que d’autres troubles relatifs à l’appareil digestif.
Connotation mystique
Dans la culture populaire, le Sorbus domestica a été considéré par les Germains et les Celtes comme un « arbre magique ». Aussi, il a été planté à proximité des lieux sacrés et des lieux de divination pour favoriser le contact avec les esprits.
Le cormier : des Temps modernes à nos jours
L’archiduchesse Marie-Thérèse d’Autriche a encouragé la culture de cet arbre fruitier. Ses grandes feuilles ont servi à couvrir la vigne afin de leur offrir une exposition à mi-ombre et ainsi de favoriser leur croissance. Cet arbre a aussi permis de délimiter des territoires et des villages.
L’engouement pour le sorbier domestique a continué jusqu’au milieu du XIXe siècle. Petit à petit, les gens se sont tournés vers la culture d’autres arbres comme le néflier, le pommier et le poirier. Ces autres végétaux produisent, en effet, des fruits moins astringents et plus succulents.
De nos jours, cet arbre reste apprécié dans le domaine de l’alimentation, notamment pour la préparation de confitures et de boissons. Son bois dur, volumineux et droit est prisé en menuiserie et en construction. Son écorce et ses parties aériennes sont aussi utilisées en phytothérapie.
Nomenclature du sorbier domestique
Le mot sorbus, désignant le sorbier domestique, vient de la racine latine sorbere qui signifie « boire ». Ce terme définit le caractère comestible et désaltérant des fruits provenant de cet arbre.
Le terme « domestica » est utilisé en 1563 par le botaniste italien Pierandrea Mattioli pour désigner cet arbre fruitier. Ce terme italien est issu du latin domesticus qui fait référence à la capacité de l’Homme à gérer la culture et à l’utilisation de cet arbre.
Cormier est le nom vulgaire ou vernaculaire du sorbier domestique. Il dérive du latin cornum et de l’ancien français « cor ». Ce terme témoigne de la présence de ce végétal en France. Il confirme aussi l’intérêt des Français à son endroit, notamment dans l’industrie de la consommation et de la construction ainsi qu’en phytothérapie.