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Sophora du Japon

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Caractéristiques du Sophora du Japon

  • Nom : Sophora du Japon
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Rosidae
  • Ordre : Fabales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Fabaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Styphnolobium
  • Espèce : Styphnolobium japonicum

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Le sophora du Japon : son origine, son histoire, sa description, son habitat, sa culture, ses composants, ses vertus, ses modes d’utilisation, ses précautions d’emploi et ses contre-indications

Le sophora du Japon, scientifiquement désigné sous le nom de Styphnolobium japonicum, fait partie des plantes baptisées « arbres de miel ».

Styphnolobium provient des mots grecs styphnos ou struphnós signifiant acide, aigre, amer ou astringent, et lobós qui se traduit par cosse, capsule ou gousse. Ces expressions évoquent la saveur de la chair du fruit dans les cosses fraîches.

Le nom de la plante possède comme synonymes Sophora korolkowi, Sophora japonica et Sophora griffithii. En Chine, cette espèce est désignée par les noms huái, huáishù, guóhuái ou jiāhuái.

Origine et histoire du Sophora du Japon

Le sophora japonais provient, à l’origine, des îles situées dans l’océan Pacifique et des régions sèches et centrales de Chine. Cependant, cette plante est également cultivée dans les zones de sols sédimentaires riches appelés « lœss » du nord chinois. Ces derniers sont notamment appréciés pour leur fertilité.

Il se développe particulièrement dans les bosquets, dans les forêts et sur les pentes des montagnes caillouteuses. En Corée du Nord, on le trouve principalement à l’état sauvage. En Chine, l’espèce est plantée depuis très longtemps. Sa culture est décrite dans un ouvrage sur l’agriculture intitulé « Techniques essentielles pour la paysannerie » datant de 535 environ.

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En 1747, le père jésuite d’Incarville introduisit le Styphnolobium japonicum en Europe. Ce passionné de botanique était en mission en Chine depuis 1740. Ce n’est qu’en 1779, plus de deux décennies après sa disparition en 1757, que les premières fleurs firent leur apparition sur l’arbre.

La définition originelle de l’espèce s’est appuyée sur des spécimens rapportés du Japon où la plante était cultivée. En effet, l’épithète spécifique japonicum est un adjectif latin récemment adopté. Il signifie « originaire du Japon », et a été donné par le botaniste suédois Carl von Linné. En 1767, il a désigné la plante sous le nom de Sophora japonica. Elle a ensuite été reclassée dans le genre Styphnolobium par Heinrich Wilhelm Schott, botaniste autrichien.

Cet arbre est désormais présent sur tous les continents. Il peut être aperçu en Afrique du Sud, au Kenya, au Zimbabwe et en Égypte. De même, il se rencontre en Russie, en Tchécoslovaquie, en Hongrie, en Roumanie, en Ukraine, en Ouzbékistan et au Turkménistan. De même, il se trouve en Inde, au Pakistan, au Vietnam et au Yémen. Il s’est adapté à différentes régions comme la Transcaucasie et l’Himalaya occidental. Il agrémente les rues des villes de Paris, de New York et de Beijing.

Description du sophora du Japon

Cet arbre est également appelé « l’arbre aux pagodes », « l’arbre aux cent maladies » ou « le miracle japonais ». Il se caractérise par sa robustesse et son port large et arrondi qui lui confère une allure majestueuse. Cette plante, à croissance rapide et constante, peut atteindre 25 m de hauteur.

Son système racinaire, de nature superficielle et étendue, s’étend en traçant le sol. Il convient aux vastes jardins ou aux parcs. L’écorce, d’une teinte gris foncé, est parcourue par des fissures longitudinales étendues. Les jeunes rameaux, de couleur verte, sont cassants et ornés de nombreuses lenticelles.

Ses feuilles

Les feuilles, d’un vert foncé, se présentent sous forme de feuilles pennées, mesurant entre 10 et 25 cm de long. Elles comprennent environ 15 folioles lancéolées luisantes qui prennent une teinte dorée à l’approche de l’automne.

Ses fleurs

Les inflorescences nectarifères, de teinte blanc crème, se forment en grappes terminales et peuvent atteindre jusqu’à 30 cm de long. Chaque fleur, de type papilionacé, présente un calice, en forme de cloche, doté de cinq dents et d’une corolle blanche ou jaune crème parfois teintée de violet. Elle possède également dix étamines de longueurs variées. La période de floraison a lieu au milieu ou à la fin de l’été. La floraison survient généralement après une vingtaine d’années.

Ses fruits

Les fruits sont de longues gousses charnues et vertes présentant des étranglements entre les graines. Ils mesurent de six à huit centimètres de long et portent une à six graines toxiques. Ces dernières sont d’un jaune verdâtre et virent au noir brunâtre quand elles ont séché.

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Habitat et culture du Sophora du Japon

Le sophora du Japon est résistant au froid et à la sécheresse. Il convient particulièrement aux environnements urbains. Depuis le XIXe siècle, il est largement utilisé en tant qu’arbre d’alignement. À Paris, plus de 11 000 pieds ont été plantés, constituant 5 % de la couverture arboricole de la capitale.

Conditions édaphiques 

Cet arbre robuste tolère différents types de sols, mais il faut lui éviter des sols trop humides. Il préfère une exposition en plein soleil, où il peut profiter d’au moins six heures de lumière solaire directe par jour. Dans les régions tropicales, sa culture est limitée aux zones arides ou en altitude.

Multiplication et plantation

Elle se fait par semis sous châssis froid, en éparpillant les graines arrivées à maturité. La greffe de cultivars est possible en fin d’hiver et la plantation aura lieu en automne.

Un substrat bien aéré et dépourvu de mauvaises herbes convient au sophora. L’ajout de compost ou de terreau, suivi d’un drainage adéquat, améliore la fertilité du sol et favorise l’enracinement. Un trou spacieux permet aux racines de se développer librement, de la terre préparée bien tassée évite les poches d’air. Au cours de la première année, il est conseillé d’irriguer régulièrement pour maintenir le terrain hydraté.

Entretien

Afin de stimuler sa floraison durant les étés chauds et prolongés, l’arbre aux pagodes a besoin d’être tuteuré et d’être recouvert de paillis. Cela permet de maintenir une certaine humidité du sol et réduit la croissance des mauvaises herbes.

Habituellement, la meilleure période pour la taille se situe après la floraison. Elle consiste à éliminer les branches brisées ou mortes pour façonner une structure solide. Un désherbage régulier et une fertilisation de la plante au printemps favorisent une croissance saine. Pendant les mois d’hiver, l’utilisation d’une couverture ou d’un voile d’hivernage aide à le protéger des dommages causés par le gel.

Maladies

L’identification précise de la maladie ou du nuisible est essentielle pour mettre en place des méthodes de gestion appropriées.

L’anthracnose, une maladie fongique, peut provoquer des déformations et des taches brunes sur les feuilles, suivies de leur chute prématurée. Les parties infectées doivent être coupées, et l’application des fongicides naturels, à base de cuivre ou de soufre, s’avère nécessaire.

L’oïdium se présente sous la forme d’un dépôt blanc poudreux qui recouvre les fleurs, les tiges et les feuilles. L’emploi de bicarbonate de soude mélangée à de l’eau (une cuillère à café par litre) peut aider à le contrôler.

Parasites

Les pucerons s’alimentent sur les plantes en consommant leur sève. Il faut donc les éliminer en utilisant de l’eau savonneuse ou un jet d’eau puissant. Les coccinelles sont leur prédateur naturel et régulent leur nombre.

Les acariens, de petites araignées, peuvent dessécher et décolorer les feuilles. Les faire fuir est envisageable avec un jet d’eau fort. Les punaises prédatrices aident à maîtriser ces acariens.

Les chenilles grignotent les feuilles du sophora. Elles peuvent être enlevées manuellement, en introduisant des nématodes bénéfiques ou du bacillus thuringiensis pour un contrôle biologique.

Composants et propriétés du Sophora du Japon

Les fleurs, les feuilles et l’écorce contiennent des flavonoïdes tels que la rutine, la quercétine et la kaempférol. Ces parties de la plante sont aussi composées de triterpénoïdes, d’acide glucuronique, de tanin et d’oxymatrine. Elles comportent de la vitamine A et des minéraux, entre autres du potassium, du magnésium, du fer et du zinc.

En 1938, un diholoside inédit, nommé sophorose, a été isolé de la cosse encore verte du sophora du Japon.

La rutine possède des propriétés vasculotropes et antioxydantes. Elle permet, en outre :

  • d’atténuer les réactions allergiques,
  • de réduire une enflure,
  • de stimuler la sécrétion de la bile,
  • d’abaisser la tension artérielle,
  • de ralentir le rythme cardiaque,
  • d’augmenter la fonction surrénalienne,
  • de prévenir les problèmes cardiaques et cérébrovasculaires.

Elle interagit avec l’acide ascorbique dans la biochimie humaine pour renforcer le système cardiovasculaire.

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L’oxymarine réduit le gonflement des veines et protège le cœur, tout en améliorant son fonctionnement.

La quercétine est un antioxydant qui stabilise la tension artérielle et soulage la congestion nasale. Elle inhibe la production de cytokines et d’histamine, par le système de défense. Elle protège également le cerveau contre ces substances.

Le kaempférol agit comme un antidote en cas d’empoisonnement, ce qui le rend utile à la préparation à la chimiothérapie et à la radiothérapie.

Les minéraux présents dans le sophora du Japon ont divers effets bénéfiques. Le potassium normalise la pression artérielle, renforce le cœur, prévient les spasmes et régule le métabolisme. Le calcium solidifie les dents, les os et les vaisseaux cardiaques. Il optimise la résistance et le fonctionnement du système nerveux. Le magnésium élimine les toxines, fortifie les os, le cœur et les vaisseaux sanguins. Il améliore la digestion et réduit l’inflammation. Le fer stimule la formation de globules rouges, augmente l’hémoglobine et soutient la glande thyroïde. Le zinc diminue les réactions allergiques, intensifie l’immunité, rehausse la santé de la peau et favorise le renouvellement cellulaire.

Vertus thérapeutiques du sophora du Japon en phytothérapie

Le Styphnolobium japonicum est une plante hautement estimée pour ses bienfaits. En effet, ses éléments bioactifs lui valent de précieuses propriétés et actions thérapeutiques.

Renforcement de la santé cardiovasculaire

Des recherches scientifiques ont confirmé les vertus du sophora du Japon pour stabiliser le rythme cardiaque, ce qui facilite la circulation sanguine. Son effet antiplaquettaire joue également un rôle notable dans la réduction des risques liés à la coagulation et aux accidents vasculaires cérébraux.

Optimisation de la circulation veineuse

Depuis de nombreux siècles, le sophora du Japon est employé comme remède pour atténuer les symptômes liés à l’insuffisance veineuse, tels que les sensations de jambes lourdes,  les varices et les hémorroïdes. Il contribue également à prévenir des complications telles que les ulcères des jambes, l’eczéma variqueux et la thrombose.

Anti-inflammatoire et antioxydant

Le sophora du Japon a, depuis longtemps, été utilisé contre de nombreux troubles, notamment les inflammations. Il contribue à neutraliser les effets du stress oxydatif et les attaques des radicaux libres.

Apaisement des réactions allergiques

Les thérapies traditionnelles asiatiques ont recommandé son emploi pour traiter les inflammations et les enflures oculaires.

Des extraits végétaux ont été utilisés dans un contexte clinique pour appuyer des traitements contre le cancer, le goitre toxique, les ulcères gastriques et duodénaux, les hépatites virales, l’hypovitaminose et la thyrotoxicose.

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Modes d’utilisations thérapeutiques du Sophora du Japon

Les utilisations du sophora du Japon sont documentées dans l’un des plus anciens ouvrages chinois. Ce dernier date du début de l’ère chrétienne, et il est  dédié aux substances minérales,  animales et végétales.

Son usage externe se fait par le moyen d’irrigations, de compresses, de lavages et de pansements humides. Il agit pour prévenir le vieillissement cutané et pour soulager diverses affections. Celles-ci incluent les abcès, les phlegmons, les ulcères trophiques, les brûlures et les engelures. De même, il est utilisé pour réduire les néoplasmes kystiques et fibreux ainsi que les plaies avec formation de pus et de nécrose.

Pour renforcer le tonus utérin, certains constituants de cette plante peuvent être employés pendant l’accouchement surtout lorsque les contractions ne sont pas suffisamment fortes.

Décoction

Elle est généralement préparée à partir de la racine et du fruit de l’arbre. La décoction a fait ses preuves dans le traitement des rhumes et des maux de gorge. Pour la préparer, écraser une cuillère à soupe de fruits et verser dans une tasse d’eau bouillante (150 ml). Laissez mijoter pendant dix minutes. Ensuite, ajoutez de l’eau chauffée à ébullition pour ramener le produit à son volume initial, laisser refroidir et filtrer. Prendre 25 ml de cette préparation trois fois par jour.

Cette infusion peut être utilisée pour lutter contre la chute des cheveux. Il est ainsi recommandé de les rincer avec cette préparation après les avoir lavés. Le procédé est à réitérer trois fois par semaine.

En cas de tuberculose, de paludisme ou de jaunisse, mélanger une cuillère à soupe de racines avec 250 ml d’eau bouillie. Réchauffer au bain-marie pendant 10 à 12 minutes. Après avoir laissé refroidir, filtrer la mixture et ajoutez de l’eau bouillante pour atteindre le niveau de départ. Boire 25 ml trois fois par jour.

Thé

Le thé de sophora du Japon se présente comme un tonique global, favorisant le maintien de la santé. Il rétablit la pression artérielle à la normale, et agit comme un agent anti-inflammatoire. Il aide les femmes dans la gestion des symptômes liés à la ménopause imminente.

Les fruits et les fleurs sont mélangés en quantités égales. Deux cuillères à soupe du mélange sont ajoutées à 500 ml d’eau bouillante et laissées en infusion pendant une heure. Après avoir filtré, une autre cuillère à café de la préparation est ajoutée au mélange. La préparation est à prendre trois fois par jour, à raison de 150 ml à chaque fois. Appliqué sur le cuir chevelu avant le coucher, ce mélange fortifie les racines capillaires.

Infusion

Elle est efficace pour traiter les ulcères, les plaies ainsi que d’autres problèmes cutanés. La préparation nécessite 15 g de fruits secs, ajoutés à 300 ml d’eau chaude, puis laissés en infusion pendant une heure. Après avoir filtré le mélange, la quantité doit être maintenue en ajoutant de l’eau bouillie. Cette composition est également utilisée pour les pansements, l’irrigation et le lavage.

Dans tous les cas, le sophora du Japon n’offre pas de résultat instantané. Une amélioration n’est constatée qu’après avoir suivi une thérapie.

Autres utilisations du sophora du Japon

L’arbre à pagodes a la capacité de fixer l’azote atmosphérique dans le sol, grâce à des bactéries symbiotiques présentes dans ses racines. Ceux-ci contribuent à enrichir la fertilité du sol et à encourager le développement d’autres végétaux à proximité.

Plantation ornementale

Il s’agit d’un arbre très décoratif. En Chine et dans les régions tempérées, il est cultivé en tant qu’arbre de bordure dans les quartiers résidentiels. Il fournit de l’ombre le long des avenues.

Menuiserie

Le sophora du Japon produit un bois de grande qualité, à la fois résistant, flexible et durable. Celui-ci est utilisé dans la construction, la fabrication de meubles, etc. Depuis toujours, les Japonais l’ont employé pour une variété d’objets, telles que les chariots, les bateaux, les ustensiles variés, etc.

Miel

Son rôle, en tant qu’arbre mellifère majeur, est accentué par sa floraison durant une période où les autres fleurs se font rares. Ses fleurs dégagent un parfum agréable et offrent une généreuse source de nectar.

Teinture

Les extraits des gousses fournissent des pigments allant du jaune au brun-rouge. En Asie orientale, les bourgeons de cet arbre ont servi à fournir une teinture jaune pour colorer le papier, les pompons de chapeau, les fils pour la broderie et la soie. Le papier doré qui en résultait imitait les lingots d’or, et était employé pendant les festivités ou les enterrements, en l’honneur des ancêtres.

Précautions d’emploi du Sophora du Japon

Différentes hémagglutinines sont présentes dans les graines et les gousses du Styphnolobium japonicum. Celles-ci pourraient être à l’origine de l’effet toxique constaté lors de l’administration intraveineuse de leur extrait.

La consommation excessive ou répétée de sophora du Japon peut entraîner une intoxication par la cytosine, une substance étroitement apparentée à la nicotine.

Les individus souffrant d’allergies doivent faire preuve de grande prudence lorsqu’ils utilisent des produits dérivés de cette plante. Des ballonnements, de la diarrhée, des vomissements, des douleurs abdominales et des nausées sont autant de possibles effets indésirables résultant de ses principaux composants.

Contre-indications du Sophora du Japon

Les compléments alimentaires à base de sophora du Japon sont contre-indiqués aux enfants de moins de 14 ans et aux femmes allaitantes.

Certains composants de la plante peuvent stimuler l’énergie musculaire et provoquer une fausse couche. Les femmes enceintes doivent donc également s’en abstenir. Sa consommation est à éviter chez les personnes souffrant d’affection au niveau de la rate.

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