Si l’on se réfère à ses noms vernaculaires, il va sans dire que cette herbacée a servi d’alternative au poivre auparavant. Durant la Deuxième Guerre mondiale, le poivre se faisait rare, raison pour laquelle la sarriette des jardins a reçu le surnom de « poivrette » ou « poivrée ».
Selon les recherches, cette plante est probablement originaire d’Asie centrale et occidentale. Cependant, à l’ère des Romains, des Grecs et des Égyptiens, elle s’était établie en méditerranée. À l’époque, ces derniers l’ont déjà utilisée en cuisine, tout comme ils en ont fait usage en phytothérapie. Ce sont même les Romains qui l’ont répandu partout en Europe.
Sa culture sur le sol italien remonte à l’Antiquité et celle en Europe centrale au Moyen Âge. Mais à l’heure actuelle, elle marque également sa présence en Afrique du Sud, en Asie du Sud et en Amérique. Dans tous les cas, elle se développe à l’état sauvage et est ensuite récoltée pour en extraire l’huile essentielle. Cette dernière, en effet, sert de base d’assaisonnement au sein de l’industrie agroalimentaire (plats précuits, liqueurs, charcuteries, conserves…). Elle est aussi très prisée par les professionnels œuvrant dans le monde de la parfumerie et de l’hygiène corporelle. Cette substance est notamment contenue dans les eaux de toilette, les dentifrices, les savons et les crèmes. En Europe, aux États-Unis, en Afrique ou en Asie, la sarriette des jardins est utilisée pour soulager les maux du quotidien.
Appellations de la sarriette des jardins
Dans le sud de la France, elle est baptisée « sarriette commune », « herbe de Saint-Julien », « poivre d’âne » ou « sarriette d’été ». Ses appellations varient selon les pays, mais les noms les plus réputés sont « Santoreggia » en italien, « ajedrea » en espagnol, « segurelha » en portugais, « cimbru » en roumain et « bonenkruid » en néerlandais.
En Allemagne, cette herbacée est appelée«Bohnenkraut », un terme qui se traduit littéralement par herbe aux haricots. Elle doit notamment ce patronyme à ses propriétés soi-disant anti-flatulentes.
Le terme latin Satureja hortensis, quant à lui, signifie « Herbe à satyre ». En effet, l’expression sarriette est apparue en 1398 en faisant référence aux divinités mythologiques de la terre, reconnues pour leur puissance sexuelle. D’après la légende, cette plante était présente en énorme quantité dans leur lieu d’habitation, raison pour laquelle elle a été qualifiée d’aphrodisiaque.
Due à sa réputation de stimulante sexuelle, la sarriette était surnommée « Herbe du diable » au Moyen Âge. Il a fallu que la sainte Hildegarde en vante les bienfaits pour que cette plante regagne en popularité et que sa culture soit recommandée à nouveau.