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Sarriette des jardins

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Caractéristiques de la Sarriette des jardins

  • Nom : Sarriette des jardins
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Magnoliidae
  • Ordre : Lamiales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Lamiaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Satureja
  • Espèce : Satureja hortensis

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La sarriette des jardins : son histoire, sa culture, sa composition, ses utilisations, sa conservation, ses vertus thérapeutiques et ses précautions d’emploi

La sarriette des jardins, connue sous sa dénomination scientifique Satureja hortensis, est une plante vivace originaire d’Asie et propagée par les Romains. Elle se développe sur des terres exposées au soleil et se caractérise par des fleurs blanches, roses ou violacées et un feuillage odorant. La sarriette des jardins est souvent confondue avec le thym, ses feuilles étant pourtant plus larges et ayant une saveur plus intense.

Cette plante est utilisée pour aromatiser les plats, orner les jardins, attirer les abeilles et éloigner les nuisibles. Elle regorge également de micro-nutriments et présente des propriétés carminatives, qui lui valent un grand intérêt en phytothérapie pour le traitement de nombreux maux. Malgré certaines précautions, cette plante offre de nombreux avantages pour la santé.

Histoire de la sarriette des jardins

Les botanistes recensent au moins 15 espèces de sarriettes à ce jour. À l’instar de la sarriette des montagnes, la sarriette des jardins est la plus commercialisée. Elle doit notamment sa réputation à tous les bienfaits dont elle regorge.

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Si l’on se réfère à ses noms vernaculaires, il va sans dire que cette herbacée a servi d’alternative au poivre auparavant. Durant la Deuxième Guerre mondiale, le poivre se faisait rare, raison pour laquelle la sarriette des jardins a reçu le surnom de « poivrette » ou « poivrée ».

Selon les recherches, cette plante est probablement originaire d’Asie centrale et occidentale. Cependant, à l’ère des Romains, des Grecs et des Égyptiens, elle s’était établie en méditerranée. À l’époque, ces derniers l’ont déjà utilisée en cuisine, tout comme ils en ont fait usage en phytothérapie. Ce sont même les Romains qui l’ont répandu partout en Europe.

Sa culture sur le sol italien remonte à l’Antiquité et celle en Europe centrale au Moyen Âge. Mais à l’heure actuelle, elle marque également sa présence en Afrique du Sud, en Asie du Sud et en Amérique. Dans tous les cas, elle se développe à l’état sauvage et est ensuite récoltée pour en extraire l’huile essentielle. Cette dernière, en effet, sert de base d’assaisonnement au sein de l’industrie agroalimentaire (plats précuits, liqueurs, charcuteries, conserves…). Elle est aussi très prisée par les professionnels œuvrant dans le monde de la parfumerie et de l’hygiène corporelle. Cette substance est notamment contenue dans les eaux de toilette, les dentifrices, les savons et les crèmes. En Europe, aux États-Unis, en Afrique ou en Asie, la sarriette des jardins est utilisée pour soulager les maux du quotidien.

Appellations de la sarriette des jardins

Dans le sud de la France, elle est baptisée « sarriette commune », « herbe de Saint-Julien », « poivre d’âne » ou « sarriette d’été ». Ses appellations varient selon les pays, mais les noms les plus réputés sont « Santoreggia » en italien, « ajedrea » en espagnol, « segurelha » en portugais, « cimbru » en roumain et « bonenkruid » en néerlandais.

En Allemagne, cette herbacée est appelée«Bohnenkraut », un terme qui se traduit littéralement par herbe aux haricots. Elle doit notamment ce patronyme à ses propriétés soi-disant anti-flatulentes.

Le terme latin Satureja hortensis, quant à lui, signifie « Herbe à satyre ». En effet, l’expression sarriette est apparue en 1398 en faisant référence aux divinités mythologiques de la terre, reconnues pour leur puissance sexuelle. D’après la légende, cette plante était présente en énorme quantité dans leur lieu d’habitation, raison pour laquelle elle a été qualifiée d’aphrodisiaque.

Due à sa réputation de stimulante sexuelle, la sarriette était surnommée « Herbe du diable » au Moyen Âge. Il a fallu que la sainte Hildegarde en vante les bienfaits pour que cette plante regagne en popularité et que sa culture soit recommandée à nouveau.

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Spécificités de la sarriette des jardins

La sarriette des jardins est une plante vivace, haute de 20 à 50 cm à maturité. Elle se démarque des autres espèces par ses propriétés condimentaires, aromatiques et médicinales. Moyennement rustique, cette herbacée aux tiges ligneuses est issue de graines dont la germination est relativement lente. Elle est mellifère et résiste sans problème aux maladies, ainsi qu’aux invasions de nuisibles. Les limaces peuvent même grignoter les jeunes pieds, ce phénomène n’aura aucun effet dévastateur sur la culture.

Ses fleurs tubulaires font également la particularité de la sarriette des jardins. Celles-ci sont de couleur blanche, rose ou violacée. La floraison a lieu en été, de début juillet à fin septembre, et l’inflorescence est constituée de petites grappes assemblées à l’aisselle des feuilles.

En ce qui concerne le feuillage, ce dernier est ultra fin, mais persistant. De petite taille et d’aspect étroit, les feuilles de la sarriette des jardins sont très odorantes. Elles se distinguent notamment par leur couleur tantôt vert bronze, tantôt vert luisant.

Culture de la sarriette des jardins

Bien qu’elle ait une préférence pour les régions du sud, cette herbacée peut s’épanouir sous tous les climats où il y a une bonne exposition au soleil. Elle pousse facilement sur un sol modérément fertile et léger, à pH neutre, mais ses semences doivent être fraîches pour assurer un meilleur rendement. Pour préserver leur pouvoir germinatif, elles ne doivent pas être exposées à l’eau.

Idéalement, la sarriette des jardins est à cultiver dans une terre sablonneuse ou caillouteuse et bien asséchée, mais surtout pas argileuse. La composition parfaite serait un mélange de terre et de sable, avec l’ajout d’un amendement normal à base d’engrais organique.

Lors des ensemencements, les graines sont à espacer de 15 à 20 cm. Un bon drainage est également indispensable au fond du trou afin d’éviter les accumulations d’humidité. Si toutes ces exigences sont respectées, chaque plant pourra se développer dans les meilleures conditions.

La multiplication de la sarriette des jardins se fait généralement par semis, en bordure, en pleine terre ou en pépinière, en mars-avril. Après avoir été semées, les graines doivent être légèrement couvertes avant le tassement et l’arrosage. Lorsque le plant dispose ensuite de trois ou quatre feuilles, un repiquage de 30 à 40 cm sur le rang est recommandé. Il est également possible d’éclaircir le semis en place avec les mêmes distances.

Pour une multiplication au mois d’août, la bouture semi-ligneuse demeure la meilleure solution. Pour ce faire, les pousses de la sarriette des jardins sont à planter à l’ombre avec une longueur de 10 à 15 cm. Une période de douze à quatorze mois est ensuite à observer pour la reprise, avant de les planter en bordure ou en ligne.

En termes d’entretien, il est nécessaire de procéder à la division des touffes des pieds les plus vieux lorsque cela s’avère nécessaire. Les gestes les plus classiques sont, quant à eux, les arrosages réguliers en cas de sécheresse, ainsi que le rabattage des tiges au printemps. Sinon, pour garder une touffe compacte, des travaux ponctuels de binage et de sarclage sont recommandés.

Dans les endroits où la couverture neigeuse n’est pas suffisante, la sarriette des jardins doit être bien protégée. Pour ce faire, il suffira de disposer des feuilles mortes ou des paillis autour des plants sans pour autant les asphyxier.

Récolte de la sarriette des jardins

La récolte des premières feuilles peut se faire au bout de soixante jours après le semis. Mais pour arriver à ce stade, il est d’abord nécessaire de pincer l’extrémité des plants afin d’optimiser la formation des tiges secondaires. Puis, lorsque les fleurs se forment, pincez à nouveau.

La sarriette des jardins se récolte en été, jusqu’à la fin du mois octobre. Une fois les feuilles recueillies, elles doivent être séchées puis conservées dans un contenant hermétique pour une utilisation ultérieure. Tout ce processus doit se faire à l’ombre et à l’abri de l’humidité, notamment pour préserver la qualité des feuilles et les vertus de la plante.

Composition de la sarriette des jardins

De nombreux micronutriments constituent la sarriette des jardins. Cependant, en termes de teneur, les composants ci-après sont plus remarquables que d’autres :

  • Le calcium

Par rapport aux autres substances, ce micronutriment y est présent avec la plus grande proportion. Les bienfaits thérapeutiques dont regorge la plante sont dus, en grande partie, à sa consistance en calcium.

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  • Le manganèse

Ce nutriment est présent en quantité élevée dans la sarriette des jardins si les conditions de culture et de récolte sont bien respectées. Il y est suffisamment fourni pour contribuer à la prévention des dégâts occasionnés par les radicaux libres.

  • Le fer

Lorsqu’elle est moulue, cette herbacée représente une source pertinente de fer pour la gent masculine. Contrairement au fer fourni par les produits animaux, celui qu’elle contient est bien plus facile à absorber par l’organisme.

  • La vitamine B6

Aussi appelée pyridoxine, la vitamine B6 fait partie des coenzymes faisant de la sarriette des jardins une plante riche en vertus. Ses apports bénéfiques sur les cellules nerveuses et les récepteurs hormonaux sont notables.

  • Le magnésium

La teneur en magnésium de la plante est proportionnelle aux besoins journaliers de la femme adulte. Ce minéral joue, en effet, un rôle important dans la transmission de l’influx nerveux et le métabolisme de l’organisme en général.

Utilisations de la sarriette des jardins

La sarriette des jardins est une plante ornementale par excellence. Ses fleurs de couleur gaie trouvent bien leur place en bordure des allées, dans les plates-bandes ou dans une rocaille. Elle s’épanouit également dans les jardins publics, et même dans un potager, avec les légumes et les variétés d’herbes aromatiques.

Elle croît également en terrasse ou sur un balcon, en pot ou en bac. À ce titre, elle est d’une efficacité remarquable quand il s’agit d’éloigner les pucerons et les moustiques. En outre, grâce à son parfum, elle attire les abeilles et autres pollinisateurs, ce qui ne peut qu’être un avantage pour les autres plantes qui l’entourent.

Grâce à son goût légèrement salé, la sarriette des jardins s’utilise bien en cuisine, sous forme de poudre ou de feuilles sèches hachées. Elle est surtout appréciée en tant qu’exhausteur de goût et de senteur, au même titre que le thym, l’origan et la marjolaine. Elle est plus piquante et parfois plus amère, mais reste riche en saveurs. Par ailleurs, elle fait partie des condiments incontournables dans la préparation de la sauce tomate et des marinades diverses. Les gratins, les grillades, les ratatouilles et les purées en contiennent. Les amateurs de cuisine provençale l’incorporent également dans les légumineuses (haricots et pois) pour en faciliter la digestion.

Sur le plan thérapeutique, la sarriette des jardins fait valoir ses bienfaits à travers son huile essentielle ou ses fleurs et ses feuilles en infusion. Elle contribue à cet effet à l’entretien de la santé et du bien-être en général.

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Conservation de la sarriette des jardins

Une bonne conservation des feuilles et des fleurs permet de préserver naturellement les vertus de la plante. Après la récolte, voici trois façons de procéder :

  • Envelopper la sarriette des jardins dans un tissu en coton non pelucheux, ou dans un essuie-tout légèrement humidifié, puis mettre au réfrigérateur.
  • Ciseler finement, puis disposer dans un bac à glaçons avant de couvrir d’eau. Conserver au congélateur et décongeler au fur et à mesure des besoins.
  • Placer la plante dans un lieu sec et chaud, loin de la lumière solaire, de préférence dans une position suspendue. La déshydratation permettra de la maintenir en bon état.

Il est également possible de mettre la sarriette des jardins dans un four. Réglé à basse température, cet appareil accélèrera la déshydratation. Pour un usage à grande échelle, investir dans un déshydrateur serait plus convenable. Dans tous les cas, lorsque la plante est bien séchée, elle doit être conservée au frais et au sec. Pour ce faire, il faudra utiliser des bocaux opaques ou des pots en terre cuite, toujours hermétiques. L’huile essentielle doit être conservée à l’abri de la lumière et de la chaleur. Pour cette raison, elle est toujours contenue dans des flacons foncés.

Vertus de la sarriette des jardins en phytothérapie

Outre la propriété aphrodisiaque de la sarriette des jardins, cette plante présente également des vertus carminatives. Elle contribue, en effet, au soulagement des troubles digestifs et des douleurs qui s’ensuivent, qu’il s’agisse d’une indigestion, d’une aérophagie ou d’un ulcère.

Mélangée à de l’huile végétale, car très caustique, son huile essentielle s’avère être un agent anti-infectieux très puissant. Elle est surtout utilisée pour soulager les infections des voies intestinales, urinaires et respiratoires. Sa teneur en thymol et en carvacrol optimiserait notamment l’efficacité des traitements médicamenteux.

La sarriette des jardins se démarque également grâce à son pouvoir antioxydant. À ce titre, elle aide à prévenir l’apparition des maladies liées au vieillissement, dont les crises cardiaques, l’hypertension, les accidents vasculaires cérébraux ainsi que quelques cas de cancer. En général, elle permet de retarder le vieillissement prématuré des cellules. En usage externe entre autres, elle contribue à l’entretien de l’élasticité de la peau. Au niveau du visage, par exemple, son utilisation serait recommandée pour éviter l’apparition précoce des rides et des pattes d’oie. La sarriette des jardins possède ces propriétés antioxydantes, car son principal composé actif est l’acide rosmarinique. Grâce à la présence de ce composé, cette plante aiderait même à l’inhibition de l’activité de l’enzyme VIH-1 intégrase. Elle aurait une portée synergique si associée aux médicaments utilisés dans le cadre d’un traitement du VIH.

La plupart des recherches effectuées ont également démontré les effets anti-inflammatoires, antibactériens et antifongiques de la sarriette des jardins. Cette dernière s’utilise ainsi pour désinfecter les plaies, apaiser les douleurs et soulager les irritations. Elle aurait même des propriétés antidiabétiques et hypocholestérolémiantes, tout comme elle serait efficace en prévention de la maladie d’Alzheimer.

Précautions d’emploi de la sarriette des jardins

Cette plante présente peu de contre-indications. Cependant, elle doit être utilisée avec prudence, en particulier par les personnes sous traitement anticoagulant. En raison de sa forte teneur en vitamine K, la sarriette des jardins aurait un effet antihémorragique. Pour éviter les contradictions dans les traitements, elle ne doit en aucun cas être prise sans l’avis d’un médecin spécialiste. Son huile essentielle étant aussi très concentrée, une ingestion non maîtrisée pourrait alors avoir des effets néfastes sur l’organisme. Pour cette raison, elle doit être gardée hors de portée des enfants. Cette substance devrait également être utilisée avec prudence chez un sujet asthmatique ou intolérant à l’un de ses composants.

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