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Sarriette

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Caractéristiques de la Sarriette

  • Nom : Sarriette
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne :
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe :
  • Ordre : Lamiales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Lamiaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Satureja
  • Espèce :

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La sarriette : son histoire, son étymologie, sa description, ses espèces, sa culture, sa composition, ses vertus, ses utilisations et ses précautions d’emploi

De son nom scientifique Satureja, la sarriette est un genre de plantes buissonnantes de la famille des Lamiaceae. Depuis l’Antiquité, elle est considérée comme une plante magique ayant le pouvoir de stimuler les désirs sexuels. En raison de son parfum poivré, elle est fréquemment utilisée en cuisine pour relever le goût des plats. Par ailleurs, à travers son huile végétale, elle procure de nombreux bienfaits pour la santé.

Histoire de la sarriette

La découverte de cette plante remonte aux conquêtes romaines du bassin méditerranéen, entre le IIIe et le Ier siècle av. J-C.

Pendant l’Antiquité, les médecins, à l’instar de Dioscoride, affirmaient qu’elle menait à la luxure. En effet, elle était considérée comme magique et aphrodisiaque, et était employée pour préparer des philtres d’amour.

Dans la mythologie grecque, la sariette était associée à Satyre, demi-dieu au corps d’homme et aux pieds de bouc, connu pour ses brutalités sensuelles. Étant donné son arôme, il était fréquent de l’utiliser pour assaisonner le gibier ou le civet. Elle servait aussi à parfumer le fromage.

Au Moyen Âge, la Satureja faisait partie des plantes dont la culture était encouragée par le roi Charlemagne. À cette époque, l’Église avait interdit sa culture dans les monastères en raison de sa réputation. Paradoxalement, sa diffusion en Europe se fit grâce aux moines bénédictins.

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Étymologie de la sarriette

Le nom « sariette » vient du latin satureia. Ce mot décline de satyrus, signifiant « satyres ». Dans la mythologie grecque, les satyres sont chargés d’organiser les orgies pour Dionysos, dieu de la vigne et de la fête, d’où son surnom d’« herbe aux satyres ».

L’Académie française lui reconnaît deux orthographes : « sariette » ou « sarriette ». Par ailleurs, elle admet plusieurs appellations utilisées selon la localisation et l’époque : « pèbre d’ase », « poivre d’âne », « poivrette » ou « herbe de Saint Julien ».

Description de la sarriette

La sarriette est un arbrisseau dont la hauteur varie de 10 à 40 cm. Sa largeur est généralement comprise entre 15 et 25 cm.

Ses tiges

Les tiges sont ligneuses à la base, mais deviennent herbacées vers le haut. Elles sont poilues, et de couleur rougeâtre ou gris clair. Les rameaux sont abondants, et se dressent de manière perpendiculaire à la tige.

Ses feuilles

Les feuilles de Satureja sont étroites, pointues et luisantes. Elles sont de couleur vert sombre, et ont la texture du cuir. Ces feuilles allongées ont le bord cilié. Elles sont dites « opposées » étant donné qu’elles sont disposées par deux sur le même nœud d’un axe le long de la tige.

Ses fleurs

Les fleurs sont organisées en grappe. La période de floraison s’étale de juin à octobre. Cinq pétales de couleur blanche ou rosée sont soudés pour former la corolle. Le même nombre de sépales constitue son réceptacle muni d’un tube poilu à la forme cylindrique.

Espèces de sarriette de la sarriette

Plus de 150 espèces du genre Satureja se dispersent au sud de l’Europe, en Afrique du Nord et au Proche-Orient. Parmi celles-ci, les deux les plus connues sont la sarriette des jardins et la sarriette des montagnes.

La sarriette des jardins (Satureja hortensis)

Cette espèce est aussi connue sous l’appellation « sadrée » ou « sarriette d’été ». En général, sa hauteur se situe entre 30 et 40 cm.

Elle peut être annuelle ou vivace. Dans le premier cas, elle est d’un vert clair, dans le second, sa couleur est plus foncée.

Elle subsiste sous une température ne descendant pas en dessous de -10 °C. Ses feuilles ne tombent pas à l’automne.

En cuisine, son goût rappelle celui du thym.

La sarriette des montagnes (Satureja montana)

Souvent appelé « sarriette savourée », ce sous-arbrisseau est plus résistant, et peut vivre pendant plusieurs années. Il est aussi surnommé « sarriette d’hiver » en raison de sa rusticité. En effet, cette plante supporte les températures descendant jusqu’à -15 °C.

Cette espèce a une hauteur de 20 à 40 cm.

Elle est fréquente dans les zones rocheuses de la Méditerranée. Elle peut également pousser dans les collines à sol calcaire dont l’altitude varie entre 300 et 1 000 m.

Son inflorescence se développe en glomérule. Ses feuilles sont soit sessiles, soit leur pédoncule est court.

En cuisine, ses feuilles et ses fleurs ont une saveur et un parfum assez prononcés.

Par ailleurs, l’huile essentielle à base de sarriette provient de cette espèce.

Habitat et culture de la sarriette

Les plantes du genre Satureja préfèrent les régions au climat méditerranéen. Ainsi, la sariette pousse principalement en Espagne, en Italie, en France, dans les Balkans, en Ukraine et au Proche-Orient.

L’emplacement

Sa culture peut se faire dans un potager, sur les balcons ou sur les terrasses. Elle a, en effet, besoin d’être exposée à la lumière et à la chaleur du soleil.

Le sol

La sarriette préfère les sols drainants ou secs, légers et calcaires. Pour les terres argileuses, un ajout de sable est nécessaire pour procurer une porosité. Elle ne requiert pas l’utilisation de fertilisant, puisqu’elle est habituée aux sols pauvres.

Le semis

Cette plante peut être semée en pleine terre, en caissettes ou en pot.

Le semis en pleine terre

Cette méthode se pratique généralement à la fin du mois d’avril. Les racines ne doivent pas être enfouies profondément. Un arrosage léger est conseillé.Lorsque les trois premières feuilles apparaissent, éclaircir tous les 20 cm pour la Satureja hortensis, et tous les 30 cm pour la S. montana.

Le semis en caissettes (ou en terrines)

Celui-ci se pratique sous abri, au mois de mars.

Mélanger de la terre de jardin avec du sable de rivière et en remplir les caissettes. Ensuite, semer, recouvrir avec une petite quantité de terre émiettée, et tasser légèrement.

Lorsque les plants atteignent une hauteur de 3 cm, les repiquer dans des godets. Le repiquage en pleine terre a lieu deux mois plus tard.

Le semis en pot

Au fond du pot, verser une couche de billes d’argile ou de gravillons. Ensuite, ajouter de la terre de jardin. Si celle-ci est pauvre, un apport en compost est conseillé. Si elle est riche en argile, superposer avec une couche de sable.

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L’entretien

Pour une culture en pleine terre ou en caissettes, réserver l’arrosage aux périodes de forte chaleur ou de sécheresse. La culture en pot requiert un arrosage régulier.

Ameublir la terre et en retirer les adventices (mauvaises herbes) à chaque fois qu’elles apparaissent.

Afin de protéger la plante contre le froid hivernal, préparer un paillage dès l’automne.

Tailler les tiges à 10 cm au début du mois de mars pour qu’elles ne s’entremêlent pas.

Composition, propriétés et vertus de la sarriette en phytothérapie

La sarriette est consommée pour sa saveur poivrée et épicée, mais aussi pour ses bienfaits sur la santé.

Usage culinaire

D’une manière générale, les feuilles et les fleurs de Satureja se substituent au poivre. Étant donné qu’elles sont aromatiques, elles parfument les repas. Leur saveur épicée relève le goût des plats.

Cette plante peut accompagner plusieurs types de repas : les ragoûts, la viande, le poisson, les pâtes, la salade, les légumes, la soupe, etc.

Par ailleurs, elle fait partie des composantes essentielles des herbes de Provence.

Usage phytothérapique

La sarriette possède de nombreuses vertus.

Antioxydante

Riche en manganèse et en acide rosmarinique, elle protège les cellules contre les radicaux libres. Ainsi, elle prévient le vieillissement précoce de la peau.

Elle aide également à limiter les effets de la fatigue et du stress.

Immunitaire

Renfermant du fer, elle contribue à la formation des hémoglobines. Ces dernières jouent un rôle dans l’oxygénation des cellules et dans l’élimination du dioxyde de carbone retenu dans le corps. La vitamine B6 ou pyridoxine contribue à renforcer le système immunitaire.

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Anti-infectieuse

Dans les années soixante-dix et quatre-vingt, l’Université de Montpellier a mené une étude sur la sariette, sous la direction du professeur Pellecuer. D’après les résultats, cette plante est antibactérienne, antifongique, antimicrobienne, antivirale et antiparasitaire.

Digestive

La sarriette apaise le système digestif en diminuant les spasmes, et en régulant les contractions intestinales. En conséquence, elle calme la diarrhée et soulage les douleurs abdominales. Par ailleurs, elle contribue au traitement de la digestion lente.

Amincissante

Elle aide à contrôler le poids grâce à sa teneur en fibres. Ces dernières procurent un sentiment de satiété. Par leur propriété hypocholestérolémiante, elles absorbent également le cholestérol LDL (mauvais cholestérol), et réduisent le taux de glycémie dans le sang.

Aphrodisiaque

Depuis des millénaires, cette plante est utilisée pour augmenter la libido. Elle aide à lutter contre l’éjaculation précoce chez l’homme, et la baisse du désir après la ménopause chez la femme.

Potentialités de la sarriette

Des études démontrent que la sarriette protège certaines cellules hépatiques, et contribue à prévenir le cancer du foie. Cette propriété anticancérigène ne s’applique pas au virus de l’hépatite B. Cependant, elle demeure exploitable.

Par ailleurs, en raison de sa teneur en acide rosmarinique, elle contribue à bloquer l’activité de l’enzyme VIH-1. Cette propriété réduit la multiplication du virus dans le corps. De ce fait, aujourd’hui, elle est souvent utilisée pour accompagner les médicaments inhibiteurs dans le traitement du SIDA.

Utilisations de la sarriette

La sarriette peut être consommée de plusieurs façons. Il est possible d’utiliser ses feuilles, séchées ou fraîches. Par ailleurs, une huile essentielle est extraite de la plante.

Les feuilles

Dans une tasse remplie d’eau bouillante, verser une cuillère à café de feuilles séchées ou en ajouter quelques fraîches. L’infusion dure une dizaine de minutes. Utiliser un tamis pour retirer les herbes. En boire 3 fois par jour, après chaque repas.

L’huile essentielle

Par voie orale, ajouter une à deux gouttes d’huile essentielle par jour, sur une cuillerée de miel. Le traitement dure 4 jours, mais peut être renouvelé si nécessaire.

Par voie cutanée, étant donné que l’huile essentielle irrite la peau, il est recommandé de faire une dilution à 10 % de 2 à 5 gouttes dans de l’huile d’amande douce. Appliquer sur la zone affectée à raison de 3 fois par jour.

Précautions d’emploi et contre-indications de la sarriette

L’huile essentielle est à proscrire chez les femmes enceintes et les enfants âgés de moins de 6 ans.

Elle est également déconseillée chez les personnes atteintes d’eczéma, de psoriasis, de fragilité cutanée ou d’insuffisance rénale.

En cas de traitement anticoagulant, ne pas consommer de sarriette, celle-ci favorise la coagulation sanguine.

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