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Ronce commune

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Caractéristiques de la Ronce commune

  • Nom : Ronce commune
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Rosidae
  • Ordre : Rosales
  • Famille : Rosaceae
  • Sous-famille :
  • Genre : Rubus
  • Espèce : Rubus fruticosus

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La ronce commune : son histoire, sa culture, ses sutilisations, sa préparation et ses contre-indications

La ronce commune est une plante ligneuse dotée de multiples rameaux, incluse dans la famille des Rosacées. Elle détient plusieurs noms vernaculaires, dont ronce, mûrier des haies, ronce des haies, ronce des bois, ronce ligneuse ou encore mûrier sauvage. Bien qu’elle soit tristement célèbre pour ses épines et son caractère invasif, toutes les parties de la plante sont largement utilisées en cuisine. Par ailleurs, ses feuilles et ses racines sont réputées pour leurs vertus en phytothérapie.

Etymologie et histoire de la ronce commune

Son appellation « ronce » vient du mot latin rumex, qui veut dire « dard ». Celui-ci fait référence aux aiguillons présents sur ses rameaux.

Son nom botanique est composé des deux termes Rubus et fruticosis. Le premier mot, lié au terme latin ruber, ou « rouge », fait allusion aux couleurs que prennent certaines espèces en automne. Il peut également se référer à la couleur du jus issu des fruits de la plante. Le second mot, « fruticosis », désigne un arbrisseau qui possède de nombreux rameaux, d’où l’adjectif « fruticuleux ».

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L’utilisation de la ronce commune remonte à l’Antiquité. Ses vertus astringentes étaient préconisées par le botaniste grec Théophraste pour combattre la diarrhée. Selon Pline l’Ancien, écrivain et naturaliste romain, elle était un excellent remède naturel contre les maux d’estomac, de bouche et de gorge.

La ronce des haies est souvent confondue avec le framboisier ou le mûrier. Le fruit de ce dernier est également appelé « mûre », comme celui de la ronce commune. Leur aspect et leur goût sont très proches. Il est difficile de les différencier au premier coup d’œil. Lors de la cueillette, les fruits du framboisier se détachent du réceptacle floral. Quant au mûrier, ses fruits sont plus fades comparés à ceux de la ronce ligneuse.

Description de la ronce commune

Le Rubus fruticosus est un arbrisseau fruitier qui se démarque par ses tiges aériennes, épineuses et anguleuses. Leur étalement peut dépasser les 4 m, avec une durée de vie de deux ans. La première année, ces rameaux prennent de la longueur, tandis qu’à leur deuxième année, ils fructifient, puis sèchent et meurent. Au contact du sol, le rameau s’enracine étant donné son caractère dit « radicant ». La plante doit cette spécificité à l’hormone de croissance sécrétée au niveau des extrémités de la pousse.

Elle possède des feuilles dentées et caduques à trois ou cinq folioles qui mesurent entre 8 et 12 cm de long. Au printemps, des fleurs roses ou blanches font leur apparition. Elles cèdent leur place à des mûres rouges. Lorsqu’elles atteignent leur maturité, leur couleur vire au noir. Ces fruits sont gorgés d’un liquide rouge noirâtre particulièrement sucré, mais tachant.

Habitat de la ronce commune

Cette espèce native d’Eurasie est présente un peu partout dans le monde. Grâce à son extrême résistance, elle peut se développer à une altitude de 1 600 m. Le genre Rubus auquel appartient la plante réunit près de 2 000 espèces. Il contient également un nombre important de biotypes.

La ronce commune est particulièrement répandue dans les friches rudérales et les clairières. Les haies et les lisières forestières sont également propices à son développement. Il est possible de la retrouver sous forme de couvre-sol, grimpante ou buissonnante.

Étant donné qu’il s’agit d’une espèce nitrophile, elle marque une préférence pour les sols riches en déchets organiques à minéralisation rapide et en nitrates. Il n’est pas rare de la retrouver dans les parkings, les maisons situées en pleine campagne, les aires de pique-nique et les enclos d’animaux.

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Culture et la plantation de la ronce commune

La période de culture de la ronce recommandée va de l’automne au printemps. Elle peut prendre place dans un massif, dans un verger, dans un jardin d’ornement ou encore dans une bordure.

Cette plante rustique s’adapte à des températures basses comprises entre -25 et -30 °C. Elle est également peu exigeante en matière de sol. Néanmoins, elle prospère mieux sur les terres légèrement acides, les sols sableux, et les limons frais et fertiles.

Pour maximiser sa croissance, privilégiez un emplacement ensoleillé ou mi-ombragé. À l’âge adulte, ses besoins en lumière naturelle baissent. C’est la raison pour laquelle on la retrouve sous les vieilles futaies. En revanche, l’éclairement joue un rôle crucial sur la production des fleurs et des fruits.

Les fruits se cueillent lorsqu’ils arrivent à maturité, présentant ainsi une consistance molle. Les mûres peuvent se déguster fraîches ou être conservées au congélateur. Lors de la cueillette, prévoyez un plat, une boîte ou un seau de façon à ce qu’elles ne se touchent pas. Les sachets en papier sont fortement déconseillés, car ils sont rapidement détrempés des jus de mûres. Congelez-les et placez-les dans un sac une fois qu’elles sont bien dures.

Entretien de la ronce commune

La ronce commune n’a pas besoin d’entretien particulier. Il convient d’installer un tuteur afin de maintenir les jeunes plants au fur et à mesure de leur croissance. Idéalement, un buttage ou un sarclage du pied de la plante est conseillé. De cette manière, le sol reste propre et est défavorable aux mauvaises herbes. À la fin du printemps, n’hésitez pas à étaler un paillage épais tout autour de la ronce. L’ajout d’une matière organique est recommandé en automne.

La taille est indispensable en hiver ou en fin d’automne. Il suffit de couper les branches à leur base pour donner la place aux nouvelles pousses. L’idéal serait de laisser cinq à six branches pour l’année suivante. Enfin, vous pouvez retirer les feuilles mortes et les tiges qui s’amoncellent autour de la plante.

Multiplication de la ronce commune

La multiplication de la plante peut se faire par le biais des mûres échouées au sol et qui germent par la suite. Elle est aussi possible grâce au bouturage et par division des pieds.

Le marcottage

Les branches qui tombent au sol favorisent le marcottage. Vous pouvez pratiquer le procédé par couchage ou opter pour le prélèvement des nouveaux plants. Pour ce faire, choisissez une longue tige souple non fleurie. Enlevez les feuilles se trouvant à la base de celle-ci et pratiquez une incision de 1 à 2 cm. Enterrez le rameau en ne dépassant pas la partie entaillée. Pour garder la tige en place, calez-la avec des pierres ou des cavaliers. Vous pourrez effectuer la transplantation en pot à l’automne suivant.

Le bouturage

Le bouturage se réalise en hiver. Enterrez à moitié un rameau de 20 cm de long et de 0,5 à 1 cm de diamètre. Lorsque les premières feuilles apparaissent au printemps, vous pouvez l’installer à son emplacement définitif.

La division

À part le bouturage, la multiplication par division de la souche ligneuse est aussi une alternative possible. Pour cela, recueillez la touffe avec une fourche-bêche au printemps. Procédez avec minutie afin de ne pas endommager les racines. Divisez-la en plusieurs parties à l’aide d’un couteau aiguisé. Chaque morceau doit comporter des tiges et des racines bien distinctes. Prévoyez un intervalle de 2 à 3 m entre chaque pied. Pensez à attacher les branches à un support choisi au préalable (treillage, grillage, etc.). Lors de la plantation, il est conseillé de procéder à un arrosage copieux.

Maladies et les nuisibles

Le ver des framboises est le principal ennemi de la ronce. Ce petit coléoptère est friand de ses bourgeons, puis pond des œufs dans ses fruits. Pour le chasser, vous pouvez asperger la plante d’un mélange de tanaisie et d’eau dès l’apparition des premiers bourgeons. L’ail est aussi un répulsif qui a fait ses preuves. Vous pouvez l’installer à proximité de la ronce commune pour les éloigner, car ils ne supportent pas son odeur.

Le Rubus fruticosus peut également faire face à des maladies comme l’oïdium et l’anthracnose.

La poudre blanche que le champignon dépose sur les feuilles de la plante provoque leur détérioration. Pour prévenir l’oïdium, placez la ronce commune en plein soleil. Si des attaques importantes apparaissent, la pulvérisation d’eau et de bicarbonate de soude est de mise.

Quant à l’anthracnose, elle cause des plaques brun foncé sur les tiges et les feuilles. Cette maladie fongique survient en raison d’un excès d’humidité. En cas d’infestation, coupez les parties contaminées.

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Les pucerons, les limaces et les chenilles sont aussi à craindre. Ces ravageurs s’en prennent aux jeunes pousses et aux feuilles de la plante.

Pour éliminer les pucerons, vous pouvez les pulvériser d’eau savonneuse. Sinon, le lâcher de coccinelles est aussi une option efficace.

La meilleure façon de contrôler les limaces est d’utiliser des copeaux de bois ou des coquilles d’œufs broyées qui font office de barrière.

Dès que vous voyez des chenilles, retirez-les directement à la main. Portez des gants pour ne pas toucher leurs poils urticants. La présence d’oiseaux insectivores peut également être indispensable dans ce cas.

Variétés de ronce commune

Une multitude de variétés de cette plante existe sur le marché, dont :

  • Le Rubus fruticosus ‘Silvan’ : son fruit au goût sucré est particulièrement parfumé. Il peut être récolté à partir de juillet.
  • Le Rubus fruticosus ‘Géante des jardins’ : ses gros fruits noirs ont une saveur acidulée et sont cueillis de juillet à septembre.
  • Le Rubus fruticosus ‘Loch Ness’ : ses fruits noirs sont luisants et parfumés. Cette variété se distingue par son goût subtil et l’absence d’épines.
  • Le Rubus fruticosus ‘Dirksen’ : il se reconnaît facilement à sa tige non épineuse et ses fruits sucrés acidulés. Ils apparaissent vers fin juillet à mi-septembre.
  • Le Rubus fruticosus ‘Thornless Evergreen’ : la récolte de ses fruits bleu noir se fait tardivement entre septembre et octobre. Cette variété est résistante aux maladies.
  • Le Rubus fruticosus ‘Triple Crown’ : ses fruits sont de forme allongée et présentent un arôme de mûre sauvage. Ils ont un goût légèrement acidulé.
  • Le Tayberry Medana : il s’agit de la variété hybride de la framboise et de la mûre. Ses fruits sont de couleur rouge foncé, présentant une saveur délicieuse combinant celle des deux fruits mentionnés précédemment.

Ces variétés sont répandues auprès des pépiniéristes.

Composition et les propriétés de la ronce commune

Toutes les parties de la ronce commune sont utilisées en phytothérapie.

Les fruits renferment des vitamines E et B ainsi que de la provitamine A, essentielles pour l’organisme. Elles favorisent le bon fonctionnement des systèmes nerveux, immunitaires, osseux et musculaires.

Ces mûres contiennent des oligo-éléments, dont le cuivre, le zinc et le manganèse. Ils participent à la cicatrisation des plaies et à la consolidation des tissus. La composition des mûres révèle également la présence d’antioxydants tels que les anthocyanes. Elles améliorent l’immunité du corps en éloignant les radicaux libres. Elles sont excellentes pour la santé, mais ont tendance à tacher. Tout ce qui entre en contact avec les fruits devient violet.

Les feuilles et les racines de la ronce commune sont réputées pour leur bienfait sur de nombreux maux comme l’angine, la gingivite, la diarrhée et les troubles de retour veineux. Elles sont antioxydantes, anti-inflammatoires, cicatrisantes et astringentes.

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Vertus de la ronce commun en phytothérapie

Les vertus thérapeutiques sont amplement exploitées en phytothérapie. Voici quelques-unes des propriétés les plus populaires :

Propriétés digestives

Les mûres, riches en fibres alimentaires, jouent un rôle primordial dans la santé digestive. Elles préviennent la constipation et stimulent le transit intestinal. Les fibres retiennent l’eau afin d’augmenter le volume des selles.

Effets antioxydants

Grâce à la présence d’antioxydants, d’anthocyanes et de vitamine C dans les fruits, ils ont la capacité de neutraliser les radicaux libres. Les mûres contribuent également à renforcer la santé cellulaire.

Système immunitaire

La vitamine C agit sur le système immunitaire. Une action qui permet à l’organisme de lutter contre les éventuelles maladies et infections.

Santé cardiovasculaire

La ronce commune permet de traiter les maladies cardiovasculaires à l’aide des anthocyanes. Elle intervient efficacement sur la santé des vaisseaux sanguins et réduit les douleurs associées à l’inflammation.

Santé cérébrale

L’efficacité des anthocyanes sur la santé cognitive a été démontrée à plusieurs reprises. Ces principes actifs se révèlent redoutables dans l’amélioration de la mémoire et de la fonction cérébrale.

Posologie de la ronce commune

La ronce des bois s’administre sous de nombreuses formes.

En infusion

Préparez une tisane à base de feuilles de ronce pour lutter contre la diarrhée. Mélangez 10 g de feuilles dans 25 cl d’eau. Amenez le tout à ébullition, puis filtrez. Buvez 2 tasses d’infusion durant 3 jours.

En cas de rhume ou de grippe, infusez 5 g de feuilles et 5 g de thym pendant 5 minutes dans 25 cl d’eau. Filtrez et buvez quotidiennement 2 tasses de cette boisson pendant 5 à 7 jours.

En gargarisme

Afin d’atténuer les symptômes des maux de gorge et de l’aphte, infusez 10 g de feuilles de ronce pendant 10 minutes. Ensuite, filtrez et utilisez en gargarisme 2 à 3 fois par jour.

En macérat glycériné

Ce type de format est nécessaire en traitement d’appoint pour une bronchite chronique. Cinq à six gouttes de macérat de bourgeons sont à diluer dans un verre d’eau. Buvez le mélange au quotidien, pendant un trimestre. La même dose est recommandée en cas de baisse de tonus ou de fatigue générale.

En cataplasme

Les feuilles désinfectées sont malaxées avec les doigts, puis appliquées sur les égratignures pour les soulager.

La feuille fraîche est mâchée pour venir à bout des maux de dents. Gardez-la quelques minutes en bouche pour soulager la douleur. Cependant, il est recommandé de se rendre chez le dentiste dans les plus brefs délais pour en connaître la cause et y remédier.

Les mûres crues, quant à elles, sont efficaces pour prévenir le cancer. Après avoir lavé une poignée bien fraîche ou surgelée, vous pouvez la consommer sous forme de jus.

Les mûres sont aussi indiquées pour leur action sur le vieillissement cutané. Elles éliminent les rides et confèrent un effet bonne mine. Pour ce faire, mixez une dizaine de fruits avec deux cuillères à café de miel d’acacia et deux cuillères à soupe de yaourt nature. La pâte obtenue est à appliquer sur une peau propre pendant un quart d’heure. Nettoyez avec une eau savonneuse, puis rincez à l’eau claire.

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Précautions et les contre-indications de la ronce maritime

À des doses adéquates, les produits contenant de la ronce ne présentent aucun danger pour la santé. Toutefois, ils sont contre-indiqués aux femmes enceintes et allaitantes.

La plante ne peut pas être utilisée par les enfants de moins de sept ans.

Il est préférable de récolter les mûres qui se trouvent en hauteur afin d’éviter les éventuelles déjections d’animaux.

Aucun effet secondaire n’a encore été rapporté à ce jour.

Pour éviter toute interaction, il est toujours conseillé de recourir à un avis médical avant d’en consommer.

Ronce commune en cuisine

Les jeunes tiges et les épines peuvent être consommées au printemps. À cette période de l’année, elles sont tendres et molles. Vous pouvez les éplucher et manger leur chair fruitée et juteuse qui, en petits morceaux, donne une saveur originale à vos salades de fruits. Vous pouvez également les consommer à la manière d’une asperge.

Les jeunes feuilles sont intégrées à la préparation de fromage blanc aux herbes ou de salades. Une fois séchées, elles sont utilisées pour préparer des infusions à la saveur fruitée. Elles peuvent être fermentées pour obtenir une sorte de thé qui surprend les papilles avec ses notes épicées.

Malgré leur goût transcendant, les fleurs servent à agrémenter les salades.

Les mûres se retrouvent dans les salades de fruits. Elles servent d’ingrédients dans la préparation de gâteaux, de muffins, de gelées ou encore de tartes pour apporter de la couleur et de la saveur. Riches en pectine, elles interviennent dans la fabrication de compotes et de confitures. Elles se conservent au congélateur et sont les principaux ingrédients du vin, du kir et du vinaigre.

Ronce commune dans l’écosystème

La ronce commune profite à d’autres espèces de la flore et de la faune. Il s’agit d’une plante mellifère qui attire de nombreuses variétés d’insectes comme les papillons et les abeilles. Ils raffolent de son nectar doux et subtil.

Ses fleurs sont consommées par les phasmes qui comptent trois espèces en France.

La ronce des bois constitue également une source de nourriture pour les chevreuils et les muscardins. Ces derniers y construisent leurs nids. Comme eux, les renards et les sangliers élisent domicile dans sa touffe dense.

Un grand nombre d’oiseaux se nourrissent des mûres, qui se chargent par la suite de la dissémination des graines.

En bref, dans son habitat naturel, la plante dispose d’un réel intérêt écologique. Dans certaines régions, elle est considérée comme une espèce envahissante. L’Australie en est un bon exemple.

Combattue à tort, la plante favorise la germination des graines des autres espèces en les préservant de la sécheresse et du mauvais temps. Quant à ses aiguillons, ils font fuir les herbivores qui s’attaquent aux plantules.

Selon les forestiers lorrains et normands, la ronce commune est le « berceau du chêne » et la « mère du hêtre ». Comme ces dictons l’indiquent, ils favorisent la croissance de ces arbres.

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