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Raisin d’ours

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Caractéristiques du Raisin d’ours

  • Nom : Raisin d’ours
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne :
  • Division :
  • Classe : Equisetopsida
  • Sous-Classe : Magnoliidae
  • Ordre : Ericales
  • Famille : Ericaceae
  • Sous-Famille : Arbutoideae
  • Genre : Arctostaphylos
  • Espèce : Arctostaphylos uva-ursi

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Le raisin d’ours : son origine, son histoire, ses caractéristiques, ses variétés et espèces, son habitat, sa culture, ses multiples usages, ses vertus en phytothérapie et ses contre-indications

Le raisin d’ours est une plante dicotylédone appartenant au genre Arctostaphylos et à la famille des Ericaceae. Originaire de l’hémisphère Nord, il se distingue par ses baies rouges comestibles et ses petites feuilles persistantes qui recèlent de nombreuses vertus pour la santé.

Étymologie et histoire du raisin d’ours

La dénomination scientifique du raisin d’ours est Arctostaphylos uva-ursi. Le nom du genre Arctostaphylos découle de l’association de deux termes issus du grec antique. L’un étant Arctos (ἄρκτος), qui se traduit par ours, et l’autre staphylos (dérivé de staphulḗ, σταφυλὴ), évoquant la grappe de raisin. Cette combinaison fait allusion aux fruits, souvent agencés en grappes rappelant des raisins, qui constituent une part commune du régime alimentaire des ours.

Cette plante est connue sous les noms vernaculaires d’arbousier traînant, de busserole, de raisin des sables, de sac à commis ou de faux buis. Ses premières traces écrites remontent au XIIIe siècle dans un herbier gallois. Marco Polo a rapporté qu’à cette époque, les Chinois l’avaient adoptée comme diurétique pour traiter les affections rénales et les problèmes urinaires. Les Amérindiens exploitaient ses bienfaits pour soulager les mêmes troubles. Ils l’employaient aussi contre l’obésité, l’urétrite, la cystite, les calculs urinaires et diverses maladies vénériennes.

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Dès le XVIe siècle, le raisin d’ours était utilisé en France afin de dissoudre les petits calculs urinaires. Au milieu du XVIIIe siècle, Anton de Haen, un médecin autrichien, le met en avant en tant que remède efficace contre la lithiase et la néphrite. Il a été enregistré pour la première fois dans la Pharmacopée de Londres en 1788, et de 1820 à 1926 dans la Pharmacopée américaine. En Europe, son usage est officiellement admis au début du XIXe siècle. Il entrait dans le traitement du diabète, de la lithiase et de la gonorrhée, entre autres. Au fil du temps, son utilisation s’est restreinte pour se concentrer principalement sur ses propriétés antiseptiques et diurétiques pour les voies urinaires.

Description botanique du raisin d’ours

Le raisin d’ours est un sous-arbrisseau ligneux à port prostré couvert d’une écorce fine qui s’exfolie aisément. Il pousse en constituant des touffes en coussins mesurant de 15 à 30 cm de hauteur. Ses tiges, de 50 cm à 1 m, voire 2 m, se déploient de manière traînante, pendante ou rampante.

Bien que cette espèce soit capable de s’autopolliniser, la majeure partie de ce processus est généralement assurée par les insectes, en particulier les abeilles.

Feuilles

Les feuilles, portées par de courts pétioles, mesurent environ de 7 à 30 mm de long pour une largeur de 5 à 12 mm. Elles sont simples, épaisses, persistantes et coriaces, et sont disposées de manière alternée. Leur face supérieure revêt un ton vert foncé et luisant, tandis que la face inférieure adopte une teinte plus pâle. Un fin réseau de nervures réticulées se dessine sur les deux surfaces. Leur limbe est de forme ovale oblongue avec une extrémité obtuse et un bord lisse qui se courbe partiellement.

Fleurs

La floraison du raisin d’ours survient généralement durant la saison printanière. Ses fleurs d’une teinte blanc rosé se distinguent par leur symétrie radiale pentamère. Elles s’épanouissent en grappes penchées, regroupant entre 5 et 12 individus chacune.

Fruits

Les fruits, d’un rouge vif éclatant à maturité, se présentent sous la forme de drupes hautement décoratives. Leur apparence rappelle celle de baies globuleuses mesurant entre 6 et 10 mm de diamètre.

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Espèces et variétés du raisin d’ours

Le genre Arctostaphylos englobe entre 60 et 80 espèces, pour ne citer que :

  • l’Arctostaphylos andersonii ;
  • l’Arctostaphylos nortensis ;
  • l’Arctostaphylos franciscana ;
  • l’Arctostaphylos montaraensis ;
  • l’Arctostaphylos canescens ;
  • l’Arctostaphylos confertiflora ;
  • l’Arctostaphylos cruzensis ;
  • l’Arctostaphylos myrtifolia ;
  • l’Arctostaphylos pallida;
  • l’Arctostaphylos glandulosa ;
  • l’Arctostaphylos otayensis.

L’Arctostaphylos uva-ursi se décline en 14 sous-espèces. Parmi elles se distinguent l’Arctostaphylos uva-ursi subsp. cratericola, l’Arctostaphylos uva-ursi subsp. adenotricha, l’Arctostaphylos uva-ursi subsp. longifoliosa et l’Arctostaphylos uva-ursi subsp. coactilis. De nombreux cultivars sont par ailleurs dérivés de cette espèce type, dont le ‘Vancouver jade’, le ‘Massachusetts’, le ‘Green supreme’, le ‘Wood’s red’ et bien d’autres.

Habitat et aire de répartition

L’Arctostaphylos uva-ursi est une plante considérée comme envahissante. Elle possède une remarquable capacité à résister à des conditions de sècheresse prononcée et de s’adapter aux environnements arides. Sa croissance est assez lente et elle est très sensible à la stagnation de l’humidité. Privilégiant les régions froides bénéficiant d’une exposition ensoleillée, elle s’acclimate à une variété de sols, même si elle préfère les terrains frais, secs, acides ou neutres.

En France, le raisin d’ours est présent dans la plupart des chaînes de montagnes comme les Alpes, les Pyrénées, le Jura et le Massif central. Il prospère particulièrement dans les Alpes du Sud et est visible dans les Bouches-du-Rhône, ainsi qu’à la montagne Sainte-Victoire, en basse Provence. À travers le monde, sa distribution s’étend du nord de l’Europe jusqu’aux contrées sibériennes tout en couvrant les régions circumboréales de l’hémisphère Nord.

Ce sous-arbrisseau se rencontre également à des latitudes plus basses, principalement dans les étages alpins et subalpins des régions montagneuses, surtout dans le Caucase. Il se distingue en tant qu’unique espèce au sein du genre Arctostaphylos, possédant l’aire de répartition la plus étendue et étant observé en dehors de l’Amérique du Nord.

Culture du raisin d’ours

Pour cultiver le raisin d’ours, choisissez un coin bien ensoleillé où vous pourrez le planter au printemps ou en automne. Cette espèce a besoin de la lumière naturelle pour prospérer, même si elle peut tolérer une situation mi-ombragée pendant une partie de la journée. Elle s’adapte à divers types de sols, mais évitez ceux qui sont excessivement calcaires. Assurez-vous que le terrain reste bien drainé tout au long de l’année pour favoriser son épanouissement.

Par ailleurs, cette plante est plus sensible à l’humidité qu’à la sècheresse. Il est préférable d’éviter un arrosage quotidien et de ne pas appliquer de paillis à la base, car cela pourrait retenir l’humidité. L’arrosage devrait être limité aux périodes sèches pendant la première année suivant sa transplantation. Si la croissance devient envahissante, une taille en fin d’hiver est recommandée. Toutefois, des taches et des enflures peuvent surgir sur le feuillage en cas de mauvais drainage du sol. Dans ce cas, veillez à bien entretenir le terrain et procédez à la coupe immédiate des tiges affectées. La récolte des feuilles se fait avant leur floraison, tandis que les baies sont cueillies une fois qu’elles ont atteint leur maturité, généralement à l’automne. Pour la multiplication, vous avez le choix entre le marcottage et le bouturage.

Composition du raisin d’ours

Le raisin d’ours renferme de nombreux composants parmi lesquels se distinguent :

  • l’arbutine ;
  • le galloylarbutine ;
  • la méthylhydroquinone ;
  • les tanins galliques ;
  • la méthylarbutine ;
  • les triterpènes ;
  • la catéchique ;
  • les flavonoïdes, notamment du kaempférol, des hétérosides de quercétine et du myricétine ;
  • les aglycones sous forme libre.

De plus, ce sous-arbrisseau contient de l’acide syringique, de l’acide paracoumarique, de l’acide gallique, de l’acide tanique ainsi que de l’acide ursolique.

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Le raisin d’ours et ses multiples usages

Grâce à ses racines profondes, le raisin d’ours se révèle bénéfique pour la préservation des pentes et des coteaux contre l’érosion. Il se positionne tel un couvre-sol largement adopté, que ce soit dans les jardins dédiés aux espèces indigènes, les milieux urbains ou les zones naturelles réhabilitées. Il peut également survivre aux incendies. Il est capable de stopper la propagation du feu et de protéger les arbres et arbustes avoisinants.

De plus, le feuillage persistant de ce sous-arbrisseau offre un charme particulier tout au long de l’année. Quelques-uns de ses cultivars, tels que le ‘Massachusetts’ ou le ‘Vancouver jade’, ont été spécifiquement sélectionnés pour leur attrait décoratif. Ils sont disponibles dans les pépinières en Europe et en Amérique du Nord.

Dans la cuisine

Les fruits du raisin d’ours sont comestibles. Ils offrent une pulpe à la fois nutritive, mais aussi à la saveur complexe mêlant l’âcreté, l’acidité, la farine et l’astringence. Jadis, ils étaient écrasés, puis mélangés à de la farine afin de créer une base pour la fabrication de pains et de galettes. Il est même possible d’en faire de la confiture.

En cosmétique

Le raisin d’ours est employé sous forme d’extrait dans le domaine du cosmétique. Il permet d’éclaircir uniformément la peau en régulant la formation de mélanine. Il agit de manière efficace, tant sur les taches brunes que sur celles provenant de mélanomes. Ce caractère distinctif lui vient de l’arbutine, un composé naturel dérivé de l’hydroquinone, mais dénué de toute toxicité associée à ce dernier.

Dans l’industrie textile

Les feuilles du raisin d’ours étaient employées pour colorer des textiles et des peaux. Une fois traitées avec de l’alun, elles produisaient une teinte grise, tandis que l’application de sulfate de fer les transformait en un noir profond. Elles étaient utilisées avec les rameaux pour tanner les peaux dans les régions nordiques, spécialement pour fabriquer le cuir de Russie et celui de maroquin.

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Le raisin d’ours comme composant de mélanges à fumer

Souvent accompagnées d’autres herbes et parfois de tabac, les feuilles séchées de l’Arctostaphylos uva-ursi constituent le composant principal de multiples mélanges à fumer. Ces préparations étaient traditionnellement utilisées par les populations autochtones d’Amérique du Nord. Elles y sont connues sous le nom de kinnikinnick, signifiant littéralement « mélange à fumer ». Les Premières Nations les appréciaient également. Au début du XVIIIe siècle, les peuples amérindiens des plaines du Mississippi les désignaient sous le nom de « sac à commis ».

Le raisin d’ours, ses vertus et ses bienfaits pour la santé

Le raisin d’ours possède plusieurs propriétés bénéfiques, notamment diurétiques, antiphlogistiques, antiseptiques, antilithiasiques, astringentes et antibactériennes. Ses feuilles sont les parties utilisées en phytothérapie. Elles sont répertoriées dans la Pharmacopée européenne, dans l’American Herbal Pharmacopoeia, ainsi que dans la liste des monographies établies par la Commission E.

Indications thérapeutiques

Cette plante joue un rôle essentiel dans la prévention des cystites récidivantes. Elle agit en atténuant les symptômes liés à la rétention urinaire, à l’incontinence ainsi qu’aux sensations de brûlure pendant la miction. Son utilisation s’étend à la désinfection des voies urinaires en cas de cystite chronique ou aiguë. Elle est également bénéfique dans les cas de néphrite, d’urétrite ou de pyélite. De plus, elle exerce une action curative et préventive en cas de formation de calculs rénaux et de crises de colique néphrétique.

Le raisin d’ours présente une réelle efficacité dans la résolution des soucis liés à la sphère urogénitale. Il s’avère être un allié précieux pour combattre aussi bien la diarrhée que les problèmes de pertes blanches.

Posologie

Afin de profiter des vertus de cette plante, il suffit d’infuser entre 20 et 30 g de feuilles séchées dans un litre d’eau pendant environ 10 min. Le ratio est de trois à quatre tasses par jour. Si vous optez pour une décoction, placez 10 à 15 g de feuilles séchées dans un litre d’eau et portez le mélange à ébullition. Laissez ensuite mijoter à petit bouillon pendant une demi-heure avant d’en consommer. Le dosage à respecter est le même qu’avec l’infusion.

Assurez-vous de suivre scrupuleusement les indications fournies par le fabricant si vous comptez utiliser le raisin d’ours sous forme de gélules, d’extraits liquides ou autres.

Contre-indications du raisin d’ours

La consommation de l’Arctostaphylos uva-ursi est contre-indiquée aux personnes souffrant d’infections ou d’insuffisance rénale, ainsi qu’aux enfants de moins de 12 ans. Il en va de même pour les femmes enceintes, car cela pourrait déclencher un accouchement prématuré. Son utilisation pendant les périodes d’allaitement est également à proscrire.

Il est déconseillé de mélanger le raisin d’ours à des médicaments acidifiants pour les urines. Évitez également de l’ingérer en même temps que des jus de fruits acides comme ceux provenant des pruneaux ou des agrumes. Il est aussi vivement recommandé de limiter la durée d’administration à dix jours maximum et de ne pas dépasser cinq cures par an.

Effets indésirables du raisin d’ours

En cas de consommation excessive, le raisin d’ours peut entraîner des nausées, des vomissements et de la constipation. Il est en outre possible que la couleur de l’urine prenne une teinte vert-brun.

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