En phytothérapie
Le raifort vient à bout des troubles digestifs comme le reflux gastro-œsophagien, le manque d’appétit, la constipation, la parasitose. Il diminue les œdèmes et aide à la miction. Sa consommation limite la propagation de la grippe et protège contre les bactéries comme l’Escherichia coli et le staphylocoque aureus. En bonus, le raifort rafraîchit l’haleine et soigne la gingivite. Utilisé en cas d’affections respiratoires, il contribue à calmer les crises d’asthme et débouche les sinus et les bronches. Tout en assurant une bonne circulation sanguine, il est utilisé en cas de cancer. Le raifort est employé pour soulager l’arthrite, la goutte et l’arthrose. Il est indiqué dans le traitement du scorbut. De même, il apaise les prurits dus aux piqûres d’insectes.
Les méthodes de préparation et dosage
Mâcher une racine fraîche lutte contre le déchaussement dentaire.
Pour ce faire, le cataplasme est constitué de raifort râpé. Il s’applique en externe sur tout type de douleur et démangeaison. Le dosage ne doit pas excéder les 20 g par jour.
La teinture mère est obtenue après macération hydroalcoolique de la racine de la plante. Elle se prend à raison de 25 gouttes diluées dans un verre d’eau, à boire trois fois en une journée.
Pour faire une infusion de raifort, plongez 2 g de racine dans une tasse d’eau chaude. Elle se consomme trois fois par jour. Refroidie, elle sert de solution de gargarisme ou de bain de bouche.
Le sirop se prépare par macération nocturne de 30 g de racine de raifort. La dose recommandée pour la prise de cette préparation est de deux à trois verres à Bordeaux quotidiennement.
Le suc frais de racine se prend 15 à 30 g par jour.
L’huile essentielle de raifort est obtenue après distillation à la vapeur de ses racines. Elle a sa place en cuisine, mais doit être utilisée avec parcimonie. Diluée, elle peut s’appliquer localement sur les zones douloureuses.
La poudre de raifort est obtenue après séchage et broyage des racines. Elle sert de condiment en cuisine.
Les précautions d’usages du raifort
La consommation de raifort est contre-indiquée dans plusieurs situations :
- la grossesse ;
- l’allaitement ;
- le jeune âge de l’enfant ;
- l’hypothyroïdie ;
- un ulcère gastrique ou duodénal;
- des maladies rénales;
- un traitement pour la thyroïde;
- un traitement par antiacide.
À forte dose, il provoque des irritations gastriques, buccales et pharyngées. Des cas de vomissements sanguinolents, de diarrhée et de troubles urinaires ont été aussi rapportés.
Le cataplasme ne doit pas être appliqué trop longtemps pour éviter une irritation cutanée. Pour une application locale, l’huile essentielle doit être diluée. Un test sur le pli du coude 48 heures avant l’application est préconisé pour éviter les allergies.
Le raifort interagit avec les plantes aux propriétés anticoagulantes comme le trèfle de près, le gingembre, le curcuma…
Il modifie les effets de certains médicaments :
- les suppléments d’hormones thyroïdiennes ;
- les antihypertenseurs ;
- les anti-inflammatoires non stéroïdiens ;
- les aspirines ;
- les diurétiques ;
- la warfarine ;
- les médicaments de chimiothérapie.