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Prunellier

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Caractéristiques du Prunellier

  • Nom : Prunellier
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Rosidae
  • Ordre : Rosales
  • Famille : Rosacée
  • Sous-famille :
  • Genre : Prunus
  • Espèce : Prunus spinosa

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Le prunellier : son histoire, sa description, son habitat, sa culture, sa composition, ses propriétés, ses utilisations et ses contre-indications

De son nom scientifique Prunus spinosa, le prunellier est un arbuste de 0,50 à 6 m de haut du genre Prunus et de la famille des Rosaceae. Il est principalement utilisé pour former des haies inextricables en raison de son aspect épineux. Toutefois, le prunellier est aussi une plante médicinale dont les composants chimiques lui confèrent diverses propriétés.

Etymologie et les autres dénominations du prunellier

Sa dénomination latine internationale est Prunus spinosa, tandis que son nom vernaculaire le plus courant est prunellier. Le genre Prunus tient son nom du latin désignant le prunier, Prunus domestica. L’épithète spinosa signifie couvert d’épines ou épineux.

Le prunellier a un grand nombre de synonymes : agrumelier, argoche, argossay, belossay, belosse, belloche, beloce, buisson noir, cravichon, créquier, épine noire ou encore épinette. Il est aussi appelé caverou, caveron sauvage, fourdraine, fourdinier, mère du bois, pellocier, prunier épineux, prunellier épineux et prunier des haies.

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Histoire du prunellier

Dès l’Antiquité, l’Italie et la Grèce attestent de la présence du prunellier. Toutefois, les Anciens tels que Théophraste, Dioscoride, Galien, et Pline ne se sont pas focalisés sur les propriétés médicinales de la plante. Ils ont seulement mentionné son caractère astringent.

Jusqu’au XVIe siècle, le prunellier était confondu avec le prunier. Ce n’est qu’au XVIIe siècle que le naturaliste suisse Bauhin a commencé à se pencher sur les vertus des fleurs de prunellier. Les recherches qu’il a entamées ont été poursuivies par le botaniste suédois Murray ou encore le médecin français Cazin. Le prunellier fait ses premiers pas dans les laboratoires scientifiques à la fin du XIXe siècle.

Le prunellier a un long passé dans le monde empirique spécifique à la campagne. Il a tenu une place prépondérante dans les pratiques magiques. Il aurait été utilisé en sorcellerie en plantant ses épines dans des figurines de cire ou en confectionnant des balais de sorcière avec son bois. Il aurait également servi à chasser le diable en accrochant ses branches aux quatre coins de la maison ou au-dessus de la porte d’entrée.

Description du prunellier

Le prunellier est une plante qui a tendance à drageonner pour former une haie impénétrable en quelques années. Les branches les plus basses retombent et forment des racines dans le sol, tandis que celles qui sont dressées sont rigides.

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Ses rameaux

Ses rameaux, particulièrement épineux, se distinguent par l’écorce de couleur noire qui les recouvre. On reconnaît les jeunes par leur aspect pubescent, c’est-à-dire couvert de duvet. En réalité, les épines du prunellier sont de petits rameaux courts qui portent des feuilles et des bourgeons, mais qui sont piquants à leur bout.

Ses feuilles

Ses feuilles caduques et alternes, comme les bourgeons, sont lancéolées, longues de 2 à 4 cm et larges de 1 à 2 cm. Elles sont simples, avec un bord finement dentelé, une base rétrécie et un apex pointu. Sur la face inférieure, les nervures portent souvent des poils courts, tout comme les stipules.

Ses fleurs

Ses petites fleurs d’un centimètre apparaissent de mars à mai, isolées ou rassemblées par deux ou quatre. Elles sont odorantes, simples, pédonculées et de couleur blanc pur. Hermaphrodites, elles regroupent les organes femelles et mâles dans la même fleur. Chacune d’elles comporte cinq pétales libres et une vingtaine d’étamines qui sont les organes mâles. Ces étamines portent des anthères jaunes qui virent à l’orange, puis au rouge et finalement au brun et un style vert au centre, l’organe femelle.

Le style émerge de l’ovaire et soutient un stigmate orangé. La pollinisation est entomogame, ce qui signifie qu’elle est effectuée par les insectes. Lorsqu’une fleur a été fécondée, elle présente une teinte rouge qui signale aux insectes pollinisateurs qu’il faut l’éviter désormais.

Ses fruits

Le prunellier est surtout connu pour ses fruits. Ces derniers, appelés prunelles, sont des drupes à un seul noyau, de forme globuleuse ou un peu allongée et au port dressé. Ils rappellent de petites prunes sphériques de 1 à 1,5 cm de diamètre. Leur couleur varie du violacé au bleu noir avec une pulpe verdâtre, puis noir brillant lorsqu’ils sont mûrs. Le petit noyau du prunellier est subglobuleux, c’est-à-dire pas tout à fait sphérique.

Habitat et la répartition du prunellier

Le prunellier pousse en général dans les lieux incultes, les broussailles, les lisières de bois et les haies, où il forme des buissons particulièrement denses. Il est aussi présent le long des chemins, sur les talus et dans les endroits sans exploitation agricole.

L’espèce Prunus spinosa est une plante remarquablement résistante au froid, qui peut survivre à des températures de -30 °C. Elle peut pousser à des altitudes de 0 à 1 600 m. Elle est présente en Europe de l’Ouest, dans le Caucase, en Asie mineure et en Afrique du Nord.

Culture et la plantation du prunellier

La culture du prunellier peut se faire par semis ou par drageonnage. Si vous souhaitez le planter dans votre jardin, la première méthode est recommandée, car la plante drageonne fortement. Il convient de le placer sur la lisière ou au milieu d’un gazon régulièrement tondu pour limiter l’apparition des drageons.

Le semis se réalise en automne à partir de noyaux frais ou conservés. Pour ce faire, remplissez un pot de sable humide et bien drainé et enterrez-le contre un mur avec une exposition au nord. Étalez les noyaux par couches dans le pot. Veillez à éviter les excès de sécheresse ou d’humidité, mais pas le froid qui est nécessaire à la germination. À partir des mois de février ou de mars, il est possible de semer les noyaux en pleine terre dans un endroit ensoleillé.

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Composition du Prunus spinosa

Les fleurs et le fruit du prunellier renferment respectivement des composants biochimiques aux propriétés différentes.

Ses fleurs

Ses fleurs contiennent :

  • des coumarines ;
  • des hétérosides cyanogénétiques ;
  • des flavonoïdes : hyperoside, rutoside, quercitroside, kaempférol, quercétine.

À l’instar des fleurs, les feuilles renferment un peu d’acide cyanhydrique et ne doivent pas être consommées en trop grande quantité.

Son fruit

Son fruit contient :

  • des tanins ;
  • des proanthocyanidines ;
  • des anthocyanosides ;
  • des flavonoïdes.

Le fruit renferme également d’autres polyphénols, des vitamines (A, B et C), des sels minéraux, des oligo-éléments, des sucres et des acides organiques.

Propriétés et les utilisations médicinales du prunellier

Le prunellier est reconnu comme une plante médicinale principalement utilisée pour son effet dépuratif. Toutefois, chaque partie présente respectivement des propriétés adaptées à des utilisations précises.

Les fleurs possèdent des vertus diurétiques et laxatives, sudorifiques et expectorantes, calmantes et dépuratives. En raison de ces propriétés, elles sont indiquées dans le traitement des troubles bronchiques et digestifs.

Les feuilles et l’écorce ont des actions astringentes qui aident à traiter le diabète, l’asthme et l’hydropisie qui est un épanchement anormal de sérosité. La feuille est aussi pectorale, tandis que l’écorce est fébrifuge.

Les fruits sont astringents et efficaces en cas de diarrhée et de troubles de la cavité buccale. Ils agissent comme tonique de la vessie et de l’estomac. Comme les fleurs, ils ont des effets antioxydants qui permettent de lutter contre les radicaux libres responsables du vieillissement cellulaire.

Le prunellier est aussi préconisé en tant que tonicardiaque dans la prophylaxie antigrippale, les états d’épuisement, le surmenage, la convalescence, l’hypotension et les anémies. En homéopathie, il est recommandé dans les céphalées, les névralgies faciales, le zona ophtalmique et le glaucome.

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Autres utilisations du prunellier

En dehors de ses utilisations médicinales, le prunellier connaît d’autres usages :

En menuiserie

Le bois du prunellier est particulièrement dur, ce qui en fait un matériau idéal pour la confection des jouets, des fouets, des cannes et des manches. Il était aussi utilisé en ébénisterie, en marqueterie, et en tournerie comme bois d’œuvre et, ailleurs, comme bois de chauffage.

En agriculture

Le prunellier est l’une des haies naturelles les plus populaires en raison de sa densité. Ses fruits et ses épines jouent également un rôle prépondérant, car les ovins et les bovins ne les apprécient pas. Il est préconisé pour consolider des terrains en pente en raison de ses drageons qui prolifèrent rapidement. Robuste et résistant au gel, il est cultivé dans les jardins sauvages et les terrains difficiles. Cette plante est utilisée comme porte-greffe pour les pêchers, les pruniers ou les abricotiers.

En gastronomie

Les fruits du prunellier sont comestibles lorsqu’ils arrivent à une maturité avancée et deviennent blets. Ils peuvent alors entrer dans la composition d’eau-de-vie ou de liqueur comme la veine d’épine noire ou le pacharan.

Les prunelles servaient autrefois à confectionner de la confiture, et aujourd’hui encore, elles sont utilisées en cuisine. Elles figurent parmi les ingrédients requis pour élaborer des recettes telles que les civets ou les bourguignons qui sont à base de vin rouge.

Les fruits sont moins astringents s’ils sont cueillis après les premiers gels. Dans ce cas, les oiseaux peuvent manger une grande partie de la récolte, les grives et les merles en étant particulièrement friands. Il est alors préférable de les cueillir avant que les gelées ne s’annoncent et de les passer au congélateur pendant quelques jours.

Le vin de prunelle s’obtient à partir des sommités. Les fleurs de prunellier sont utilisées en gastronomie pour décorer les desserts et les salades, mais aussi pour parfumer des crèmes avec leur goût d’amande amère. Les feuilles étaient consommées comme du thé ou séchées et fumées dans une pipe.

Utilisations thérapeutiques du prunellier

Le prunellier est utilisé sous différentes formes galéniques :

  • teinture mère provenant de baies, de rameaux fleuris et de boutons floraux ;
  • macération alcoolique des baies ;
  • macération alcoolique des jeunes pousses ;
  • macération vineuse des rameaux ;
  • infusion des fleurs ou des feuilles ;
  • poudre d’écorce ;
  • décoction concentrée d’écorce ;
  • décoction vineuse de prunelles ;
  • décoction aqueuse de baies.

Le choix de la forme galénique varie en fonction de la prophylaxie envisagée. Il convient de s’en tenir à l’avis d’un praticien de santé et à la posologie recommandée avant de démarrer une cure à base de prunellier.

Posologie usuelle du prunellier

Les parties les plus utilisées en phytothérapie sont les tiges, les fleurs, l’écorce et les feuilles. Les fruits sont également utilisables, à condition qu’ils soient mûrs pour éviter qu’ils ne deviennent toxiques. Le prunellier est le plus souvent préparé sous forme de décoction avec une posologie précise en fonction de la maladie à traiter.

À titre indicatif, vous pouvez faire bouillir une cuillère à dessert d’écorce ou de feuilles de prunellier dans 250 ml d’eau pendant deux minutes. Laissez ensuite reposer dix minutes avant de filtrer et de boire. Le dosage est de deux tasses par jour en dehors des repas. Un autre exemple est l’utilisation d’une poignée de fruits. Mettez-les dans un litre d’eau, portez le mélange à ébullition et laissez bouillir deux minutes. Laissez infuser pendant dix minutes et filtrez. Cette tisane peut être bue à volonté tout au long de la journée.

Précautions d’emploi et les contre-indications du prunellier

Comme toute plante médicinale, le prunellier n’est pas un remède anodin et il convient de prendre certaines précautions.

La première précaution à prendre est d’éviter d’utiliser des fruits qui ne sont pas mûrs en raison de leur toxicité.

Un avis médical est nécessaire avant de commencer un traitement. Il appartient au professionnel de santé de décider de la posologie et de la durée du traitement, en fonction de la maladie à traiter. En aucun cas, il ne faut dépasser ces valeurs.

Aucune contre-indication officielle n’est connue à ce jour. Toutefois, il est conseillé de ne pas l’utiliser chez les enfants, pendant la grossesse ou l’allaitement.

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