Dans certaines régions, quelques tiges étaient attachées à la queue des chevaux, pour les aider à chasser les mouches qui les dérangeaient.
Depuis les années 1990, la science a progressivement certifié les propriétés médicinales de l’Equisetum arvense. Elle fait désormais partie des espèces recherchées en phytothérapie.
Actuellement, la Chine en est le principal producteur mondial. La plante est aussi cultivée en Europe orientale, notamment en Albanie et en Bulgarie.
Description botanique de la prêle des champs
Equisetum arvense est une plante vivace d’environ 0,15 à 0,50 m de haut. Elle est caractérisée par des tiges fertiles et stériles sur le même pied. Elles sont dotées de gaines, portant 6 à 20 dents lancéolées aiguës.
Tiges fertiles ou reproductrices
Les tiges fertiles, non-chlorophylliennes et non-ramifiées, mesurent 10 à 30 cm de hauteur. Elles s’observent au printemps et sont de couleur brun rougeâtre, jaune clair, blanchâtre ou grisâtre. Chacune porte, à son extrémité, un épi oblong constitué de sporangiophores, dont les sporanges produisent des spores vertes. Lorsque celles-ci arrivent à maturité, l’épi périt.
Tiges stériles ou végétatives
Les tiges stériles de la queue-de-cheval sont chlorophylliennes, vertes, creuses et d’une hauteur allant de 15 à 80 cm. Elles apparaissent à la fin du printemps et restent visibles jusqu’aux gels. De fins rameaux verts sont disposés en verticille au niveau des nœuds. Ils sont à 4 côtes longitudinales et dépourvus de ramification.
Système racinaire
Le système racinaire de la queue-de-cheval comprend de longs rhizomes, munis de racines fibreuses secondaires. Ces propagules sont plus nombreuses et de dimensions plus importantes au-delà de 0,5 m de profondeur. Des tubercules s’y rattachent souvent.
Distinction avec la prêle des marais (Equisetum palustre)
La prêle des champs se distingue principalement de la prêle des marais (Equisetum palustre) par la présence de deux types de tiges distincts. Chez la seconde, les rameaux et les épis sont portés par la même tige. En outre, cette espèce est surtout réputée pour sa toxicité, en raison des alcaloïdes qu’elle renferme.