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Prêle

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Caractéristiques de la Prêle

  • Nom : Prêle
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Viridaeplantae
  • Division : Tracheophyta
  • Classe : Polypodiopsida
  • Sous-Classe : Equisetidae
  • Ordre : Equisetales
  • Famille : Equisetaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Equisetum
  • Espèce :

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La prêle : son histoire, ses spécificités, ses variétés, sa composition, son habitat, ses utilisations et les précautions d’usage

La prêle ou l’Equisetum est un genre de plantes appartenant à la famille des Equisetaceae. Également connue sous les noms de Presla, d’Allostelites et d’Hippochaete, elle est largement appréciée en phytothérapie grâce à ses vertus médicinales.

Histoire de la prêle

La prêle est une plante primaire qui existe depuis des millions d’années, notamment depuis la Préhistoire. Dans la Rome antique, elle était exploitée à des fins médicinales. À ce propos, Pline l’Ancien (23-79 ap. J.-C.), un écrivain, naturaliste et philosophe romain, a décrit le genre dans son livre intitulé Naturalis Historia. Il a recommandé la prêle pour ses propriétés diurétiques et astringentes. Par la suite, la prêle apparaît dans les écrits de Pedanius Dioscoride, un médecin, pharmacologue et botaniste grec. Il s’agit du « De Materia Medica », un ouvrage qui deviendra une référence importante pour la création de la Pharmacopée européenne.

En outre, l’Equisetum est utilisé depuis des siècles dans la médecine traditionnelle chinoise. Elle est connue sous l’appellation chinoise « mu zei ». Dans cette tradition médicale, elle est exploitée de manière à soulager divers problèmes de santé, dont des troubles urinaires, des saignements internes et des blessures.

Au XVIIe siècle, en Europe, l’une des espèces du genre était principalement employée comme diurétique pour favoriser la miction et éliminer les excès de liquide du corps. Elle servait également à apaiser des affections cutanées et des problèmes de peau.

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Spécificités de la prêle

Étant un genre de plantes, la prêle a diverses spécificités en fonction de l’espèce. Toutefois, il existe des caractéristiques propres à l’Equisetum.

Apparence générale

La prêle est une plante herbacée à la tige cylindrique, creuse et articulée. Sa hauteur varie de 20 cm à 1,5 m, selon l’espèce. Cette tige est caractérisée par sa couleur verte, allant du vert foncé au vert pâle. Elle est ornée de rainures longitudinales qui lui confèrent une texture particulière. Les nœuds le long de la tige sont régulièrement espacés, donnant à la plante un aspect structuré et organisé.

Au niveau des feuilles

La prêle se distingue par son absence de vraies feuilles. À la place, des microphylles écailleuses en verticille de couleur verte, minuscules et en forme de feuilles, se trouvent à chaque nœud de la tige. Ces écailles sont fusionnées autour de cette dernière et sont peu visibles, ce qui donne à ce genre une apparence facilement reconnaissable.

Reproduction

La reproduction de la prêle se fait principalement par le biais de spores qui sont produites dans des structures appelées cônes. Ces organes se trouvent à l’extrémité des tiges fertiles et ressemblent à des cônes de pin. Ils sont essentiels pour la dissémination des spores et la reproduction de la plante. Par ailleurs, bien que l’Equisetum soit hétérosporé, il dispose d’une isosporée visible.

Résistance

Un aspect notable de la prêle est sa résistance aux herbicides chimiques. Cette spécificité peut poser des défis pour son contrôle dans les cultures. Aussi, comme elle est considérée comme une espèce envahissante dans certaines zones, les agriculteurs doivent recourir à d’autres méthodes pour maîtriser sa croissance.

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Différentes variétés de prêles

Il existe près de 40 espèces de prêles à travers le monde. Aussi, les suivantes ne sont que les plus connues, et non une énumération exhaustive des taxons.

Prêle des champs (Equisetum arvense)

L’Equisetum arvense est une plante vivace qui pousse dans divers habitats, y compris les champs, les prairies et les zones humides. Elle est connue pour sa tige mince, creuse et articulée, mesurant généralement entre 20 et 50 cm de hauteur. Elle varie de vert foncé à vert pâle et possède des rainures longitudinales distinctes. Les nœuds le long de la tige sont espacés de manière régulière. Cette variété préfère les sols bien drainés, mais peut pousser dans plusieurs conditions environnementales.

Grande prêle (Equisetum telmateia)

L’Equisetum telmateia est une espèce plus imposante, atteignant généralement 1,5 m de hauteur. Ses tiges sont plus épaisses et plus robustes que celles de la prêle des champs. Toutefois, elles partagent la même structure articulée qui est caractéristique du genre Equisetum. Les tiges fertiles portent des cônes sporangifères. Cette variété prospère dans des zones humides, près des cours d’eau et des marécages.

Prêle des marais (Equisetum palustre)

L’Equisetum palustre est adapté aux habitats humides, notamment les marécages et les zones inondées. Elle se distingue par ses tiges plus courtes et plus épaisses, ainsi que par des segments plus larges que ceux des autres espèces de prêles. Elle produit des cônes sporangifères plus gros à l’extrémité des tiges fertiles.

Prêle géante (Equisetum giganteum)

À la différence des autres espèces du genre, l’Equisetum giganteum atteint une hauteur de 2 à 3 m. Remarquable, cette variété est principalement cultivée à des fins esthétiques et ornementales. Aussi, elle ne joue pas de rôle majeur en phytothérapie ou en horticulture.

Prêle des eaux douces (Equisetum fluviatile)

L’Equisetum fluviatile prospère surtout dans des environnements aquatiques tels que les rivières, les lacs et les étangs. Elle se distingue par ses tiges plus minces. En plus de stabiliser les berges, elle contribue à la filtration de l’eau et à l’amélioration de la qualité de l’écosystème aquatique.

Prêle d’hiver (Equisetum hyemale)

L’Equisetum hyemale est reconnaissable par ses tiges persistantes qui restent vertes, même en hiver. Ces dernières sont rugueuses et comprennent 10 à 30 fines côtes longitudinales. La prêle d’hiver est essentiellement connue pour ses propriétés médicinales et sa teneur en silice.

Composition de la prêle

La silice est l’élément le plus distinctif des prêles. Elle représente une part importante de la composition des tiges du genre, atteignant parfois plus de 10 % de leur poids sec. La silice confère aux espèces leur rigidité et leur résistance, en faisant de ce minéral essentiel une source naturelle. En outre, les prêles renferment un éventail de minéraux cruciaux qui présentent des avantages nutritionnels lorsqu’elles sont consommées. Parmi eux, il est possible d’identifier le potassium, le calcium, le magnésium et le fer. Toutes les espèces de l’Equisetum possèdent également des flavonoïdes. Il s’agit de composés phénoliques qui confèrent des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires à la plante. De même, les prêles contiennent des saponines, des glycosides aux propriétés anti-inflammatoires et diurétiques.

Habitat et la culture de la prêle

Les plantes du genre Equisetum poussent dans divers habitats à travers le monde. Toutefois, elles affectionnent particulièrement les zones humides. Aussi, elles sont fréquemment présentes dans des environnements tels que les marais, les tourbières et les surfaces avec la même densité. Leur adaptation à ces terrains est remarquable, car elles tolèrent efficacement des sols constamment humides, sans pourrir. Cette capacité en fait un indicateur biologique pour vérifier la qualité de l’eau. La raison en est que les prêles sont sensibles aux polluants et aux changements environnementaux. En outre, elles ont une préférence pour les sols riches en silice. Ce minéral joue notamment un rôle majeur dans la structure de leur tige.

Certaines espèces peuvent également pousser dans les forêts humides. Bien que l’Equisetum tolère l’ombre partielle, il préfère généralement une exposition modérée à la lumière pour prospérer.

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Différentes utilisations de la prêle

Depuis leur découverte, les prêles sont connues pour plusieurs utilisations en phytothérapie, en horticulture, mais aussi en cuisine.

Usage alimentaire

La prêle est généralement considérée comme non comestible en raison de sa teneur en composés potentiellement toxiques. Certaines espèces de prêles contiennent des alcaloïdes et des enzymes pouvant être nocifs pour la santé humaine. Cependant, diverses cultures impliquaient l’utilisation de ces plantes pour la cuisine. Parmi elles, la Pologne se démarque avec la consommation des tiges fertiles de la prêle géante et de celle des champs. De même, le rhizome de l’espèce Equisetum fluviatile était largement consommé en Europe. 

Usage décoratif

L’Equisetum hyemale est largement cultivé comme plante ornementale dans les jardins et les espaces paysagers, car il leur apportait une touche d’élégance. Ses tiges persistantes et dressées sont appréciées pour leur aspect architectural. Dans ce contexte, elles sont souvent employées pour créer des bordures ou des écrans.

Usage en phytothérapie

Certaines espèces de prêles figurent sur la liste de la Pharmacopée française. Quoi qu’il en soit, les plantes composant le genre Equisetum possèdent plusieurs propriétés fortement appréciées en phytothérapie pour diverses raisons.

Grâce à leur effet diurétique

Les prêles sont réputées pour leurs propriétés diurétiques. Cette capacité est attribuée à la présence de composés tels que les saponines et les flavonoïdes. Elle s’avère utile pour éliminer l’excès de liquide du corps, ce qui peut soulager l’œdème et favoriser l’élimination des toxines. En phytothérapie, les prêles diurétiques sont fréquemment utilisées pour soutenir la santé des reins et des voies urinaires, ainsi que pour aider à la détoxification du corps.

En tant qu’agent cicatrisant cutané

Les prêles peuvent être appliquées en externe pour favoriser la cicatrisation cutanée. Les composés présents dans certaines espèces stimulent notamment la régénération des tissus, accélérant ainsi le processus de guérison des plaies. Les compresses ou les lotions à base de prêles sont employées pour soulager les brûlures légères et les éraflures.

Grâce à leur action de renforcement des os

La silice dans les prêles joue un rôle important dans la minéralisation des os. Elle contribue à la formation et à la régénération du tissu osseux. Cela est essentiel pour la prévention de l’ostéoporose et la guérison des fractures osseuses. Les suppléments de silice à base de prêles sont bénéfiques pour ceux qui cherchent à renforcer leur masse osseuse.

Grâce au soutien qu’elles apportent aux cheveux et aux ongles

En raison de leur forte teneur en silice, les prêles sont souvent utilisées pour améliorer la santé des cheveux et des ongles. Le silicium favorise la croissance des cheveux, réduit la fragilité des ongles et renforce leur structure. Il est possible de le consommer sous forme de compléments alimentaires ou de traitements capillaires.

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Précautions d’usage de la prêle

La prêle est un genre de plantes aux vertus médicinales notables. Toutefois, il existe des précautions et des contre-indications à considérer concernant sa consommation.

L’identification

L’identification précise des espèces est cruciale pour garantir un usage sécuritaire. L’Equisetum est un genre diversifié de plantes. Certaines variétés sont comestibles tandis que d’autres sont potentiellement toxiques, à l’instar de la prêle des marais. L’examen attentif des caractéristiques botaniques telles que la forme des tiges, des feuilles et des spores est alors de mise.

Les contre-indications

En outre, la prêle est contre-indiquée chez les femmes enceintes ou allaitantes, quelle que soit l’espèce de la plante. Il est également recommandé de limiter sa consommation. Une utilisation excessive risque d’entraîner des déséquilibres nutritionnels et des problèmes de santé.

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