La petite ortie : son étymologie, sa description, son habitat et culture, sa composition, ses propriétés en phytothérapie, ses différents usages et ses précautions d’emploi

La description de la petite ortie

Comme toutes les plantes du genre Urtica, l’ortie grièche est dotée de petits poils creux sur sa tige et ses feuilles. Au moindre contact, ils libèrent urticant un liquide qui provoque des démangeaisons.

L’ortie brûlante est caractérisée par sa taille modeste comprise entre 20 et 60 cm. Elle pousse en formant des touffes à partir d’un point unique, avec des ramifications dès la base. Contrairement à la grande ortie, elle n’est pas envahissante.

Ses feuilles ovales et alternes mesurent entre 4 et 5 cm de long, avec des bords dentelés. Chaque dent mesure 3 à 5 mm.

L’ortie brûlante se reconnaît facilement par ses fleurs minuscules. Elles sont unisexuées et regroupées sur une grappe unique et non ramifiée.

Les quatre tépales des fleurs femelles sont constitués par deux petits à l’extérieur et deux grands à l’intérieur. Ces derniers sont dotés de longs poils urticants.

Les fleurs mâles, en nombre réduit, présentent quatre tépales fusionnés, un ovaire vestigial et quatre étamines repliées dans le bouton. Pendant la floraison, ces dernières se redressent brusquement, projetant ainsi le pollen à distance de la plante.

La petite ortie est une plante monoïque, à l’opposé de l’ortie commune, qui est dioïque. Sa floraison s’étend de mars à octobre. La pollinisation est assurée par le vent, par processus d’anémogamie.

Le fruit de l’ortie brûlante est un petit akène ovoïde mesurant moins de 1 mm. Il est enveloppé par deux grands tépales qui continuent à se développer même après la fécondation.

La composition de la petite ortie

L’ortie grièche présente une composition riche en éléments essentiels pour la santé. Elle est notamment abondante en :

• flavonoïdes, des composés aux propriétés antioxydantes ;
• minéraux tels que le fer, le potassium, le calcium et le magnésium, nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme ;
• vitamines A et C, essentielles pour la vision, la santé de la peau, et le renforcement du système immunitaire ;
• phytostérols, présents dans la racine, ayant des effets bénéfiques sur la santé cardiovasculaire.

Cette variété de principes actifs confère à la plante ses diverses vertus thérapeutiques.

Les propriétés et utilisations de la petite ortie en phytothérapie

L’Urtica urens est principalement employée dans diverses domaines : thérapeutique, culinaires et agricoles.

Usages thérapeutiques

L’ortie brûlante est exploitée principalement en tisane ou en infusion des feuilles fraîches ou séchées. Cependant, il existe des formes industrielles commercialisées telles que les granules homéopathiques, les poudres et les teintures mères.

En interne

Sous une forme homéopathique, l’Urtica urens est indiquée pour diverses affections cutanées : éruptions allergiques accompagnées de papules et de démangeaisons intenses. Elle intervient également dans l’apaisement de brûlures cutanées. Elle calme les crises d’urticaire chronique ou d’eczéma, dont les symptômes sont similaires à ceux de l’urticaire aiguë. Elle agit entre autres dans les cas de prurit vulvaire brûlant, ainsi que sur les démangeaisons provoquées par les vésicules de la varicelle. La prise de granules varie selon les indications et la posologie proposée par le fabricant du produit.

En infusion ou en tisane, la petite ortie est connue pour son pouvoir galactogogue, qui stimule la lactation maternelle. Ainsi, elle est prescrite pour les femmes allaitantes qui ont des difficultés à produire suffisamment de lait. La plante a la capacité de stimuler la production d’urine. Diurétique, elle permet aussi de soulager les inflammations des voies urinaires et la réduction des calculs rénaux. Elle est également efficace contre les douleurs rhumatismales et les carences en fer.

Culinaires

Autrefois destinée à l’alimentation des volailles, l’ortie brûlante continue d’être utilisée dans l’alimentation humaine. Les jeunes pousses et les feuilles de cette plante sont aussi riches en protéines. Une fois cuite à la vapeur ou hachée, elles perdent leurs poils urticants et leur liquide irritant. Elles sont ainsi facilement cuisinées comme des épinards ou incorporées dans divers plats : soupes, salades et purées. Les graines sont récoltées et ajoutées aux mueslis pour un apport nutritionnel supplémentaire.

Agricoles

La petite ortie joue un rôle essentiel en tant qu’engrais liquide et insecticide naturel. Elle est un véritable stimulant pour la croissance des autres plantes sous forme de purin. Ce fertilisant est obtenu par macération de 500 g de feuilles broyées d’ortie brûlante dans 5 l d’eau. Puis, il suffit d’attendre deux semaines, tout en remuant quotidiennement. Le mélange est ensuite ajouté à l’eau d’arrosage selon un rapport de 1/10.

Les précautions d’emploi de la petite ortie

Il n’existe pas de contre-indications réelles liées à l’usage de l’ortie brûlante. Par précaution, elle est déconseillée aux femmes enceintes ainsi qu’aux enfants de moins de 12 ans.

Avant toute application externe de poudre de la plante, il est recommandé de faire un test préliminaire. Pour ce faire, mettez une quantité minime dans le pli de votre coude et attendez 24 heures. Si aucune réaction n’est constatée, vous pouvez en conséquence l’utiliser en toute sécurité.

Aucun effet indésirable n’a été enregistré quant à la consommation de l’ortie brûlante. Cependant, il est conseillé de consulter un professionnel de la santé avant d’entamer un traitement à long terme avec la plante.