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Petite centaurée

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Caractéristiques de la Petite centaurée

  • Nom : Petite centaurée
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Viridiplantae
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsyda
  • Sous-Classe : Magnolidae
  • Ordre : Gentianales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Gentianaceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Centaurea
  • Espèce : Centaurium erythraea

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La petite centaurée : son origine, sa description, ses variétés, sa culture, ses composants, ses vertus en phytothérapie, ses modes d’utilisation, ses précautions d’emploi

La petite centaurée appartient à la famille des Gentianaceae. Elle est aussi connue sous les noms de « petite centaurée commune » ou « petite centaurée rouge ». Cette herbacée annuelle ou bisannuelle a gagné en popularité au fil des années grâce à ses propriétés et à ses applications variées. La Centaurium erythraea est ainsi particulièrement appréciée des amateurs de botanique et des passionnés de plantes médicinales.

Origine de la petite centaurée

La Centaurium erythraea trouve ses racines dans l’Antiquité, et est associée à des figures mythiques comme les druides et les centaures. Elle a joué un rôle essentiel dans la médecine traditionnelle, notamment grâce à son utilisation par les disciples d’Hippocrate.

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Histoire

La petite centaurée est connue des hommes depuis l’Antiquité. Les druides utilisaient la plante dans le but d’élaborer des potions dont ils gardaient le secret. Ces dernières avaient, entre autres, la faculté d’offrir une protection à ceux qui les prenaient. Les Romains, connus pour leur raffinement et leur érudition, la surnommaient herba felis terrae en raison de son goût amer. Ce nom signifie littéralement « herbe de la bile de terre ».

Les disciples d’Hippocrate, pionniers de la médecine moderne, ont également trouvé dans la petite centaurée un précieux ingrédient. Pendant les Ve et IVe siècles avant notre ère, cette plante occupait une place notable dans leur répertoire thérapeutique. Les enseignements du médecin grec ont, par ailleurs, laissé une empreinte indélébile sur le monde médical.

À la Renaissance, la Centaurium erythraea est toujours présente dans les recueils de connaissances médicales. Elle figurait parmi les composants de la thériaque dans la Pharmacopée maritime occidentale. Cet ouvrage est une compilation précieuse de remèdes qui ont traversé les siècles.

Étymologie

L’histoire de la petite centaurée est teintée de mysticisme. Le nom Centaurium remonte à la mythologie grecque, plus précisément aux centaures, créatures mi-homme mi-cheval. Le nom trouve ses racines dans le mot grec taureion, désignant ces êtres mythiques aux attributs équins. Les centaures étaient réputés pour leur connaissance en médecine. Pline, naturaliste grec, rapporte une légende selon laquelle Chiron, l’un des centaures, aurait utilisé l’herbe afin de guérir une blessure de guerre. L’étymologie a évolué pour donner naissance au terme centum aurei, signifiant littéralement « cent pièces d’or ». Cette transformation linguistique traduit l’admiration profonde que suscitait la petite centaurée à l’époque.

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Description de la petite centaurée

Cette espèce est caractérisée par sa stature relativement basse, avec une seule tige érigée. Elle présente des ramifications à ses extrémités et des feuilles disposées en rosette à la base. Ses fleurs, de couleur rose, sont agencées en cymes bipares.

La petite centaurée a une hauteur comprise entre 30 et 60 cm. Son allure élancée est due à sa tige quadrangulaire. Cette dernière porte des feuilles opposées, qui sont disposées sur plusieurs rameaux dressés. Pendant sa première année de croissance, cette plante présente des rosettes basales, constituées de feuilles ovoïdes et spatulées, qui semblent embrasser la terre. Puis, de petites feuilles longilignes apparaissent lors de sa deuxième année de vie, évoluant en feuilles linéaires et sessiles.

Ses fleurs sont très caractéristiques et attirent le regard. Étroitement unies, elles s’épanouissent dans des teintes allant du rose clair au rose vif.

Quant au fruit, il est formé de capsules bivalves renfermant ses graines, garantes du cycle de vie de la plante.

Sous-espèces et variétés de la petite centaurée

La petite centaurée se décline en plusieurs sous-espèces et variétés, chacune adaptée à des environnements spécifiques.

  • Centaurium erythraea Rafn subsp. erythraea var. capitatum : présente dans les zones côtières de l’Atlantique, cette sous-espèce préfère les sols annuels à faible teneur en azote, résiste au froid et s’épanouit dans les conditions psychrophiles.
  • C. erythraea Rafn subsp. majus : cette sous-espèce préfère les zones inondables, chaudes et méditerranéennes, ainsi que les milieux légèrement riches en nutriments du bassin méditerranéen occidental.
  • C. erythraea Rafn subsp. rumelicum : cette sous-espèce affectionne les environnements inondables, chauds, et méditerranéens, spécifiquement dans le bassin méditerranéen occidental.
  • C. erythraea Rafn subsp. rhodense : elle se développe dans les zones inondables, chaudes, et méditerranéennes, mais se trouve dans le bassin méditerranéen oriental.

Enfin, la variété Centaurium erythraea Rafn subsp. erythraea var. erythraea prospère dans les environnements humides en Europe et en Eurasie.

Culture de la petite centaurée

Cette plante gracieuse apprécie le soleil. Son sol de prédilection est basique, frais et bien assaini. Elle s’épanouit également sur les sols calcaires. Le moment idéal pour les semis se situe entre mars et avril pour les variétés annuelles. Concernant les espèces vivaces, la plantation peut s’effectuer entre septembre et octobre, ou entre mars et mai.

Afin de réussir les cultures à domicile, veiller à séparer les pieds de 30 à 50 cm selon les variétés. Ajouter un peu de sable pour obtenir un sol plus léger. Il est avisé de mettre une couche de drainage au fond du pot. Disposer ainsi un mélange de terre de jardin, de terreau et de sable dans le fond.

L’entretien de la petite centaurée est tout aussi simple que son épanouissement. Elle n’a besoin ni de soins extravagants, ni de taille drastique, ni d’engrais excessifs. En revanche, un paillage léger aide à préserver la fraîcheur du sol. En outre, il est important de prévoir, tous les trois ans, une division des touffes en vue de les rajeunir. Ce processus permet de préserver son éclat. Une seconde floraison est possible si les fleurs fanées sont enlevées.

Principaux composants de la petite centaurée

Les parties de la plante utilisées sont principalement les fleurs séchées. Elles renferment une abondance de principes actifs aux propriétés variées.

  • Des principes amers à fonction lactone. Ces composés chimiques qui, lorsqu’ils sont ingérés, stimulent les récepteurs gustatifs responsables de la perception de l’amertume.
  • Des acides organiques. Ils sont présents naturellement dans de nombreuses plantes et contribuent à leur saveur.
  • Des dérivés phénoliques, connus pour leurs propriétés antioxydantes.

La Centaurium erythraea partage une parenté avec la Gentiana lutea. Elle contient, entre autres, de la gentianine, un type d’alcaloïde qui peut avoir divers effets sur le corps, selon sa concentration et sa forme.

Dans l’ensemble, ces composés lui confèrent ses caractéristiques gustatives et ses propriétés bienfaisantes pour l’homme. Les herboristes reconnaissent la présence d’hétérosides amers dans la petite centaurée, dont l’érythaurine.

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Parmi ses composés, la swertiamarine, une fois ingérée, se modifie en gentianine, apportant des vertus sédatives et apaisantes. Les polyphénols, tels que les flavonoïdes et les acides phénols, renforcent le caractère bienfaisant de la plante. Ces substances interviennent efficacement contre la fièvre.

Propriétés de la petite centaurée en phytothérapie

Grâce à ses composants bioactifs, la petite centaurée possède plusieurs vertus bénéfiques pour l’organisme. Parmi celles-ci figurent des effets diurétiques, digestifs et antipyrétiques. Elle agit également comme un tonique général, et aide à lutter contre la fatigue. Par ailleurs, elle possède des propriétés antiparasitaires intestinales, vermifuges, cicatrisantes et calmantes.

Propriété tonique du foie et de la bile

L’atout majeur de la petite centaurée se trouve dans ses principes amers à fonction lactone. Ces derniers permettent de favoriser les sécrétions de l’estomac et du foie. Dans le cas des individus sujets à des troubles gastro-intestinaux, cette plante est la prophylaxie idéale. Son action bienfaisante s’étend à l’insuffisance hépatique, offrant ainsi un soutien essentiel pour la santé du foie.

Stimulant digestif

La Centaurium erythraea est couramment employée afin de stimuler l’appétit, et de faciliter la digestion. Elle est particulièrement conseillée aux personnes en convalescence en vue de les aider à reprendre du poids. Elle s’avère efficace pour combattre la perte temporaire d’appétit ainsi que les problèmes digestifs mineurs.

Activité antioxydante

Une étude approfondie a mis en évidence l’activité antioxydante de la petite centaurée. Les chercheurs ont mené diverses investigations afin de déterminer le potentiel d’inhibition des enzymes (acétylcholinestérase et tyrosinase) de la plante. Les résultats ont révélé que cette dernière pourrait en effet contenir des composés à propriété antioxydante. Cette aptitude contribuerait à prévenir les troubles neurodégénératifs.

Action cicatrisante et antiseptique

La petite centaurée démontre une efficacité cicatrisante et antiseptique. Elle est couramment employée dans le traitement des plaies atones. Elle réduit la perte des cheveux et des affections cutanées de type eczéma.

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Modes d’utilisation de la petite centaurée et la posologie

Cette plante est notamment utilisée pour ses propriétés exceptionnelles en matière de digestion. Elle aide à raviver l’appétit, apaiser les maux de ventre chroniques, ou contrer les gênes liées aux flatulences. À cet effet, elle est préparée en infusion : pour environ 250 ml d’eau, utiliser une cuillerée à dessert de fleurs séchées dans 250 ml d’eau. En prendre jusqu’à trois tasses par jour, idéalement à distance des repas.

La petite centaurée est disponible en sachet-dose. La dose conseillée est de une à deux grammes par jour.

La teinture-mère est une autre alternative. Pour ce faire, mélanger 30 gouttes dans un verre d’eau. Cette boisson est à prendre une à trois fois quotidiennement selon les effets escomptés. La plante s’utilise aussi en lotion, obtenue par décoction. Sous cette forme, elle s’applique directement sur la peau à l’aide de compresses. Elle favorise ainsi le recouvrement après diverses affections telles qu’un ulcère à la jambe ou des plaies qui mettent du temps à cicatriser. Elle diminue également la perte de cheveux et la présence des poux.

Enfin, la plante se prépare sous forme de vin. Ce dernier soutient les traitements de l’anémie. Il est également efficace en cas de convalescences prolongées. Pour élaborer du vin de petite centaurée, ajouter 60 g de parties végétales dans 1 L de vin. Laisser le tout macérer pendant huit jours puis filtrer le mélange. Ce dernier est à conserver au frais dans un contenant hermétiquement fermé. La posologie conseillée est d’environ un verre avant chaque repas.

Précautions d’emploi de la petite centaurée

L’usage de la petite centaurée ne comporte pas d’effet négatif pour la santé. Toutefois, en vue d’éviter toute complication, il est conseillé de limiter les cures à une dizaine de jours. Un usage prolongé risque d’entraîner des troubles gastro-intestinaux.

Elle est proscrite aux femmes enceintes et allaitantes. De même, les personnes souffrant d’une inflammation de la voie digestive, d’un ulcère de l’estomac ou du duodénum doivent s’en abstenir. Enfin, l’Agence européenne des médicaments ne recommande pas son emploi avant 18 ans.

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