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Petite camomille

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Caractéristiques de la Petite camomille

  • Nom : Petite camomille
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne :
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe :
  • Ordre : Asterales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Asteraceae
  • Sous-Famille :
  • Genre : Chamomilla
  • Espèce : Matricaria chamomilla

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La petite camomille : son histoire, son étymologie, sa culture, ses propriétés, ses bienfaits et ses contre-indications

La petite camomille ou Matricaria chamomilla est une plante herbacée de la famille des Astéracées. Cette plante médicinale est réputée depuis des siècles pour ses vertus pour la santé. Sa douce saveur la distingue de la camomille romaine et de la grande camomille. Des différences se constatent également au niveau de leurs propriétés.

Histoire de la petite camomille

Au cours de l’Antiquité, les plantes appelées « camomille » étaient reconnues pour leurs vertus médicinales. Cependant, les textes anciens n’avaient fait aucune identification sur les espèces utilisées en ces temps-là. Selon le latiniste de l’EPHE Jacques André, la petite camomille y serait mentionnée sous différents phytonymes, comme apiana, beneola ou chamaemelon.

Les bienfaits thérapeutiques de la camomille, indépendamment de l’espèce, ont toujours été exploités au fil des siècles. Le médecin grec Galien et le médecin suisse Paracelse l’avaient employée pour ses propriétés bénéfiques pour le système nerveux et le cerveau. Ils avaient également eu recours à sa vertu anti-inflammatoire.

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Les Égyptiens s’en servaient pour son effet fébrifuge et son action sur les troubles causés par une insolation. Vers le VIe siècle, son usage était devenu populaire pour soulager les troubles du sommeil, les maux lombaires et les douleurs rhumatismales. À partir du XIXe siècle, les vertus intéressantes de la camomille avaient été reconnues par les pharmacopées de 26 pays.

Étymologie et synonymes de la petite camomille

Le nom du genre Matricaria vient du terme latin matrix, signifiant « reproductrice » ou « femelle ». Il est suivi du suffixe aria, faisant référence aux propriétés emménagogues de la plante. Le nom de l’espèce chamomilla vient du terme grec chamaimelon traduit littéralement par « pomme du sol ». Cette dénomination fait allusion au parfum de la camomille proche de celui de la pomme.

L’ancien nom attribué à la petite camomille était Matricaria recutita. L’épithète recutita vient du mot latin recutitus. Il est traduit en français par « circoncis » en raison des fruits sans duvet de la plante. Ses synonymes scientifiques sont  :

  • Leucanthemum chamaemelum ;
  • Courrantia chamomilloides ;
  • Chrysanthemum suaveolens ;
  • Chrysanthemum chamomilla ;
  • Chamomilla vulgaris ;
  • Pyrethrum hispanicum ;
  • Anthemis vulgaris.

La petite camomille est également désignée par d’autres noms : « camomille sauvage » ; « matricaire camomille » ; « camomille œil de bœuf » ; « camomille bleue  ». Elle porte également la dénomination de « camomille allemande ». En effet, elle est prisée par la population de l’Europe centrale.

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Description de la petite camomille

Le Matricaria chamomilla mesure entre 15 et 40 cm de haut. Sa fine tige unique possède de nombreuses ramifications à son sommet. De couleur rougeâtre à la base, elle est dressée, glabre et rigide. Ses feuilles, de couleur vert jaunâtre ou grisâtre, sont fines, découpées et munies de plusieurs lobes.

Les fleurs serrées entre elles forment une inflorescence en capitule solitaire. Elles sont jaunes au centre, avec des pétales planches. Elles ont la particularité de suivre le rayonnement du soleil. Le fruit de la petite camomille est un akène sub cylindrique de petite taille. Il est d’une couleur blanche jaunâtre avec une aigrette nue.

Habitat et distribution de la petite camomille

La Matricaria chamomilla est originaire de l’Europe et de l’Afrique du Nord. Elle est abondante en Hongrie et dans les Balkans où elle pousse à l’état sauvage. Elle est également indigène au Moyen-Orient, en Asie centrale et dans quelques régions chinoises. La camomille sauvage se rencontre naturellement sur les bords des chemins et sur les terres vagues et cultivées. Elle est aussi présente dans les steppes salines et sur les terres sablonneuses à basse altitude.

Culture de la petite camomille

La petite camomille est non seulement cultivée pour ses bienfaits thérapeutiques, mais aussi pour son aspect ornemental.

Besoins botaniques

La Matricaria chamomilla se développe sur tous les types de sol : pauvre, calcaire, sablonneux et bien drainé. Une exposition en plein soleil favorise sa pleine croissance.

Semis, plantation et multiplication

La semence des graines se fait au printemps dans des caissettes ou en automne sous châssis froid. De mars à mai, les plantules vigoureuses sont mises en terre, avec un espacement de 30 cm.

Cette plante annuelle se ressème toute seule. Ces semis plus robustes peuvent être transplantés.

Entretien, récolte et conservation

Un paillage du sol garde l’humidité du sol tout au long de l’année. L’arrosage se fait uniquement pendant la saison sèche.

Les fleurs sont récoltées avant ou après leur éclosion en fonction des besoins. Leur cueillette laisse la place à de nouveaux bourgeons. Elles sont utilisées fraîches ou séchées et conservées dans un endroit sec et aéré.

Maladies et ravageurs

Le Matricaria chamomilla est une plante robuste et résistante. Elle n’est pas sujette à des maladies et à des nuisibles.

Composants actifs de la petite camomille

Les principaux constituants de la Matricaria chamomilla sont :

  • huile essentielle, composée de terpénoïdes et chamazulène ;
  • mucilages ;
  • fructanes ;
  • flavonoïdes ;
  • alcools et lactones sesquiterpéniques.

L’apigénine, un flavonoïde présent dans la camomille sauvage, est à l’origine de ses propriétés apaisantes et relaxantes. Les autres flavonoïdes confèrent à la plante des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Combinés avec les principes actifs de l’huile essentielle, ils soulagent les troubles digestifs et les inflammations cutanées. Les terpénoïdes sont responsables de ses propriétés antiseptiques et antibactériennes.

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Propriétés et bienfaits de la petite camomille

En phytothérapie, les fleurs de la petite camomille sont utilisées pour profiter de toutes ses vertus.

Propriétés apaisantes et relaxantes

Les propriétés relaxantes de la plante agissent sur le système nerveux. Elle apaise l’agitation, relaxe et favorise l’endormissement. La tisane de camomille sauvage réduit la nervosité, le stress, l’anxiété et la dépression. L’apigénine stimule l’activité cérébrale et agit légèrement sur les troubles de l’attention. Les effets calmants du Matricaria chamomilla atténuent aussi les douleurs menstruelles, les cystites et les douleurs musculaires.

Action sur les troubles digestifs

La camomille sauvage possède des propriétés bénéfiques pour la santé digestive. Ses propriétés carminatives et antispasmodiques facilitent l’élimination des gaz intestinaux qui provoquent les ballonnements et les flatulences. Elle apaise également les coliques infantiles chez les nourrissons.

De plus, cette plante est efficace contre divers problèmes gastro-intestinaux : gastro-entérites, ulcères gastriques, inflammations du tube digestif et diarrhées. En outre, elle possède une vertu apéritive qui stimule l’appétit.

Vertus anti-inflammatoire, antiseptique et antibactérienne

En usage externe, le Matricaria chamomilla apaise les inflammations cutanées et respiratoires, ainsi que les irritations. Elle participe au traitement de l’eczéma, des hémorroïdes et de la mucosité. Son infusion s’applique comme lotion sur les plaies afin de limiter la propagation des bactéries et de favoriser la cicatrisation.

L’huile essentielle de la camomille sauvage est inhalée pour soulager les inflammations respiratoires. Elle réduit, entre autres, les symptômes de la grippe, du rhume et des toux.

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Propriété antioxydante

Son pouvoir antioxydant lutte contre le vieillissement cellulaire et l’oxydation des tissus. Ces phénomènes sont causés par les radicaux libres. Il confère d’ailleurs les vertus cicatrisantes de la petite camomille.

Usages et posologie de la petite camomille

La forme d’utilisation la plus courante est l’infusion de Matricaria chamomilla. Pour la préparer : dans une tasse, versez 150 ml d’eau bouillante sur 3 g de fleurs séchées. Après cinq à dix minutes, buvez le breuvage chaud ou froid selon les envies. Pour une cure ou un traitement, prenez trois à quatre tasses de tisane par jour.

En phytothérapie, la camomille œil de bœuf se présente sous forme de :

  • teinture mère à raison de 5 à 15 ml par prise ;
  • extrait liquide avec un dosage de 1 à 4 ml trois fois par jour ;
  • capsules ou comprimés, 50 à 300 mg trois fois par jour.

En usage externe, l’infusion est utilisée en compresse, en bain de bouche ou en gargarisme. Les feuilles peuvent également servir de cataplasme pour les plaies et blessures.

L’huile essentielle de la camomille bleue est destinée à la fois pour un usage interne et externe. Elle est employée pour masser les tempes et le crâne, pour soulager les maux de tête et les migraines. Quelques gouttes permettent aussi de relever la saveur de la plante dans une infusion.

Contre-indications, effets indésirables et interactions de la petite camomille

La Matricaria chamomilla est contre-indiquée chez les personnes allergiques aux plantes appartenant à la famille des astéracées.

L’effet calmant se combine avec les propriétés sédatives de certaines plantes, comme le houblon, la mélisse ou la passiflore. Tel est le cas pour les médicaments apaisants comme la morphine, le zolpidem ou les benzodiazépines.

Une consommation excessive de tisane concentrée de camomille sauvage pourrait entraîner des vomissements. Associée avec de la warfarine, elle peut provoquer une hémorragie interne.

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