L’histoire du petit houx
Le médecin et botaniste grec Dioscoride utilisait déjà le petit houx pour ses vertus diurétiques et antiœdémateuses. Plus tard, le médecin Platearius, auteur de l’ouvrage sur les plantes médicinales intitulé Liber de simplici medicina (Livre des simples médecines) en parla. Il le recommandait pour soulager les gonflements et les douleurs des testicules, ainsi qu’en cas de douleur lors de la miction.
Le fragon petit-houx était déjà préconisé à l’époque pour le traitement des gouttes et des calculs rénaux. Ses vertus anti-ictériques et fébrifuges étaient reconnues. Il entre dans la préparation du fameux sirop des cinq racines. Il représente le cinquième ingrédient avec les racines de persil, de fenouil, d’asperge et de céleri sauvage.
La description du fragon faux houx
Ce sous-arbrisseau rhizomateux et sempervirent a une hauteur de 30 à 80 cm, dépassant rarement les 100 cm.
Ses tiges
Ses tiges aériennes et dressées sont robustes et cannelées.
Ses feuilles
Ses feuilles sont en réalité des cladodes, c’est-à-dire des tiges aplaties ayant l’aspect d’une feuille. Ceux-ci sont persistants, verts et bien lustrés. Ils poussent sur des rameaux qui portent une dizaine de foliaires de 1 à 4 cm. De forme ovale, ils sont sessiles et alternes, avec une extrémité se terminant par une épine particulièrement aiguë.
Ses fleurs
Ses minuscules fleurs, munies d’un court pédicelle et d’une courte bractée écailleuse, sont solitaires ou poussent par deux sur les cladodes. Elles présentent six tépales (le calice et la corolle ayant le même aspect), dont trois grands et trois petits. Leur couleur est jaune-verdâtre, avec parfois une touche de violet sur la partie inférieure.
Ses fruits
Entre l’été et l’automne, des baies rouges et sphériques de 1 à 1,5 cm de diamètre apparaissent sur les cladodes. Elles vont y rester tout au long de l’hiver. Ces fruits à trois loges contiennent une à deux graines très dures qui sont disséminées par endozoochorie.