Cette plante herbacée se décline en plusieurs espèces. Le boucage saxifrage, ou le petit boucage, se distingue par l’absence de poils dans la partie supérieure et la présence de fruits. Ce boucage se différencie par sa tige pleine et ses petites folioles ovales. De son côté, le grand boucage (Pimpinella magna), se caractérise par ses folioles plus grandes et sa tige creuse. Les autres espèces ont des fruits et une tige velus. Parmi les membres de la famille des boucages, seul l’anis vert se démarque par son odeur caractéristique.
Au-delà des frontières de la France, d’autres variétés de boucages émergent. Les espèces méridionales, telles que Pimpinella tragium et le Pimpinella peregrina, exhibent également des fruits et une tige entièrement poilus. Leurs propriétés médicinales, bien que similaires à celles des boucages saxifrages, s’expriment dans le contexte spécifique de leurs habitats méridionaux.
À propos du petit boucage
Son histoire
Au sein de la vaste toile de l’histoire botanique, certaines plantes sont plus captivantes que d’autres. C’est le cas du petit boucage, dont le récit, bien que tissé de secrets anciens, reste étonnamment discret dans les pages du passé. Les traces de la première culture de cette plante remontent à l’Antiquité. Les Grecs, les Égyptiens et les Romains la cultivaient déjà pour bénéficier de ses bienfaits médicinaux et aromatiques. Pourtant, malgré son importance ancestrale, les références restent dans l’ombre.
L’histoire de la plante prend une tournure amusante grâce à une maxime populaire transmise par Robert Quinche, un herboriste et droguiste renommé. Selon lui, pour reconnaître le petit boucage, il fallait se fier à ses racines qui diffusaient une odeur singulière de bouc. Cette affirmation peut sembler étrange à première vue, mais elle trouve sa source dans une anecdote digne d’un conte. Lors d’une de ses promenades, Robert Quinche fit une découverte étonnante qui éclaira le mystère de l’odeur. En observant quelques chèvres paissant paisiblement, son regard croisa celui d’un véritable bouc, arborant une barbiche blanche imposante et émettant une odeur distincte. Ce fut ce moment de rencontre inattendue qui lui donna la réponse à la question qui l’avait intrigué : quelle odeur avait donc ce bouc évoqué dans la maxime ?