X

Pao pereira

pao-pereira

Caractéristiques du Pao pereira

  • Nom : Pao pereira
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne :
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe :
  • Ordre : Gentianales
  • Sous-Ordre :
  • Famille : Apocynaceae
  • Sous-Famille : Rauvolfioideae
  • Genre : Geissospermum
  • Espèce :

Voir les produits associés au Pao pereira.

Le pao pereira : son origine, sa description, ses composants, ses vertus, ses utilisations et ses contre-indications

Le pao pereira, ou pau pereira, est un arbre notamment réputé dans la culture populaire sud-américaine. Il est connu sous les noms latins Geissospermum laeve, Tabernaemontana laevis, Geissospermum sericeum et Geissospermum vellosii. Il est exploité depuis des siècles, en raison de ses propriétés bénéfiques pour lutter contre diverses affections contagieuses, infectieuses, voire chroniques.

Origine et histoire du pao pereira

Le pao pereira est originaire d’Amérique du Sud, principalement de la forêt amazonienne. De nombreux documents publiés relatent son utilisation traditionnelle : au Brésil, en Bolivie, en Guyane française, en Italie, en France et en Angleterre. Lors des grandes expositions universelles, à la fin du XIXe siècle, les Européens et les Nord-Américains firent la découverte de cet arbre et de ses bienfaits.

Le pao pereira en Amérique

Le Dr. Torres Homem, Professeur de médecine clinique à l’Académie de Rio de Janeiro, a décrit le processus d’extraction de l’alcaloïde pereirine. Il a remarqué l’efficacité de cet extrait utilisé par les médecins brésiliens dans le traitement des fièvres intermittentes. Il a spécifiquement souligné un cas où la quinine ne fonctionnait pas. Cependant, grâce à des bains quotidiens et à la prise d’extraits d’écorces de pao pereira, l’état du patient s’est amélioré. Selon les résultats d’un questionnaire soumis par les auteurs de l’étude, la principale raison de la consommation de cet extrait est de « rester en bonne santé ».

pao-pereira-caracteristiques

Un article de la revue brésilienne sur les plantes médicinales, intitulée Revista Da Flora Medicinal, présente une illustration botanique et une description de l’arbre. Il souligne que son « écorce précieuse » est accessible à tous les herboristes.

En 1876, la plante a été présentée à l’Exposition universelle de Philadelphie.

En 1895, le Journal Américain de Pharmacie la préconise en tant que tonique et antipyrétique.

En 1965, le Livro verde das plantas medicinais e industrais do Brasil reprend cette description des propriétés du pao pereira contre les fièvres intermittentes.

Le pao pereira en Europe

L’Europe a également manifesté un intérêt précoce pour l’arbre. En 1884, le Medical Times de Londres a publié un commentaire rédigé par Dr. Richard G. Daunt : « L’efficacité de la péreirine est extraordinaire, et j’ai souvent observé ses succès, après l’échec de la quinine ».

La même année, en France, le Dr. Tibiriça de l’Union médicale écrit dans La revue des journaux : « La péreirine, extraite de l’écorce du pao pereira, est plus efficace que la quinine, dont elle double l’action thérapeutique, en même temps qu’elle empêche les effets nocifs, quand elle est poussée à une dose élevée ».

En Belgique, en 1887, le Journal de Médecine, de Chirurgie et de Pharmacologie qualifie le pao pereira de « nouveau remède ». Dans une note, il précise que : « l’alcaloïde péreirine serait supérieur à la quinine contre les fièvres paludéennes. La dose de 2 g de chlorhydrate est à prendre 4 heures avant les poussées de fièvre ».

En 1933, à Milan, en Italie, dans le Medicamenta, Guida Teorico-pratica per Sanitari, la plante est répertoriée comme un fortifiant et un remède contre la fièvre.

En 1959, les scientifiques européens commencent à s’intéresser à l’analyse de ce précieux produit, à l’aide des techniques de la chimie moderne.

Depuis les années 1980, des chercheurs se sont penchés sur son potentiel, en tant que traitement contre le cancer. Le biologiste, Mirko Beljanski, a joué un rôle majeur dans l’étude de ses propriétés anticancéreuses.

pao-pereira-utilisations

Description du pao pereira

Le pao pereira peut s’élever à une hauteur allant de 15 à 20 m. Il arbore des feuilles mesurant de 5 à 10 cm de long. Elles sont simples, ovales, lancéolées et d’un vert foncé. Ses fleurs, regroupées en petites grappes, sont de couleur blanche. Les fruits sont des capsules brun-rougeâtre, d’une longueur de 2 à 3 cm, renfermant des graines noires.

Composants du pao pereira

La plante est constituée principalement d’alcaloïdes indoliques et béta-carbolines. Elle renferme :

  • la flavopereirine ;
  • la geissolaevine ;
  • la geissolosimine ;
  • la geissoschizine et de ses dérivés, dont la 1,2-déshydrogeissoschizoline et la geissoschizine N-oxyde ;
  • la geissospermine ;
  • la geissospermiculatine ;
  • le leuconolam ;
  • la 12-métoxy-1-méthyl-aspidospermidine ;
  • le vellosiminol.

Ces principes actifs participent aux bienfaits de la plante sur l’organisme.

Propriétés et vertus du pao pereira

Plusieurs études ont mis en évidence les propriétés bénéfiques de l’écorce de pao pereira et de ses extraits. Leurs capacités neuroprotectrices et leurs effets anti-cancéreux figurent parmi ces vertus. De plus, il contribue à soulager les troubles digestifs, les maux d’estomac et la constipation. Il stimule l’appétit.

Anticancéreuse

La flavopereirine confère au pao pereira un potentiel anticancéreux. Ce composé actif cible sélectivement les cellules cancéreuses, un atout précieux dans la lutte contre le cancer. Combiné avec la geissospermine, cet alcaloïde réduit les risques de progression des cellules cancéreuses.

Les études de Mirko Beljanski ont confirmé ces avantages, surtout chez des animaux. Elles ont suggéré que le pao pereira pourrait être efficace dans le traitement des tumeurs cérébrales. De plus, au cours des dix dernières années, des chercheurs aux États-Unis ont montré que la plante peut améliorer l’efficacité de la chimiothérapie pour différents types de cancer.

Cancer de la prostate

Des études ont mis en évidence les effets anticancéreux des extraits de l’écorce, riches en alcaloïdes alpha-carbolines. Ils ont montré une forte activité contre une lignée cellulaire de cancer de la prostate, y compris celles résistantes à la castration. Ils ont réduit, de manière significative, la croissance des cellules cancéreuses proportionnellement à la dose administrée. De plus, ils ont induit la mort cellulaire programmée.

Des recherches ont examiné leurs effets sur les cellules humaines de l’hyperplasie bénigne de la prostate. Les résultats ont montré une augmentation des gènes favorisant l’apoptose, ainsi qu’une réduction de la signalisation NF-κB, associée à l’inflammation.

Cancer du pancréas

Des études ont été menées sur le cancer du pancréas. Des résultats positifs sont constatés chez une souris porteuse de tumeur pancréatique. Le pao pereira a démontré sa capacité à freiner la croissance des cellules cancéreuses (70 à 72%). En laboratoire, il provoque une apoptose dose-dépendante. Associé à la gemcitabine, il augmente son effet thérapeutique, aussi bien dans un organisme vivant que dans un environnement hors de l’organisme.

Cancer des ovaires

Des souris porteuses d’une tumeur ovarienne ont été traitées par injection de l’extrait d’écorce de pao pereira. La croissance des cellules cancéreuses ovariennes a été stoppée. Par ailleurs, il a déclenché la mort cellulaire programmée et inhibé l’apparition de nouvelles cellules tumorales.

Lorsque l’extrait a été combiné avec le carboplatine, il a renforcé son efficacité cytotoxique, donnant ainsi la possibilité de réduire la quantité de médicaments nécessaire.

Les résultats chez les sujets vivants sont également prometteurs :

  • diminution de 55 % de l’accumulation de liquide,
  • réduction de la croissance tumorale de 79 %,  
  • suppression tumorale atteignant 97 %.
  • élimination complète de l’ascite.
Cancer colorectal

Les données indiquent que la flavopereirine déclenche un arrêt du cycle cellulaire. Toutefois, des recherches plus approfondies s’avèrent nécessaires pour développer des traitements du cancer colorectal chez l’homme.

En conclusion, le pao pereira peut être préconisé aux personnes atteintes de tumeurs malignes ou confrontées à une prolifération anormale de cellules cancéreuses. Il offre un soulagement immédiat des douleurs liées à ces pathologies.

pao-pereira-phytotherapie

Contre la maladie d’Alzheimer

L’extrait de l’écorce présente des propriétés intéressantes dans le contexte de la gestion de la maladie d’Alzheimer. Il agit en freinant les enzymes appelées acétylcholinestérases qui sont responsables de la dégradation de l’acétylcholine. Ce dernier constitue un neurotransmetteur essentiel pour la communication entre les cellules nerveuses.

Plusieurs composés présents dans le pao pereira, notamment la geissospermine et la geissoschizine, ont montré des activités anticholinestérasiques. En d’autres termes, ils contribuent à maintenir des niveaux plus élevés d’acétylcholine dans le cerveau.

De plus, la geissoschizine présente des vertus neuro protectrices. Dans les cas de l’Alzheimer, cette propriété pourrait aider à prévenir la dégénérescence des neurones et à restaurer la fonction cérébrale altérée.

Anti-inflammatoire

L’extrait d’écorce des tiges du pao pereira possède des propriétés anti-inflammatoires et anti-douleurs. Ces données ont été obtenues, grâce à une étude évaluant les effets de cet extrait et d’un extrait éthanolique du pao pereira.

Anti-malaria et anti-paludique

L’écorce de l’arbre est un remède traditionnel sud-américain utilisé en Guyane comme mesure préventive contre le paludisme. D’après une étude, son extrait, macéré dans du rhum, pourrait perturber le cycle intrahépatique du parasite responsable du paludisme.

Contre la leishmaniose

Il s’agit d’une maladie parasitaire similaire à la malaria, mais les traitements chimiques sont limités, en raison de leur toxicité. Une étude en laboratoire a examiné l’efficacité de la flavopereirine sur des cultures de Leishmania amazonensis. Elle a prouvé que ce principe actif est une molécule prometteuse pour la prise en charge de cette maladie.

pao-pereira-proprietes

Utilisations du pao pereira

La phytothérapie exploite principalement la partie interne de l’écorce du pao pereira. Les tribus de la forêt amazonienne préparent une décoction pour soulager la fatigue. Elles la consomment lors des poussées de fièvre, notamment en cas de paludisme lors des poussées de fièvre.

Le pao pereira se prend en complément alimentaire, sous forme de capsules ou de gélules. La posologie recommandée est de 6 à 10 capsules par jour, dosées à 125 mg chacune. La quantité peut être ajustée en fonction du poids, avec une gélule par tranche de 10 kg. 

Malgré la baisse des cas de malaria, cet arbre conserve sa réputation de fébrifuge. De plus, les raisons de son utilisation ont évolué au fil du temps. À titre préventif, il est conseillé de suivre une cure d’un mois, trois fois par an.

Contre-indications du pao pereira

L’emploi du pao pereira est sans risque et il ne présente ni d’effets secondaires, ni de conséquences nocives pour la santé. Dans le contexte du cancer, aucune contre-indication avec la chimiothérapie ou la radiothérapie n’est mentionnée.

Retour au début

Recherche de produits

Le produit a été ajouté à votre panier