Par ailleurs, les feuilles sont riches en chlorophylle (environ 4,8 mg/g de feuilles sèches). Ce composé contribue à la purification et à la détoxication de l’organisme, ainsi qu’à la régénération cellulaire et à la cicatrisation. Il est bénéfique au système digestif et lutte contre les ballonnements, tout en remédiant à une mauvaise haleine.
Racines
Les racines contiennent plusieurs composés phénoliques, des polysaccharides, des lignanes et des lectines, dont la lectine UDA (Urtica Dioica Agglutinin). L’effet antiprolifératif de cette dernière, sur des cellules prostatiques cancéreuses, a été mis en évidence. L’UDA a une capacité immunomodulatrice. Elle semble capable de réduire les maladies auto-immunes.
Substance urticante
La substance urticante de la grande ortie est confinée à la base des poils. Elle se compose d’acides formiques, d’histamine, d’acétylcholine, de sérotonine et de leucotriènes. Ses effets se manifestent à travers un prurit, un érythème et une sensation de brûlure d’une durée de 15 minutes à 2 heures.
Propriétés, vertus et utilisations de l’ortie dioïque en phytothérapie
L’ortie dioïque présente diverses applications médicinales, agronomiques et culinaires.
En phytothérapie
Urtica dioica s’emploie par voie interne ou externe. Ses formes d’usage sont variées : plante fraîche ou séchée, poudre, gélules, teinture, extraits (secs ou liquides), infusion, décoction ou jus frais.
Usages internes
Les feuilles sont recommandées pour calmer la goutte, l’arthrite et les rhumatismes. Leurs propriétés diurétiques, détoxifiantes et anti-inflammatoires se révèlent intéressantes pour le traitement des infections urinaires et la prévention des calculs rénaux. Les racines sont indiquées pour alléger les troubles de la prostate (hyperplasie bénigne ou adénome), en améliorant l’évacuation des urines. Toutefois, la prise de la plante, en tant que diurétique, nécessite la consommation journalière de 2 L d’eau au minimum.
Les propriétés reminéralisantes de l’ortie dioïque atténuent l’ostéoporose et renforcent les cheveux, ainsi que les ongles. Par ses vertus nutritionnelles, l’Urtica dioica constitue un complément alimentaire, sous forme de jus frais ou de plantes séchées. Elle contribue à la lutte contre la dénutrition, la malnutrition, l’anémie et l’asthénie. Son emploi améliore l’attention intellectuelle et apaise l’anxiété, ainsi que la dépression.
Les propriétés hémostatiques de la grande ortie sont utiles en cas de règles abondantes, de saignements nasaux ou cutanés. Son jus frais réduit le flux des pertes. Les propriétés antiallergiques de sa tisane soulagent les rhinites, les allergies saisonnières et l’asthme. La plante est aussi antidiabétique, analgésique, hypotensive et protectrice contre les maladies cardiovasculaires.
L’ortie dioïque est prescrite en cas de crampes, de maladies pulmonaires, de diarrhées, de choléra, de jaunisse et d’atteintes du foie ou de la rate. Étant dépurative, elle agit contre les dermatoses, y compris les dartres, le psoriasis, l’eczéma et l’acné des peaux grasses.
Usages externes
Également administrée par voie externe, l’Urtica dioica :
- s’applique sous forme de cataplasme de feuilles fraîches, afin de lutter contre les acnés, ainsi que les douleurs arthritiques et rhumatismales ;
- s’utilise en bain de bouche en cas d’aphtes, de gingivites et d’angines de la gorge ;
- entre dans la composition de produits destinés aux soins des cheveux et des ongles, notamment de shampoings antipelliculaires ;
- agit contre les hémorroïdes.
Elle peut être associée avec la patience (Rumex crispus) et le souci (Calendula officinalis) en cas d’eczéma, de psoriasis ou d’urticaires chroniques.