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Oranger amer

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Caractéristiques de l’Oranger amer

  • Nom : Oranger amer
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Viridaeplantae
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Magnoliidae
  • Ordre : Sapindales
  • Sous-Ordre : Rutineae
  • Famille : Rutaceae
  • Sous-Famille : Aurantioideae
  • Genre : Citrus
  • Espèce : Citrus aurantium

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L’oranger amer : son étymologie, sa description, son histoire, ses variétés, sa culture, ses utilisations, ses propriétés, sa posologie, ses précautions d’usage et ses contre-indications

L’oranger amer ou oranger de Séville est un arbre qui fait partie de l’espèce Citrus aurantium. Il est classé dans la famille des Rutaceae ou des agrumes. Son fruit, sa fleur, ses feuilles et ses rameaux sont employés dans le domaine pharmaceutique, alimentaire et dans la parfumerie. Il s’agit également d’un arbre décoratif et d’un hypobiote (ou porte-greffe) pour d’autres types d’agrumes. L’oranger amer est issu de l’hybridation du mandarinier ou Citrus reticulata et du pamplemoussier ou Citrus maxima.

Étymologie de l’oranger amer

L’oranger amer signifie « nāranǧ » en arabe. Il s’agit de l’origine des noms français « orange » et espagnol « naranja ». L’appellation arabe « zahar » fait référence à la fleur de l’arbre et renvoie aux termes « brillant » et « lumineux ».

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Description de l’oranger amer

L’oranger de Séville est un arbre de taille moyenne, faisant généralement 3 à 10 m de haut. Il se caractérise par ses fruits amers, ses fleurs odorantes, ses feuilles persistantes et ses épines. Chez les agrumes, l’oranger amer figure parmi les plus rustiques. Il est toutefois résistant et peut vivre jusqu’à six siècles. Cet arbre peut pousser sur des sols calcaires et détrempés de manière occasionnelle. Le climat dans lequel il prospère est chaud, mais il est aussi capable de supporter des gels épisodiques allant jusqu’à -6 °C. Le citronnier ou l’oranger doux ne tolère pas ce genre de conditions. À part la xyloporose, la psorose et la tristeza, cet arbre résiste bien aux maladies telles que la gommose à phytophthora. Face aux parasites, en revanche, il est particulièrement résistant. La reproduction par graine se fait sans difficulté. Toutes ces raisons font de l’oranger amer l’un des plus anciens porte-greffes de la méditerranée.

Les fleurs de l’oranger de Séville sont hermaphrodites (la proportion de fleurs mâles est de 5 à 12 %). Elles sont particulièrement parfumées, blanches (virant parfois au rose) et axillaires. Elles font généralement 3,5 cm de large et sont donc plus imposantes que celles de l’oranger roux. La floraison se passe en février et en mars en Inde. Dans la Méditerranée, le phénomène s’effectue en avril. Les feuilles sont couvertes d’une cuticule cireuse. Elles sont également aromatiques, vert foncé, luisantes, ovales et persistantes. Une épine apparaît à l’aisselle des feuilles inférieures. En fonction des variétés de l’arbre, les fruits peuvent être rugueux et plats. La pulpe, qui en constitue la majeure partie, est de goût amer. Les oranges issus de l’arbre sont de plus petite taille (entre 7 et 8 cm de diamètre) que celles de l’oranger doux (entre 8 et 12 cm de diamètre). Elles sont orange, mais présentent parfois une teinte de jaune ou de vert.

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Origine de l’oranger amer

Le génome de l’oranger amer se compose de 50 % de pamplemoussier et de 50 % de mandarinier.

L’oranger amer d’Occident

En Occident, la variété la plus courante trouve ses origines dans le sud de l’Himalaya, où l’officier de l’US Army, Joseph Hooker, a signalé la présence d’arbres sauvages. Il s’agit du Citrus aurantium var. Bigaradia Hook. f. Son acclimatation aurait été réalisée pendant « l’époque romaine tardive » en Mésopotamie. Selon Silvestre de Sacy, linguiste français, l’oranger de Séville aurait été transporté depuis l’Inde par les Arabes durant l’année 300 de l’Hégire. Cela correspond au début du Xe siècle.

Les Arabes ont introduit l’arbre en Syrie en 943. En Sicile, sa culture a débuté en 1002. Sa présence a été notifiée en Al-Andalus au XIe siècle, puis à Malaga, dans la Vega de Grenade, et dans la province de Castellón. La culture de l’arbre est décrite parfaitement par un certain nombre d’agronomes arabes andalous. L’oranger amer est exploité en raison de son huile essentielle, ainsi que de ses particularités pharmaceutiques et cosmétiques.

L’arbre s’est ensuite répandu dans le Nouveau Monde après que les Espagnols l’aient introduit en Floride espagnole. Sa présence au Mexique est attestée en 1568 et au Brésil en 1587. Durant l’année 1763, des fruits de l’oranger amer ont été exportés, de l’Amérique vers le Royaume-Uni. Il faut savoir qu’une culture a été tentée dans ce pays en 1595, mais celle-ci a été détruite par le froid. Cette expérience a été réalisée dans le Surrey en 1739. Enfin, c’est en 1677 que la première recette de la marmelade « Marmelet of oranges » a vu le jour.

L’oranger amer d’Orient

Les premières traces de l’arbre dans l’Océanie et le Sud-Est asiatique datent de la Préhistoire, notamment dans les îles du Pacifique. En chine, la population cultive un certain nombre de variétés utilisées à des fins thérapeutiques et alimentaires. Son huile essentielle est également exploitée.

Histoire de l’orange de Séville

Depuis plusieurs siècles, la médecine traditionnelle chinoise utilise des extraits ou des zestes de fruit d’orangers amers immatures. Ils sont connus pour leur capacité à soulager les problèmes cardiaques et les troubles digestifs. Des préparations culinaires à base du fruit de l’arbre pas encore mûr existent aussi en Chine.

L’oranger de Séville contient de la synéphrine qui a une action dilatatrice sur les bronches. Elle est un composant indispensable dans la préparation de solutions décongestionnantes, au même titre que la pseudoéphédrine et l’éphédrine.

Vers la fin des années 1990, plusieurs pays occidentaux se sont penchés sur les effets qu’aurait l’éphédrine avec la caféine. Ceux-ci entrent dans la composition de suppléments diététiques pour les personnes qui souhaitent maigrir. Certains fabricants ont donc eu l’idée d’utiliser un zeste du fruit d’oranger amer à la place de l’éphédrine. En 2002 au Canada, puis l’année suivante aux États-Unis, une interdiction de vendre des produits contenant de l’éphédra a été décrétée. Cette décision a entraîné la multiplication des produits comportant du zeste du fruit de l’arbre et de la caféine.

Variétés de l’oranger amer

Diverses variétés d’orangers amers sont recensées dans le monde, à savoir :

  • le Citrus aurantium salicifolia ;
  • le Citrus aurantium myrtifolia ;
  • le Citrus aurantium ‘Bouquetier de Nice’.

Chacune de ces variantes dispose de ses particularités, notamment au niveau des feuilles, des fruits et de la taille de l’arbre.

Culture et l’entretien de l’oranger de Séville

L’oranger amer est capable de pousser sur des sols calcaires à acides, mais nécessite toutefois une terre drainante et riche. Il a besoin d’un ensoleillement régulier et doit être placé à l’abri des vents et des courants d’air. Les plants doivent être mis en place entre mars et mai pour de meilleurs résultats. Cependant, il est possible de les planter en automne. Durant cette étape, un espacement de 3 m dans tous les sens est à réaliser. Le cas échéant, le drainage peut être amélioré en ajoutant du compost bien mûr.

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Quant à l’entretien, il est important de maintenir la fraîcheur du sol. Cette opération peut s’effectuer par l’installation d’un paillis épais et par des arrosages périodiques. L’apport d’engrais se fait une à deux fois par mois, du printemps à l’automne. Durant la saison froide, l’installation d’un voile d’hivernage est souvent nécessaire. Concernant la taille, il est conseillé de le faire au printemps, même si cette opération n’est pas indispensable. Enfin, la récolte des fruits se fait généralement en janvier et en février. Utilisées pour produire de l’huile essentielle, les oranges vertes peuvent être récoltées de novembre à décembre.

Utilisations de l’oranger amer

Les fruits de l’arbre sont utilisés pour faire de la marmelade, du sirop ou de la confiture. Les fleurs, connues pour leur parfum intense, servent à la conception de l’absolu de fleur d’oranger. L’extraction d’essence de néroli et d’eau de fleur d’oranger se réalise en utilisant les fleurs de l’arbre. Ces substances sont exploitées dans la parfumerie et dans l’aromatisation des aliments. L’huile essentielle à teneur importante d’acétate de linalyle issue des rameaux sert à la conception de petit grain de bigarade.

L’essence d’oranger amer obtenue à partir du zeste de ses fruits sert à la réalisation de diverses liqueurs. Les fruits en macération sont utilisés dans la conception de vin d’orange (un apéritif) dans le sud-est de la France. Les orangers amers servent également d’ingrédients principaux pour la fabrication du soda maltais. Des extraits du fruit d’oranger de Séville sont présents dans la composition de certains compléments alimentaires favorisant la perte de poids. Cette pratique est toutefois interdite dans certains pays, tels que la France, depuis 2012.

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Propriétés de l’oranger amer en phytothérapie

En 2002 et 2005, des études ont démontré que les huiles essentielles de zeste et de rameaux d’orangers amers sont utiles pour :

  • maintenir un poids corporel décent ;
  • diminuer le taux de cholestérol ;
  • soulager les douleurs à l’estomac et les gastrites ;
  • aider dans le traitement de l’épilepsie ;
  • optimiser le traitement de l’anxiété ;
  • lutter contre l’insomnie.

Selon une étude réalisée au Japon en 1999, l’oranger de Séville aurait des effets antimutagènes. Elle aurait aussi des propriétés antitumorales permettant d’aider dans le traitement du cancer du côlon.

Posologie de l’oranger amer

Le zeste séché du fruit d’oranger amer est à prendre 3 fois par jour à hauteur de 1 à 2 g. Pour préparer une infusion, il faut faire bouillir 150 ml d’eau et y verser 2 g de zeste séché. Le mode de prise est de 2 à 3 tasses par jour.

Précautions d’usage et contre-indications de l’oranger amer

Si des symptômes inhabituels se présentent lors de l’utilisation de zestes d’oranger amer, il convient d’arrêter la prise immédiatement. Il peut s’agir de douleurs à la poitrine, de troubles du sommeil, de nausées ou d’étourdissements, entre autres.

La consommation d’extrait de zeste du fruit de cet arbre est fortement déconseillée en cas de dépression, de troubles de la thyroïde et de diabète. C’est également le cas pour les personnes souffrant de glaucome à angle fermé, d’hypertension artérielle, de problèmes cardiovasculaires et de thrombose coronarienne.

Les personnes qui suivent un traitement aux inhibiteurs de la monoamine-oxydase doivent éviter l’extrait de zeste du fruit de l’oranger de Séville. C’est également le cas des enfants de moins de six ans, ainsi que des femmes enceintes et allaitantes.

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