Les Arabes ont introduit l’arbre en Syrie en 943. En Sicile, sa culture a débuté en 1002. Sa présence a été notifiée en Al-Andalus au XIe siècle, puis à Malaga, dans la Vega de Grenade, et dans la province de Castellón. La culture de l’arbre est décrite parfaitement par un certain nombre d’agronomes arabes andalous. L’oranger amer est exploité en raison de son huile essentielle, ainsi que de ses particularités pharmaceutiques et cosmétiques.
L’arbre s’est ensuite répandu dans le Nouveau Monde après que les Espagnols l’aient introduit en Floride espagnole. Sa présence au Mexique est attestée en 1568 et au Brésil en 1587. Durant l’année 1763, des fruits de l’oranger amer ont été exportés, de l’Amérique vers le Royaume-Uni. Il faut savoir qu’une culture a été tentée dans ce pays en 1595, mais celle-ci a été détruite par le froid. Cette expérience a été réalisée dans le Surrey en 1739. Enfin, c’est en 1677 que la première recette de la marmelade « Marmelet of oranges » a vu le jour.
L’oranger amer d’Orient
Les premières traces de l’arbre dans l’Océanie et le Sud-Est asiatique datent de la Préhistoire, notamment dans les îles du Pacifique. En chine, la population cultive un certain nombre de variétés utilisées à des fins thérapeutiques et alimentaires. Son huile essentielle est également exploitée.
Histoire de l’orange de Séville
Depuis plusieurs siècles, la médecine traditionnelle chinoise utilise des extraits ou des zestes de fruit d’orangers amers immatures. Ils sont connus pour leur capacité à soulager les problèmes cardiaques et les troubles digestifs. Des préparations culinaires à base du fruit de l’arbre pas encore mûr existent aussi en Chine.
L’oranger de Séville contient de la synéphrine qui a une action dilatatrice sur les bronches. Elle est un composant indispensable dans la préparation de solutions décongestionnantes, au même titre que la pseudoéphédrine et l’éphédrine.
Vers la fin des années 1990, plusieurs pays occidentaux se sont penchés sur les effets qu’aurait l’éphédrine avec la caféine. Ceux-ci entrent dans la composition de suppléments diététiques pour les personnes qui souhaitent maigrir. Certains fabricants ont donc eu l’idée d’utiliser un zeste du fruit d’oranger amer à la place de l’éphédrine. En 2002 au Canada, puis l’année suivante aux États-Unis, une interdiction de vendre des produits contenant de l’éphédra a été décrétée. Cette décision a entraîné la multiplication des produits comportant du zeste du fruit de l’arbre et de la caféine.