X

Orange amère

citronnier

Caractéristiques de l’Orange amère

  • Nom : Orange amère
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Viridaeplantae
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Magnoliidae
  • Ordre : Sapindales
  • Sous-Ordre : Rutineae
  • Famille : Rutaceae
  • Sous-Famille : Aurantioideae
  • Genre : Citrus
  • Espèce : Citrus aurantium

Voir les produits associés à l’Orange amère.

L’orange amère : son étymologie, son histoire, sa description, ses variétés, sa culture, sa composition, ses vertus, ses utilisations et ses précautions

De son nom scientifique Citrus aurantium, l’orange amère ou bigarade est le fruit de l’oranger amer ou bigaradier. Celui-ci fait partie de la famille botanique des Rutaceae et pousse majoritairement dans le bassin méditerranéen. Elle n’est pas consommée fraîche en raison de son goût, mais elle est utilisée pour faire de la marmelade. Par ailleurs, elle possède de nombreuses vertus exploitées en phytothérapie. 

Étymologie de l’orange amère

Le mot « oranger » vient de l’italien « arancia », proche de l’espagnol « naranja » qui provient du sanskrit « naranga ». Ceci explique l’origine indienne de cette plante. 

Le qualificatif « amer » est venu plus tard pour distinguer cette orange (amère) de l’orange douce importée de Chine. 

Histoire de l’orange amère

L’orange amère provient d’Asie, entre le sud de l’Himalaya et l’Archipel malais. Les Chinois et les Indiens ont été les premiers à la cultiver. Elle est un hybride entre le pamplemousse (Citrus maxima) et la mandarine (Citrus reticulata). Ses premières traces écrites se retrouvent dans un manuel de médecine en sanskrit, il y a 2200 ans. 

À la fin de l’Antiquité romaine, celle-ci se répandit en Mésopotamie (Proche-Orient actuel). Sa marche vers l’Occident se fit par l’expansion de la civilisation islamique aux Xet XIsiècles. Elle parcourut la Méditerranée et arriva en Sicile et en Espagne. Cependant, elle était présente en Afrique du Nord, dès le IIsiècle. 

L’oranger amer était planté pour son aspect décoratif et son parfum. Cet arbre ornait notamment la grande mosquée de Cordoue en Espagne, d’où son autre appellation, « cordobesa »

Selon d’autres historiens, sa venue en Europe se fit lors des Croisades du XIe au XIIIe siècle. Les pèlerins armés l’auraient rapporté de Palestine pour la cultiver dans le bassin méditerranéen. 

Description générale  de l’orange amère

Le bigaradier est un arbre dont la hauteur varie entre 3 et 15 m. Sa largeur moyenne est de 3 m. 

Il possède une tête arrondie et un tronc ramifié pourvu de quelques épines. 

Les feuilles et les fleurs

Ses feuilles sont entières et persistantes. Elles sont d’une couleur vert foncé luisant, et ont une forme elliptique. Les fleurs se regroupent par deux ou trois à l’aisselle de ces feuilles. Celles-ci sont de couleur blanche. Elles ont une douce odeur qui leur vaut d’être une matière première en parfumerie. Hermaphrodites, ces fleurs sont plus grandes que celles de l’orange douce.

Les fruits

Les oranges amères ont une surface plus ou moins dure, selon les variétés. Elles présentent des aspérités. Leur diamètre (7 à 8 cm) est plus petit que celui des oranges douces. Cependant, elles contiennent un plus grand nombre de pépins. 

En général, cess fruits sont de couleur orange sombre, mais peuvent avoir des teintes vertes ou jaunes. Cette couleur se vivifie à maturité. 

Étant donné qu’elles sont issues d’une hybridation de la mandarine, leur peau s’épluche plus facilement. La pulpe est contenue dans dix à douze quartiers. Une fois mature, leur forme sphérique présente généralement un creux au niveau de l’axe central. 

Oranger-amer

Variétés de l’orange amère

Aujourd’hui, plusieurs variétés d’oranges amères sont inventoriées des botanistes. Parmi celles-ci, les plus connues sont : le C. aurantium var. myrtifolia, le C. aurantium var. amara, le C. aurantium var. bergamia et le C. aurantium « Bouquetier de Grasse »

Citrus aurantium var. myrtifolia

Également appelée « oranger amer à feuille de myrte » ou Chinotto, cette variété donne des fruits à taille plus réduite, telle une mandarine. Elle se distingue par son port compact et son dense feuillage. La myrtifolia ne possède pas d’épines. Étant donné son aspect décoratif, elle orne les jardins. Elle est plus petite que l’espèce type et peut être cultivée en pot. 

Citrus aurantium var. amara

D’une manière générale, la variété amara ne présente pas de grandes caractéristiques distinctives par rapport à l’espèce type. Elle est fréquemment utilisée dans la fabrication de la liqueur d’orange (Curaçao) et le Grand Marnier (cognac mélangé à ces fruits). 

Citrus aurantium var. bergamia

Le fruit du bergamotier n’est pas semblable aux fruits des autres cultivars. Il a la forme d’une poire. Les fleurs sont plus petites. Sa culture s’est développée en Italie. Elle est utilisée pour produire de l’huile de bergamote, des parfums et certains thés. 

Citrus aurantium « Bouquetier de Grasse »

Cette variété de bigarades dispose de plus petits grains et donne des fruits à taille réduite. Elle a une hauteur de 3 m. Dans la majorité des cas, elle n’est pas épineuse. En raison de sa taille, sa culture en serre est possible. Le Citrus aurantium est utilisé en parfumerie. 

Méthode de culture de l’orange amère

Le Citrus aurantium est principalement cultivé dans le pourtour de la Méditerranée comme le sud de la France. 

L’emplacement

Cette plante a besoin d’un climat sec et chaud (tropical ou subtropical). 

Le cas échéant, elle doit être plantée dans un conteneur drainé ayant un côté d’au moins 1 m. Ceci lui permet de survivre au froid hivernal. 

Elle est rustique jusqu’à -10 °C. Toutefois, elle ne résiste pas plusieurs jours sous cette température. 

Plantez votre oranger amer dans un endroit exposé au soleil, mais à l’abri du vent. La variété bergamia est la plus sensible au vent, à la sécheresse et à l’humidité excessive. 

D’une manière générale, la plantation en pleine terre ou la mise en serre a lieu au printemps ou au début de l’automne. 

Le sol 

L’oranger amer n’est pas très exigeant en ce qui concerne le sol. 

Il pousse dans un sol drainé, riche ou pauvre, moyennement acide ou moyennement basique. 

Un pH légèrement acide – entre 5 et 6 – lui est optimal. 

L’entretien 

Lorsqu’il pousse dans de bonnes conditions, le bigaradier ne demande pas beaucoup d’entretien. 

L’arrosage est nécessaire seulement si le sol est sec à 3 ou 4 cm de profondeur. En hiver, attendez que celui-ci soit sec à 5 ou 6 cm avant d’arroser. 

Si vous cultivez dans un conteneur, un apport en engrais spécial agrume est possible lors de la reprise végétative. Cependant, divisez la dose indiquée par le fournisseur par deux. 

Pour permettre aux racines de croître librement, un rempotage est conseillé tous les deux ou trois ans. 

L’oranger amer n’a pas besoin d’être taillé pour avoir un meilleur rendement. Retirer les bois morts suffit. 

La récolte des fruits

Dans le pourtour méditerranéen, les oranges amères sont prêtes à être récoltées au mois de janvier ou de février. 

En général, si vous cultivez l’oranger en tant qu’amateur, les fruits attendent la chaleur de l’été pour apparaître. 

Composants de l’orange amère

Tels les autres agrumes, l’orange amère est riche en vitamine C. Elle contient aussi des vitamines du groupe B et de la vitamine P. 

Ce fruit renferme des flavonoïdes et des alcaloïdes. 

L’huile essentielle à base de zeste est composée d’essence à limonène (à environ 90 %), de béta-myrcène, de décanal, de citrals, d’esters, de caroténoïdes, de coumarines, de méranzine, de flavonoïdes et de pectines. 

Elle est également source d’oligo-éléments, de phénols et de fibres. 

Vertus de l’orange amère

La consommation d’orange amère contribue au traitement des maladies et des pathologies telles que : 

  • la nervosité chez l’enfant ; 
  • l’insomnie ; 
  • la dyspepsie ; 
  • la grippe ; 
  • le manque d’appétit et l’anorexie ;
  • les acnés, les furoncles et les affections cutanées ; 
  • la couperose ; 
  • le stress, la fatigue, le surmenage et l’asthénie.

Elle aide aussi à la prévention du cancer et de l’hypertension artérielle. 

Par ailleurs, elle favorise la perte de poids. 

Utilisations de l’orange amère

L’orange amère peut être utilisée de différentes façons. 

Utilisation alimentaire

Étant donné son amertume, elle n’est pas consommée de la même manière qu’une orange douce. Cependant, elle sert à la fabrication de la marmelade. 

Pour ce faire, mettez 4 kg de bigarade dans un récipient rempli d’eau et laissez reposer une nuit. 

Après les avoir égouttées et séchées, coupez les zestes en lamelles. Ensuite, faites-les bouillir pendant une dizaine de minutes. 

Coupez la chair en morceaux et réservez les pépins dans un sachet de gaze. 

Placez le tout – zeste, chair et pépins – dans un récipient, couvrez d’eau et laissez tremper une nuit. 

Mijotez pendant deux heures à feu doux. Ensuite, ajoutez-y 5 kg de sucre et portez à ébullition pendant 20 min. 

La conservation se fait dans des pots en verres secs et stérilisés. 

Utilisation phytothérapique

Pour les troubles liés à la fatigue, au stress, au surmenage, à l’asthénie et à l’insomnie, versez 40 gouttes d’huile essentielle de bigaradier dans un diffuseur. Vous pouvez également en mettre 5 à 10 gouttes dans votre eau de bain. 

En infusion, versez 15 cl d’eau bouillante sur 2 g de zeste séché. Prenez-en 2 à 3 tasses par jour. 

Pour mincir, prenez 300 mg de poudre d’orange amère trois fois par jour en dehors des repas. 

Le massage avec cette huile essentielle permet de soulager les affections cutanées et de lutter contre les acnés et l’eczéma.

Contre-indications et précautions d’emploi de l’orange amère

Étant donné sa teneur en synéphrine, les produits à base d’orange amère sont à utiliser avec précaution. Cette substance admet quelques similarités avec l’éphédrine, qui est interdite. 

Elle est proscrite aux femmes enceintes ou allaitantes ainsi qu’aux enfants de moins de 8 ans. 

Les personnes en chimioprophylaxie ne doivent pas en consommer. 

Le jus est à éviter en cas de gastrite ou d’autres maladies liées à l’estomac et à la digestion. 

Elle est déconseillée aux personnes atteintes de dépression, de diabète, de troubles du cœur ou des hormones, de migraines, de problèmes de prostate ou d’hypertension artérielle. 

Demandez conseil à votre médecin avant d’utiliser son huile essentielle par voie cutanée. 

L’orange amère ne doit pas être associée à la cyclosporine. De même, l’association avec des produits contenant de la caféine n’est pas recommandée. 

La consommation à long terme peut entraîner une somnolence. 

Retour au début

Recherche de produits

Le produit a été ajouté à votre panier