Par ailleurs, cette plante, notamment sa capsule, apparaissait dans les mythologies en tant qu’attribut des dieux. Par exemple, une œuvre picturale datant de 879 avant notre ère exposée au Metropolitan Museum de New York montre une divinité qui tient des capsules de pavot.
Au départ, l’opium servait à honorer les invités chez les Mandarins et fut appelé le tabac d’honneur. La mode s’était muée en tradition et avait gangrené la classe bourgeoise. La drogue était devenue un signe de reconnaissance ou d’acceptation dans les milieux aisés. Des souverains, des nobles, des lettrés et des gens de la haute société sont ainsi devenus des opiomanes.
La consommation d’opium était un véritable fléau dans le monde, particulièrement en Chine, où l’empereur interdisait son importation en 1729. Toutefois, le trafic a continué jusqu’à provoquer des événements tragiques comme les guerres de l’opium au XIXe siècle. La première a éclaté en 1839 et a duré jusqu’en 1842. La seconde s’est produite une dizaine d’années plus tard, soit de 1856 à 1860. De nombreux pays étaient impliqués dans ces conflits, dont le Royaume-Uni, la Russie, les États-Unis ainsi que la France.
Pendant la guerre d’Indochine, cette dernière dominait la production locale et le trafic d’opium à travers les agriculteurs de la région. Bien que la consommation d’opium était interdite en France en 1908, plus tard, en 1916, le pays avait établi des lois encadrant le commerce, la détention et l’usage de ce produit.
En outre, à partir de 1912, après différents traités, congrès et accords, une réglementation a vu le jour. En effet, la Convention internationale de l’opium régit désormais la production et le commerce de cette substance. Ce texte a été révisé en 1961 pour donner naissance à la Convention unique sur les stupéfiants.