La description du millepertuis officinal
Cette plante vivace peut atteindre entre 25 cm et 100 cm de hauteur. Elle se caractérise par une structure complexe. Elle présente, d’une part, une tige ligneuse et souterraine et, d’autre part, une tige dressée avec deux côtes proéminentes bien définies.
Les feuilles du millepertuis officinal sont de forme elliptique ou linéaire. Elles possèdent des extrémités obtuses, mais sont dépourvues de pédoncules. La coloration de la face supérieure des feuilles est différente de celle de la face inférieure. Cette dernière arbore une teinte plus claire. Leur limbe est parsemé de glandes translucides qui contiennent une huile essentielle. Par ailleurs, le pétale est bordé de points noirs. Ces derniers sont en réalité les glandes contenant de l’hypéricine. Cette substance figure parmi les principaux principes actifs de la plante.
Le millepertuis officinal porte de larges panicules de fleurs jaunes. Ces dernières, d’un diamètre allant de 2 à 3,5 cm, font leur apparition entre mai et septembre. Chaque fleur compte cinq pétales et cinq sépales, tous agrémentés de points noirs similaires à ceux présents sur les feuilles. La pièce florale présente un détail spécifique. Les parties reproductrices mâles de la fleur sont disposées en verticilles staminaux, lesquels évoquent des niveaux. Chacun comprend trois groupes distincts d’étamines.
Enfin, les fruits de cette plante se présentent sous la forme de capsules ovales, nettement plus allongées que le calice.
L’histoire du millepertuis officinal
Le millepertuis officinal est présent dans l’Histoire depuis plusieurs siècles. Les premières traces de son utilisation thérapeutique remontent à l’Antiquité. Des écrits anciens du naturaliste romain Pline et du médecin grec Dioscoride décrivent en détail son efficacité dans le traitement des plaies.
À l’époque médiévale, le millepertuis officinal était associé à la magie blanche. De nombreuses superstitions tournent autour de cette plante, en particulier en Europe centrale. Surnommé le « fléau du diable » ou le « chasse-diable », il était souvent utilisé par les chefs spirituels dans le but de repousser les esprits maléfiques et les sorcières. Au cours de cette période, les troubles mentaux étaient interprétés comme des possessions démoniaques. Des pratiques sont alors nées afin d’éloigner les esprits malfaisants. Elles incluent l’accrochage de bouquets de millepertuis officinal aux portes et fenêtres en guise de protection.
Le XVIe siècle marque un tournant dans l’histoire de l’utilisation du millepertuis perforé. À cette époque, il est reconnu comme plante vulnéraire, favorisant la cicatrisation des blessures. Sa réputation grandit de plus en plus jusqu’à son inscription à la Pharmacopée française en 1818. Au cours du XIXe siècle et vers le début du XXe siècle, il perd une part de sa crédibilité chez les médecins savants. Toutefois, il reste apprécié des tradipraticiens.
L’usage du millepertuis officinal connaît un renouveau au XXe siècle. Des experts réhabilitent sa valeur en tant que cicatrisant topique et anti-inflammatoire. Sa capacité antidépressive a commencé à être exploitée. Finalement, il a été reconnu pour ses bienfaits antidépresseurs naturels au XXIe siècle. Cette plante se trouve désormais à la pointe des remèdes naturels pour calmer ce trouble psychologique.
De nos jours, le millepertuis officinal est devenu une plante médicinale polyvalente. Outre son rôle dans la gestion de la dépression, il est utilisé en usage externe afin de traiter une variété de maux. Parmi ceux-ci figurent les crevasses, les ulcères variqueux, les gerçures, les écorchures, les piqûres d’insectes et les douleurs articulaires.