Les millepertuis se distinguent par les détails artistiques de leurs feuilles et fleurs. D’un côté, les feuilles se présentent sous un aspect simple, mais varié, allant de la forme ovale à lancéolée. Leur arrangement en paires opposées le long de la tige crée une symétrie. Les couleurs et les textures varient d’une espèce à l’autre. De l’autre, les fleurs capturent le regard avec leur couleur jaune vif. Dotées généralement de cinq pétales (parfois quatre), elles rayonnent dans la lumière. Les innombrables étamines ajoutent un élément caractéristique à ces plantes.
Lorsque les millepertuis arrivent à maturité, leurs fruits apparaissent. En général, ils forment des capsules sèches, qui finissent par éclater, produisant une multitude de minuscules graines. Cependant, certaines espèces possèdent des fruits charnus. L’Hypericum androsaemum, donnant des fruits juteux et charnus, constitue un parfait exemple.
Les origines du millepertuis
Étymologie
Le terme « millepertuis » trouve ses racines dans l’ancien français « pertuis », signifiant « trou ». Ce nom est en réalité une référence à l’apparence des feuilles de certaines espèces, en particulier la variété européenne commune Hypericum perforatum. Cette dernière est connue sous le nom de « millepertuis perforé ». Ses feuilles sont munies d’un motif étonnant de nombreuses petites cavités. Cette illusion résulte des glandes translucides de la plante. L’exagération du terme « mille » décrit cette apparence illusoire.
Le terme Hypericum, quant à lui, trouve ses origines dans le grec ancien. Ce nom de genre est composé de hupo, signifiant « presque », et ériké, signifiant « bruyère ». Cette dernière est une évocation subtile d’autres variétés de millepertuis qui partagent des similitudes visuelles avec la bruyère.
Historique
La plante se lie étroitement à la célébration de la Saint-Jean, une période solsticiale marquée par la lumière et la chaleur. En tant que fleur emblématique, elle anime des croyances dédiées à cette célébration ancestrale.
Au Moyen Âge, le millepertuis était une figure incontournable de la pharmacopée. Il était exploité dans la production du « baume Tranquille », réputé pour ses propriétés vulnéraires, favorisant la cicatrisation des plaies. Un autre remède, le « baume du Commandeur », s’appuyait également sur ses bienfaits pour soulager diverses affections. De plus, cette plante était employée en vue de traiter les cas de démence, témoignant de son rôle varié dans la médecine médiévale.