
Caractéristiques du Mélilot
- Nom : Mélilot
- Règne : Plantae
- Sous-règne : –
- Division : Magnoliophyta
- Classe : Magnoliopsida
- Sous-Classe : Rosidae
- Ordre : Fabales
- Sous-Ordre : –
- Famille : Fabaceae
- Sous-Famille : –
- Genre : Melilotus
- Espèce : –
Le genre Melilotus est une plante herbacée de la famille des Fabaceae. Il est originaire de l’Ancien Monde, englobant des régions telles que l’Europe, l’Asie et l’Afrique du Nord. Il se retrouve couramment dans les champs et dans les talus. Son usage remonte à des siècles, tant à des fins médicinales que fourragères. Il compte une vingtaine d’espèces, dont les plus connues sont le mélilot blanc et le mélilot jaune. Il attire une multitude de pollinisateurs grâce à son caractère mellifère.
L’utilisation thérapeutique du mélilot remonte à plusieurs siècles. Des écrits coptes évoquaient son emploi dans le traitement des affections des testicules. Plus tard, dans la Grèce antique, il était appliqué comme astringent pour soulager les problèmes cutanés et les maux de tête.
Au Moyen Âge, la médecine arabe avait mentionné cette plante pour son efficacité dans les cas de tumeurs de la rate et du foie.
En Europe, elle avait été exploitée en médecine populaire jusqu’au XIXe siècle, notamment pour apaiser les douleurs abdominales et les inflammations de l’utérus.
Au XXe siècle, ses effets sur les insuffisances veineuses et lymphatiques avaient été reconnus.
Historiquement cultivé comme fourrage, le mélilot est surnommé « trèfle de cheval ». À cette fin, il est utilisé parfaitement séché pour éviter sa fermentation, responsable de la maladie du « mélilot gâté ». Sinon, il agit comme un puissant anticoagulant sanguin, raison pour laquelle il a été utilisé comme raticide.
L’association des mots grecs méli, signifiant « miel », et lôtós, « lotus » ou « lotier » est à l’origine du nom Melilotus. Cette dénomination fait allusion à l’attrait qu’exercent les plantes du genre mélilot sur les abeilles et qui soulignent son caractère mellifère.
Selon l’espèce, le mélilot est une plante bisannuelle ou annuelle. Il se comporte parfois comme un vivace éphémère. Il prospère dans les sols lourds et graveleux, le long des chemins et sur les rives des cours d’eau.
La plante se développe en forme de touffe compacte et souple, d’un mètre de haut en fonction des facteurs environnementaux et de la variété. Ses branches sont recouvertes d’un feuillage rappelant celui du trèfle. Il se démarque de ce dernier par ses feuilles composées de trois folioles denticulées.
Les fleurs sont jaunes ou blanches selon les espèces. Elles sont pendantes et s’agrègent en épis denses. Ultérieurement, elles laissent la place à de petites gousses vertes qui noircissent. Sa floraison se déroule entre le printemps et le début de l’automne.
Le genre Melilotus est une plante à croissance vigoureuse. Elle génère un volume considérable de matière végétale au fil de son cycle de vie. Cette biomasse contribue particulièrement à l’enrichissement du sol, une fois transformée en compost. Aussi, le mélilot est une excellente option pour l’engrais vert. Ses racines aident à la structuration du sol grâce à leur expansion vigoureuse. De plus, elles l’enrichissent en azote à partir des nodosités qu’elles abritent.
La floraison du mélilot constitue un moment de régal pour les abeilles en raison de l’abondance de son nectar et de son parfum délicat.
Le mélilot pousse dans divers types de sols, peu importe leur exposition, mais il a une nette préférence pour les terrains calcaires. Il est résistant au gel tout comme il tolère les périodes de sécheresse.
Le moment idéal pour le semis s’étend de mars à septembre. Toutefois, pour constituer l’engrais vert, cette opération peut se faire à partir de la fin juillet jusqu’au début août. Cela permettra à la plante de s’établir avant l’arrivée de l’hiver. La quantité recommandée est de 2,5 à 5 g/m², en fonction de la méthode (graine unique ou mélangée avec des céréales).
Le mélilot nécessite peu d’attention. Il ne réclame ni arrosage ni protection hivernale. De même, il n’exige ni apport de fertilisant ni traitement parasitaire. Des parasites spécifiques ne l’affectent pas et il n’est pas sujet à des maladies connues. Si la plante croît vigoureusement, une taille est conseillée lorsque sa hauteur atteint environ 30 cm.
Lorsqu’ elle est cultivée comme engrais vert, sa végétation doit être détruite environ deux mois avant la prochaine. Cette opération consiste à couper les touffes à leur base à l’aide de cisailles ou de débroussailleuses. Ensuite, il suffit de laisser les débris sécher et se décomposer naturellement sur le sol.
La base de données en ligne The Plant List recense 22 espèces de mélilot. En voici quelques-unes :
Le mélilot blanc et le mélilot officinal sont particulièrement réputés pour leur qualité mellifère exceptionnelle.
Le genre Melilotus renferme un large spectre de principes actifs.
Le mélilotoside est un glucoside présent dans la plante. Il peut se convertir en coumarine, un élément aromatique naturel aux propriétés odorantes. Ce dernier montre une capacité à inhiber la coagulation sanguine.
Des acides phénols, tels que l’acide mélilotique et l’acide salicylique ont été identifiés comme substances actives du mélilot. Ils ont des propriétés anti-inflammatoires, utiles notamment dans la réduction de l’inflammation dans le corps. Cette dernière est une réponse naturelle du système immunitaire à une agression, comme une infection ou une blessure.
La plante contient également des flavonoïdes. Ces molécules naturelles possèdent des actions antioxydantes qui protègent contre le stress oxydatif et qui soutiennent le système immunitaire.
Enfin, elle présente des saponosides, connus pour leurs activités tensioactives.
Les vertus thérapeutiques du mélilot sont diverses. Traditionnellement, il est pris par voie orale dans la prise en charge des troubles circulatoires. Ils incluent l’hypertension, la fragilité capillaire cutanée, les hémorroïdes et l’insuffisance veineuse.
En usage externe, il est employé pour soulager la couperose, les jambes lourdes et la rosacée. Plusieurs études ont prouvé son efficacité dans la réduction des œdèmes veino-lymphatiques. Cette faculté résulte de la présence des flavonoïdes et de leur activité protectrice des vaisseaux sanguins.
Il agit comme antispasmodique en calmant les coliques et les toux accompagnées de spasmes.
L’action sédative du mélilot permet de réguler le système nerveux. De cette manière, il aide à atténuer les problèmes de sommeil, de nervosité et de mélancolie.
La plante agit entre autres en tant qu’antiseptique et diurétique. Il est efficace en cas d’affections urinaires.
Elle montre également des effets anticoagulants et anti-inflammatoires. Elle participe à la prévention et au soulagement des troubles d’embolie, de phlébite ou de paraphlébite.
Elle apaise les gênes oculaires et les infections de l’œil dues à des staphylocoques, à savoir les conjonctivites ou les blépharites. À cette fin, le mélilot est appliqué en collyre.
Le genre Melilotus s’emploie en cataplasme, pour calmer les douleurs liées aux entorses et aux affections rhumatismales. De plus, il joue un rôle dans la réduction des symptômes liés à la ménopause telle que les bouffées de chaleur.
Antibactérien, il soulage certaines infections cutanées causées par des bactéries streptocoques ou staphylocoques, comme les érysipèles. Enfin, il agit contre les piqûres d’insectes.
Les jeunes pousses de mélilot sont recueillies entre avril et juin, puis séchées pendant 24 heures, avant d’être cuisinées avec des légumes. Elles donnent une saveur distinctive aux desserts à base de lait. Les fromages frais enveloppés dans celles-ci s’imprègnent de leur agréable arôme de foin coupé, libéré par la coumarine.
Les fleurs dégagent un délicat parfum de miel et de vanille. Elles apportent une saveur unique aux liqueurs, aux vins doux, aux compotes et aux confitures. Les graines servent de condiment pour aromatiser les plats.
Le mélilot existe sous forme de fleurs séchées, de gélules et d’extraits secs et liquides.
Il se consomme en tisane avec une recommandée à une cuillère à café de fleurs séchées dans 250 ml d’eau. Laissez reposer pendant 10 minutes. Cette préparation est à prendre trois fois par jour, de préférence en dehors des repas.
Sous forme de compléments alimentaires, de teintures et d’extraits liquides ou secs, il est conseillé de suivre les dosages recommandés par les fabricants.
Par voie externe, il est envisageable d’élaborer un collyre traditionnel pour soulager les problèmes oculaires. À cette fin, infusez 20 g de mélilot dans un litre d’eau. Il peut être combiné, à parts égales, avec d’autres plantes aux propriétés ophtalmiques, à l’instar du bleuet et du plantain.
En compresses chaudes, l’infusion atténue les problèmes cutanés ainsi que les douleurs rhumatismales. Pour les plaies, celles-ci sont plus efficaces si elles sont tièdes.
Par mesure de précaution, l’emploi du mélilot par voie orale est déconseillé aux personnes de moins de 18 ans. Il n’est pas recommandé aux personnes souffrant de problèmes hépatiques. L’Agence européenne du médicament met en garde quant à sa prise en période de grossesse et d’allaitement.
Les effets indésirables signalés se limitent principalement à des troubles gastro-intestinaux, des maux de tête et occasionnellement des problèmes hépatiques. À des doses excessivement élevées, il peut entraîner des vomissements et d’autres symptômes désagréables.
Il est essentiel de faire preuve de prudence lors de la récolte du mélilot. En tant que plante sauvage, il peut provoquer des conséquences pénibles sur la santé s’il n’est pas dosé correctement. Cette précaution concerne également la conservation, pour éviter que la coumarine ne se transforme en dicoumarol, un puissant anticoagulant. Aussi, il est impératif que le mélilot soit consommé parfaitement sec, sous peine de déclencher son effet fluidifiant sanguin. Dans ce cadre, la possibilité d’interaction du mélilot avec d’autres plantes et médicaments anticoagulants n’est pas à négliger. Les personnes qui suivent ce type de traitement sont donc priées de s’abstenir d’en consommer.