Caractéristiques du Mélèze
- Nom : Mélèze
- Règne : Plantae
- Sous-règne : Tracheobionta
- Division : Coniferophyta
- Classe : Pinopsida
- Sous-Classe : –
- Ordre : Pinales
- Famille : Pinaceae
- Sous-Famille : –
- Genre : Larix
- Espèce :
Mélèze
Le mélèze : son histoire, sa nomenclature, sa description, ses espèces, son habitat, son statut de protection, sa culture, ses composants et ses utilisations
Mélèze est un nom commun qui désigne les espèces d’arbres du genre Larix. Les mélèzes sont des conifères à feuilles caduques de la famille des Pinaceae. Ils ont une grande longévité allant de 500 ans à plus de 1 000 ans. Ils sont utilisés dans différents secteurs d’activité comme le bâtiment ou l’industrie de la peinture. Ils intéressent également des spécialistes des plantes médicinales en raison de leurs nombreux bienfaits sur la santé.
Histoire du mélèze
Le Larix regroupe différentes espèces de conifères provenant des régions tempérées de l’hémisphère Nord. Ces arbres intéressent l’Homme pour leurs symboliques, leur utilité, leur importance écologique et leurs vertus thérapeutiques.
Les recherches sur les origines du mélèze
Des études relatives aux plantes fossiles soutiennent que les mélèzes sont apparus sur Terre, il y a 60 millions d’années. Le mélèze de Sibérie et le mélèze de Dahurie sont les plus anciens. Des botanistes avancent la thèse selon laquelle ces arbres se seraient progressivement migrés de la Sibérie vers l’Europe, il y a un million d’années.
Le genre Larix ne se limite pas au territoire européen. Il prospère également en Asie, en Amérique et au Canada. Il compte plusieurs espèces de mélèzes. Elles ont chacune leur origine, leur patrimoine génétique et leur habitat naturel. En tant que taxons, appartenant au même genre, elles présentent plusieurs caractéristiques similaires.
Des botanistes et des amoureux de la nature présentent des conifères de plus de 500 ans pour insister sur l’ancienneté et sur la grande longévité du mélèze. Des conifères millénaires sont, par exemple, relevés dans les Alpes valaisannes, en Suisse.
Dans le même ordre d’idées, la France présente fièrement un arbre résineux d’environ 650 ans qui pousse à Montricher-Albanne, en Savoie. Véritable attraction touristique, ce conifère de l’époque de Jeanne d’Arc est d’une hauteur de 29 m. Sa circonférence est de 6,40 m.
Le mélèze en médecine naturelle
Les arbres du genre Larix intéressent les professionnels en phytothérapie. La résine extraite de leur écorce et de leurs aiguilles possède, en effet, des propriétés thérapeutiques exceptionnelles. Cette oléorésine est mentionnée par le médecin et botaniste grec Dioscoride dans son livre De materia medica. Elle est surtout vantée pour ses vertus cicatrisantes et anti-inflammatoires.
Au Moyen Âge et à la Renaissance, la décoction à base des aiguilles de ces conifères a été utilisée en inhalation pour soulager les difficultés respiratoires.
Actuellement, leur résine sert dans l’élaboration de divers remèdes naturels pour entretenir la santé.
Nomenclature du mélèze
Mélèze vient du mot dauphinois « melese » qui signifie « miel ».
Larix est un mot latin à l’origine du terme allemand « lärche » qui signifie « mélèze ». Le nom du genre signifie également « goudron extrait du bois », une allusion à sa résine.
Cette citation de l’écrivain français Rabelais permet de comprendre le rapport entre ces deux mots : « Vous la nommez Larix en latin ; les Alpinois la nomment melze ». Ce passage est tiré de son œuvre « Le Tiers Livre », chapitre LII, paru en 1546.
Description du mélèze
Les mélèzes sont des arbres d’une grande taille pouvant atteindre 50 m à l’âge adulte, certaines espèces dépassent les 65 mètres. La plupart de ces conifères ont une croissance accélérée puisqu’ils atteignent la maturité à 15 ans.
Les racines sont profondes et déployées. Elles protègent efficacement le sol de l’érosion.
Le tronc est droit et de forme ronde ou hexagonale. Le diamètre peut atteindre 2 m à l’âge adulte.
L’écorce est lisse et de couleur gris vert quand l’arbre est jeune. Chez les sujets adultes, elle vire au gris-brun ou rouge et devient crevassée. Son épaisseur varie entre 20 et 80 mm en fonction de l’âge du conifère. Elle contient de l’oléorésine appréciée en phytothérapie et dans l’industrie de la peinture. L’extraction se fait par gemmage, en taillant cette enveloppe externe pour la laisser couler.
Les branches sont étalées et peuvent atteindre 30 cm de longueur. Les rameaux sont pendants et glabres, mais peuvent présenter des cannelures quand l’arbre vieillit.
Les aiguilles sont assemblées en bouquets d’environ 40 éléments au niveau des rameaux. Elles sont vertes au printemps. Elles virent au jaune doré ou au roux pendant la saison automnale. Le conifère voit ses aiguilles chuter en hiver.
Le mélèze est une plante monoïque. Les chatons apparaissent vers la fin du printemps. Ils se transforment progressivement en cônes, de trois à quatre cm de long. Les inflorescences femelles apparaissent en premier. Elles sont brunes, ovoïdes, dressées et pourvues de fines écailles. Les fleurs mâles sont de petite taille, de couleur jaunâtre et pendent au niveau des rameaux. La fécondation est anémophile.
Durant la période estivale, les cônes produisent des petites graines. Elles sont dispersées par le vent et par des animaux comme des écureuils et des oiseaux.
Espèces du mélèze
Il existe environ 12 espèces de mélèzes du genre Larix.
- Le Larix sibirica est un conifère rustique notablement prisé dans l’industrie du bois et de la construction.
- Le Larix gmelinii a une apparence rustique et résiste à une température de -70 °C.
- Le Larix laricina ou mélèze laricin est un résineux dense d’une hauteur de 20 à 25 m à l’âge adulte.
- Le Larix kaempferi ou mélèze du Japon est un conifère à croissance plus rapide par rapport aux autres espèces.
- Le Larix decidua ou mélèze d’Europe produit la « térébenthine de Venise » et la « manne de Briançon ».
- Le Larix occidentalis ou mélèze de l’Ouest provient de la zone nord-ouest de l’Amérique du Nord.
Le Pseudolarix amabilis ou mélèze de Chine est un mélèze classé dans le genre Pseudolarix. Il est couramment cultivé en bonsaï.
Répartition et habitat du mélèze
Les variétés du genre botanique mélèze se rencontrent essentiellement dans les régions montagneuses des régions tempérées de l’hémisphère boréal. Ils poussent jusqu’à 2 400 mètres d’altitude. Le mélèze de Sibérie et le mélèze de Dahurie prospèrent en Russie et dans les pays scandinaves. Le mélèze d’Europe se rencontre dans l’Europe centrale et en France. Le mélèze laricin et le mélèze de l’Ouest se retrouvent sur le continent américain. L’Asie n’est pas en reste puisque le mélèze du Japon y pousse.
Malgré ces origines différentes, les mélèzes sont des arbres pionniers. En d’autres termes, ils poussent aisément sur un terrain stérile. Ainsi, plusieurs mélèzes plantés dans des régions éloignées de leur habitat d’origine parviennent facilement à s’épanouir.
Le mélèze pousse notamment dans les montagnes, mais également sur leur flanc et dans les plaines. Il possède une capacité accrue d’adaptation et d’expansion. La plupart de ces conifères résistent au froid, à une température allant de -15 °C à -30 °C. Ainsi, les risques de dégradation à cause du froid intense et du gel sont faibles.
Statut de protection du mélèze
Le Larix ne fait pas l’objet d’une mesure de protection spécifique. Elle s’installe aisément dès que les conditions favorables à son enracinement et à son développement sont réunies.
Bien que ces arbres ne soient pas préservés comme étant en danger, certaines régions pratiquent une culture raisonnée pour favoriser leur croissance. Les acteurs engagés dans leur protection et leur développement incluent des agriculteurs et des défenseurs de l’environnement. Des associations et des collectivités territoriales font également partie de ces défenseurs.
Cette culture encadrée vise à préserver les espèces et à protéger l’environnement. Elle répond aussi à la demande du marché en fournissant du bois de construction et de l’oléorésine.
Culture du mélèze
Le mélèze est commode à cultiver, car il est peu exigeant. Il prospère sur différents types de sol : sablonneux, graveleux, limoneux, humifère, calcaire, argileux ou pauvre. L’essentiel est de s’assurer que le terrain choisi soit frais, humide, bien drainé et exposé au soleil. Un endroit mi-ombré convient tout aussi bien à son épanouissement. Le choix de l’endroit est important en gardant à l’esprit qu’il peut avoir une circonférence jusqu’à 5 m à l’âge adulte.
Le semis de graines s’effectue au printemps ou à l’automne.
La plantation par bouturage se fait au printemps, quand la terre est suffisamment réchauffée. Pour ce faire, il convient de récupérer un rameau sain sur un mélèze adulte. Trempez-le ensuite dans de l’hormone de bouturage avant de le mettre en pot, enfoui aux deux tiers de sa longueur. La mise en terre se fait en automne. Cela garantit un meilleur enracinement et un développement efficace de la plante. Un arrosage régulier est requis pendant la première année.
L’élagage est recommandé en hiver, notamment quand le houppier apparaît dense et que plusieurs rameaux et cônes sont desséchés. Cette opération favorise le développement des branches.
Composants du mélèze
Le mélèze intègre des principes actifs aux propriétés thérapeutiques remarquables, exploitées en médecine naturelle. Il est essentiellement composé :
- de l’alpha-pinène, anti-infectieux et décongestionnant des voies respiratoires ;
- du bêta-pinène aux vertus anti-œdémateuses et expectorantes ;
- de l’arabinogalactane capable de booster le système immunitaire et de préserver la flore intestinale ;
- du 3-carène pour entretenir le système musculo-squelettique et à lutter contre les infections fongiques ;
- des pyrones pour préserver la force et la souplesse des muscles et des tendons ;
- des acides phénoliques aux effets vasodilatateurs et fluidifiants pour la circulation sanguine ;
- du tanin apprécié pour ses propriétés astringente et antioxydante.
- de la vitamine C.
Les actifs thérapeutiques des mélèzes sont extraits de la résine de son écorce et de ses aiguilles.
Utilisations en phytothérapie du mélèze
Les constituants essentiels du mélèze sont utilisés en synergie pour garantir un meilleur entretien du bien-être et de la santé en générale.
Indications
Les remèdes à base de mélèze sont indiqués pour l’entretien du système cardio-vasculaire. Ils améliorent la circulation sanguine et lymphatique et préviennent l’obstruction de vaisseaux sanguins par des dépôts lipidiques néfastes.
Ce conifère est bénéfique pour le maintien de la santé osseuse et musculaire. Il prévient les différentes affections susceptibles d’affecter les os (ostéoporose), les muscles et les tendons (tendinite). Le mélèze soulage les douleurs musculaires et articulaires ainsi que des tumeurs bénignes.
En raison de ses vertus astringente et anti-inflammatoire, le mélèze aide à désinfecter les plaies tout en favorisant la cicatrisation. Il conserve la fermeté de la peau, soulage les démangeaisons et les allergies. Il entretient la santé des muqueuses buccales et traite les affections de la gorge.
Sa richesse en vitamine C en fait un allié précieux en cas de fatigue ou de convalescence en renforçant le système immunitaire. De plus, il est préconisé pour soulager la diarrhée et les douleurs abdominales, et pour maintenir l’équilibre de la flore intestinale.
Utilisations et dosage
Pour soulager efficacement les troubles comme le rhumatisme et les douleurs musculaires, la décoction de mélèze est indiquée. Faites bouillir environ 25 g d’aiguilles fraîches de ce conifère dans 1 litre d’eau. Laissez infuser pendant environ 10 minutes. Vous pouvez boire 2 à 3 tasses au quotidien.
Pour mieux traiter l’asthénie ou soulager les symptômes du rhume, préférez l’infusion. Versez 2 g d’aiguilles cet arbre résineux dans 25 cl d’eau bouillante. Laissez reposer pendant 3 minutes pour permettre aux principes actifs et aux arômes de se libérer. Boire 3 tasses tout au long de la journée vous aidera à retrouver votre énergie et votre vitalité.
Une variété de remèdes élaborés à partir des composants du mélèze est disponible dans des magasins spécialisés en phytothérapie. Ils se présentent sous forme de compléments alimentaires, d’hydrolats, d’huiles essentielles, de baumes et de crèmes. Il est essentiel de suivre les posologies indiquées dans les notices pour en tirer les bénéfices de manière optimale.
Contre-indications
Les remèdes à base de ce conifère ne conviennent pas aux femmes enceintes, aux femmes allaitantes et aux enfants de moins de 12 ans.
Autres utilisations du mélèze
Les mélèzes se prêtent à d’autres utilisations au-delà de la phytothérapie et de la sauvegarde de l’environnement.
Le bois de mélèze
Le bois des mélèzes est utilisé comme bardeaux pour les toits et les façades. Dans les régions alpines, il est largement exploité pour concevoir les toits des habitations et des granges. Il sert pour la fabrication de madriers, de planches et de plaquettes de parement.
Ce bois mi-dur et résineux est également apprécié en menuiserie et en ébénisterie pour la fabrication de meubles de qualité.
L’oléorésine
L’oléorésine extraite des mélèzes trouve des applications dans les soins cutanés. Le tanin présent dans leur écorce aide à maintenir l’élasticité de la peau et favorise la régénération cellulaire.
L’essence de térébenthine obtenue par distillation de l’oléorésine est utilisée dans la production de peintures et d’apprêts. Elle est de plus prisée en cosmétologie et en parfumerie pour la conception de parfums ou de vernis à ongles.
