Histoire du marrube
Le marrube jouit d’un long passé en tant que plante médicinale. Il est connu depuis l’Antiquité où les anciens Égyptiens l’appelaient « graine d’Horus » en référence à ses nombreuses propriétés thérapeutiques. Horus est le dieu de l’Égypte antique représenté avec une tête de faucon, qui protégeait le pharaon.
À l’instar des anciens Égyptiens, les Grecs ont utilisé le marrube comme remède contre les affections des voies respiratoires au début de notre ère. Il était recommandé pour soigner l’asthme, la toux et la tuberculose. Il était aussi préconisé comme contrepoison et pour traiter les morsures. Pline l’Ancien a cité diverses préparations curatives où figurait le marrube.
La plante a été particulièrement appréciée au Moyen Âge en raison de toutes ses vertus médicinales, et même beaucoup plus tard. Au XVIIIe siècle, il faisait partie de la cinquantaine de composants nécessaires à la préparation de la thériaque dans la pharmacopée maritime occidentale.
Description du marrube
Sa couleur grisâtre rappelle la menthe grisonnante, tandis que son aspect général le fait ressembler à la grande ortie.
Le marrube possède un rhizome d’où émergent des tiges dressées de texture duveteuse, de section carrée et à moelle spongieuse. Elles forment une touffe feuillue et atteignent une hauteur de 30 à 70 cm.
Ses feuilles verticillées, duveteuses, à l’aspect froissé et longues de 2 à 5 cm, sont espacées sur la tige. La couleur de leur limbe ovale-orbiculaire est vert jaunâtre sur le dessus et vert blanchâtre sur le dessous. Cette couleur, renforcée par celle des fleurs blanches, a valu à la plante son surnom de « marrube blanc ».
En période de floraison, entre mai et septembre, de petites fleurs blanches bilabiées apparaissent, réunies en verticilles à l’aisselle des feuilles, à l’extrémité des tiges. Elles sont constituées de calices à dents et de dix nervures en forme d’hameçons courbés pileux.
Ses fruits se présentent sous la forme de quatre akènes.