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Marrube

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Caractéristiques du Marrube

  • Nom : Marrube ou marube
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Viridiplantae
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Asteridae
  • Ordre : Lamiales
  • Famille : Lamiaceae
  • Sous-famille :
  • Genre : Marrubium
  • Espèce : Marrubium vulgare

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Le marrube : son histoire, sa description, son habitat, sa culture, sa composition, ses propriétés, ses utilisations et ses contre-indications

De son nom scientifique Marrubium vulgare, le marrube est une plante herbacée appartenant au genre Marrubium et à la famille des Lamiaceae. Cette plante pérenne de couleur grisâtre présente la particularité de dégager une odeur de thym lorsque ses feuilles sont froissées. Connue depuis l’Antiquité, elle était déjà conseillée pour traiter la toux et faciliter la digestion. D’autres propriétés ont été reconnues par la suite.

Etymologie et les autres dénominations du marrube

Le nom Marrubium provient de deux mots hébreux. Le premier est « mar » qui signifie « amer » et le deuxième « rob » pour « beaucoup », faisant référence au goût du marrube. Il peut aussi venir de l’hébreu « marob », à traduire par « jus amer ». L’épithète vulgare désigne quelque chose de commun ou de simple.

La dénomination latine internationale du marrube est Marrubium vulgare, mais il est connu sous d’autres noms communs. Il est appelé marrube vulgaire, marrube blanc, marrube des champs, marrube commun, marrube officinale, marrube, marube, herbe aux crocs, herbe vierge ou marrochemin. Il porte aussi le surnom de grand bonhomme, bonhomme, mariblé, bouenriblé, aide de Dieu, mapiochin, marraube, Mont Blanc ou encore blanc rubi.

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Histoire du marrube

Le marrube jouit d’un long passé en tant que plante médicinale. Il est connu depuis l’Antiquité où les anciens Égyptiens l’appelaient « graine d’Horus » en référence à ses nombreuses propriétés thérapeutiques. Horus est le dieu de l’Égypte antique représenté avec une tête de faucon, qui protégeait le pharaon. 

À l’instar des anciens Égyptiens, les Grecs ont utilisé le marrube comme remède contre les affections des voies respiratoires au début de notre ère. Il était recommandé pour soigner l’asthme, la toux et la tuberculose. Il était aussi préconisé comme contrepoison et pour traiter les morsures. Pline l’Ancien a cité diverses préparations curatives où figurait le marrube.

La plante a été particulièrement appréciée au Moyen Âge en raison de toutes ses vertus médicinales, et même beaucoup plus tard. Au XVIIIe siècle, il faisait partie de la cinquantaine de composants nécessaires à la préparation de la thériaque dans la pharmacopée maritime occidentale.

Description du marrube

Sa couleur grisâtre rappelle la menthe grisonnante, tandis que son aspect général le fait ressembler à la grande ortie. 

Le marrube possède un rhizome d’où émergent des tiges dressées de texture duveteuse, de section carrée et à moelle spongieuse. Elles forment une touffe feuillue et atteignent une hauteur de 30 à 70 cm.

Ses feuilles verticillées, duveteuses, à l’aspect froissé et longues de 2 à 5 cm, sont espacées sur la tige. La couleur de leur limbe ovale-orbiculaire est vert jaunâtre sur le dessus et vert blanchâtre sur le dessous. Cette couleur, renforcée par celle des fleurs blanches, a valu à la plante son surnom de « marrube blanc ».

En période de floraison, entre mai et septembre, de petites fleurs blanches bilabiées apparaissent, réunies en verticilles à l’aisselle des feuilles, à l’extrémité des tiges. Elles sont constituées de calices à dents et de dix nervures en forme d’hameçons courbés pileux. 

Ses fruits se présentent sous la forme de quatre akènes.

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Habitat et répartition du marrube

Plante vivace rustique, le marrube peut résister à des températures de – 20 °C. Il apprécie les sols calcaires, drainants et même secs en été. Il s’épanouit au soleil et prospère dans les lieux incultes, les terrains vagues, les décombres et les bords de chemin. Cette plante se développe aussi près des habitations, dans les friches, dans les prés secs et au pied des murs.

Le marrube est une plante nitrophile qui aime les sols riches en nitrates, en azote ou en déchets organiques. Il est largement répandu en Europe du Nord et centrale et pousse jusqu’à une altitude de 1 500 m.

Culture et la plantation du marrube

Si vous souhaitez planter le marrube dans votre jardin, il convient de considérer certaines informations.

Où planter le marrube ?

Le marrube n’est pas exigeant en termes de qualité du sol. Il s’adapte aux terrains calcaires et secs sans apport de fertilisants. La zone doit toutefois être ensoleillée et la terre bien drainée. Vous pouvez, par exemple, le planter dans une rocaille ou dans un massif constitué de plantes vivaces.

Quand le planter ?

Le semis en pleine terre s’effectue généralement au printemps, mais vous pouvez aussi le faire en automne, car le marrube supporte bien le froid.

Comment le planter ?

Répandez les graines sur le sol prévu au semis, recouvrez d’un peu de terre, tassez et enfin, arrosez en pluie fine. Il ne vous reste qu’à attendre la levée. Lorsque les plantules auront atteint 10 à 15 cm, éclaircissez en espaçant chaque plant de 50 cm.

Comment l’entretenir ?

Le marrube ne requiert ni arrosage ni entretien spécifique après le début de la culture. Il suffit de tailler la plante une fois par semestre pour lui donner un aspect plus dense et touffu. La taille sera plus courte avant l’hiver. Par ailleurs, veillez à couper régulièrement les fleurs fanées pour éviter que la plante ne se propage excessivement.

Quand effectuer la récolte ?

La récolte des feuilles se fait du printemps à l’automne, tandis que celle des fleurs s’effectue en été. Vous pouvez les cueillir en fonction de vos besoins, mais il est recommandé de le faire le matin. Les feuilles et les fleurs que vous venez de récolter peuvent être séchées, puis conservées dans des récipients hermétiques dans un endroit sec et sans lumière.

Composition du marrube

Le Marrubium vulgare contient :

  • des composés azotés : bétonicine, stachydrine, choline ;
  • des traces d’huile essentielle à monoterpènes ;
  • des acides phénols : acide chlorogénique, acide caféique ;
  • des dérivés phénylpropanoïques : ballotétroside, arénarioside et verbacoside ; 
  • des flavonoïdes : apigénine, lutéoline, quercétol ;
  • des triterpènes : acide ursolique ;
  • des diterpènes : marrubiine ;
  • des acides diterpéniques : marrubiol, marrubénol, vulgatol, pérégrinol.

Ces constituants du marrube lui confèrent différentes propriétés utiles dans le traitement de diverses affections.

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Propriétés du marrube

Le marrube est reconnu pour ses propriétés antitussives, fluidifiantes et expectorantes.

Il possède des vertus cholérétiques, cholagogues et stimulantes hépatiques.

Il a des effets hypoglycémiants et hypotenseurs, mais également anti-inflammatoires, analgésiques et antispasmodiques.

Le marrube est aussi un tonique naturel.

Utilisations du marrube en phytothérapie

Les usages reconnus du marrube lui viennent de ses propriétés médicinales.

En relation avec ses propriétés respiratoires

Les propriétés respiratoires du marrube permettent son utilisation dans le traitement de toute forme d’inflammation des voies respiratoires, qu’elle soit aiguë ou chronique. Il est utilisé pour soulager la toux, l’asthme et la bronchite asthmatiforme. Il est aussi recommandé dans les cas de rhinosinusites chroniques, de bronchites chroniques et de toux des fumeurs.

En relation avec ses propriétés digestives

Le marrube agit efficacement en cas de manque d’appétit, d’insuffisance biliaire et de digestion difficile. Il se révèle utile pour soulager les gastrites et les suites d’ulcère gastroduodénal. La production de bile se trouve stimulée et son évacuation améliorée par une cure de marrube. Il traite également la dyspepsie d’origine hépatobiliaire. Ses effets hypoglycémiants et hypotenseurs lui permettent de venir à bout d’une hypertension artérielle légère. 

En relation avec ses propriétés métaboliques

Tonique naturel par excellence, le marrube soulage les troubles du rythme fonctionnel et s’avère efficace en cas d’anémie, de convalescence et de fatigue. Il est conseillé contre le syndrome métabolique et le diabète non insulinodépendant. 

En raison de ses propriétés antiseptiques, le marrube est aussi employé en usage externe pour soigner les plaies avec œdèmes, les ulcères ou les mycoses.

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Modes d’emploi et la posologie usuelle du marrube

En fonction des pathologies à traiter, le marrube peut s’utiliser sous différentes formes.

Sous forme d’infusion

Versez 150 ml d’eau frémissante sur une cuillère à soupe rase de marrube séché et laissez infuser pendant 10 min. Filtrez avant de boire. La posologie usuelle est d’une à trois tasses dans la journée, avant les repas. Cette prise est destinée à faciliter la digestion. Pour les propriétés expectorantes, il est conseillé d’ajouter du miel à l’infusion.

Sous forme de décoction

Faites bouillir durant cinq minutes 15 à 30 g de marrube séché dans 50 cl d’eau. Laissez reposer 10 min avant d’utiliser sur des compresses en usage externe.

Sous forme de macération dans le vin

Vous aurez besoin de 60 g de marrube séché et d’un litre de vin blanc, de vin rouge, de madère ou de muscat. Laissez macérer durant une à deux semaines. Filtrez avant de prendre un verre à liqueur ou un demi-verre à eau avant les repas de midi et du soir en cas d’obésité ou de cellulite. 

Sous forme de teinture mère

Le dosage usuel est de 10 à 20 gouttes à prendre diluées dans un verre d’eau avant les principaux repas de la journée.

Sous forme de gélules

Pour la prise de marrube sous forme de gélules, il convient de se conformer aux indications du professionnel de santé, votre médecin ou le pharmacien.

Précautions d’emploi et les contre-indications du marrube

Aucune toxicité n’est à craindre si vous prenez le marrube aux doses thérapeutiques recommandées par le praticien de santé.

En revanche, des doses élevées risquent de provoquer des problèmes cardiaques.

Le marrube est déconseillé en cas de toux d’irritation ou de toux sèche.

À l’instar de toute plante médicinale, le marrube est contre-indiqué chez les enfants, les femmes enceintes et les femmes allaitantes.

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