Maca : histoire, description, habitat, culture, composition, propriétés, utilisations et contre-indications

L’histoire de la maca

Le ginseng péruvien est cultivé depuis plusieurs millénaires dans les Andes centrales du Pérou. Cette région se trouve à plus de 4 000 mètres d’altitude. Des traces archéologiques de la maca ont justifié sa présence depuis la période pré-Inca. Les Incas en consommaient dans de nombreuses circonstances. Plusieurs chroniqueurs ont attesté sa culture aux XVI^e et XVII^e siècles, confirmée par des voyageurs naturalistes aux XVII^e et XVIII^e siècles.

La commercialisation internationale du ginseng andin a commencé vers 1990, après un voyage du président péruvien Alberto Fujimori au Japon. Suite à un discours dans lequel il a parlé de la plante et de ses bienfaits, les commandes ont afflué du Japon en grande quantité. Aujourd’hui, la commercialisation de la maca se fait dans le monde entier.

La description de la maca

Le pavot péruvien est une plante herbacée vivace dont la partie aérienne ne mesure que 10 cm de hauteur. À l’instar du radis, du cresson et du chou qui appartiennent à la même famille, cette espèce ne présente pas de tige apparente.

Ses feuilles inférieures sont disposées en rosace, et sont aplaties au sol. Elles sont simples, isolées et comportent de petits lobes.

Ses fleurs poussent sur un axe floral ramifié et particulièrement court, d’à peine 3 à 5 cm de longueur. Elles sont blanches, petites (5 mm de long), hermaphrodites et regroupées en grappes.

La partie la plus utilisée de la plante est son énorme racine pivotante particulièrement charnue. Elle gonfle au fur et à mesure de sa croissance pour donner naissance au fruit. Sa forme ovale est similaire à celle du navet ou du radis. L’axe central qu’elle forme est prolongé par une racine robuste et épaisse munie d’autres latérales secondaires. Sa couleur varie du blanc au crème ou au gris en fonction de la variété.

L’habitat et la répartition de la maca

Au Pérou, le pavot péruvien pousse dans les hauts plateaux des Andes. Les conditions climatiques y sont extrêmes : soleil brûlant et températures caniculaires le jour, suivies de gel sévère la nuit.

Par ailleurs, la haute altitude favorise des vents violents qui causent le dessèchement des plantes et l’érosion du sol. Le ginseng andin fait toutefois partie des rares végétaux qui parviennent à survivre dans ces conditions semi-désertiques.

La composition de la maca

Les principaux constituants connus du Lepidium meyenii sont :

• des glucides et des polysaccharides ;
• des protéines ;
• des glucosinolates ;
• des isothiocyanates ;
• des substances stéroïdiennes : phytostérols ;
• des alkamides : macamides ;
• des alcaloïdes : macaridine ;
• des saponines ;
• des tanins ;
• des acides gras : acide oléique, acide palmitique, acide linolénique et acide α-linoléique ;
• des acides aminés : arginine, tryptophane, méthionine et lysine ;
• des vitamines P, D3, C, B12, B2, B1 et E.

La maca contient des minéraux tels que du magnésium, du manganèse, du soufre, du phosphore, du potassium et du calcium. Elle renferme également de l’iode, du sélénium, du zinc, du cuivre et du fer.

Zoom sur la teneur des composants

Par rapport à d’autres tubercules, la teneur des composants du Lepidium meyenii se révèle exceptionnelle et mérite une mention spéciale. Les glucides constituent 59 %, les protéines 10,2 % et les lipides 2,2 %. Il en est de même pour les acides gras avec la présence de 32,6 % d’acide linoléique, 15,4 % d’acide linolénique et 11,1 % d’acide oléique.

Les propriétés et les utilisations de la maca en phytothérapie

Les nombreux composants biochimiques du ginseng péruvien lui confèrent diverses propriétés et utilisations.

Utilisations alimentaires

La racine de ginseng andin est utilisée fraîche ou séchée. Fraîche, elle peut être rôtie à la cendre ou cuite au four. Séchée au soleil, sa couleur vire au brun et sa saveur est douce, rappelant celle du musc. Vous pouvez la conserver durant des années en la disposant dans un endroit bien au sec. Pour la consommer, il convient de la tremper pendant toute une nuit et de la faire bouillir dans du lait ou dans de l’eau.

Auparavant, les tubercules se consommaient comme des patates douces ou des pommes de terre. Aujourd’hui, ils sont séchés, puis moulus pour obtenir une poudre fine à la saveur caramélisée, à intégrer dans différentes recettes. Les Péruviens avaient coutume de l’utiliser pour préparer des boissons, des chips, des gâteaux ou des biscuits. La poudre peut aussi être diluée dans de l’eau, du lait ou du jus. Les feuilles peuvent également être consommées crues en salade ou cuites, rappelant le goût de cresson.

Les modes d’emploi et la posologie usuelle de la maca

Les modes d’emploi et la posologie dépendent de certains critères : la forme galénique choisie (poudre, gélules, capsules, extraits liquides…) et les effets recherchés. Le profil du patient (homme, femme, âge…) entre aussi en jeu.

La posologie habituelle varie en fonction de la forme galénique :

• En poudre, 500 mg à 1 000 mg, à prendre deux à trois fois dans une journée. Si l’effet recherché est énergisant, il est conseillé de diluer une cuillère à café de poudre de maca dans une boisson chaude.
• En comprimés, un à deux cachets à prendre trois fois par jour, en fonction du niveau recherché. Le dosage peut varier. Ainsi, il convient de toujours s’en tenir aux indications du vendeur ou à l’avis d’un professionnel de santé.

Les précautions d’emploi et les contre-indications de la maca

Il convient de faire des cures de deux à trois mois maximum et de ne pas consommer la maca sur une trop longue période.

Il n’existe aucun effet secondaire connu à ce jour, ni d’interaction avec d’autres plantes ou des médicaments.

Toutefois, la plante est déconseillée chez les personnes souffrant d’un syndrome métabolique.

La prise de ginseng péruvien est contre-indiquée pendant la grossesse et l’allaitement, ainsi que chez les enfants.