
Caractéristiques du Lycope
- Nom : Lycope
- Règne : Plantae
- Sous-règne : Tracheobionta
- Division : Magnoliophyta
- Classe : Magnoliopsida
- Sous-Classe : Asteridae
- Ordre : Lamiales
- Famille : Lamiaceae
- Sous-famille :–
- Genre : Lycopus
- Espèce : –
Lycopus est un genre botanique constitué de plantes vivaces. Son nom vient du grec lykos, signifiant « loup », et pous, qui veut dire « pied ». Ces mots font référence à la forme des feuilles de ces plantes. Lycope d’Europe, pied de loup, chanvre d’eau, ortie d’eau, marrube d’eau, lance du christ et crumièvre constituent d’autres appellations du genre.
Le lycope, originaire d’Asie, est aussi présent dans d’autres pays. À l’époque, les habitants d’Amérique du Nord et du Japon le consommaient en tant que légume, en faisant cuire les parties charnues de la plante. Les Gitans utilisaient l’extrait noir des feuilles pour teindre leur peau, d’où son nom anglais « gypsywort ». En revanche, les Romains employaient ce colorant pour teindre le lin.
Traditionnellement, le chanvre d’eau était utilisé pour soulager les troubles anxieux. Il a également été employé pour traiter les palpitations, la goutte, la tuberculose, la fièvre et l’hyperthyroïdie modérée. Il était réputé pour son efficacité dans l’arrêt des hémorragies. En tant que tonique amer, il atténue les problèmes digestifs. De même, grâce à ses caractéristiques astringentes, il aide à réduire les diarrhées.
Ces plantes peuvent être légèrement pubescentes ou totalement dépourvues de poils. Elles ne dégagent pas d’arôme spécifique. Elles ont une taille variant entre 30 cm et 1 m. Leurs souches produit plusieurs stolons.
Les tiges dressées présentent une section carrée et sont marquées d’un sillon sur chaque face.
Les feuilles, dépourvues de pétioles, sont allongées, pointues et dentelées. Chez certaines espèces de Lycopus, elles sont couvertes de poils sur la face supérieure. Elles sont disposées en paires opposées et ont une apparence similaire à une patte de loup. De plus, leur aspect évoque le chanvre, d’où leur nom « chanvre d’eau ».
La plante produit de petites fleurs blanches d’environ 4 à 6 mm de diamètre. Elles sont insérées à l’aisselle des feuilles. Leur lobe central est marqué de points rouges, servant de guide pour les insectes nectarifères et les pollinisateurs. Les quatre lobes des fleurons sont presque de taille égale.
Les graines tétrakènes se forment au centre du calice et sont dispersées par les oiseaux.
Le genre compte une douzaine d’espèces. En voici quelques exemples :
L’espèce Lycopus europaeus est connue pour ses propriétés médicinales. Elle a été employée par différentes cultures à des fins cosmétiques et de nettoyage. De plus, elle présente des vertus apaisantes et un effet narcotique.
Les plantes de ce genre se rencontrent en Asie, au nord de l’Afrique, en Amérique et en France, y compris en Corse. Elles poussent principalement dans les zones humides telles que les marais et les abords de ruisseaux. Elles s’adaptent aux milieux ensoleillés ou à mi-ombre et peuvent se développer jusqu’à 1 000 m d’altitude.
La période idéale pour planter le lycope s’étend du début du printemps au début de l’été. Il suffit de découper des sections de la plante dans le sol pour obtenir des morceaux de ses stolons souterrains. Ces derniers sont ensuite repiqués ailleurs. Ainsi, ils auront amplement du temps pour se renforcer avant l’arrivée de l’hiver.
La floraison du lycope commence en juillet.
La formation des fruits survient à peu près un mois après la floraison.
La cueillette des feuilles peut être effectuée tout au long de la période de croissance, y compris pendant la floraison. Cependant, il est préférable d’attendre que les jeunes pousses atteignent leur maturité.
Si en poussant, les plantes sont trop rapprochées les unes des autres, une réduction de la densité des touffes est nécessaire. Cette opération favorise la croissance des feuilles.
Dans des conditions de culture optimales, les problèmes liés aux maladies sont quasiment inexistants.
Le lycope est composé principalement des éléments suivants :
La particularité de ces plantes réside dans l’efficacité de ses composants actifs, résultant de leur interaction. Par exemple, le manganèse contenu dans le lycope n’a pas le même impact en l’absence des tanins avec lesquels il est associé et inversement.
Le lycope possède des propriétés calmantes permettant d’atténuer les symptômes de la ménopause. Cette plante aide également à stimuler l’appétit et à faciliter la digestion. Dans le domaine de la gynécologie, il soutient la production de lait maternel et contribue à la régularisation des perturbations du cycle menstruel liées à des déséquilibres hormonaux. Il soulage les affections du sein non-cancéreuses, telles que les mastopathies. En phytothérapie, il est généralement utilisé pour ses effets bénéfiques sur les voies respiratoires.
Dans le cas de l’hyperthyroïdie, le lycope peut être nécessaire pour réduire la production excessive d’hormones thyroïdiennes. Il a la capacité de déstabiliser le fonctionnement normal de la glande thyroïde. Cependant, ces activités antithyroïdiennes sont principalement observées lorsque les effets secondaires végétatifs sont particulièrement prononcés.
Les extraits lyophilisés de diverses plantes du genre Lycopus perturbent l’interaction des anticorps IgG liés à la maladie de Basedow-Graves. Ils agissent en entravant leur liaison au récepteur de la TSH et en inhibant leur capacité à stimuler la thyroïde.
Le lycope est efficace dans les cas de bouffées de chaleur accompagnées de symptômes neurovégétatifs similaires à ceux de l’hyperthyroïdie. Ces effets sont attribués à l’acide lithospermique. Ce dernier fonctionne comme un antagoniste de la thyroxine et de la TSH. En conséquence, il diminue les taux de T4 L, de TSH et de FSH ainsi que les symptômes cardiaques de l’hyperthyroïdie.
En association avec d’autres plantes, notamment le Cinnamomum cassia, le Chrysanthemum indicum et le Polygonum cuspidatum, le lycope inhibe la xanthine oxydase.
L’euroabienol et certains diterpènes contenus dans cette espèce peuvent perturber les mécanismes de résistance des bactéries. Ces composés rendent ainsi les remèdes à base de cette plante plus performants dans le traitement des infections.
Les parties utilisées en phytothérapie comprennent la tige, les feuilles et les fleurs, qu’elles soient fraîches ou séchées.
En homéopathie, l’infusion est employée pour traiter les coupures et les petites hémorragies.
Son jus frais peut être mélangé à l’agripaume pour la gestion des troubles liés à l’hyperthyroïdie.
En gynécologie, une infusion faite d’un mélange des parties aériennes de lycope, de feuilles de mélisse, d’artichaut et de fruits du gattilier peut favoriser l’allaitement. Pour la préparer, faites bouillir 4 cuillères à soupe du mélange dans un demi-litre d’eau et consommez la préparation en plusieurs prises au cours de la journée. Les jeunes pousses de la plante peuvent être utilisées en salade et ses racines peuvent être cuisinées comme des légumes.
Le lycope est contre-indiqué aux enfants de moins de 12 ans et aux femmes enceintes. Il n’est pas recommandé aux individus atteints d’hypothyroïdie ou de goitre. En effet, les remèdes à base de ces plantes peuvent perturber certains examens, notamment les cartographies thyroïdiennes.