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Livèche

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Caractéristiques de la Livèche

  • Nom : Livèche
  • Règne : Plantae
  • Sous-règne : Tracheobionta
  • Division : Magnoliophyta
  • Classe : Magnoliopsida
  • Sous-Classe : Rosidae
  • Ordre : Apiales
  • Famille : Apiaceae
  • Sous-famille :
  • Genre : Levisticum
  • Espèce : Levisticum officinale

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La livèche : son histoire, sa description, son habitat, sa culture, sa composition, ses propriétés, ses utilisations et ses contre-indications

De son nom scientifique Levisticum officinale, la livèche est une plante herbacée qui appartient à la famille des Apiaceae. Elle fait partie des Apiacées au même titre que la carotte, l’aneth ou le persil, mais elle est la seule espèce du genre Levisticum. Communément connue sous sa forme sauvage appelée ache des montagnes, elle est cultivée en tant que plante potagère. Ses composants lui confèrent également des propriétés médicinales reconnues depuis l’Antiquité. Elle a ainsi le mérite d’être à la fois médicinale, aromatique et condimentaire.

Etymologie et les autres noms de la livèche

Le nom du genre Levisticum vient du mot latin levistica qui signifie « livèche » ou « herbe de Ligurie ». Ce terme provient de Ligus, littéralement « Ligure », en référence à l’ancien peuple du nord-ouest de l’Italie et du sud-ouest de la Gaule. Une autre thèse est l’origine latine levare, verbe signifiant « soulager », par rapport à ses propriétés médicinales.

La dénomination latine internationale de la livèche est Levisticum officinale, mais elle porte aussi d’autres noms vernaculaires. Elle est autrement appelée lévistique officinale, herbe à Maggi, céleri bâtard, céleri perpétuel, céleri de montagne ou encore ache des montagnes. Elle est  aussi qualifiée de seseli, d’angélique des montagnes ou de lavas.

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Histoire de la livèche

La livèche a été utilisée dès l’Antiquité pour traiter différentes pathologies telles que l’indigestion ou les maux de gorge. Le célèbre médecin et naturaliste grec Dioscoride l’a citée dans son ouvrage « De Materia Medica » écrit au Ier siècle. Plus tard, vers la fin du VIIIe et le début du IXe siècle, elle est mentionnée dans le capitulaire carolingien De Villis. L’empereur Charlemagne recommandait sa culture dans les propriétés.

Sa culture a décliné au XIXe siècle, période pendant laquelle elle est pratiquement tombée dans l’oubli. Toutefois, elle retrouve ses lettres de noblesse au début du XXIe siècle. Ses qualités culinaires ont été mises en avant par de grands chefs cuisiniers tels que les Français Jean Sulpice, Yannick Alléno et Marc Veyrat.  Le chef japonais Taku Sekine a aussi prôné les mérites de la livèche.

Description de la livèche

La livèche est une plante herbacée vivace particulièrement robuste dont la hauteur peut atteindre 2 m. Elle est dotée d’un système racinaire pivotant, charnu et long au goût qui rappelle celui du céleri. Cet élément de la plante persiste en hiver, alors que la partie aérienne meurt.

À partir de la racine, la livèche pousse en touffes arrondies, parfois particulièrement hautes au bout de trois ans. Les tiges cylindriques, ramifiées, creuses et cannelées émergent d’une rosette basale épaisse.

Ses grandes feuilles vertes à tendance jaunâtre sont composées et découpées comme celles du céleri. Elles se démarquent par leur taille qui peut atteindre 40 à 70 cm de longueur et leurs longs pétioles en forme de gouttière.

Ses petites fleurs de couleur jaunâtre forment des ombelles arrondies au-dessus des grandes feuilles. Elles sont composées de 12 à 20 ombellules qui se groupent en ombelles de 15 cm de diamètre. Au terme de la saison de floraison, elles se muent en fruits aromatiques.

Ses fruits sont de petites graines ovoïdes de 5 à 7 mm de long. Partiellement ailés et rainurés, ils sont d’abord d’un vert brillant, puis deviennent bruns et comestibles lorsqu’ils sont mûrs.

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Habitat et la répartition de la livèche

La livèche pousse spontanément dans les terrains vagues humides, les jachères, les haies, les pâturages et près des cours d’eau.

Originaire de l’Afghanistan et de l’Iran, elle a été introduite en Europe et en Amérique du Nord. Sa culture en Europe a été initiée vers l’an 820 par les moines bénédictins qui l’ont ensuite diffusée dans toute l’Europe. Elle est devenue sauvage et prospère dans les massifs montagneux comme les Pyrénées et les Alpes où les sols sont riches et frais. Elle peut croître dans des endroits situés jusqu’à une altitude de 1 800 m.

Culture et la plantation de la livèche

La livèche est une plante rustique qui résiste à des températures allant jusqu’à -15 °C. Elle se cultive et se ressème facilement. Si vous souhaitez la cultiver dans votre jardin, voici quelques instructions à prendre en compte.

Où planter la livèche ?

En matière de qualité de sol, la livèche l’apprécie légèrement calcaire, humifère et bien drainé. Ce terrain doit rester frais, même en situation de plein soleil. L’exposition à privilégier est au soleil ou à la mi-ombre, notamment dans les régions chaudes. Aménagez-lui de l’espace par rapport aux autres plantes voisines en raison de sa taille. N’oubliez pas que la livèche va rester en place de longues années, ce qui justifie le choix de sa place.

Ses racines puissantes ne conviennent pas à une culture en pot. En revanche, elle s’épanouit au potager avec d’autres herbes aromatiques, dans les jardins naturels, près des massifs herbacés ou encore en isolé.

Quand la semer et la planter ?

Le semis s’effectue en août, en godet ou en pépinière, mais aussi directement en pleine terre de mars à juin. La plantation se réalise de mars à avril pour pouvoir procéder à la récolte entre janvier et octobre.

Comment la semer et la planter ?

Vous avez le choix entre le semis sous abri, le semis direct en place et la plantation.

Le semis sous abri

Si vous optez pour cette alternative, faites-le en godet dans un local chauffé à une température entre 16 et 21 °C. Placez 1 à 2 graines dans du terreau et maintenez une humidité constante jusqu’à la levée qui prend 10 à 21 jours. Pensez à éclaircir et à ne garder que les plantules les plus robustes. Lorsqu’elles ont 4 feuilles, vous pouvez les repiquer en godets individuels, avec un contenant plant par contenant. Choisissez des godets assez hauts pour permettre à la longue racine de se développer correctement et veillez à les garder à l’abri du gel. Lorsque les plants atteignent 15 à 20 cm de hauteur au printemps, repiquez-les au jardin.

Le semis direct en place

La première étape consiste en la préparation de la terre en profondeur : ajoutez du compost et du sable de rivière pour le drainage. Tout au long des rangs espacés de 60 cm, placez 4 à 5 graines et répétez l’opération tous les 40 à 50 cm. Recouvrez avec du terreau, tassez bien la terre et arrosez en pluie fine. Il convient de maintenir le sol humide pendant environ 20 jours jusqu’à la levée. Lorsque les plants lèvent, éclaircissez et n’en gardez qu’un seul tous les 50 cm.

La plantation

Pour une consommation familiale, 1 à 3 pieds dans un lopin de 1 m² suffisent. La plantation s’effectue dans un sol bien préparé et chauffé. Le trou à creuser sera 3 fois plus grand que la motte. Garnissez le fond du trou avec du compost,  placez la motte au milieu et rebouchez en laissant le collet libre. Arrosez et paillez. La livèche ne requiert pas d’entretien fastidieux. Un arrosage régulier est nécessaire après la plantation jusqu’à ce que la plante lève et en cas de temps sec.

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Composition de la livèche

La composition du Levisticum officinale comprend les composants de la plante d’une part et ceux de l’huile essentielle d’autre part.

La plante contient :

  • du falcarindiol ;
  • de l’acide isovalérianique ;
  • de l’acide benzoïque ;
  • de l’acide angélique ;
  • de l’acide férulique ;
  • du bêta-sistostérol ;
  • des flavonoïdes : acide hexanoïque, acide caféique, acide rosmarinique, lutéoline et quercétine ;
  • des coumarines : aptérine, esculétine, scopolétine, ombelliférone et coumarine ;
  • des furanocoumarines : pimpinelline, isopimpinelline, xanthotoxine, psoralène et bergaptène.

La livèche contient de l’huile essentielle composée de citronnelal, de phtalides, de ligustilide, d’angéolide, d’alpha-phellendrène et de bêta-phellandrène et de lévistolides A et B. Elle est aussi constituée de gomme, de tanin, de résine et de vitamine C.

L’huile essentielle renferme :

  • des sesquiterpènes : alpha-copaène, alpha-sélinène, bêta-élémène et delta-cadinène ;
  • des esters terpéniques : acétate d’alpha-terpényle ;
  • des aldéhydes : citronnellal ;
  • des monoterpènes : alpha-pinène, bêta-pinène, alpha-phellandrène et bêta-phellandrène ;

Parmi les phtalides contenus dans l’huile essentielle figurent également le sédanolide et le z-ligustilide.

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Propriétés de la livèche en phytothérapie

Leurs compositions respectives confèrent à la plante et à l’huile essentielle différentes propriétés.

Propriétés de la plante

Le falcarindiol lui attribue des vertus antibactériennes et fongicides. Elle doit ses capacités sédatives au sédanénolide et au butylphthalide.

La livèche a aussi des propriétés spasmolytiques dues à la présence de butylidènephthalide et de ligustilide.

Certains cliniciens lui accordent une activité œstrogénique et antispasmodique mixte. D’autres lui reconnaissent une action antidiabétique et hypolipidémiante.

Le z-ligustilide confère à la plante d’autres effets : antioxydant, anti-inflammatoire et neuroprotecteur.

Le Levisticum officinale est aussi reconnu pour être mucolytique, carminatif, stomachique, emménagogue et diurétique.

Propriétés de l’huile essentielle

L’huile essentielle de livèche est antiparasitaire, antimycosique est antibactérienne. Elle est aussi diurétique et anticoagulante.

Elle est qualifiée de « contrepoison » en raison de son activité antitoxique et détoxifiante. De plus, elle joue un rôle de stimulant des fonctions biliaires et hépatiques.

Utilisations de la livèche

La livèche est utilisée en cuisine et en phytothérapie.

Utilisation culinaire

La livèche tient une place importante dans les cuisines roumaine, bulgare et anglo-saxonne. Toutes ses parties sont utilisées comme condiment pour aromatiser les soupes, les potages, les sauces ou encore les salades. Elles servent aussi de légumes d’accompagnement. Les graines permettent de parfumer des biscuits ou des brioches et sont particulièrement prisées en confiserie et en pâtisserie. Les jeunes tiges sont préparées comme des fruits confits à la façon de l’angélique. Cette polyvalence a valu à la plante ses nombreux surnoms. Par exemple, « angélique des montagnes » en référence aux fruits confits, « herbe à Maggi » par rapport au bouillon Maggi, etc.

Utilisation médicinale

En phytothérapie, la plante est préconisée pour traiter, entre autres, les œdèmes et les inflammations des voies urinaires. Elle est aussi utilisée pour prévenir les lithiases rénales.

En aromathérapie, l’huile essentielle agit efficacement contre les intoxications médicamenteuses et alimentaires, les colites, les séquelles d’hépatite et l’insuffisance hépatique. Elle s’avère utile dans les cures de détoxication et en cas de psoriasis.

Exemples de mode d’emploi et de posologie de la livèche

À titre indicatif, la racine de livèche peut être consommée sous forme d’infusion. La dose conseillée est de 1,5 à 2 g à laisser infuser dans 200 ml d’eau bouillante pendant 10 minutes. Au bout de ce temps, filtrez et buvez 1 à 3 tasses dans la journée.

En usage externe, l’huile essentielle peut être inhalée ou diluée dans l’eau du bain. Son utilisation est toutefois limitée dans le temps, car elle peut provoquer une pigmentation.

Précautions d’emploi et contre-indications de la livèche

L’exposition au soleil est à éviter en raison de la possibilité de pigmentation de la peau. L’huile essentielle est contre-indiquée chez les enfants, les femmes enceintes et les personnes atteintes d’insuffisance rénale.

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